Proxy : peu de rapport entre écrans et autisme… sauf pour une médecin médiatique
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Bonjour,
Emission 22 novembre
Au visionnage du reportage sur les érans et l’autisme Je suis effaré du parti pris concernant Madame Ducanda, médecin de PMI qui, examinant des enfants tous les jours, peut constater sur eux, les dégâts provoqués par le manque de connaissance des parents sur l’usage des écrans.
Dans un précédent « arrêt sur images » où elle était confrontée à Serge Tisseron, Madame Ducanda a courageusement maintenu sa position et ce n’était pas facile. Tisseron se présentait comme le « sachant » et tentait d’écraser cet humble médecin de terrain. Tendance actuelle très à la mode où le mépris du terrain est de bon ton « car on ne peut pas être sur le terrain et prendre du recul » alors on fait comme Macron, pour résoudre les problèmes on fait appel à Mac Kinsey. Ce mépris des élites est intolérable.
Je pense qu’effectivement on ne peut pas parler d’autisme pour ces enfants mais de traits autistiques, en séméiologie, on appelle cela des signes. Évidemment, ces symptômes peuvent s’amender et revenir à la normale sauf si on persiste, pour être tranquille ou par manque d’information à laisser les enfants devant les écrans.
Vous semblez ignorer que les enfants nécessitent d’avoir des sensations pour grandir, que tous leurs sens sont en éveil, qu’ils doivent profiter de toutes leurs sensations pour les mémoriser et décrypter leur environnement et que ces sensations vont s’inscrire dans leur mémoire, en particulier dans l’hippocampe. Ils façonnent ainsi cette mémoire avec laquelle ils ont appris à connaître les dangers mais aussi le plaisir et construire des souvenirs utiles pour leur développement.
Chez l’enfant, mais aussi chez l’adulte, le cerveau a besoin en permanence de se reconfigurer pour s’adapter, cela s’appelle la plasticité cérébrale. On est même capable de fabriquer de nouveaux réseaux de neurones pour apprendre à écrire et à lire (confère les travaux de Stéphane Dehaene) mais pour cela il faut être confronté aux signaux du monde et des autres humains, apprendre à dessiner pour représenter, et rêver pour imaginer. Le cerveau se façonne en fonction de l’environnement comme l’ont bien montré les travaux cités par Catherine Gueguen, certaines zones se développent en fonction des sollicitations du milieu.
Je pense que chez les plus petits, c’est du temps perdu que de regarder un écran. Ils ont besoin de se déplacer, apprendre à tenir en équilibre (faire appel à sa proprioception), sentir la nourriture (faire appel à son odorat), le toucher (les câlins, le chaud, le froid, le dur le mou, c’est le rôle de nos capteurs cutanés…). Apprendre sa langue maternelle avec un locuteur humain réel, vivant, qui sourit rit, fait des mimiques et répond à des sollicitations ce que ne font pas les écrans. C’est l’apprentissage de la communication inter -humaine indispensable au développent comme l’a bien démontré Itard avec Victor de l’Aveyron
Pour parfaire vos connaissances je vous recommande d’aller sur : « pubmed » en tapant digital media and « children and cognitive development « de lire le livre de Michel Desmurget « La fabrique du crétin digital »et celui de Catherine Gueguen « pour une enfance heureuse ».
D’autre part je suis inquiet de voir le nombre de suivistes qui comme d’habitude au lieu de se renseigner réagissent de manière réflexe et hurlent avec le loup meneur de la meute.
Docteur Gérard Krim,
Pédiatre
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Les sujets sont intéressants, mais quatre heures d'émission ! Je trouve déjà que certains articles sont trop longs à lire...
Le terme « autisme » utilisé seul à été officiellement banni par le monde anglo-saxon, qui est en avance sur ce sujet (comme sur presque tous les sujets touchant à la psychologie et à la pédagogie d’ailleurs).
Voir la page « Autism spectrum » sur Wikipedia, par exemple.
Ce n’est pas pinailler : utiliser les bons mots empêche de dire des bêtises par amalgame.
Bonjour,
Les liens ne fonctionnent pas.