Quand Goscinny, Uderzo et Gotlib enrôlaient Tchernia
C'était un temps où le poste de télévision était le meuble principal du salon. On le recouvrait d'un napperon tricoté au crochet, on posait dessus une gondole vénitienne en plastique, et l'on suivait les actualités télévisées en avalant la soupe du soir. Parfois, on cherchait avec Monsieur Cinéma le titre d'un film commençant par la découverte d'un cadavre de scénariste dans une piscine. Ou bien c'était les enfants qui regardaient L'Ami public n°1 allongés par terre la tête entre les mains. C'était un temps où le poste de télévision était le meuble principal du salon, c'était le temps de Pierre Tchernia.
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Derniers commentaires
Outre le fait que je ne vote jamais à une ou deux exceptions près, je m'aperçois que le système a des failles puisqu'on peut voter pour soi.
OUPS!
Oyez la triste histoire d’un pitre.
Pleurez, pleurez en écoutant.
Une vie durant porta ce titre.
Puis tout cessa. Soudainement.
Heureux comme un poisson dans l’eau
quand il grimaçait sur les planches,
il avait cent tours dans sa manche.
On se tordait. Criant : bravo !
Bienfaiteur de l’humanité
qu’il distrayait de ses misères,
il faisait rire à s’étouffer
mettant en joie des salles entières.
Pourtant à chaque apparition,
un trac affreux, puissant, félon,
le harcelait de ses morsures.
Ce n’était guère une sinécure.
Mais il adorait ses angoisses.
Jamais n’aurait cédé sa place
et sombrement appréhendait
de ne plus être qu’un passé.
Eh bien voilà, c’est arrivé..
Il est fini son temps de gloire.
Pleurez, pleurez, vous, l’auditoire !
Quoi ? Nulle larme ne versez ?
Ah ! Quelle affreuse ingratitude !
Rien ne justifie l’attitude
d’un public qui, sans un regret,
vers d’autres pitres s’est tourné.
Pourtant qu’y faire ? Soudainement
il ennuya, rien ne créant
et se bornant à rabâcher
vieux trucs et machins éculés.
Tout se mettait de la partie
comme une grande trahison.
Sa mémoire, ses jointures, son ton.
Il restait seul , tel un oubli
Avec les ans qu’il encaissait
et comme plus rien ne l’attendait,
parfois il s’offrait des grimaces.
Pour se distraire. Devant la glace.
Esther GRANEK
J'ai eu la fierté de faire partie des signataires d'une pétition pour que ses œuvres soient enfin ressorties du placard où l'enfermait une ridicule histoire de droits d'auteurs.
Ils n'avaient pas le droit de nous priver de ça :
https://www.youtube.com/watch?v=orX3qV2Bskw
Ah tiens pour le déssert, une petite séquence qui réunit Tchernia et Pierre Étaix
Sunset Boulevard !
J'ai bon ?
Sur cette capture d'écran, on devine une piscine, mais on voit pas le cadavre. Pourtant, je peux affirmer qu'y'en a un !
Mais pas sûr qu'on rirait.
Albert Goscinny disparaît en novembre 1977
Heu... ce ne serait pas plutôt René Uderzo ?
Ok je sors !
C'est cela, c'était mieux autrefois ! On connaît la rengaine.
Vous verrez que quand Trump, Zemmour, Ménard et Sarko disparaîtront, y'en aura pour la ressortir cette rengaine de "Sale temps pour les amuseurs."
J'ai cessé de regarder la télé il y a quelques décennies. Pierre Tchernia et quelques autres (J.C. Averty par exemple) incarn(ai)ent les bons souvenirs d'un temps révolu.
Cette phrase m'a immédiatement évoqué cette image, d'un célèbre film - merveille absolue - de cet Ami public.