Que faire de la filmographie de Depardieu ?
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"Que faire de la filmographie de Depardieu ?"
Rien de plus, rien de moins qu'actuellement. Évitons de célébrer l'homme, mais laissons l'œuvre tranquille. Car on ne parle pas ici d'un artiste travaillant de façon individuelle : la filmographie de Depar(...)
Je me demande si certains vont s'interroger, enfin, sur la descendance d'Adam et Eve, ou sur les moeurs d'Homère et autres créateurs dont nous ignorons les comportements.
Cela fait bien longtemps que chacun devrait savoir qu'un "héros" peut deve(...)
C'est pertinent de se pencher sur la carrière de l'acteur à l'aune des accusations présentes; toutefois il est permis de dire que ce ne sont pas les acteurs qui font le contenu d'un film; scénaristes, réalisateurs et producteurs ont d'avantage de res(...)
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Et pour "Inspecteur Derrick" pas de débat ? La comparaison me paraît pourtant intéressante.
Mon point de vue, que j'ai envie d'étaler parce que différent "au niveau du vécu". Je m'en excuse par avance.
Les valseuses, le titre annonce la couleur, et on était averti que le contenu pouvait choquer. Preuve, je n'ai pas été voir ce film en famille, alors que "il était une fois dans l'ouest" oui. Avec viol dans le film. Et aussi un film américain avec image de viol en prison usa, qui avait choqué mes grand-parents tombés à bras raccourcis sur ma mère qui emmène ses enfants voir un film porno... Etc. (ma grand-mère qui plus tard, lancée à me raconter des histoires fumeuses qui faisaient le tour de son quartier parisien, disait "il lui a fait chouïa" pour dire coucher avec la fille.. Pour dire comme on se trompe, généralisant une vision très bourgeoise).
Ils avaient raison que ça m'apprenait la vie d'une drôle de manière, mais on était captif dans une salle sans lumière et personne n'avertissait précisément des scènes.
Pas étonnant que le métier de réalisateurs soit encombré de grands manipulateurs. La cinéma est une manipulation et le royaume du non consentement du spectateur, non consentement qui règne dans les salles. On sort peu et souvent c'est l'ennui qui nous fait partir avant la fin. Vive la vidéo! Encore maintenant, l'aura du film prime sur ce qu'on inflige malgré lui au spectateur. Almodovar, récent, Marco Ferreri, et autre Ken Russell, jadis, par exemple entre autres, m'ont infligé sans mon consentement pas mal de truc. J'avançais vaillante, et innocente malgré tout intéressée dans mon refus d'être une oie blanche, et pourtant sans vraiment prendre la mesure du contenu d'un esprit masculin. Ma confiance naturelle me rendait incapable de trier dans un film ou un roman, ce qui m'autorisait une existence libre et ce qui me l'interdisait. Et irl pas mieux. Tant mieux, de constater que l'observation extérieure de l'autre que propose le cinéma, les romans et tout reflet dans la caverne, n'est jamais le support premier de la construction de sa personnalité.
Et pour moi apprécier une œuvre, ça ne se commande pas. Comme le malaise produit quand l'œuvre évoque d'abord le crime de l'auteur, nous échappe. Pour moi en tout cas pas d'acte volontariste, mais une incapacité qui me tombe dessus, à voir un film, à écouter une chanson, à lire un roman. C'est implacable et sans appel.
Un article intéressant de libé en 2013 (accès libre, dans un nouvel onglet), sur les critiques à la sortie du film...
Il relève que les critiques alors étaient faites quasi exclusivement par des hommes.
Il renvoie à une critique écrite par une journaliste (dans libé) à l'époque dont le titre est :
"«Quand les rires d'une salle font mal à en pleurer»
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Il est clair que l'on peut apprécier une personne et parfois être en désaccord, je dirais même que cela est sain... Je crois, cher Daniel, que le moment est propice aux analyses rétrospectives du cinéma d'une époque et que, toujours dans la période, il est de bon ton de cracher à la gueule de ses acteurs et réalisateurs disparus ou vieillissants, cela fait le buzz dans les chroniques. Quelle direction prend la société actuelle?? Elle fabrique aussi vite une vedette qu'elle la met au pilori . S'il est nécessaire de tenter de comprendre, sous prétexte d'émancipation ou de reconnaissance, l'excès s'installe et le beau s'enlaidit emportant avec eux des valeurs ancestrales. On affiche de plus en plus sur les plateaux télé, où à différents concours, des transgenres qui deviendrons éventuellement la norme et on dénonce du matin au soir une époque qui, on est d'accord, devait évoluée sans pour autant être bannie. Daniel, la modération et la prudence devraient sur le sujet être de mise, car comme dit Onfray ( même s'il n'est pas ma tasse de thé ) "notre société est en pleine décadence ". Raymond Mathieu
Dans un tout autre genre, je viens de revoir, à la télé, " Le bonheur est dans le pré" du gentil Chatillez.
Sans doute l'éclairage "Me too" est passé par là. Mais jusqu'ici, je n'avais pas vraiment remarqué à quel point le film peut être méchant et méprisant envers les femmes.
C'est pertinent de se pencher sur la carrière de l'acteur à l'aune des accusations présentes; toutefois il est permis de dire que ce ne sont pas les acteurs qui font le contenu d'un film; scénaristes, réalisateurs et producteurs ont d'avantage de responsabilités que les acteurs qui ne sont, la plupart du temps, que les tiroir caisse des producteurs.
Personnellement j'ai toujours été agacé de voir Depardieu dans tant de films et n'ai jamais été convaincu par ses prestations (sauf un film: "Mon oncle d'Amérique" de Alain Resnais où ce dernier a probablement pu diriger l'acteur vers le personnage imaginé).
Je dois dire que ça fait au moins 20 ans que je fuis tous les films où Depardieu est distribué, car c'est du grand n'importe quoi.
Quant à Blier c'est pareil; je n'ai jamais compris l'engoument critique pour les Valseuses qui est un monstre de saloperie machiste; j'ai voulu me "racheter" en allant voir "buffet froid": je suis sorti de la salle environ 1/4 d'heure après le début avec une envie de vomir!..
Ayant connu Anouk Grumberg par aileurs je me suis toujours demandé ce qu'elle avait pu trouver à un type comme Blier; heureusement il me semble qu'elle en est revenue et reconnait l'emprise subie.
Sauf que si ça se trouve, on est devant un cas de désinhibition frontale. Et qu'on ferait mieux de s'attaquer aux "amis" de Depardieu qu'à ce gars.
Lui mis en avant sert à faire croire à un problème de personnalité.
On s'en moque de ces individus en particulier, de ceux qui se font épinglés (la justice est là!, euh est-elle là?).
Je pense que ce sont tous les individus autour, passifs ou encourageants, le problème à traiter!
Je crains qu'attaquer Depardieu, cibler un, provoque la survie des autres, du système.
Par exemple,
Est-ce que pour l'éducation nationale, clamer "c'est la personnalité du prof qu'on doit remettre en cause" a :
1) Amélioré le recrutement.
2) Augmenté les moyens de formation des enseignants.
3) Accentué la perversion de la gestion hiérarchique.
4) Évité de dénoncer des défaillances, et permis de diminuer les moyens en toute tranquillité
(plusieurs réponses sont possibles).
je vous lis pour avoir une analyse qui me permette de me faire un meilleur opinion des œuvres réalisées par des intellectuels ( ou par des escrocs fumistes! ) pour des intellectuels . Comme le juge de Tom Jones à force de n'écouter qu'un son de cloche, nous devenons "dégénérés".
La sempiternelle question: est-ce autobiographique? la signature artistique n'est-elle que de l'auto plagiat? c'est à ça que nous les reconnaissons! en spectateur nous scrutons les références! quel bonheur d'en reconnaitre certaines!
la planète des singes traite du racisme, pas facile à percevoir du commun des mortels, tellement c'est transposé, les auteurs de science-fiction, de western, de polar cachent leur jeu, est-ce pour éviter la censure?
Mohamed Rasoulof filme clandestinement, ses œuvres nous interrogent tout en nous informant sur la vie des gens en Iran. certains se disent que jamais cela se produira ici, d'autres imaginent aisément ce qu'il adviendra si nous laissons uniquement les "dégénérés" aller voter. il est en prison, flagellé, bien confisqué...alors, les frasques d'un guignol bedonnant...
"Que faire de la filmographie de Depardieu ?"
Rien de plus, rien de moins qu'actuellement. Évitons de célébrer l'homme, mais laissons l'œuvre tranquille. Car on ne parle pas ici d'un artiste travaillant de façon individuelle : la filmographie de Depardieu, c'est aussi celle de centaines (milliers) d'autres personnes, que ce soit derrière (réalisateurs et réalisatrices, techniciens et techniciennes en tout genre) ou devant (acteurs et actrices) l'écran. Vouloir l'annuler, l'ignorer ou que sais-je encore, ce serait invisibiliser le travail de toutes ces personnes.
Je me demande si certains vont s'interroger, enfin, sur la descendance d'Adam et Eve, ou sur les moeurs d'Homère et autres créateurs dont nous ignorons les comportements.
Cela fait bien longtemps que chacun devrait savoir qu'un "héros" peut devenir un "salaud" et réciproquement, et l'actualité n'arrête pas de nous le répéter! Notre "purificationnisme" est dévastateur et favorable aux retours de bâton...
Bientôt le "tous aux abris" dans cette époque fort minable?
Heureusement, il reste Buffet froid. Le meilleur Blier.
Depardieu est plus un interprète qu’un créateur non?
En tout cas, je comprends mieux l’émission 🙂
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Merci DS pour cette émission... Enfin !!!
Le jeune homme que j'étais et l'homme que je suis a toujours été mis à mal à la fois par les films de Bertrand Blier, et dans une moindre mesure par l'acteur Depardieu (Cyrano mis à part, bien évidemment, vu la performance)
Se faire bousculer face à/par une oeuvre d'art ? Non seulement c'est la norme (ça devrait), mais il s'agit même d'une tautologie : l'art n'a d'autre but, sinon on parle de décoration (et pourquoi pas, la décoration, bien-sûr)
Mais Orphée n'était pas décorateur
Florence Dupont, grande connaisseuse du théâtre antique, pose avec sa critique d'Aristote, une hypothèse intéressante selon laquelle le philosophe aurait forcé la théâtre à devenir "savant", au seul bénéfice de classes sociales aisées "éduquées" - les autres êtres humains ne le seraient donc pas ?
Autrement dit, l'évolution de "la culture occidentale" de la représentations des interactions humaines - et donc de la persona de l'homme et de la femme, lorsqu'il·elle·s s'incarnent avec des actrices et des acteurs (jeunes, au demeurant) - serait corrélée à l'histoire de la domination à la fois sociale et sexuelle (masculine donc) en occident
Ce n'est pas le cas de toutes les cultures (voir par exemple Les lances du crépuscule de l'anthropologue Philippe Descola ou Écoute le bambou qui pleure de l'ethnomusicologue Hugo Zemp)
Allons au but : j'avais 18 ans quand est sorti Merci la vie en salles... J'ai trouvé ce film gerbatoire, faux (sauf Anouk Grinberg, mais bon...), complaisant, limite fascisant... Beurk !
Le reste a suivi (rétrospectivement, dans mon cas, j'ai regardé ses films plus anciens par la suite)
Pour moi Bertrand Blier est un opportuniste amoral, artistiquement assez peu doué (ce qui n'est pas le cas pour moi d'A. Corneau), bref, un petit chef d'îlot auto-fasciné, ce qui restait encore de la "nouvelle vague" parisianno-centrée...
... Laquelle a d'ailleurs tenté "d'exterminer" le cinéma populaire (Merci Rafik Djoumi de le rappeler régulièrement sur Post-Pop !)
Donc, hypothèse (merci Mme Sellier) : Depardieu a surfé là-dessus, tout en assumant de succéder également à "l'acteur populaire" du moment (Montand, Blemondo, etc.), d'ou Obélix
Mais l'Obélix de Goscinny n'a jamais violé qui que ce soit, il rougit même à chaque apparition de la belle Falbala
J'ai envie d'ajouter "Sept morts sur ordonnance" de Jacques Rouffio qui traite d'un fait divers. Un harcèlement professionnel aux airs de machination conduisent à 15 ans d'intervalle deux médecins à assassiner leur famille puis à se donner la mort. Je n'ai pas revu le film depuis des années, mais dans mon souvenir le téléspectateur était amené à éprouver de la compassion pour les deux médecins, à en faire des victimes et leurs familles des potiches dans le décor. Il me semble que ce geste ultime du patriarcat (je me détruis en détruisant ce qui m'est le plus cher et qui m'appartient) n'est pas vraiment questionné....
Hors sujet total :
Que faire de l’œuvre du docteur Louis-Ferdinand Destouches ?
Ici juste pour
d'une part faire mon pénible en signalant que "loser" ne s'écrit décidément qu'avec un seul O
to Lose-> Verbe; perdre
Loose -> Adj; trop large, relaché, mal ajusté
ET d'autre part vous remercier de donner cette place à la critique du Genre et l'Écran mme Sellier
Même si l'origine du mot est bien avec un unique "o", la graphie alternative "looser" est attestée par tous les dictionnaires.
Vraiment pas convaincu
https://www.wordreference.com/enfr/looser
https://www.linguee.fr/anglais-francais/traduction/looser.html
3 orthographe sont acceptées loser,looser ou francisée loseur
Objectivement, en français, le "o" ne se prononçant jamais "ou" (non plus que le "oo"), je préconiserais, si l'on tient à franciser ce mot, de l'écrire ainsi : "louzeur", ce qui aurait le mérite de correspondre à la prononciation.
Votre raisonnement est juste, mais j'ai écrit les 3 orthographeS acceptées et c'est comme ça , ni vous, ni moi, n'y sommes pour quelque chose.