Qui décide, et comment, de l'interdiction d'un film aux moins de 18 ans
Moins de 16, moins de 18 ? Les débats autour de l'interdiction au jeune public du film Love, de Gaspar Noé, agitent le milieu du cinéma français depuis mai. La décision de la commission de classification du Centre national de la cinématographie (CNC) est contestée par une association d'extrême-droite, Promouvoir. De l'aveu du CNC lui-même, il n'existe pas de critères pour distinguer les interdictions aux moins de 16 ans de celles aux moins de 18 ans.
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http://www.lemonde.fr/cinema/article/2015/08/07/de-baise-moi-a-love-blanc-bonnet-et-bonnet-blanc_4715244_3476.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook
La suite est comme il se doit, triste.
comportant sexe explicite et/ou violence, décisions prises par le
ministre de la culture après avis de la commission de classification
du CNC, le conseil d'état peut, s'il est saisi, revenir sur ces classements,
dans un sens comme dans l'autre :
Le classement "X" qui condamne l'oeuvre à une exploitation en circuit
salles spécialisé (aujourd'hui sans doute moins de dix salles en France)
et à des taxations supplémentaires.
Le classement "interdit aux moins de 18 ans" qui n'a pour résultat que
de priver le film des recettes générées par les entrées achetées par les
spectateurs âgés de 16 et 17 ans. A 7€ environ le prix moyen de la place
de cinéma le "préjudice" est anecdotique et sera amplement compensé
par la publicité faite autour du film par le scandale artificel crée
autour de ce classement.
Après, que le classement d'un film puisse être changé à la demande
de quelques extrémistes c'est un autre débat.
Le système de classement français reste (pour les adolescents)
le plus permissif, certains diront le moins protecteur, du monde.
Et on ne parle que de la salle, en vidéo et sur internet il n'y a plus
de contrôle possible.
En fait je fuis les films qui sont inutilement violents, et qui parlent de cul, car ca m'ennuie profondement. (Ce qui fait que j'etais le seul de mon ecole de cinema a ne pas avoir vu les films de G. Noé, qui est une sorte de dieu du cinema francais anticonformiste, et qui sont reputés pour etre tres dur , donc pas adapté à un publique jeune)
J'ai revu les enfants du paradis, j'adore les vieux films d'hollywood ( Le grand sommeil en tete) , et je regarde des series authorisés au moins de 16 (surtout moins de 18 ans), qui sont sur le bien le mal et la violence, sans la montré inutilement ( Fargo, True Detective, Dexter).
C'est un peu comme l'art abstrait, c'est bon on a compris pour les monochromes, et on a compris que toute les barrieres ont été detruite, pas besoin d'enfoncer des portes ouvertes .
Certain real comme Breillat, Larry Clark , Noé , sont dans un genre du cinema qui se veut tres dur , cru, et tres pointu. J'ai pas l'impression que ca s'adresse a tout le monde , deja dans l'intention .
et d'autre part certaines formes de violence psychologiqus sont beaucoup plus perturbantes que des formes de violence "cathartique".
Un film comme "le locataire" (Polanski) que j'ai revu recemment est beaucoup plus perturbant que "Carne" ou "Seul contre tous" sa suite (Noé), plus rentre dedans (et très bon aussi, et au fond il s'agit d'une histoire d'amour entre un père et sa fille qui permet de transcender ce personnage du boucher).
(et si on veut les deux, on peut aller vers des films comme "funny games" de Haneke, ou "Calvaire" de Fabrice du Welz)
Sinon, peut-être que c'est parce que c'est le matin mais je n'ai pas bien saisi si oui ou non le fait que les scènes de sexe ne soient pas simulées est un critère pour classer les films en interdit aux moins de 18 ans ?
Pour ma part, ce devrait être un critère de base. Vous faîtes un film où l'on fait semblant et où les scènes de sexe sont de la comédie ou bien on fait un film avec des acteurs qui ont véritablement des relations sexuelles à l'écran et c'est un petit peu hypocrite de vouloir jouer sur les deux tableaux.
Soit de vendre du sexe réel tout en voulant le même circuit que les films qui ne le font pas.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ce qui gêne, en fin de compte, c'est le plus souvent de voir un pénis et l'orgasme masculin à l'écran (mais pas un vagin ou l'orgasme de sa propriétaire, allez savoir pourquoi...). Les ados de 16 à 18 ans sont pour la plupart déjà "sexuellement actifs" (dans la pratique et/ou la consommation de vidéos sur internet). S'ils n'ont pas déjà vu des images plus crues, ils en ont tout du moins déjà vues qui le sont autant. Argument facilement discutable, mais on place bien l'hypocrisie où ça nous arrange...
Après quand je vois le peu d'intérêt sur le fond du film, je me demande aussi si scène de sexe + reflexion existentielle en voix off, en fait pas un film parfait pour l'ado de 16ans. Wild Bunch voit sa principale cible interdite de voir le film en salle, donc va le pirater.
Il y a des anecdote de strategie entiere basé la dessus
La qualification pornographique par contre , est hyper restrictive et compliqué, et en gros ca tue un film normal . Ca l'eject du reseau de diffusion etc .
De plus je ne sais pas si c'est encore le cas, mais le porno est surtaxé en france a partir des années 70 je pense (a verifier ) .
et sinon le positionnement de Fleur Pellerin semble être seulement par polarité avec le mouvement d'extreme droite.
Du coup le pré achat est moindre
appeler un petit producteur indépendant risquant la ruine en raison des difficultés de distribution d'un film à micro budget.
J’ai peut-être raté un truc mais, à propos de Baise moi, le Conseil d’État ne me semble pas faire de la « critique de cinéma », mais bien
émettre un avis correspondant aux indications du code de cinéma et de l’image animée.
Non ?
« sont interdites aux moins de 18 ans les œuvres qui comportent "des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence mais qui, par la manière dont elles sont filmées et la nature du thème traité ne justifient pas d'un classement [sur la liste des oeuvres à caractère pornographique ou d'incitation à la violence]", indique le Code du cinéma et de l’image animée, sur lequel s'appuie la commission de classification. »