Qui sont les "négationnistes" du défaut américain ?
Nouveau psychodrame en vue aux Etats-Unis : après avoir bloqué le budget, ce qui a provoqué un shutdown, autrement dit une paralysie du gouvernement, les Républicains menacent de ne pas relever le plafond de la dette et agitent le spectre du défaut de paiement. Un jeu de la mauviette dangereux, estime Paul Krugman, qui fustige "les négationnistes du défaut". Pourtant, parmi les partisans du défaut, on ne trouve pas que des méchants républicains radicaux mais aussi David Graeber, anthropologue initiateur du mouvement "Occupy wall street" et auteur de Dette : 5000 ans d’histoire. De passage à Paris, il a rencontré Thomas Piketty qui s’oppose, comme Krugman, au défaut mais reconnaît une insupportable culpabilisation de l'endetté.
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Derniers commentaires
Ah le banquier n'est pas coupable? C'est le système qui est coupable? Et les Roms, et les délinquants, les fraudeurs, les sans papiers... Ces gens qui sont déjà montré du doigts jours après jours. Moi, je serai ému par le sort d'un banquier le jour où la société montrera de la compassion pour ceux qui sont déjà des coupables aux yeux de tous.
L'homme ne descend pas du singe. L'homme et les singes ont un ancêtre commun qui ressemblait probablement à un singe. L'homme n'est pas un singe qui aurait évolué : les singes actuels et l'homme sont aussi évolués les uns que les autres, ils ont juste évolué différemment. Nous sommes cousins, pas pépé/fiston.
Question peut-être naïve car je n'ai pas trop suivi cette histoire de relèvement du plafond de la dête amerlocaine, mais intuitivement, j'avais compris que si pas de relèvement du plafond, pas possible donc... d'emprunter tout simplement. Ce qui mènerait à un autre shutdown ou équivalent mais en laissant intact les créances passées. Je ne vois donc pas en quoi cela implique un défaut. A moins que le plafond ai déja été percé et nécessiterait donc un ajustement valable rétroactivement en quelque sorte ?
Lors du pas si lointain psychodrame du fiscal cliff (toujours cette histoire de falaise et du jeu idiot de la poule mouillée), un accord avait été trouvé in extremis (une heure avant) pour boucler le budget. Ne risque-t-on pas de retrouver le même schéma, le parti républicain faisant mine de s'opposer à out avant de céder in extremis plutôt que de risquer une crise démarchés qui serait dévastatrice non seulement pour leur pays, mais surtout pour la réélection de beaucoup d'entre eux?
Votre lecture du week-end, c'est Argent brûlé de Riccardo Piglia, ou un autre livre mettant cette citation ultra-connue en exergue?
Toutafé, cet épisode est sensiblement le même que le dernier en date (raconté par les Simpsons).
Le livre ? Perdu ! Celui qui trouve gagne une bière d'automne payée de ma poche.
(comment vous avez fait ?)
[il est néanmoins amusant de constater que cette citation est mise en exergue par deux auteurs dans deux pays en crise financière à deux dates différentes: Grèce actuelle et Argentine d'il y a une dizaine d'années...]
[sub](je suis déjà dehors)[/sub]
[sub](c'est un truc qui passait à la radio quand vous étiez jeune, ou à peu près)[/sub]
Bonnie Tyler, prix Nobel capillaire 1986
Je vais peut être dire une bêtise, mais c'était pas l'inverse justement? J'avais retenu que la dernière fois, ils s'étaient arranger pour ne pas trouver d'accord avant le fameux cliff, pour signer un accord dans le jour suivant le grand saut, et de s'apercevoir soulagés que le jour du fiscal cliff, les bourses étaient fermées (c'était un premier janvier ?).
Je ne comprend pas grand chose à la politique donc c'est au doigt mouillé mais je ne serai pas étonné que le Tea Party pousse à franchir le fiscal cliff, pensant avoir plus à gagner de leur intransigeance qu'à céder maintenant. J'imagine qu'en se posant en résistant jusqu'au-boutistes ils gagneraient à l'intérieur du parti républicain, le but étant de devenir le courant majoritaire.
Quant à Obama, il doit songer que pour l'instant le public rejette la faute sur le Tea Party de façon majoritaire. Mais si les choses allaient jusqu'au bout, ne se retrouverait-il pas coincé? Continuer sur une position ferme c'est ne pas assurer son rôle de président au dessus de la mêlée (au yeux de pas mal d'américains -sondage représentatif des 4-5 que j'ai croisé autour de moi - Obama a la fâcheuse habitude de passer en force et de contourner le congrès, alors que la tradition de ce pays serait la recherche de compromis - après je transmets comme ça m'a été dit hein ^^), bref si Obama reste ferme il risque de s'aliéner une partie des hésitants. Si il cède, c'est tout benef pour le tea party qui pourra se présenter en champion de la résistance et recommencera sa stratégie à la première occasion.
Bref, je ne serai pas étonné que le 17, aucun accord ne soit trouvé.