Résistance dans les Hautes-Alpes
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Bravo à D. Schneidermann d’avoir participer au buzz contre Corbière en relayant un tweet de Marylin maeso (Conférencière assidue au comité laïcité république) qui fait dire au député FI et prof de lycée professionnel pendant 25 ans ce qu’il n’a jamai(...)
C'est que je n'ai pas compris non plus pourquoi Daniel a cru bon de relayer le tweet abject de Marylin maeso qui fait exprès de ne pas comprendre ce qu'explique très bien Alexis Corbières. Il suffit d'écouter ce qu'il dit.
Mais quelle couche indécrottable de racisme faut il avoir pour proclamer qu'il est parfaitement sain et normal d'obliger des enfants de 11 ans à regarder une scène de sodomie sous prétexte que ce serait la bonne façon d'enseigner la liberté d'express(...)
Derniers commentaires
La carte n'est pas le territoire.
Au réveil de samedi dernier, le 16 octobre, je ne sais pourquoi j'avais une légère nausée. Pourtant je n'avais pas commis d'excès la veille, du moins pas plus que d'habitude, juste un apéro et 2 à 3 verres de vin au diner.
Puis dans la journée, de la commémoration de Macron par ci, de l'algérien jeté par dessus le pont par là, ma nausée allait s'intensifiant.
Le soir venu, je me fis un de ces bons remèdes de grand-mère, un bon ti-punch bien citronné avec du miel afin de chasser cette irréductible envie de gerber. Allongé sur le canapé, Macron est toujours sur le pont avec des fleurs, mais bon sang, c'est le 17 octobre et pas le 16 que la police de Papon a jeté les algériens dans la Seine.
Bref, dans le doute, je me replonge dans les archives de Jean-Luc Einaudi, Gilles Manceron ou encore de Paulette Peju. L'envie de vomir est plus forte que jamais, bon sang, ce n'est pas qu'en jetant les algériens dans la Seine que la police de Papon, Debré et de Gaulle les a tués. Ils ont été aussi embarqués dans des autobus vers des stades ou salles de concert pour achèvement à coup de "bidules" (matraques spéciales pour défoncer les crânes) par des "comités d'accueils" (haie de policiers) lorsque ce n'était pas directement dans le patio de la préfecture de police à coup de mitrailleuses.
Des bus pour aller massacrer les algériens par milliers (11000 algériens arrêtés, 200 à 300 tués) loin des regards des passants parisiens, un peu comme jadis, 20 ans plus tôt, la même police et son même chef (Papon) envoyait des juifs à Drancy.
Ce matin, lundi 18, j'ai toujours un peu de nausée, et à franchement vous parler, je ne connais pas non plus Alex Hugo et je m'en tape le coquillard, je m'en bas les douilles, tout comme de Koh-lanta ou de ces bâtisseurs de château du Moyen-Age à l'ancienne dans l'Yonne.
Reprenez-vous DS, vous valez bien mieux que Jean-Pierre Pernaud.
Concernant Guédelon, Arte y consacre depuis plusieurs années une série documentaire de l'avancée des travaux. Effectivement, chouette lieu que j'ai visité il y a quelques années maintenant. Très envie d'y retourner d'ailleurs.
Zut, je pensais que Cédric Herrou avait fait sécession !!! Qu'il avait lancé un appel des Communards des Hautes-Alpes !
Je me suis précipitée en pensant qu'enfin, quelqu'un se lançait dans "le truc"...
Et puis non ! C'est la série de FR3, celle que je ne regarde pas parce que Le Bihan est aussi expressif qu'une boîte de conserve vide.
Ceci dit, je dois reconnaître que, niveau "initiatives originales et régionales", c'est France 3 qui mène la danse... J'y vois plus de sujets sur ces vieux métiers qui renaissent que partout ailleurs. C'est probablement pour ça que je mets ma télécommande sur FR3 quand je débranche ma box...Et puis, je vis en province... et tout ce qui est local m'intéresse puisque c'est là où je vis, manifeste, soutiens des assoces, ou d'autres collectifs.
A part ça, Koh Lanta baisse, (bien fait pour TF1...) peut-être mais j'entendais ce matin sur Inter que les Agences de Voyages étaient ravies : ça y est ! Fini les bonnes résolutions post-confinement de ne plus prendre l'avion :les destinations lointaines ont repris du poil de la bête... toutefois les locations de camping-car sont le "dernier engouement"...
La promo , la pub ne sert qu'aux produits invendables , dégueulasses , sinon on aurait pas eu Macron comme président!
Bon, je suis désolé de casser cette découverte ingénue, mais Guédelon, c'est un marronnier de la télé classique. Une valeur sûre du 13h de feu JPP.
Perso, alors que je regarde très peu la télé, j'en entends parler une fois par an depuis... phew...
Résultat, les 300.000 visiteurs par an ne viennent pas du bouche à oreille, mais de TF1...
Ignorer Alex Hugo, ignorer Guédelon ?
D.S. vivrait-il dans un univers parallèle ?
Ou alors , c'est nous ?
Quoi ? Les tendances de twitter et des émissions de radio et de télé ne refléteraient pas la réalité des préoccupations des gens ? Alors tout le monde ne serait pas préoccupé que par la compétition, le voyeurisme, le jugement ?
C'est vrai ça fait tellement du bien une fiction qui se passe à la montagne. Bon ça n'a pas l'air du même niveau que les Rivières Pourpres, mais enfin c'est toujours mieux que le reste des programmes.
La vie réelle se trouverait-elle ailleurs que dans les medias, surtout les medias mainstream qui nous vendent ce que leurs propriétaires veulent nous vendre ? Je n'ose y croire. :-)
Ne regardant pas beaucoup la télévision, je ne connaissais pas Alex Hugo, mais me réjouis qu'il détrône l'émission darwinisto-capitaliste Koh Lanta. En revanche, je suis un fidèle de Guédelon. Il faut souligner que le projet a été initié par deux frères qui sont également les propriétaires du château de Saint-Fargeau, et les concepteurs d'un spectacle son et lumières qui attire les foules depuis des décennies, sorte d'alternative bourguignonne au Puy du Fou. Dans ce spectacle, outre les figures historiques liées au château, Gilles de Rais, Jacques Coeur, la grande Mademoiselle, Lepeletier de Saint-Fargeau (le régicide ancêtre de Jean d'Ormesson), il y a un acteur majeur, le peuple présenté comme le véritable héros de cette épopée plurimillénaire. Que le succès qui ne se dément pas de ce spectacle ait partie liée avec ce qu'il faut bien considérer comme un parti pris idéologique est une hypothèse qui demande qu'on la prenne en compte.
Idéologie qu'on retrouve dans le projet de Guédelon où le travail des artisans est bien plus mis en valeur que la vie des nobles. On notera d'ailleurs que la construction du château s'est accompagnée de celle d'un village et d'un moulin, offrant ainsi une représentation des conditions de vie des paysans. On peut par conséquent parler de projet populaire, dans tous les sens du terme.
Daniel, vous avez trouvé l'ailleurs et l'autrement.
Allez un petit gros effort et vous verrez qu'à force de commenter la partie visible de l'iceberg vous aviez oublié, damned de damned, macarel! la plus grande des parties.
Celle qui fait cavernement bon vivre.
Du bois qui se fend aux merles, fous de baies, se battant dans le cotonéaster...
Nous discutons toujours de cette époque formidable (au sens étymologique) alors que celle qui a fait le pas de côté est de ce formidable ,au sens commun actuel..
Saloperies d'amiches ! Ils vont nous faire retourner à la bougie ! EM
Bravo à D. Schneidermann d’avoir participer au buzz contre Corbière en relayant un tweet de Marylin maeso (Conférencière assidue au comité laïcité république) qui fait dire au député FI et prof de lycée professionnel pendant 25 ans ce qu’il n’a jamais dit. Un beau buzz bien crade orchestré par le PS main dans la main avec Valeurs actuelles. Depuis qu’ils ont défilé ensemble ils ne se quittent plus. Permettant d’en faire « une justification de l’assassinat de S. Paty ». A la décharge de DS le procès d’intention est un exercice très en vogue ces temps –ci. Même les meilleurs succombent au charme de l’air du temps.
Mme Maeso qui tweete « Le rôle de l’école, est-il de ménager des préjugés qui pourrissent la vie de certains élèves ? », montre à quel point ses propres préjugés la rendent sourde à l’énoncé d’un B.A BA pédagogique. Il est vrai que les oppositions dans ce domaine ne datent pas d’hier. Pour certains comme la toutalogue Barbara Lefbvre ou la directrice de Marianne, N. Polony agrégée de lettres modernes et peut-être Mme Maeso, agrégés de philosophie sortie de la prestigieuse rue d’Ulm, Enseigner est un acte vertical. C’est un « show égotique » du sapiteur qui délivre son docte message émancipateur, sans ménagement quitte à heurter, choquer. L’essentiel est que son égo de Sachant en sorte tout revigoré, tout lustré par la satisfaction du travail accompli : avoir bouté les préjugés qui pourrissent la vie de ces pauvres ignorants. Où comment s’auto- mousser en se donnant l’illusion d’émanciper par la magie de la bonne parole.
A l’inverse on peut concevoir le travail de l’enseignant proche de celui du jardinier. Planter une graine émancipatrice en veillant à ce qu’elle se développe dans les meilleures conditions possibles dans le RESPECT de l’impétrant. Un acte au long court qui demande MODESTIE, écoute BIENBEILLANTE dont est bannie le regard MORALISATEUR, jugeant et CULPABILISANT. Il suppose de respecter son auditoire en utilisant pour le faire cheminer des instruments adaptés.
Comme le jardinier, on n’est jamais sûr que la graine produira un fruit. Ce sont les risques du métier. Par contre en brusquant les élèves ont est sûr du résultat.
Oui il y a des sujets qui peuvent choquer les élèves. Banalité de le dire. Cela n’induit en aucun façon qu’il faille ’éviter ces sujets, ce que Corbière n’a dit à aucun moment.
Oui dans ce cas il faut être particulièrement vigilant à utiliser les instruments adaptés. Banalité de le dire.
Oui l’enseignant à avant tout un rôle émancipateur, mais on n’a jamais émancipé personne à la schlage madame Maeso.
Vous avez démontré chère madame que les préjugés ne sont pas toujours chez ceux que l’on croit, et qu’ils peuvent pourrir la vie de ceux qui en sont les victimes.
C'est que je n'ai pas compris non plus pourquoi Daniel a cru bon de relayer le tweet abject de Marylin maeso qui fait exprès de ne pas comprendre ce qu'explique très bien Alexis Corbières. Il suffit d'écouter ce qu'il dit.
comment parler de laîcite , tout un programme et une emission !!!!
Bof Corbières m'apparait surtout comme ne comprenant rien (ou ayant choisi de ne rien comprendre) à la démarche pédagogique de Samuel Paty, qu'on juge qu'il aie raison ou non au niveau du "B A BA pédagogique" dans d'autres contextes.
Il retransmet, accidentellement peut être, comme vous d'ailleurs, une légende urbaine sur une volonté d'imposer un soutien à la libre expression absolue de sa part dans une espèce de cours magistral, en décidant d'évoquer ce "B A BA pédagogique" dans le contexte de l'hommage qui lui était rendu. Ce bien après que la publication des échanges de la mailing list de profs et témoignages d'élèves aient clarifié que l'esprit de son cours n'avait rien à voir avec ce que vous dénoncez.
Pour introduire un débat sur "publier ou non ce genre de caricatures", et de sorte que ses élèves non musulmans (ceux qui étaient concernés, les autres étant invités à fermer les yeux s'ils le souhaitaient) comprennent la réaction viscérale de certains de ces derniers, il était tout à fait logique qu'il choisisse un dessin qu'il qualifiait lui même de "très trash" et très dur à comprendre sans son contexte (qu'il n'expliquait qu'ensuite).
S'il s'était contenté d'en montrer un comme "dur d'être aimé par des cons", c'eut été influencer le débat dans le sens de "ils sont fous ces musulmans" en ne montrant rien de vraiment limite. Il a choisi de plutôt contribuer à la compréhension des deux camps dans celui ci en montrant plutôt celui de Coco, susceptible de faire réagir négativement même ceux de ses élèves n'étant pas croyants.
Après pour en revenir à Corbières, ça ne justifie pas que son choix d'un exemple foireux, en prime, lui vaille des accusations d'homophobie, mais bon, ça doit être le karma, et ça lui apprendra à tourner un peu plus sa langue dans sa bouche au lieu de faire des hors-sujets aussi graves dans un tel contexte.
La réponse de Corbiere n'avait rien à voir avec S. Paty. Il répondait à une journaliste qui lui demandait si en tant qu'enseignant il s'était déjà censuré. Je vois pas où est je hors sujet. Par contre je vois très bien le sujet de ceux qui ont fait des amalgames foireux
De même de Corbières mon propos n'a strictement rien à voir avec S. Paty. Il est décidément difficile de se faire entendre sur certains sujets.
Il me semble avoir été invité dans une émission sur Samuel Paty et y a critiqué assez directement la pertinence d'utiliser Charlie comme support pédagogique disant des choses comme "À mon époque Charlie Hebdo était réservé aux adultes. Il y a des dessins qui ne sont pas faits pour les adolescents» ou que c'était un outil "inadapté".
Pourquoi évoquer Charlie s'il se pensait dans une émission sur l'éducation en général et là pour parler de sa propre expérience de prof qui n'utilise manifestement pas ce support ?
Désolé ça tiens pas. Il le fait un peu plus indirectement que Ferry en son temps, mais ce qu'il fait c'est attaquer le choix pédagogique de Paty d'un matériel "choquant" et mêler son choix à "la critique des religions"* plutôt qu'à un débat sur les limites de la liberté d'expression.
C'est assez terrible pour moi vu que ça laisse entendre que des profs utiliseraient des dessins de Charlie pour "critiquer les religions" (et particulièrement l'islam) lors de cours magistraux pouvant être assimilés à de l'endoctrinement, nourrissant la légende urbaine qui a déjà fait au moins un mort.
* même dans ses excuses il en remet une couche : "La liberté de conscience, et donc celle de critiquer les religions, doit être enseignée à l'école, avec finesse. "
Mais quelle couche indécrottable de racisme faut il avoir pour proclamer qu'il est parfaitement sain et normal d'obliger des enfants de 11 ans à regarder une scène de sodomie sous prétexte que ce serait la bonne façon d'enseigner la liberté d'expression aux basanés ?
Une couche incroyable d'aliénation, en fait.
Certain.es de mes ami.es profs ne me cachent pas leur croisade évangélique pour l'athéisme. Plus vraiment des ami.es en fait, mais bon.
Zéro vu que personne n'était obligé (m'enfin faudrait savoir, la légende urbaine que vous servez lui a même été reproché de laisser sortir des élèves), que le cours ne s'adressait pas à des "basanés" spécifiquement (bonjour votre propre racisme), que les élèves de 4ème n'ont pas 11 ans mais généralement 13 (voire souvent 14 ou 15 dans un quartier défavorisé), et qu'il ne visait pas à leur imposer une liberté d'expression absolue mais à les faire débattre de ses limites, y compris en les aidant à comprendre ceux que certaines caricatures pouvaient choquer, ce qui ne doit pas être évident face à une génération biberonnée au porno (perso j'aurais plutôt misé sur une image de meurtre bien sanglant), et enfin que la caricature en question ne représente pas de sodomie juste un type nu avec une étoile à la place de cul.
Enfin quel couche indécrottable de complicité avec le terrorisme il faut avoir pour sortir en un seul message autant d'erreurs visant à justifier un meurtre, comme vous diriez dans votre grande nuance.
Non mais, reconnaissez que vers autant de barouf dans les écoles avec la laïcité, des dessins de prophètes à poil, de faux débats ou les gamin qui aimeraient qu'on parle d'autre choses se font rébrouer, de signalement au procureur d'enfants de 8 ans, c'est parfaitement malsain, non ?
On est chez les fous. Pas chez les démocrates, en fait, on est chez Ubu.
Ca ne m’étonnerait pas que des enfants jouent à Squid Game dans les cours de récré. Ce serait presque un bon moyen de decompresser !
"La caricature en question ne représente pas de sodomie juste un type nu avec une étoile à la place de cul. "
Montré dans une classe d'école. Je... pose ça là.
Il avait bien raison, alors.
Mais il l'a fait, ou pas. Marianne dit que oui
Mais enfin...
"Utiliser Charlie comme support pédagogique" ? Pourquoi pas Valeurs Actuelles ? ils ont font des crobard pas mals aussi, des dessins de merde qu'on pourrait accepter comme libre expression.
En France, on vit dans un simulacre depuis les caricatures de Mahomet, en 2005.
Charlie n'a jamais été un fleuron de la libre expression, juste une bande de mecs qui ont surfé sur le traumatisme du 11-septembre pour se faire de la pub, et vendre un peu plus.
On vit dans un asile à ciel ouvert d'aliéné.es depuis 2005.
A chaque fois que Charlie perdait des lecteurs, il en remettait une couche sur l'islam. Aucune mise en garde, des amis, des politiques ne les a arrêtée. L'incendie des locaux, pas davantage.
Et maintenant que l'équipe a été massacrée, il est encore moins possible de dénoncer le monde de faux semblant qui est notre quotidien car l'élite française vient se nourrir sur la bête consentante.
Charlie Hebdo, un hebdo qui vend la politique de Shiappa, qui représente en Une des politiques "pas-laïcs-tous-pourris" jetés à la poubelle.
Un magazine concocté dans un lieu secret avec des flics en sur-armes, forcément à jamais incapable de magnifier la moindre pulsion de vie.
Un journal qui pond des articles sur les saloperies sociales de Macron mais l’appellent au secours pour la-laïcité.
Le journalisme de bunker.
Et les dessins de Coco, si mortifères, c'est dans libé, un journal de gôche, plus rien n'a de sens, Néo, tu l'as bien senti, non ?
Depuis, tout est de plus en plus malsain. Les islamistes, Charlie, Zemmour, Bolloré, Macron, Hanouna, Salamé, Soral, Praud et aucun qui a envie de célébrer l'envie de vivre, le désir de se sentir vivant.
La question quoi qu'il en soit n'est pas la ligne critiquable de Charlie ici (sur laquelle j'ai déjà dit tout le mal que j'en pensais par ailleurs), c'est d'illustrer un débat sur les limites de la liberté d'expression par un truc se situant effectivement vers ses limites (mais un peu plus justifiable une fois le dessin remis dans son contexte), permettant de comprendre pourquoi certains souhaitent qu'elle aille moins loin (et d'autres non).
J'ai l'impression que dans votre réécriture mentale de l'histoire vous pensez que tous les élèves de Paty étaient dans le même état d'esprit que la fille absente de l'intégriste qui lui a valu sa décapitation.
Perso de ce que je connais des ados ils sont au moins aussi souvent (voire bien plus pour les non enfants de fanatiques religieux) dans une mentalité "la liberté d'expression ne devrait avoir aucune limite olol on peut bien rire" et plutôt très durs à choquer (surtout depuis que le porno est accessible en deux clics de portable).
A partir de là, oui, pour leur faire comprendre qu'une caricature ait pu faire débat et les deux camps dans celui ci, il faut nécessairement leur montrer un peu plus que du Jacques Faizant.
Mais comme il y a beaucoup de variance chez les ados, qu'à coté de ceux qui connaissent Jackie et Michel il y en a aussi qui en sont encore à Okapi, voire certains à des livres religieux, il me semble également bon, quand on emploie un tel exemple d'inviter les plus sensibles à fermer les yeux ou à sortir, exactement ce qu'aurait fait Paty (suivant le très woke principe des "trigger warning").
Et épargner les gamins, leur foutre la paix, voire, leur faire cours, c'est possible dans votre monde ? Un avenir ? Pour tous ?
C'est quoi pour vous un cours ?
Renseigner et faire débattre les élèves sur une question de société qui a eu une importance énorme ces dernières années, c'est tout à fait et la mission d'un professeur chargé de leur éducation civique. Et dans l'esprit de l'éducation nouvelle, qui préfère leur permettre de s'exprimer et les pousser à rechercher une forme d'intelligence collective que les soumettre à des cours magistraux.
Ok, ca me va. Je vais aider alors :
- Violences policières, contrôle au faciès
- Chômage de masse structurel
- Drogue et (dé)pénalisation
- Inégalité homme femme
- Précarité du travail, un avenir ubérisé ?
- L'histoire de France : regard acéré ou roman national ?
- Va t'on vraiment devoir changer de prénom si Zemmour est élu ?
- La démocratie, c'est quoi ?
J'en ai d'autres, vous me dites.
Après comme la dernière question au moins doit toujours être abordée, et qu'il n'y a pas de démocratie sans liberté d'expression, c'est un sujet assez inévitable, je pense (si comme le disait Paty lui même il aurait pu l'aborder sous l'angle de sa restriction en Chine ou autre truc du style, choix prudent).
Carnéade, vous me faites un bel exercice de noyade de poisson après vous êtes rendu ridicule avec la haine contre Charlie Hebdo que vous croyez discerner en moi.
Il y a deux jours, les un an de la mort de Samuel Paty ont donné lieu à une commémoration forcée, officielle la tête plongée de force dans la bassine des larmes de crocodile officielles . Il n'était nul de besoin de venir avec son chagrin, le Figaro était trop occupé à compter les "incidents". Parce que oui, on a fait un-direct.
C'est n'importe quoi, c'est honteux, c'est la honte d'avoir un tel pouvoir en France qui se moque bien de l'homme Paty tant qu'il peut vendre son prosélytisme anti musulman.
Qué noyage de poisson,perso je parlais des critiques maladroites de Corbière, et de comment ce genre de discours risque d'entretenir la légende urbaine qui a entrainé la mort de Samuel Paty, et pourrait en menacer bien d'autres, et n'ai cessé de revenir à ce sujet.
C'est vous qui, entre deux contributions personnelles à cette légende urbaine des diaboliques profs laïcards, que vous propagez à l'aide de sources aussi puissantes que vos ex-amis imaginaires, partez dans une digression sur l'histoire de Charlie puis sortez une liste d'autres thèmes de débats de société qu'un prof aurait pu organiser. A quoi je répond en regardant ce qui était au programme et disant pourquoi pas. Puis vous repartez dans une autre digression, où le gouvernement se montre... le gouvernement (une commémoration pour l'anniversaire d'un truc ayant ému la France, et recevoir à cette occasion la famille de la victime d'un attentat, lol quel scandale) et Le Figaro euh... Le Figaro (et encore, un article qui met en gros une citation de Blanquer parlant de "très nette baisse" de ces incidents par rapport aux attentats précédents, on a vu pire comme tentatives d'installer la terreur islamophobe).
Enfin vous vivez complètement dans un fantasme lié à votre obsession de la sensibilité musulmane j'ai l'impression. Vous voyez des trucs juste normaux (et très très en deçà de comment un peuple s'estimant attaqué pourrait réagir, j'ose pas imaginer si vous entendiez un jour parler de l'Inde ou du Bangladesh) et en faites une montagne.
Après bon, je veux bien convenir que moi aussi un peu, en m'inquiétant des déclarations irresponsables sur les profs, vu que des illuminés en étant au stade de couper des têtes se balancent probablement des justifications qui leur sont offertes par de même pas croyants, à peu près autant que les néo-nazis allemands des discours de Gérard Malka (oui je vous la rappelerai à chaque fois celle là ;p).
Votre dernier paragraphe valide bien qu'on parle du même contexte : un prof s'est fait décapiter en pleine rue par un fanatique islamiste, une rédaction a été décimée en plein Paris par des terroristes islamistes , des centaines de gens sont été exécutés dans une salle de concert... on ne peut plus entendre l'autre.
On ne doit pas être trop différents tous les deux, mais mes arguments sont pour vous de la haine ou, au mieux, des pensées racornies. Je tente de relier des événement, des comportement sociologique de classe entre eux là où vous voyez de la digression. Et je ne vous en blâme pas.
On ne se connait pas dans la vraie vie. C'est pas grave. On s'est déjà retrouvés sur d'autre sujets. Très bien.
Moi je parle d'un gigantesque simulacre de liberté d’expression qui cachait une haine profonde de l'islam.
Il a uni tout le spectre politique libéral français et excommunié la gauche sociale.
Il a transformé la république en totem, en religion officielle.
Il a duré presque 20 ans et s'est achevé dans le sang. Je comprends que l'on ne puisse pas l'entendre, d'accord.
Si je vous taxe de haine démesurée pour Charlie c'est surtout que vous leur attachez une importance démesurée.
Admettons que 2005 soit un jalon important dans l'histoire de France (pour ce qui est des débats sur la laïcité j'aurais plutôt commencé ce chapitre dans les années 90 avec l'affaire des foulards mais bon).
2005, donc. Cette année correspond à une chose avant tout, des émeutes ayant paralysé le pays durant des semaines. Qui ont été Le truc faisant douter de la capacité à intégrer les populations issues de l'immigration et exploser le soutien à la droite autoritaire, tout en entrainant pour calmer les quartiers une volonté d'un paquet de pouvoirs publics locaux puis même nationaux de s'entendre avec l'islamisme, entrainant en retour des inquiétudes et des sincèrement attachés à la laïcité et des islamophobes (qui dans les années suivantes allaient de plus en plus devenir indissociables à force de s'obséder du sujet de la seule religion vivace).
A coté de ça les caricatures c'est de la complète gnognote.
Quant à la liberté d'expression c'est un débat permanent et naturel dans toute démocratie. Et les régulières volontés religieuses d'interdire des trucs vont avec. Il n'y a strictement rien de nouveau dans le débat sur les caricatures par rapport à x précédents sur des représentations du christ ou autre. Et pas plus dans les débats sur la "pornographie" de caricatures par rapport à y précédents sur des films, livres ou autres contenus accusés d'en relever.
La seule chose qui soit nouvelle par rapport au siècle précédent en fait c'est les gens comme vous, qui tout en n'étant pas religieux (je crois) souhaitez une attitude particulière envers l'Islam auquel n'eurent pas droit les autres religions depuis 1905, et reprochez à des titres comme Charlie de ne pas se soumettre à cette injonction (ce qui les pousse fort logiquement, par principe de ne pas se laisser dicter leur choix par des pro-censure, et parce qu'ils ont le sentiment d'avoir trouvé Le truc qui est soudain devenu hors-limite, "dites moi de qui vous ne pouvez rire je vous dirait qui est votre maître" tout ça, à encore moins s'y soumettre, en bons nostalgiques de leur période ni Dieu ni Maîtres).
La responsabilité de Charlie m'apparait à peu près équivalente à celle de leurs détracteurs dans la mise en avant de ce débat. Normalement tout aurait dù être réglé par un passage devant les tribunaux et tout le monde passer à autre chose une fois les religieux déboutés.
Au lieu de quoi il y a eu acharnement d'une partie de l'extrême gauche (bien plus que des musulmans hors intégristes, étrangement) pour en faire un débat permanent. Quitte à mentir effrontément sur l'importance donnée à l'islam dans les contenus critiquant des religions publiés par Charlie.
Après je ne dis pas qu'elle n'ait pas eu un certain nombre de justifications entendables, justement le fait qu'à partir de 2005 pour des raisons n'ayant rien à voir évoquées plus haut on a vu une explosion de la xénophobie rendant légitime de s'inquiéter de tout ce qui pouvait la nourrir d'avantage. Puis certaines théories sociologiques pouvant justifier de ne pas traiter une minorité que la majorité. Et enfin la ligne éditoriale très contestable du Charlie de Val sur un paquet d'autres sujets, géopolitiques entre autres, pouvant justifier de voir dans leur traitement de l'islam de la propagande de guerre bushiste.
Il n’empêche que pour une guerre culturelle comme une guerre tout court il faut deux camps, et que le débat incessant sur la liberté de moquer les religions ce n'est pas Charlie et ses soutiens tout seuls qui l'ont mis en avant.
J'ajouterai que la surimportance accordée à cette question (et un journal au tirage plutôt confidentiel) par les détracteurs de Charlie a certainement aussi décuplé ses soutiens (y compris gouvernementaux et de droite), puisque c'est très vite apparu comme une manière de piéger la gauche, permettant de l'associer à un truc aussi impopulaire que des vélléités de censure du titre où officiait Cabu, l'ami d'enfance de toute la génération récré A2 / club Dorothée. Et d'évoquer un reniement par la gauche de ses propres valeurs qui la conduisaient jusque là à s'opposer au religieux, renforçant ses divisions.
Enfin donc si on parle de "simulacre" il était surtout là. Charlie et les caricatures ça a été une énorme diversion pour faire croire que le pouvoir se souciait encore de la laïcité, et manipulation pour diviser la gauche et nuire à son image, bien plus qu'un truc réellement important en soi. Même en allant jusqu'à reconnaitre un réel pouvoir de nuisance à quelques crobards, sans l'immense publicité que lui ont fait les débats entourant leur publication, ils n'auraient jamais touché qu'un public très réduit et vite été oubliés.
Perso en conséquence je pense qu'il serait peut être bon, d'enfin, un jour, peut être, passer à autre chose que de remugler sans fin sur ce pauvre titre qui a déjà largement payé sa ligne, en continuant à battre un cheval mort depuis 2007 environ. Pas que ce soit pas un peu trop tard pour qu'ils aient une chance de retourner dans la confidentialité, mais simplement mieux vaut tard que jamais.
Pardonnez moi de répondre court à un texte long et travaillé, mais, responsabilité des uns, importance des autres, je pense radicalement le contraire de vous. On est un ying et un yang idéologique.
Après, pour info, vous en faites ce que vous en voulez, mais je l'écris comme preuve de l'estime que je porte à notre discussion : je n'ai pas de haine.
Jamais. de la colère, oui, ça, j'en ai.
La haine est une pulsion de mort, la colère une pulsion de vie. La haine se nourrit de l'essentialisme, la colère veut botter le popotin des déterminismes (philosophe de maternelle, je vous le concède, mais ça résume ma pensée).
Après, je ne suis jamais vexé qu'on pense que je suis haineux. C'est de la discussion anonyme en ligne, hein.
Pas plus que je vous considère comme quelqu'un de haineux et détaché des réalités.
Pour aller plus loin, il faudrait se causer en vrai. Que sera sera.
Désolé, j'aurais pu effectivement utiliser un autre terme, c'est juste que je vous trouve très obsessionnel dans cette colère.
Je suis un peu comme David Vincent et les Envahisseurs ; mais ouvrez les yeux ! :D
ps :
Je sonne très "laïcard" à me relire.
Mais en fait loin de l'être je pense qu'il pourrait y avoir (et aurait été meilleur qu'il y ait eu, surtout à une époque moins passionnée) un vrai débat sur la laïcité, y compris sur un réaménagement de la loi de 1905, que le pouvoir a aussi profité de divers débats anecdotiques pour complètement esquiver.
Pas sur des machins comme le voile à l'école ou le droit au blasphème, qui sont de purs objets de guerre culturelle n'intéressant que les plus radicaux des deux camps, ni sur l'organisation de "conseils représentatifs" qui ne sont jamais que la version religieuse des comités théodule chers aux immobilistes politiques, mais sur le sujet mille fois plus important pour les musulmans ordinaires des lieux de culte.
Perso je ne suis pas loin de penser que, face au patrimoine énorme de l'église catholique qui fut constitué avec l'aide de l'état et des pouvoirs locaux d'alors, il serait tout à fait légitime d'aménager nos lois dans le sens d'autoriser des financements publics pour permettre à la seconde religion du pays de combler son retard là où elle est dominante.
Et que c'est parce qu'on s'est refusé de le faire (forcément, en plus d'être impopulaire ça couterait de l'argent), qu'on a offert à un certain nombre de pays et groupes pas vraiment amis, et aux tendances rigoristes de l'islam qui vont avec, une influence dangereuse (tout en nourrissant le sentiment victimaire de ceux qui s'en retrouvent à prier dans d'anciens locaux à poubelles).
Encore un truc que je classe dans le bien plus important que les histoires de caricatures dans ce qui a conduit à la situation actuelle.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
L’État, depuis 2015, est entrain de promouvoir la "Religion républicaine", avec comme totem la-république. Les écoles deviennent des lieux d'évangélisation et Charlie Hebdo est Torquemada.
j'exagère ? Si peu. Robespierre a institué le culte quasiment païen de l’Être suprême (mais cet être était le peuple). Les Jacobins eurent la même tentative, et quelques philosophes des Lumières ont promu sans trop de succès une "religion civile".
C'est pour cela que je parle d'un simulacre de France républicaine, laïque et démocratique. Tout pouvoir a besoin de croyance et aucun pouvoir n'imagine la croyance sans le carcan du dogme.
Et ben, euh... Carnéade, is that you ? :)
Je suis d'accord d'accord avec tout ça.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je suis bien d’accord Neity. L’aspect politique est totalement assumé Mais curieusement, ça correspond beaucoup aux questions des adolescents en ce moment.
Et, pour répondre directement à votre commentaire : oui, il a y a bien une partie du corps enseignant qui fait du prosélytisme athéiste en cours. C'est une enquête de Médiapart. Le sujet : les profs témoignent le leur enseignement un an après la mort de Paty. Et on lit quoi, entre autres ? Ya une nouvelle religion en ville, elle s'appelle Larépubliquelaïque. Amen. Et le plus... étonnant, c'est que les enquêteurs ne semblent même pas le remarquer...
Oui, beaucoup de profs se sentent supérieur.es intellectuellement à leurs élèves et les provoquent sur leur croyance. Je vous assure que cette condescendance n’est pas à minorer.
Les relations enseignant.es-ministère peuvent être froides, l'évangélisme des masses scolaires est néanmoins un délire bien partagé entre ces deux camps. Corbière en a parlé. Il se fait traiter de tous les noms. Normal, il a blasphémé.
Ca fait 15 ans qu'à chaque fois que quelqu'un demande que l'on se calme un peu avec l'islam, il se fait défoncer.
Et au fait, confronter les écoliers, les collégiens et les lycéens à toutes les violences possibles venues du dehors, c'est digne d'une république bananière.
Des fois, je rêve que Chirac alors Président, et Villepin, vers 2004, 2005, 2006, lâchent deux ou trois fois et très officiellement :"ca suffit avec Mahomet"... Des fois, je me dis...
Qu'il y ait des mauvais profs traitant mal certains élèves ou cherchant à imposer leurs idées (quel scoop !) ne rend pas moins dangereux à mon avis de transformer ça en légendes urbaines sur des hordes de laïcards fanatiques là pour leur laver le cerveau, surtout alors qu'il y en a certainement autant qui carressent les religieux dans le sens du poil de barbe par peur de choquer des sensibilités.
Enfin chacun son truc, mais perso je préfère éviter les discours pouvant servir à justifier de prochaines décapitations au pire, ou au mieux offrir plus d'arguments à ceux qui aiment agiter le spectre de l'islamo-gauchisme. Sans que ça ait aucun autre effet possible, vu que le personnel de l'éducation nationale a autre chose à faire que de baser ses cours sur l'avis de randoms sur un forum qui n'y assistent même pas.
Les débats sur l'éducation, les programmes, et comment chacun les suit ou pas, surtout si c'est pour contenir ce genre d'accusations, qu'ils se fassent entre profs, recteurs, inspecteurs et autres responsables derrière des portes les plus fermées possible aux vents de l'internet, tout le monde ne s'en portera que mieux. S'il y a une seule leçon à tirer de l'affaire Paty c'est bien celle là.