Retour vers la critique : Libé 1985 descendu par le web 2015
"La bourgeoisie intellectuelle se ridiculise once again". En republiant sur Twitter et Facebook l'intégralité de la critique du film Retour vers le futur, parue en 1985, Libé a raté sa cible. Le post, qui relevait simplement le décalage entre la virulence du texte et le destin du film, aujourd'hui devenu culte, a fait l'objet de commentaires assassins sur les réseaux sociaux, obligeant Libé a faire deux mises au point. Un bel exemple de "sous-culture" réhabilitée par internet, et du fossé habituel entre critiques et spectateurs ?
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Derniers commentaires
Dans cette série rigolote (on l'a tous adorée pour peut qu'on soit gosse ou ado dans les années 80), on aperçoit, dans le numéro 1, des "terroristes libyens", et dans le numéro 2, une image de Khomeini entouré de flamme dans une ambiance satanique. Ça peut sembler anecdotique, mais est-ce que ça l'est tant que ça ?
On retrouve ce genre de messages aussi bien dans les films "sérieux" que dans les grosses comédies, genre "Y a-t-il un flic...".
https://www.youtube.com/watch?v=TJ7nwbbIpkc
Parce que la critique en question ne se contente pas d'analyser l'idéologie véhiculée - en quoi il tape au final assez juste, le film étant un produit de son temps, calibré pour les ados, pas subversif pour deux ronds, voire glorifiant le self made man made in USA - mais il tape sur la réalisation et le scénar alors que c'est justement le point fort de la Trilogie.
Un scénario limpide, une mise en scène au cordeau, des acteurs au diapason : on ne peut qu'admettre que le film fonctionne admirablement !
Mais on comprend mieux les critiques acerbes de Skorecki, quand on voit ses films : c'est le peintre du dimanche qui dit que Picasso fait du bâclé tout vilain...
On parle de doc et de Marty et de leur paradoxe du continium espace-temps ; pas d'Independance Day (entre autres exemples) dont le parti-pris nationaliste-bas-du-front saute aux yeux et empêche d'apprécier le divertissement.
A l'heure de la quarantaine naissante, mes convictions politiques solidement ancrées à gauche (le premier qui m'associe à Valls-Macron s'en prend une ! ) ne m'empêchent pas d'apprécier la production artistique de gens ne partageant manifestement pas mes opinions (le jeu d'acteur d'un Luchini, le talent de dialoguiste d'un Alexandre Astier, etceteri etcetera ... ).
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ce film si je me souviens bien c'est un divertissement assez honnête mais ça n'as absolument rien d'exceptionnel, et c'est devenu culte au même titre qu'une bande de trentenaire nostalgique qui dansaient sur du bécassine ya quelques années.
C'est un peu facile de critiquer libé pour cela, aujourd'hui la culture «geek» incluant notament la SF et la fantasy est devenue mainstream. À l'époque c'était réellement un marché de niche. Abonné aux séries B et bien souvent aux navets, ce genre de sujet peinait à recevoir un traitement de qualité. Réaliser une grosse production avec cette matière première était un pari risqué.
C'est ça à mon avis qu'il faut retenir de cette critique, l'évolution des genres dans notre culture. Évaluer la qualité d'un critique 30 ans après, sans pouvoir se plonger dans le goûts et l'ambiance du moment me paraît gratuit et hasardeux.