Retour vers la critique : Libé 1985 descendu par le web 2015
"La bourgeoisie intellectuelle se ridiculise once again". En republiant sur Twitter et Facebook l'intégralité de la critique du film Retour vers le futur, parue en 1985, Libé a raté sa cible. Le post, qui relevait simplement le décalage entre la virulence du texte et le destin du film, aujourd'hui devenu culte, a fait l'objet de commentaires assassins sur les réseaux sociaux, obligeant Libé a faire deux mises au point. Un bel exemple de "sous-culture" réhabilitée par internet, et du fossé habituel entre critiques et spectateurs ?
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Derniers commentaires
Dans cette série rigolote (on l'a tous adorée pour peut qu'on soit gosse ou ado dans les années 80), on aperçoit, dans le numéro 1, des "terroristes libyens", et dans le numéro 2, une image de Khomeini entouré de flamme dans une ambiance satanique. Ça peut sembler anecdotique, mais est-ce que ça l'est tant que ça ?
On retrouve ce genre de messages aussi bien dans les films "sérieux" que dans les grosses comédies, genre "Y a-t-il un flic...".
https://www.youtube.com/watch?v=TJ7nwbbIpkc
Dans cette série rigolote (on l'a tous adorée pour peut qu'on soit gosse ou ado dans les années 80), on aperçoit, dans le numéro 1, des "terroristes libyens", et dans le numéro 2, une image de Khomeini entouré de flamme dans une ambiance satanique. Ça peut sembler anecdotique, mais est-ce que ça l'est tant que ça ?
Okay pour les lybiens qui apparaissent comme des méchants "faciles". Mais l'image de Khomeini invite au contraire à plus de recul. Elle apparaît dans un café de 2015 censé surfer sur la mode rétro des années 80. Ce qui s'y trouve est une sorte de parodie des années 80. Le fait de montrer Reagan en ange et Khomeini en démon, qui commencent à s'insulter à l'écran, est moins une diabolisation de Khomeini qu'une satire de la diabolisation de Khomeini.
En d'autres termes, vous analysez sous l'angle du "coup de com" un traitement journalistique qui fait polémique, comme si c'était et devait être avant tout vu comme un coup de com dans son intention et dans sa réalisation.
Or je le vois comme un article qui initialement proposait justement une reflexion auto-critique, alors que votre angle consiste à distribuer les bons points sur le Parisien qui n'a pas fait cette erreur etc...
C'est à croire qu'il y a une sorte de normalisation même chez ASI de l'idée qu'un article ne peut plus être pensé comme...un article, mais comme inséparable de la stratégie qu'on lui met autour.
On me rétorquera que c'est bien comme cela que ça se passe dans les médias mon petit monsieur.
Sauf que je vous ai connus plus critiques. J'aurais plutôt été intéressé par un article qui parle justement de "comme il est paradoxal que Libé qui ait l'honnêteté de faire un retour critique se retrouve pris dans un jeu de com' qui le dépasse et qui, précisément, ne fait plus de place au sens, à la signification de l'article lui-même" ... et qui du coup critique aussi les internautes plutôt que comme un pseudo décryptage des coups de com' ratés...
Parce que la critique en question ne se contente pas d'analyser l'idéologie véhiculée - en quoi il tape au final assez juste, le film étant un produit de son temps, calibré pour les ados, pas subversif pour deux ronds, voire glorifiant le self made man made in USA - mais il tape sur la réalisation et le scénar alors que c'est justement le point fort de la Trilogie.
Un scénario limpide, une mise en scène au cordeau, des acteurs au diapason : on ne peut qu'admettre que le film fonctionne admirablement !
Mais on comprend mieux les critiques acerbes de Skorecki, quand on voit ses films : c'est le peintre du dimanche qui dit que Picasso fait du bâclé tout vilain...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
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ce film si je me souviens bien c'est un divertissement assez honnête mais ça n'as absolument rien d'exceptionnel, et c'est devenu culte au même titre qu'une bande de trentenaire nostalgique qui dansaient sur du bécassine ya quelques années.
C'est un peu facile de critiquer libé pour cela, aujourd'hui la culture «geek» incluant notament la SF et la fantasy est devenue mainstream. À l'époque c'était réellement un marché de niche. Abonné aux séries B et bien souvent aux navets, ce genre de sujet peinait à recevoir un traitement de qualité. Réaliser une grosse production avec cette matière première était un pari risqué.
C'est ça à mon avis qu'il faut retenir de cette critique, l'évolution des genres dans notre culture. Évaluer la qualité d'un critique 30 ans après, sans pouvoir se plonger dans le goûts et l'ambiance du moment me paraît gratuit et hasardeux.