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Robert Capa : le photographe était presque parfait

Encore un scandale dans le milieu du photoreportage : les photos du Débarquement à Omaha Beach de Robert Capa reposeraient sur une imposture. L’affaire alimente depuis un an le site

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Le coupage de cheveux en quatre opéré par Alain Korkos pour dézinguer un photographe qu'il n'aime visiblement pas ne me convainc absolument pas. Quant à dire que Capa était moins héroïque qu'on le croit lors du débarquement sur Omaha Beach, là c'est le plus drôle tant c'est lourd de mauvaise foi.

Capa aurait-il affirmé qu'il était un grand héro ? Qui a construit cet "héroïsme" du photographe ? Peut-être faudrait-il viser les propriétaire des masse-médias qui vont jusqu'à travestir l'intention d'un photographe pour mieux vendre. D'ailleurs, je ne crois pas qu'un photoreporter en situation tendue pense une seconde "je vais être un héro" au moment où il opère sur le terrain. Je crois plutôt qui la joue modeste et qu'il chie dans son froc comme tout le monde. N'empêche qu'il y était sur cette plage et que les balles sifflaient tout autour. Alors 106 ou 9 ou une seule photo qu'importe. Celles que vous montrez sont exceptionnelles, même floues. Et puis quoi, 30 mn seulement sur cette plage ? Eh Alain, ce n'était pas Deauville avec le petit caniche à sa maman et les larbins pour servir les boissons fraîches sur la plage d'un l'hotel 4 étoiles. Vous avez dû confondre Robert Capa avec Martin Parr.

Je n'aime pas quand quelqu'un qui ne s'est jamais cassé le cul pour tenter de faire un reportage photo capable d'intéresser parce qu'il nous concerne se met à dézinguer maladroitement ceux qui tentent de le faire. Ca sent l'aigre du gars frustré qui aurait aimé savoir faire mais qui ne sait pas et qui ne l'admet pas.

Après Robert Capa, oserez-vous dézinguer Gilles Caron Monsieur Korkos ?

Allez, une petite citation du photographe si mauvais : « Si ta photo n'est pas assez bonne c'est que tu n'étais pas assez près.» C'est tellement vrai.
N'empêche AK, 168 com' sur Capa, avouez que... même pas en rêve! :-D
Si vous etes passioné par ces sujet rolleyes , je ne saurait trop recommander les livres de Gombrich,
si, bien sur rolleyes: de maniere implicite, et des fois explicite,

A part vous et poisson, qui etes sans doute les seuls personnes a avoir mis un peu de nuance, je vous conseil de lire attentivement les poste de julot , et meme de makno, et les autres.

De maniere general il y a une condamnation de Capa, lapidaire

Reprenons juste le poste de oblivion :

"Valider le truquage d’une seule photo de guerre, c’est accepter l’usage de la tricherie dans le domaine du photo journalisme.
Pour quelle raison tous les autres photographes ne feraient-ils pas de même ? Ils ont un message à transmettre, eux aussi.

Par conséquent, à partir du moment où chaque photo de reportage deviendrait suspecte d’être fausse, quelle crédit lui apporter ?

Aucun.

Le contrat de confiance entre le photographe qui dit « je jure de saisir la (une) vérité » et le lecteur qui répond « je vous crois» est rompu.

C’est pour cette raison que l’éthique première du photo reportage c’est de ne pas tricher.
Autrement, c’est la mort de son boulot.
(Ou alors, autant faire de la photo d’illustration.)..."


Tout cela est tellement superficiel , lapidaire et en dehors de l'histoire , de la réflexion et des pratiq,ues de la capture du reel , que ca en devient faux .

Personnellement je suis un sincere compulsif, je hais le mensonge de maniere quasi integriste, je n'ai aucun sens de la diplomatie etc

mais je ne demande pas au monde entier de suivre la meme demarche ni la meme ethique que moi , meme si bien sur que je valorise la sincerité , et qu'elle pour moi le guide du coeur .

Mais vous jugez Capa, sans connaitre les coulisses, sans connaitre les choix qu'il a eu a faire, et en condamnant en plus une pratique discutable mais courantes et completement accepté dans le documentaire (qui a un scenario, j'ai du en ecrire pour une ecole de cinema documentaire (IAD) , quand j'etais jeune, c'est un truc bizar a faire, mais fun , ca ressemble a du jazz, on creer les theme, puis on improvise ).

Ce scenario se fait apres moulte recherche, entretient, lecture , la ou justement on fait sont point de vu ou au moins l'angle qu'on choisis.

Shoah de lanzmann, a trouver a mes yeux le plus objectif possible : plan fixe, en pied, dans le lieu de vie du temoin .

C'est extremement brut , et cela ne marche que avec la Shoah, car il ne fait pas un documentaire, et il le sait, il fait un document historique, un truc qui depasse le cinema
Pardon d'intervenir sur le forum de GauthierR, mais… non, rien.
Pas de doute, vous ne connaissez pas l'ombre des grands tilleuls et l'eau de vie de poire.

Jean-Ali, je peux vous avancer 10 euros (grecs, sera-ce objet de collection à spéculation en vente par christie's) à mettre dans le nourrain...
Est-ce qu'il y a de la place ici pour dire qu'on ne peut en aucun cas cautionner un trucage en photojournalisme, peu importe les intentions et la vraisemblance, parce que le réel n'est pas le vraisemblable et que cela ouvre les portes à toutes les manipulations (cf le message d'Oblivion plus haut),

Mais qu'en même temps, cette histoire, qui est importante et qui peut jeter un doute sur d'autres photos, ne suffit néanmoins pas pour démolir tout ce que Robert Capa a pu faire par ailleurs, sa présence sur les zones de combats en Espagne, au Débarquement, lors de la guerre d'Indochine, les photographies d'événements réels qu'il a prises et leur qualité.

J'avais lu il y a un bon moment cette histoire sur Capa : Endre Friedmann était en fait quelqu'un d'assez timide et mal dans sa peau. Robert Capa, noctambule et tombeur de ces dames, rentrait souvent chez lui très tard. Il n'en sortait jamais avant midi ou plus tard, car c'était le temps qu'il fallait à Endre Friedmann pour, dans la solitude, arriver à sortir de lui-même et à se transformer, une journée encore, en Robert Capa.
Je pense souvent à cette histoire, parce qu'il m'arrive de me sentir comme un Endre Friedmann, réfléchissant aux moyens de sortir de soi-même pour se construire un soi plus courageux, meilleur, plus capable d'agir sur le monde.
Au-delà de cela, cela indique aussi que ces questions de création de soi-même et d'invention ne relève pas forcément de la volonté de falsifier et d'impressionner à tort, mais peut-être aussi de ressorts psychologiques plus complexes et plus intimes.
Un Fronsac, je vous le dis, un Fronsac sur ventrèches au grill.

Avec les enfants et petits enfants dans le coin frais de la grande pièce.
Un Fronsac.

Et avant le café et la sieste, je vous lis...un retard, et là,
Ma tête me tourne, se dérobe, s'envole en fariboles, s'évapore en gouttes de sueur.

Le délire.
C'est-y possible? (je parle d'jeun parfois).

Je vous laisse. Je préfère me finir avec un fond d'eau de vie de poire sur la lie de mon café.

J'vous jure ( blasphème!) je vous débarque de ma plage et Capa n'avait qu'à pas le faire....
Je voudrais dire la vérité. J’aime la vérité. Mais elle ne m’aime pas. Voilà la vérité vraie : la vérité ne m’aime pas. Dès que je la dis, elle change de figure et se retourne contre moi. J’ai l’air de mentir et tout le monde me regarde de travers. Et pourtant je suis simple et je n’aime pas le mensonge. Je le jure. Le mensonge attire toujours des ennuis épouvantables et on se prend les pieds dedans et on trébuche et on tombe et tout le monde se moque de vous. Si on me demande quelque chose, je veux répondre ce que je pense. Je veux répondre la vérité. La vérité me démange. Mais alors, je ne sais pas ce qui se passe. Je suis pris d’angoisse, de crainte, de la peur d’être ridicule et je mens. Je mens. C’est fait. Il est trop tard pour revenir là-dessus. Et une fois un pied dans le mensonge, il faut que le reste passe. Et ce n’est pas commode, je vous le jure. C’est si facile de dire la vérité. C’est un luxe de paresseux. On est sûr de ne pas se tromper après et de ne plus avoir d’embêtements. On a les embêtements sur place, vite, à la minute, et ensuite les choses s’arrangent. Tandis que moi ! Le diable s’en mêle. Le mensonge n’est pas une pente à pic. Ce sont des montagnes russes qui vous emportent et qui vous coupent le souffle, qui vous arrêtent le cœur et vous le nouent dans la gorge. (....) Le menteur Monologue de Jean Cocteau.
En même temps, ce mec et sa nana ont utilisé avant l'heure la com dans toute sa splendeur;
Ils ont changé de nom pour que ça fasse plus glamour, comme des vedettes de cinéma, ils ont voulu exprimer la réalité par des images en truquant pour que ça rende plus vrai, parce que l'action, la violence, la guerre, l'amour, ou la détermination, c'est très difficile de la prendre sur le vif.
Tout ça fait, avec le recul, qu'il n'est en définitive pas un grand reporter de guerre, un peu truqueur, un peu manipulateur, mais ça reste un grand photographe.

Je crois qu'il y a un phénomène très intéressant par rapport aux reportages qui se passe actuellement, c'est le reportage dessiné, avec la revue dessinée. Ces reportages dessinés captent bien mieux l'essence du reportage que ne peuvent le faire des photos. Et ce mouvement prend de l'ampleur. Il y a de plus en plus de dessinateurs qui s'y mettent, et c'est fabuleux.

Et la photo du soldat chinois par Capa, elle est là aussi :
http://www.lemonde.fr/culture/visuel/2015/07/03/japan-expo-des-mangas-a-gogo_4666231_3246.html#shangai

Et il y a dans le dessin quelque chose d'infiniment plus humain que sur la photo. Les ombres rendent son visage moins uni, plus ombré, plus dans le doute et l'humanité. Mais ce n'est que mon avis.
Moi je dis que certes il y a truquage, certes il y a marketingnage, mais peut-on dire qu'il y a mentage?, au sens déformation de la vérité?
Ne peut-on considérer que se jugeant dans l'impossibilité technique (voire moral) de saisir la mort d'un soldat de la république, la manière d'occuper le terrain des troupes, la vague sur la plage, il a choisi de privilégier le message, l'info non anecdotique et sa transmission: les républicains se faisait tuer, les américains débarquaient, etc.
Pourquoi est-ce plus vrai Hemingway dont je n'ai retenu que l'histoire d'amour qui se mêlait au réciit?
Des mensonges sur la guerre il y en a eu d'assez flagrants. Et la photographie n'est pas témoin d'authenticité qu'on veut faire croire, il était bien placé pour le savoir car on peut lui reconnaître d'y avoir été, sur les lieux de guerre, il en est mort.
Ça ne me plaît pas qu'on le fasse passer pour une sorte de Maillequelqueul en direct de rien du tout qui cherche à se faire mousser, dans le forum qui s'offusque (pas dans la chronique).
Je l'aime bien Capa, j'aime bien sa tronche, j'aime bien son astuce, et quel mal a-t-il fait au juste?
Desole poisson l'art me plait plus que la politique (surtout de bas etage) , de deux je suis passioné de documentaire, documentariste, photographe de guerre etc, j'ai etudier le cinema plutot beaucoup, et je viens de m'acheter tout le matos pour faire de la foto et du documentaire moi meme.
L'economie , la psychanalyse et l'art, c'est ma vie coco, depuis ma plus tendre enfance .

Donc désolé petit poisson d'avoir pu te noyer , sans compter que je n'ai fait que repondre chou, donc calme toi , decompresse , coooooollll

PS: De plus les Chroniques de Alain ont tendance à beaucoup m'amuser , me cultiver et me relaxer (j'aime ses associations libres, et ses illustration nombreuses ) , ca respire donc j'y viens un peu plus qu'aux autres
Je pense..., en lisant le forum avant l'article, tiens il y a une majorité de messages de GauthierR, le temps de compter et de me dire que oui la moitié ou presque des messages sont de lui, si ça c'est pas du flood, ça me dégoûte des forums, bon je sors pour aller lire la chronique nique nique, tiens un nouveau de plus, tiens encore GauthierR. Pauvre choupinou, ça va pas fort pour lui? Mais c'est pas à nous de subir cette réactivité maladive qui ne nous prend pas en compte, nous le tas de tas de lecteurs.
C'est pas tant que je ne souhaite que des messages à haute prétention, bien au contraire, mais aussi le rouge dans les messages, ça me dérange. Qu'on parle sur un forum pour prouver qu'on est plus malin, pas de problème, mais ce n'est lisible que si il y a une certaine pluralité, la courtoisie minimum est de se limiter, de s'auto-modérer en quelque sorte. Sans en arriver à s'auto-banir comme Fan si possible :-), bref, il y a peut-être moyen de se calmer?
Il me semble que M. Korkos a oublié de citer "Hommage à la Catalogne" de George Orwell (1938) ...
Ce qui me trouble dans cette version (Capa n'aurait shooter que ces 10 images), c'est qu'aucune ne montre d'images de la barge avant l'assaut. Et j'imagine mal un photo reporter, ne pas réaliser quelques clichés de ces instants, où la peur doit se lire sur chacun des visages.
L'artifice et le mensonge au cœur du réel... Mais c'est super intéressant !
90% voire plus des soldats n'ont pas tiré un seul coup de fusils.

En tout cas , c'est un article intéressant : quel homme compliqué ce Capa, et clairement , Alain a écorné un de mes mythes mais je ne lui en veux pas .

Et il y a beaucoup d'autre grand reporter de guerre, tout aussi heroique et passionant que Capa .


Quand a la qualité de photographe et d'artiste , il n'y a pas photo , je pense que on a tous compris que Capa est loin d’être Cartier Bresson (photos magnifiques) .
On peut critiquer les mises en scène (quoique... si il s'agit de faire de la propagande pro-Républicains...) et les embellissements d'ancien combattant mais, perso, je trouve déjà admirable qu'il ait réussi à faire un seul cliché à Omaha Beach.
Dans le genre légende ou mémoire : le témoignage du G.I. qui serait "le visage dans la vague" et se rappelle que ce serait Capa et un sergent qui l'auraient sorti de l'eau alors qu'il avait pris 4 balles.
Maître Korkos, mon univers s'écroule.

PS : à vendre la série complète des romans "Les aventures de Boro" de Franck et Vautrin. Prix intéressant.

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