Sarkozy et les "ploucs" : l'AFP s'excuse, L'Obs maintient
Ploucs ou pas ploucs ? Accusé le 21 octobre dernier par trois journalistes de L'Obs d'avoir qualifié son électorat "populaire" de "ploucs" lors d'un déjeuner à l'AFP, Nicolas Sarkozy avait démenti par la voix de son entourage et exigé des excuses de la part de l'AFP... ce que cette dernière a fini par faire le 26 octobre. Dans le courrier du président de l'agence, ce dernier assure que les propos du candidat à la primaire de la droite ont été "sortis de leur contexte". Une version démentie par un des auteurs de l'article de L'Obs.
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Derniers commentaires
Ce qu'un ex-président ne devrait pas dire...
Il y a de quoi faire un bouquin non ?
Le vrai scandale n'est évidemment pas le caractère insultant du terme - puisqu'il s'agit justement de signifier qu'on dénonce le mépris de classe supposé des "bien-pensants" de "gauche" à l'égard des "ploucs" racistes et homophobes - mais que ces âpres défenseurs des intérêts de l'oligarchie dominante se présentent ainsi de manière éhontée en ardents porte-voix des pauvres et des dominés, économiquement, socialement et culturellement.
Comme si cela ne suffisait pas, Sarko et la droite cassoulet redoublent le mensonge à l'égard des dominés - en prétendant défendre leurs idées et leurs intérêts - par l'insulte, en en faisant les seuls dépositaires de la saloperie de droite (racisme anti-arabes, division de la société entre "gagnants" et "perdants", dénonciation des "assistés" etc...).
Non seulement les "ploucs" ne sont pas tous de droite, loin s'en faut, mais les "ploucs" de droite n'ont pas le monopole de la saloperie réactionnaire: ils sont seulement les victimes consentantes de cette stratégie de division du prolétariat par les "valeurs" ("chrétiennes" contre "musulmanes", "familiales" contre "soixante-huitardes"...) et la mise en concurrence (entre migrants et "français de souche", entre travailleurs et "assistés" etc...).
La vérité est qu'on trouve aussi une flopée de connards réacs - et ce sont les plus virulents - dans les franges urbanisées et soi-disant "éduquées" de la société: chez les entrepreneurs qui ont "réussi" ou dans la petite et la grande bourgeoisie par exemple, qui n'ont pourtant qu'un rapport très éloigné avec la "plouquitude".
Il suffit de faire un tour dans les meetings de Les Republicains ou du FN pour se rendre compte qu'on n'y trouvera en réalité très peu de "ploucs", mais avant tout des retraités de la bourgeoisie.
Ce n'est pas en utilisant le mot "plouc" que Sarko manifeste son profond mépris de classe mais en attribuant faussement des saloperies comme le racisme anti-burkini ou le culte de la marchandise-fétiche Rolex aux opinions de la seule partie la plus aliénée et la moins éclairée du prolétariat - les "ploucs" de droite - alors que ces opinions reflètent simplement la bêtise réactionnaire et archaïque de ceux qui les portent: or si il y a quelque chose qui traverse les classes, c'est bien la saloperie de droite.
Je ne voudrais pas prendre la défense de l'affreux, mais le procédé qui consiste à sortir des phrases de leur contexte, si possible déformées, deviennent un cancer dans notre société ou la norme devient de commenter des bouts de phrases en moins de 140 signes. A croire que plus personne ne sait lire.
L'"excuse vieille comme le monde" est donc un argument tout à fait valable.
Dans le cas d'espèce, si nous évitions de commenter toutes les extravagances du nuisible, plutôt ? Comme s'il n'existait pas, en somme.
Il l'a dit, c'est tout, et c'est confirmé. La prochaine fois,il la fermera, s'il peut.
Pôvre Sarkô
Heureusement qu'il a des amis hauts placés qui vont faire du ménage et chasser les journalistes dont les oreilles entendent ce qu'il a dit à l'insu de son plein gré.
Entre les sans dents et les ploucs, on voit la haute considération de certains politiques pour leurs électeurs.