"Serrez-moi la main", ou l'arme de la politesse
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Commentaires préférés des abonnés
très très bien, votre chronique. Un modèle du genre, du grand ASI.
Merci
Un pompier,
Une infirmière travaillant dans un CHU...
Ils font partie de tous ces héros du quotidien .
Ceux dont on ne connaît pas le nom,
Ceux qui sauvent des vies,
Ceux qui soignent ...
Sans oublier les autres, tous les autres ...
Le Président de l(...)
L'avantage aussi de cette attitude, c'est de se placer en dominant par rapport aux dominés en leur faisant la morale comme on peut le faire par rapport aux enfants.
Cette attitude provoque la colère de ceux à qui on fait la morale, mais l'image (...)
Derniers commentaires
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Incroyable conclusion, merci André !
Excellente chronique
La politesse toute jésuitique d’EM plus violente que la vulgarité de NS. Pour l’anecdote, pourquoi ne voit-on pas la fin du face à face avec FH.
Je revient à votre chronique André Gunthert pour donner une autre preuve de ce que vous avez si bien analysé : en l'occurrence la réponse faite hier par Macron au député Belge Philippe Lamberts où il réclame la courtoisie après avoir injurié dans sa fonction le député en disant « Vous pouvez tenir des propos d’estrade car vous avez le confort de ce salon" (rappelons que la fille de ce député a été arrêté par la Police française dont on connaît la notion qu'elle a du confort) et Macron l'a injurié une nouvelle fois en disant une bêtise lui-même "Au nom du respect que j’ai pour ce Parlement, je ne peux vous laisser dire des bêtises et contre-vérités." (quel respect du Parlement l'autorise à injurier une fonction et celui qui la tient) (on trouvera ici le lien de cette vidéo avec la réponse Macron)
Le système nazi avait remis au goût du jour le fameux salut, main droite tendue qui permettait de distinguer les "adhérents" de ceux qui "désobéissaient" à cette injonction et par delà, opposés au système totalitaire. Typiquement pervers : celui ci n'a que du vent dans la tête et n'a aucun argument à opposer, il fait ce qu'il veut ; il lui faut donc trouver un moyen de rabaisser, d'humilier, de faire sentir à l'interlocuteur qu'il n'est rien afin de le déstabiliser dans son estime de soi, ses revendications, ses affects, avant toute chose et s'en tirer à bon compte.... Relire Sade
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Merci pour cette chronique.
Il n'y a pas à critiquer la réaction de cette admirable infirmière et de ce pugnace syndicaliste qui, pris au dépourvu, ont fait ce qu'ils ont pu. Néanmoins, force est de constater que ce type de manipulation "marche", en tout cas jusqu'à un certain point : l'interlocuteur, confronté à cette injonction paternaliste à la politesse, se trouve décrédibilisé aux yeux de beaucoup.
On peut donc s'interroger : à l'avenir, quelle attitude adopter face à ce type de comportement de la part d'un puissant ?
Puisque de le cadrage imposé par Macron et Lemaire (la politesse, c'est important) peut difficilement être contesté, pourquoi ne pas surenchérir, et répondre par exemple "Vous non plus ne m'avez pas serré la main", "vous ne m'avez pas dit bonjour non plus", "je vous serrerai la main avec plaisir lorsque j'aurai terminé ma phrase" ? Voire faire preuve d'une obséquiosité démonstrative et ironique pour parer préventivement à tout recadrage en termes de politesse (obséquiosité éventuellement suivie d'une tempête de critiques) ?
Comme le dit un proverbe éthiopien (cité par M. de Certeau) : "Quand passe le puissant seigneur, le sage paysan s'incline très bas et pète silencieusement"
Admiratif devant ce délégué CGT qui ne s'en laisse pas "conter" !
Brillantissime analyse, merci.
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Hier sur la 2 Envoyé spécial consacré à à la dégradation constante de l'hôpital public, touchant jusqu'aux services pédiatriques. Uniquement des considérations budgétaires pour les dirigeants, ils sont en marche avec leurs oeillères et refusent de laisser leur regard aller vers la souffrance du personnel soignant, vers le temps de plus en plus court consacré aux malades. Dans leur pauvre cerveau atrophié, un seul mot: rentabilité.
Merci pour cette belle chronique.
Ça me rappelle Coluche :
Certains politiciens ont l'air honnête, mais quand ils te serrent la main, tu as intérêt à recompter tes doigts.
Bien vu ! Paradoxalement "appelez moi par mon prénom" d'un·e supérieur·e à un·e subalterne (pas genré !) peut aussi avoir un caractère d'injonction.
Sur le lien ci-dessus, en allant assez bas, on peut lire les réactions de responsables d'associations normandes s'occupant d'enfants autistes, en bleu et en petits caractères. L'un d'eux, responsable de la principale association normande, autisme 76, signale qu'il n'a été ni invité par monsieur Macron, ni informé de sa venue.
Cette association existe depuis très longtemps, a une très longue expérience; si Macron se souciait vraiment des enfants autistes, il l'aurait invitée. Son impolitesse est flagrante et il n'a pas de reproches à faire à l'infirmière; elle se soucie certainement plus des enfants autistes que lui, qui s'en sert pour faire de la com.
Bravo. Très belle chronique.
La fonction de vote sur les articles est cassée et en cours de rétablissement.
Elle sera de retour en ligne dans 30 minutes.
Toutes nos excuses pour ce bug et tous nos remerciements pour vos signalements !
TRES BIEN VU!
Bien dommage que ce ne soit pas en accès libre par les temps qui rampent!
Comme d'hab super intéressant. Macron est coutumier du fait. La façon dont il fait usage de ses mains m'interpellent. (ex lors de son intronisation la main sur la nuque de Colomb ou quand il pose celle-ci sur les mains d'une retraité lors d'un bain de foule.)
Un pompier,
Une infirmière travaillant dans un CHU...
Ils font partie de tous ces héros du quotidien .
Ceux dont on ne connaît pas le nom,
Ceux qui sauvent des vies,
Ceux qui soignent ...
Sans oublier les autres, tous les autres ...
Le Président de la République s'il fait une erreur, il n'en portera pas la responsabilité .
Le pompier, l'infirmière, si par malheur ils venaient à faire une erreur, ils seraient responsables .
La moindre des politesses serait que le premier écoute les seconds avant de prendre une décision les concernant ...
Merci.
Quand on sait la place que la poignée de mains tient dans la symbolique de notre prince-président, on comprend que beaucoup la refusent, cette poignée de mains .
Excellente chronique, j'ai voulu la "voter"
....mais je ne peux pas, on me dit que j'ai déjà voté pour ce contenu, ce qui n'est pas vrai, et un bandeau me précise que le vote est réservé aux abonné.e.s ... je le sais, je suis abonnée et connectée.
Est-ce que les administrateurs peuvent regarder ce qui se passe ?
Tant que j'y suis, j'ai reçu aujourd'hui le matinaute par mail, ce que je ne souhaite pas, et je n'ai pas activé cette fonction.
L'avantage aussi de cette attitude, c'est de se placer en dominant par rapport aux dominés en leur faisant la morale comme on peut le faire par rapport aux enfants.
Cette attitude provoque la colère de ceux à qui on fait la morale, mais l'image reste celui qui commande, qui sait, et qui fait pour le mieux, et celui qui geint et ne sait ni se tenir ni faire ce qu'il faut.
C'est une arme à double tranchant, parce que la seule solution, dans ce cas, ça devient de liquider les dominants....
très très bien, votre chronique. Un modèle du genre, du grand ASI.
Merci
Bravo. La roublardise du ministre de l'économie m'avait mis hors de moi. Merci.
Merci de cette chronique sur "serre-moi la pince, sois poli et tais-toi"
L'intrusion au plus près des caméras et des micros qui vont surprendre les puissants et les autres dans ce ballet des convenances ne pouvait se terminer que par des incidents de ce genre : les faibles prenant les puissants à leur propre jeu
et ne pouvait se terminer aussi que par un entrechat : les puissants enfermés dans leur volonté de parader ont en effet décidé de parer aux incidents par l'arme de la politesse
Le mec de la CGT Peugeot lui a rappelé la politesse des rois : l'exactitude des rôles. Un ministre c'est fait pour la fermer et écouter ou ça démissionne comme dit l'autre
La morale de l'histoire, ne pas leur serrer la pince et leur retourner le compliment, eux qui ne respectent pas les autres, en leur manquant de respect, en ne respectant pas leur petite personne puisque apparemment, c'est ce dont ils souffrent le plus :
Lundi matin,
L'empereur, sa femme et le p'tit prince
Sont venus chez moi pour me serrer la pince.
Comme j'étais parti,
Le p'tit prince a dit :
Puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi.
Mardi matin,
etc. etc. etc.
jusqu'à
Dimanche matin,
…
Puisque c'est ainsi nous ne reviendrons plus.
Finalement, déchirer une chemise montre qu'on ne se soumet pas ...
Merci pour ce très bon article !
Un exemple de comment la poignée de main peut aussi se retourner contre le politique :
le 6 février 2018, la veuve d'Yvan Colonna a profité d'un déplacement d'Emmanuel Macron en Corse pour lui serrer la main...
...et ne pas la lâcher tant qu'elle n'avait pas fini de lui exposer sa demande inopinée sous l'oeil des caméras :)
bonjour,
merci pour cette analyse.
Du coup j'ai revu le début de l'épisode avec B Le Maire . Et la captation montre donc que le ministre est un menteur puisque qu'il affirme (à tort) que l'autre ne lui a pas dit bonjour.