"Si arrêt sur images se créait aujourd'hui, vous feriez appel à nous"
C'est une véritable ruée vers le financement participatif. Depuis quelques années, des réalisateurs, des musiciens, des journalistes font appel aux internautes pour financer leur projet. Le crowdfunding est-il un modèle économique d'avenir ? Son succès actuel ne cache-t-il pas de redoutables ambigüités? Sur notre plateau, Pierre-André Grasseler, co-fondateur du projet Noob, Mathieu Maire du Poset directeur de la plate-forme Ulule, Thomas Ducres fondateur du magazine de contre-culture Gonzai, qui s'est lancé dans une revue papier grâce au crowdfunding. Et Judith Bernard, bien connue des @sinautes, qui a fait appel aussi au crowdfunding pour financer un projet de théâtre (né à la suite de cette émission avec Frédéric Lordon). Un autre invité, Michael Goldman, en duplex skype, co-fondateur de My Major Company.
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Derniers commentaires
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
Cette revue culturelle engagée, qui va fêter ses 20 ans, est aujourd'hui menacée et c'est une lumière sur le monde qui risque de s'éteindre. Aidez-la à vivre !
http://www.kisskissbankbank.com/faire-manifeste-avec-mouvement
Secondo, le monde diplomatique et bien d'autres journaux sont diffusés en abonnement payant au format pdf (Ce qui réduit les frais de toutes sortes) Pourquoi ne pas avoir pensé à cette éventualité
En suite, vous demandez ici, de vous aider mais pourquoi n'avez vous pas pensé au crowdfuding ( et ce n'est pas ici que ça se passe)
Me concernant, j'aime le journal en pdf ou alors plus les émissions vidéos (même tourné avec les moyens du bord) que lire des journaux de presses pendant des heures
ce qui intéressant dans les émission vidéos c'est le dialogue, l'échange d'idée entre deux professionnels plutôt qu'un article fait pas un journaliste aussi talentueux soit-il
Concernant votre message :
- Vous ne vous présentez pas
- Vous n'expliquez pas votre travail
- Vous n'avez pas donner l'adresse de votre site web
- Vous n'expliquez pas le pourquoi vous en êtes arrivé là
- Les procédures qui ont été entamés
- Les décisions judiciaires s'il y en a
- Le montant nécessaire pour refaire surface
- Les formules que vous envisagées pour vous éviter de vous retrouver dans cette panade...
etc...
J'avoue qu'avant de lire votre message je ne le connaissais pas et j'ai dut faire une recherche pour trouver votre site, j'en ferai publicité autours de moi
Avec les propos que vous tenez sur le théâtre public, l'allégeance, le réseautage, les spectacles "chiants", d'aucuns pourraient être tentés de pointer une certaine aigreur. Ben non, les subventions ne tombent hélas pas pour tout le monde — il faut reconnaître qu'on se bouscule nombreux au portillon ! Et si en vérité beaucoup d'œuvres contemporaines sont effectivement "formelles" et de peu de contenu, certaines propositions artistiques, difficiles d'accès peut-être, mais fortes et enthousiasmantes, n'auraient jamais pu être réalisées sans le soutien public.
Par ailleurs, ne m'en veuillez pas : je ne tiens pas Frédéric Lordon, économiste et penseur génial, pour un grand auteur de théâtre, même si sa première pièce en vers de mirliton est plaisante dans un cadre d'agit-prop qui me fait penser au théâtre de rue militant des années septante… Remarquez cependant un certain retour d'un théâtre qui interroge le social et le politique, même si ça convoque… Ibsen, par exemple, (Ostermeïer l'an dernier) revu et dynamisé, ou d'autres auteurs morts !
Rendez-vous à Avignon ?
Personnellement je participe au financement d'un jeu vidéo (divine divinity) sans trop savoir comment ce modèle fonctionne pour les autres projets de plus je ne connaissait pas cette société Française de crawfunding Ulule, du coup je vais aller jeter un coup d’œil au projet de Judith...(si j'arrive à le trouver).
Bravo ASI, sujet vraiment bien traité!
« Depuis le temps que tout le monde attendait qu'une fille remette ce sale macho d'Omega Zell à sa place ! Et bien mesdames et messieurs (non misogynes), c'est chose faite ! ... »
http://www.youtube.com/watch?v=rQhze1-uzvw si vous êtes pressé, la fin du combat est à la 9e minute.
Depuis une vingtaine d'années, d'autres "P" se sont ajoutés dont celui lié à la Participation, à la mise en action du client pour augmenter son sentiment de satisfaction et favoriser sa fidélisation.
Et oui, le marketing peut servir à des actions qui rassurent sur l'intelligence collective mais cela valait-il une émission d'une telle durée, quelle proportion de décryptage d'image ?
Un remerciement tout de même car revoir la description de l'angle alpha par Judith procure toujours autant de joie.
Pour reprendre la citation qui fait le titre : si ASI voulait financer des enquêtes de plusieurs mois (ou années ?), feriez-vous appel au crowdfunding ?
Quant au financement participatif, s'il doit aboutir à favoriser des génies comme Grégoire, Irma ou Baptiste Giacobbini, mon sentiment est que c'est une menace bien plus effrayante que les groupuscules de fachos en grève cérébrale qui font le buzz. NO PASARAN!
C'est beau le crowdfunding, des marges comme ça on croirait voir Carrefour.
C'est louche. ;-)
et ça s'appelle une souscription.
Aujourd'hui avec l'appel public au financement par la foule, voici leur projet lancé dans une autre forme de financement. Il est à espérer que l'équipe Noob sache s'adapter à cette nouvelle donne.
Et on nous raconte des histoires (Story Telling) de projets qui ont pulvérisé les espoirs de [s]récolte financière[/s] financement participatif (Ségolène Royal aurait dû déposer la marque).
A part cela, c'est vrai qu'un mode de financement plus direct est appréciable mais le financement par abonnement type ASI (avec plusieurs choix laissés à l'abonné) est quand même plus souhaitable car plus direct encore que d'avoir un intermédiaire de crowdfunding entre les "soutiens" et le porteur de projet.
:-/
Pour revenir sur le coeur du sujet, dommage de ne pas avoir abordé le cas des USA : Laroque en "gros projet" c'est un peu ridicule vu les sommes récoltées sur Kickstarter, et ce que ça engendre comme effets sur le secteur du cinéma ou du jeu vidéo.
Pourquoi se focaliser sur les services français, alors même que les français donnent aussi sur les sites américains ? Les dirigeants de sites français auraient très bien pu parler de Kickstarter relativement objectivement...
La question de la nécessité (ressentie comme évidente par la quasi totalité des invités sans vraiment de recul) de la récompense était très pertinente et évacuée un peu vite ( çà fait un choc d'entendre qu'on peut produire de la dissidence en cherchant systématiquement à faire "jouir" son public pour le remercier de nous avoir financé!). C'est un peu la "culture dont vous êtes le héros" pour le coup, et de ce point de vue j'en viens à préférer une distance abstraite et "chiante" à une proximité presque veule au désir du public.
Mais il faut avoir une carte d'acquisition vidéo.
Merci,
Olivier,
PayPal extraextra.org@free.fr
Mon site.
Entre Mathieu Maire du Poset, invité la veille à "l'apéro de captain web" et Michael Goldman dans le dernier numéro de "bazingcast" (tiens, tiens, mais qui participait à l'émission précédente...) on sent que des ponts peuvent exister au-delà de la différence de ton.
D'autant que l'annonce récente de la disparition de la plateforme NoWatch pose un certain nombre de question sur les modes de financement et la logistique de ces média, souvent comparés aux radios libres.
Une idée d'émission estivale peut-être ?
Par exemple pour les kickstarters comme Veronica Mars ou le film de Zach Braff qui ont réussi à réunir des millions de dollars, est-ce vraiment aux internautes d'avancer l'argent ou de donner de l'argent aux majors qui ne veulent pas prendre de risques?
De la même manière, j'étais abasourdi d'entendre le directeur du panthéon dire que l'état finançait un partie mais que "vous le peuple" pouviez participer. Parce que moi je croyais bêtement que l'état c'était le peuple et que je participais donc déjà. Cela montrait à mon sens à quel point certaines élites sont déconnectés de la réalité. Et Judith mentionne effectivement que cela remet en question tout le fonctionnement de l'état mais on effleure à peine cette question de la légitimité de certaines demandes de financement via crowdfunding.
La question n'est pas simple, et je sais que si des projets qui me font vraiment envie passaient par ce biais pour être financé, je mettrais probablement la main à la poche tout en étant conscient que ce n'est pas normal.
Je pense qu'un débat contradictoire sur cet aspect a cruellement manqué bien que j'ai apprécié l'émission dans l'ensemble.
Mais Michael Goldman, de My Major Company, qui fait du crowdfounding, il est pas "fils de" ?
Je suis perdu là.
D'ailleurs il y en a eu pas mal ces derniers temps, j'dis ça j'dis rien mais j'le dis quand même.
§1: "nous décisons de l'interviewer par à distance." (sic)
§2: "comment faire pour que l'invité pusise voir en même temps le plateau depuis son ordi? "
§4: "On en avait déjà parlé ici. "
Il y en a peu, mais le texte était court :-p
ben non, moi, j'aurai bien voulu qu'on cause du financement des ces plateformes. Comment elle se font du pognon en prenant leur quote-part sur les dons, quelle transparence ? Que devient la thune si le projet ne se fait pas ?
Et accessoirement : comment Michèle Laroque peut-elle déjà inviter à monter les marches à cannes pour son film,? comment elle sait qu'elle y sera invitée ? mais, bon, ça, Judith l'a un peu dit.
je connaissais pas le fils de.., il est fûté le minot.
Bon, mais il faut que je regarde l'émission, hein.
Emission plutot interressante sinon
A noter qu'@si a aussi profité d'une sorte de crowdfunding artisanal : on pouvait s'abonner avant l'ouverture du site, et on peut toujours payer un peu plus notre abonnement pour soutenir l'entreprise.
Je suis également agréablement surpris... L'emission est très intéressante
Sommes nous dans l'auto-promo ?
Celà dit que ce soit l'angle du crowdfounding ou l'angle alpha, l'émission est intéressante.
Par exemple pour les kickstarters comme Veronica Mars ou le film de Zach Braff qui ont réussi à réunir des millions de dollars, est-ce vraiment aux internautes d'avancer l'argent ou de donner de l'argent aux majors qui ne veulent pas prendre de risques?
De la même manière, j'étais abasourdi d'entendre le directeur du panthéon dire que l'état finançait un partie mais que "vous le peuple" pouviez participer. Parce que moi je croyais bêtement que l'état c'était le peuple et que je participais donc déjà. Cela montrait à mon sens à quel point certaines élites sont déconnectés de la réalité. Et Judith mentionne effectivement que cela remet en question tout le fonctionnement de l'état mais on effleure à peine cette question de la légitimité de certaines demandes de financement via crowdfunding.
La question n'est pas simple, et je sais que si des projets qui me font vraiment envie passaient par ce biais pour être financé, je mettrais probablement la main à la poche tout en étant conscient que ce n'est pas normal.
Je pense qu'un débat contradictoire sur cet aspect a cruellement manqué bien que j'ai apprécié l'émission dans l'ensemble.
edit: Pas posté au bon endroit, si il est possible de le supprimer pour que je le poste correctement...
P.S: Si un jour vous changez de forum, ce sera un grand plaisir!
Nous étions donc deux à le croire (bêtement ?)...
Le passage sur le Panthéon évoque pour moi une autre émission, de Daniel Mermet : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2410
Lorsque c'est la BNP et un élu qui promeuvent l'investissement privé, avec les mêmes arguments que sur ce plateau, cela a tout de suite une autre saveur.
Nous sommes donc trois à croire que le peuple c'est l'état!
Pour le desargenté avec un projet, c'est clair que pour lui l'objet principal d'est de trouver de l'argent.
Mais au dela de ca, l'interet est aussi de "tester" son idee concretement, d'avoir une evalution de preference positive qui va au dela de la simple demarche du "like" en passant par un engagement plus significatif, qui est l'octroi d'argent.
Ce qui amene a un autre point, l'interet marketing, qui permet de faire une espece d'etude de marché, ainsi qu'une campagne de pub a parfois plus efficace et gratos, parce qu'auréolé d'une legitimité populaire que permet ce genre de procédé.
Phenomene d'autant plus utile qu'il s'agit de produits culturels necessitant une certaine mediatisation, on imagine sans peine que pas mal de donateurs feront une pub d'eux-meme, chose qui dans l'equivalent du marché publicitaire n'est pas donné.. combien de compagnies aujourd'hui paient des fortunes pour "acquerir" des "prescripteurs d'opinions" (du sportif a la blogueuse/blogueur culinaire).
Vous citez l'exemple de series ou de films, mais souvent ce genre de projets coutent pas mal d'argent avec pas mal de risques, dans lesquels par exemple si on sort un peu du moule, la plupart des investisseurs ne voudront pas se risquer ou chercheront a tout prix a les remettre dans le "moule".
Les invités ont evoqué cet aspect, l'aspect "niche" que les acteurs institutionnels ont du mal a apprehendé.ce qui amene une normalisation de l'offre ou "l'originalité" a souvent du mal a emerger.
Je suis d'accord avec vous sur le fait que le representant de l'etat etait a "coté de la plaque", cela dit ca n'enleve rien a la demarche, le gars a permis au "patrimoine" de se faire une campagne de pub sans rien depenser, en gagnant meme de l'argent (et comme il a ete dit, cela representatit rien sur l'enveloppe global.... l'important etait de faire savoir, avec des contreparties raisonnable).
Je crois que l'erreur de l'emission a ete de se focaliser sur le biais : faire emerger des petits projets de gens desargentés, le crowdfunding a d'autres interets que celui la. Et je dirais meme que son principal interet reside dans le detournement des mecanismes de la democratie direct pour pallier un peu aux defauts de notre systeme economique "feodal", sans le remettre en question, on est sur la question de qui, de quoi, de comment se font les choix de production, aspects tres verouillés dans le systeme actuel que le crowdfunding ouvre un petit peu.
Et parfois il reçoit en plus des subventions au titre de producteur culturel.
Rien à voir avec l'idéal démocratique ou participatif.
Le crowdfunding permet dans le systeme actuel une opportunité a certain de faire emerger le projet qu'il porte, grace a son systeme de financement, sans induire forcement un principe de retour sur la rente de propriété.
Il permet de deverouillé un peu, un systeme fermé en ouvrant la capacité a agir/décidé a plus de monde sans pour autant remettre en cause les fondements structurels d'un systeme qui s'accapare ces possibilité au detriment de la plupart.
C'est une pommade populiste symbolique, dont il faut reconnaitre qu'elle a une portée dans le contexte actuel, tout en sachant qu'on en voit vite les limites.
Ce que j'essaie d'explique, c'est qu'il s'agit autant d'une opportunité d'agir pour quelques elus, qu'un moyen cheap de donner l'impression a la plupart qu'ils ont une capacité a decider sur la production, un vecteur de communication sur lequel les plus gros vont surfer.
L'interet du crowdfunding reside sur ces piliers, c'est aussi pour ca que contrairement a ce que laisse entendre pas mal d'invités, je pense qu'ils se trompent quand ils trouvent que ce processus est fait pour aller vers les "petits", au contraire je crois que les "gros" ont tout autant d'interets a aller vers ce genre de processus, il s'agit moins pour eux de trouver directement un financement que de surfer sur les autres aspects.
Je tiens aussi a souligner ce point : ce que permet le crowdfunding grace au moyens techniques actuel que represente internet, c'est d'offrir a sa petite echelle au quidam la satisfaction d'avoir une impression de decider/d'influer sur ce que sera l'offre/la production, un peu comme le decideur financier institutionnel a une autre echelle. Satisfaction qui pourrait masquer pour certains la realité de ce systeme, l'accaparement par une minorité de ce qu'est et sera le choix de production, element politique éminemment important qu'on a abandonner a certains. Il n'ya pas que la capacité de "jouissance" qu'ont les riches, grace a ce systeme, mais aussi les choix d'avenir grace a la position de domination dans la capacité de decider ce que sera l'offre/la production.
Il s'agit pas de dire que c'est ca l'ideal democratique, mais juste de preciser, selon moi, l'aspect detournement qui permet de donner a croire sans pour autant changer la nature verouillé du systeme.
Je vais voire...
il y a quand même un petit problème dans le titre du fichier en téléchargement
ASI_2013-crowfunding.avi
Le fichier aurait-il dut plutôt avoir un nom dans ce style:
ASI_2013-06-07_crowfunding.avi