Bravo !  Un bon test de notre capacité d'indignation : Trump, Sarkozy  et Blanquer sur le même montage photo.

Un urticaire immédiat.

Mais, notre capacité d'oubli est plus forte que notre puissance  d'indignation.

D'ailleurs ,  Trump (...)

Je ne suis pas convaincu que l'indignation puisse figurer dans les catégories politiques efficaces.

Lire à ce sujet la rubrique "Colère" de François Begaudeau dans le Monde Diplomatique de février.

Des fois je décroche en chemin et je dois réécouter, là je suis bien restée accrochée. 

Une fois fini, en arriver à me demander pourquoi un sujet est clivant?, pourquoi nos opinions, même individuelles, changent avec le temps? J’ai des réponses é(...)

Bonjour Jean-Lou,

Toujours aussi passionnantes, vos chroniques !

Vos choix de fenêtres d’Overton sont effectivement édifiantes, surtout lorsqu’elles passent du classique chapeau melon gaussien au dos de chameau.
Quelque chose qui laisse deviner de puissants clivages sociaux, assez inquiétants.

Ce qui est également assez intéressant, c’est de comparer différentes courbes selon des critères de valeurs n’ayant a priori rien à voir.

Je pense par exemple à Nixon, persévérant à maintenir la guerre au Viêt-Nam tout en sachant pertinemment qu’elle ne pouvait pas être gagnée.
Ca n’est néanmoins pas sur ce gravissime mensonge qu’il est tombé, mais sur celui du Watergate, lorsqu’il a prétendu ne rien savoir des écoutes téléphoniques.

Dans le même ordre d’idée, Clinton a failli être renversé pour avoir menti sur ses gaudrioles avec sa secrétaire.
En revanche, Bush Junior est sorti indemne (il a même été réélu) de ses délirants mensonges concernant les armes de destruction massives de Saddam Hussein.

Je vous laisse trouver autant d’exemples similaires concernant nos actuels dirigeants, de Boris Johnson à Macron en passant par Blanquer ou autres Benalla, sans parler des ignominies de l’extrême droite en campagne.  

Ces écarts de valeurs sont impressionnants, comme si les vétilles et faits divers avaient davantage d’impacts historiques que les guerres, les morts et les blessés, les ruine des économies et massacre des peuples.
De quoi donner raison aux pires populistes à la manœuvre auprès des foules.

Je n’ai pas d’explication à ce genre de chose, j’observe juste que ça ne date pas d’hier et que c’est très impressionnant.
Voire même désespérant, dans ces conditions, à quoi peut bien servir l’action politique ?

Je ne sais pas…

Sujet hautement complexe que l' "opinion" , ses instruments de mesures , ses interprétations possibles , les "actions" qui peuvent en découler...en macronie le problème est réglé (voire même avant) puisque seuls , nos "dirigeants naturels" nous imposent ce que nous ne leur demandons souvent pas .

Je regardais ceci avec attention:"Peut-on parler de naturalisation des inégalités économiques ?"

¡HELP! Lou-Jean, à qui profitent les deux lucarnes radicalement opposées ? 

Très intéressant ces deux lucarnes d'Overton expliqués par notre Jean-Lou le toulousain qui montre le clivage radical entre les Trumpistes et non-trumpistes. Chez nous la lucarne s'étend désormais dangereusement vers la droite du graphique avec au moins 40% d'opinions nauséabondes (Zemmour+ LR "Ciotti"+ RN)

L'évolution de l'opinion sur l'avortement est sûrement un bon exemple .

Mais qu'est-ce qui a provoqué cette évolution ?

On peut remarquer que la loi sur l'égalité des droits de filiation entre enfant adultérin et enfant naturel date de 1972 .

Et que la loi Veil sur le droit à l'avortement   date de 1975 .  

C'est à partir du moment où les enfants adultérins ont progressé dans leurs droits que la législation a évolué sur l'avortement .

On sait que ça ne s'est pas fait sans résistance dans l'opinion .

Pendant ce temps la science évoluait du côté de la génétique et de la possibilité d'établir des tests de paternité . 

En France ce test demeure très encadré, il n'est possible que dans le cadre d'une procédure judiciaire . 

Si ce test devenait accessible à tous sans procédure judiciaire, y aurait-il une nouvelle évolution de l'opinion en faveur du droit à l'avortement ? 

Des fois je décroche en chemin et je dois réécouter, là je suis bien restée accrochée. 

Une fois fini, en arriver à me demander pourquoi un sujet est clivant?, pourquoi nos opinions, même individuelles, changent avec le temps? J’ai des réponses évidemment, arrivées avec une immédiateté qui donne envie de les torpiller, c’est pas sérieux de croire qu’on peut tout comprendre.

- Quand il y a deux courbes éloignées, avec une belle répartition bien répartie, le sommet au même niveau, ex-æquo: on a joué à pile ou face son opinion en quelque sorte. Cela arrive quand sa propre opinion est dépendante à 100% de sa condition individuelle dans un domaine binaire en théorie.

- Quand il n’y a qu’une courbe, (c’est plus pratique hein, moins de conflit) c’est que chaque individu a pris en compte les autres individus dont la condition est différente pour se forger son opinion. 

Cela ne tombe pas tout fait qu’on se dit, et donc on a l’impression que la solution précède le problème d’une société clivée et que oui vraiment après, le clivage installé, la réponse va être la force, la répression. Mais non. Ce qui aurait pu et dû se passer avant peut se passer à n’importe quel moment, prendre en compte l'autre reste envisageable à tout instant. Ou quoi ou la guerre?

Je ne suis pas convaincu que l'indignation puisse figurer dans les catégories politiques efficaces.

Lire à ce sujet la rubrique "Colère" de François Begaudeau dans le Monde Diplomatique de février.

Bravo !  Un bon test de notre capacité d'indignation : Trump, Sarkozy  et Blanquer sur le même montage photo.

Un urticaire immédiat.

Mais, notre capacité d'oubli est plus forte que notre puissance  d'indignation.

D'ailleurs ,  Trump va  revenir  .  Sarkozy continue de nous gratifier de ses précieux conseils. Et, Blanquer renait, après quelques excuses foireuses.

Indignons nous, indignons nous , et vivons heureux  en attendant la mort.

Voilà ou mène le Neo libéralisme , perso pas mécontent que les amérloques disparaissent .C'est impossible pour eux de se réformer . J'espère que je verrais la fin du film ...