Suicide d'adolescente : les medias accusés de harcèlement...contre un collège
Emballement sur un suicide ? En janvier 2012, Pauline, une adolescente de 12 ans scolarisée au collège Jean Jaurès de Lens, se donne la mort. Les parents portent plainte contre l'établissement, estimant que l'équipe éducative n'a pas assez pris en compte le harcèlement dont elle faisait l'objet de la part de trois élèves. La plainte est classée sans suite. Revenant sur l'affaire, le documentaire Cas d'école, réalisé par l'auteur des Nouveaux chiens de garde avec l'équipe éducative du collège, analyse ce qu'il considère comme un emballement médiatique. Un documentaire qui n'aborde pas le fond de l'affaire et ne donne pas la parole à la famille.
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Derniers commentaires
soit on engueule les enfants 'fauitifs' devant tout le monde et on les envoie chez le directeur, soit on passe le tout sous silence.
Personne, dans l'établissement, n'a jamais essayé d'avoir un dialogue avec les élèves sur la différence et le respect de l'autre. Il y a des méthodes pour faire comprendre aux enfants qui particient à l'harcelement le mal qu'ils font à leur victime. L'enguelade publique n'en fait pas partie. Ca risque, au contraire d'empirer les choses.
Donc, je suis convaincu que l'école a détecté le problème et a pris des mesures, mais qui étaient tout à fait inadaptés et qui ont surement rendu la vie de Pauline encore pire.
C'est la, le vrai scandale.
Le débat contradictoire n'est pas le meilleur cadre pour tirer le meilleure d'un invité. DS, malgré son génie, ne veut pas l'entendre. L'émission avec Mar_lard est un exemple quasi-caricatural des gros problèmes poser par ce genre de dispositif. L'émission de Taddei où il avait invité Piketty pour son bouquin, avec Todd en commentateur est l'exemple positif inverse : l'un aide l'autre à donner une vision claire de son boulot. Tellement mieux...
Et j'ai l'intuition qu'il y aurait à dire des choses du point de vue de la critique féministe. Car les confrontations contradictoires ont souvent très masculines.
Je ne comprends pas DU TOUT la position d'@si dans cette histoire.
L'article me laisse une impression très désagréable.
Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais ça ne m'évoque rien de noble.
Vous pouvez en écrire des articles sur vos confrères qui sont allés fouiller les poubelles du pilote allemand ...
Vous cherchez quoi ? A rendre la justice ? A porter un diagnostic psychologique ? A ressusciter les morts ?
A quoi peut bien servir un retour sur le fond de l'affaire ?
Est-ce que dans votre équipe une personne connaît UN cas de suicide, un seul, qui soit explicable par une cause unique ?
Est-ce que c'est pour faire ce genre " d'enquête " que vous avez choisi ce métier ?
Moi, en tout cas, ce n'est pas pour ce genre d'approche que je vous ai rejoints.
C'est votre choix éditorial, vous ferez ce que vous voudrez quoi qu'il arrive et quoi qu'on exprime dans les forums.
Si je peux m'autoriser une petite requête : essayez juste de ne pas trop oublier que 2012 c'était il n'y a pas si longtemps, que les camarades de classe de cette adolescente n'ont que 15 ans aujourd'hui, que sa famille et ses professeurs peuvent être vos lecteurs.
*tous les médias. Ceux qui traîtent des faits divers, ceux qui critiquent ceux qui traîtent des faits divers, et ceux qui critiquent ceux qui. La mise en abyme n'y change rien, c'est toujours du discours vain échaffaudé sur ce qui lui échappe.
L'avantage de ce type de débat est d'avoir directement l'argument et le contre-argument, malheureusement cela fini souvent en " j'ai raison parce que je parle le plus fort".
Le suicide de la jeune adolescente... Il aurait été préférable que la jeune fille soit protégée, voir placée sous surveillance psychiatrique, mais peu de gens sont formés à détecter les signes qui indique un proche passage à l'acte.
Par contre, je pense que si les parents étaient au courant de l'état de leur fille (ce qui reste à prouver), ils auraient du rendre inaccessible l'arme à feu (et tous les cordages, d'ailleurs). Mais un suicidaire trouvera toujours le moyen de passer à l'acte... Le tout est d'espèrer que le moyen employé sera le moins létal possible. Les armes à feu ont malheureusement un très haut taux de "réussite"...
Alors voilà, @si se décide à parler de nada-info pour cracher sur nada-info... Bizarre, pourtant leur travail est une critique des médias prenant un angle très différent de celle figurant sur @si, car s'attaquant directement aux racines vermoulues du système médiatique, à savoir son essence capitaliste. C'est assez rare pour avoir envie de les défendre !
Leurs montages vidéos sont sidérants et je vous invite à aller les voir au plus vite : https://vimeo.com/user29226791/videos
J'ai hâte de voir leur réponse à @si !
Je ne comprends rien à cette phrase.
En première intention j'ai cru comprendre que le documentaire de Balbastre tombe dans le même travers que celui qu'il dénonce. Comme je ne vois pas en quoi, j'ai relu plusieurs fois cette phrase, j'ai lu la suite, etc. Et donc j'ai une question: quels éléments?
"Qu'a donc dit la Justice? Dans une note de synthèse de l'enquête préliminaire, envoyée à la famille par son avocat, il est mentionné que les enseignants ont bien pris "un certain nombre de mesures parmi lesquelles de nombreux contacts entre les enseignants eux-mêmes (mails joints à la procédure), réunion en cellule de crise aux environs du mois d'octobre 2011, intervention de l'assistante sociale et du chef d'établissement auprès des parents, rencontre avec la maman au sein de l'établissement et mise en garde sur la présence d'armes au domicile familial au regard de l'état psychologique de Pauline". Autrement dit, l'équipe éducative a bien identifié les tendances suicidaires de Pauline."
Le cas semble clair. L'école avait, à la mesure de ses moyens, identifié et signalé le risque. Ce n'est pas une terrible défaillance comme par exemple le récent cas de directeur pédophile.
Donc oui, il y a bien emballement au moins sur le point de l'accusation faite à ce collège de n'avoir rien mis en place. Je ne vois pas pourquoi on pourrait contester cela, si la justice l'affirme c'est bien qu'il y a des preuves que l'établissement a fait quelque chose. Etait-ce suffisant ? Visiblement non, mais alors jusqu'où doit aller le rôle d'un lieu d'enseignement ? La polyvalence a des limites. Pour être parfaitement honnête je ne suis pas sans doute totalement objectif. Etant moi-même enseignant il m'est arrivé de me retrouver confronté à de telles situations d'enfant en souffrance. Moi, où d'autres membres de l'établissement nous réagissons alors comme nous le pouvons mais nous ne pouvons ni tout voir ni toujours bien agir même si je peux vous assurer que nous sommes nettement plus sensibilisés à ces divers thèmes que par le passé. Et d'ailleurs, en voulant intervenir, le premier écueil souvent rencontré est la famille elle-même. Pour finir je ne parlerais même pas des médecins scolaires ou assistante sociale de plus en plus rares dans les établissements faute de moyen.
Il me semble donc que ce documentaire a une thèse très crédible, celle d'un groupe de journaliste en quête de reportage choc qui ne vérifie pas suffisamment ses sources.