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Supprimons les bancs publics !
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Derniers commentaires
L'article du Guardian signalé par Florence, ainsi que les deux signalés par Léo dans le tout premier commentaire, font vraiment froid dans le dos.
Bientôt on nous taxera l'air qu'on respire et si t'as pas la thune on te coupe le robinet d'arrivée, ce sera le monde de Cardon qui dessina, en 1973, La véridique histoire des compteurs à air.
Bientôt on nous taxera l'air qu'on respire et si t'as pas la thune on te coupe le robinet d'arrivée, ce sera le monde de Cardon qui dessina, en 1973, La véridique histoire des compteurs à air.
Un intéressant article (en anglais) sur la privatisation rampante mais massive des espaces publics dans les villes britanniques:
http://www.guardian.co.uk/uk/2012/jun/11/granary-square-privately-owned-public-space?INTCMP=SRCH
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Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
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C'est le jeudi les chroniques maintenant ?
Dans un square sur un banc
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles un vieux costumes gris
Il fume un petit ninas il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pas l'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyais pas
Comme si on ne l'entendais pas
Il faut passer presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l'écoutez
Il vous fait signe et rien ni personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis figé
Souriant sur le banc
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.
(Jacques Prévert, Paroles, 1946)
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles un vieux costumes gris
Il fume un petit ninas il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pas l'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyais pas
Comme si on ne l'entendais pas
Il faut passer presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l'écoutez
Il vous fait signe et rien ni personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis figé
Souriant sur le banc
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.
(Jacques Prévert, Paroles, 1946)
quel gâchis !
mais pourquoi ont-ils donc détruit tous ces bancs ??
damned...
ils auraient pu, comme au bon vieux temps de la ségrégation, réserver des bancs pour les noirs, des bancs pour les arabes et des bancs pour les blancs !
oh pi tant qu'on y est des bancs pour les juifs, des bancs pour les frisés pi surtout des bancs pour les mâcheurs de chewing gum et les buveurs de lait-fraise......
"Differences of race, nationality or religion should not be used to deny any human being citizenship rights or privileges."
mais pourquoi ont-ils donc détruit tous ces bancs ??
damned...
ils auraient pu, comme au bon vieux temps de la ségrégation, réserver des bancs pour les noirs, des bancs pour les arabes et des bancs pour les blancs !
oh pi tant qu'on y est des bancs pour les juifs, des bancs pour les frisés pi surtout des bancs pour les mâcheurs de chewing gum et les buveurs de lait-fraise......
"Differences of race, nationality or religion should not be used to deny any human being citizenship rights or privileges."
"Elle regarda longtemps l'eau qui paraissait ici encore plus triste, encore plus sombre; puis, elle aperçut tout à coup au milieu du fleuve un objet étrange, un objet rouge, oui, un banc.
Un banc de bois aux pieds métalliques comme il y en a tant dans les jardins publics de Prague. Il flottait lentement au milieu de la Vltava. Et derrière venait un autre banc. Puis un autre, puis un autre encore, et Tereza comprit enfin qu'elle voyait les bancs des jardins publics de Prague sortir de la ville au fil du courant, il y en avait beaucoup, il y en avait de plus en plus, ils flottaient sur l'eau comme les feuilles dans l'automne quand l'eau les emporte loin des forêts, il y en avait des rouges, il y en avait des jaunes, il y en avait des bleus. Elle se retourna pour demander aux gens ce que ça voulait dire. Pourquoi les bancs des jardins publics de Prague s'en allaient-ils au fil de l'eau? Mais les gens passaient avec une mine indifférente, ça leur était bien égal qu'un fleuve coule, de siècle en siècle, au milieu de leur ville éphémère. Elle se remit à contempler l'eau. Elle se sentait infiniment triste. Elle comprenait que ce qu'elle voyait, c'était un adieu. L'adieu à la vie qui s'en allait avec son cortège de couleurs.
Les bancs avaient disparu du champ de son regard. Elle en vit encore quelques-uns, les derniers retardataires, puis il y eut encore un banc jaune, puis encore un, un bleu, le dernier."
Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être.
Un banc de bois aux pieds métalliques comme il y en a tant dans les jardins publics de Prague. Il flottait lentement au milieu de la Vltava. Et derrière venait un autre banc. Puis un autre, puis un autre encore, et Tereza comprit enfin qu'elle voyait les bancs des jardins publics de Prague sortir de la ville au fil du courant, il y en avait beaucoup, il y en avait de plus en plus, ils flottaient sur l'eau comme les feuilles dans l'automne quand l'eau les emporte loin des forêts, il y en avait des rouges, il y en avait des jaunes, il y en avait des bleus. Elle se retourna pour demander aux gens ce que ça voulait dire. Pourquoi les bancs des jardins publics de Prague s'en allaient-ils au fil de l'eau? Mais les gens passaient avec une mine indifférente, ça leur était bien égal qu'un fleuve coule, de siècle en siècle, au milieu de leur ville éphémère. Elle se remit à contempler l'eau. Elle se sentait infiniment triste. Elle comprenait que ce qu'elle voyait, c'était un adieu. L'adieu à la vie qui s'en allait avec son cortège de couleurs.
Les bancs avaient disparu du champ de son regard. Elle en vit encore quelques-uns, les derniers retardataires, puis il y eut encore un banc jaune, puis encore un, un bleu, le dernier."
Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être.
A Paris les bancs on des accoudoirs pour empêcher les SDF de si allonger , dans le métro pareil (chanson de Benabar ) , et le nombre de banc public a étrangement baissé depuis 20 ans que j'y habite alors que le nombre de SDF augmente.
Au lieu d'aller en campagne regardons Paris , au lieu de tourisme . Dans la rue peu de lieu sympa pour ce poser : On a qu'a aller au café dépenser des sous pour s'assoir.
Au lieu d'aller en campagne regardons Paris , au lieu de tourisme . Dans la rue peu de lieu sympa pour ce poser : On a qu'a aller au café dépenser des sous pour s'assoir.
Le problème c'est que maintenant il est impossible de se marier dans cette commune, on ne peut plus publier les bans.
La dernière fois que je suis allé à Paris, impossible de m'asseoir dans un square.
Tous les bancs étaient occupés par des nounous noires !
J'ignore si Delanoë a l'intention de les supprimer, mais ce ne serait pas une mauvaise chose.
Tous les bancs étaient occupés par des nounous noires !
J'ignore si Delanoë a l'intention de les supprimer, mais ce ne serait pas une mauvaise chose.
Un village du midi sans bancs publics, c'est un pastis sans pastis.
J'ai des souvenirs forts de convivialité villageoise à base de bancs dans cette Provence enfhainée, mais c'était il y a trente ans, notre fils avait alors deux ans...
"...Un zigzag d’étroites rues anti-mistral, aux façades jouant sur tous les ocres, conduit notre trio vers la place de l’église convoitée, qui nous sonne les cloches car il est déjà dix heures. Et là, dans la tiédeur de l’air zébré par les hirondelles, des fillettes trottent en patinette, des garçons zigzaguent derrière un ballon blanc, tout ça piaille, mi-surveillé mi-admiré par un aréopage de mémés-pépés pépiant posés sur des bancs. Le chien poursuit le référentiel rebondissant (appellation empruntée à un cuistre certifié de l’Education Nationale, voilà comment on évite une répétition). Ledit objet rond (j’essaie de cuistrer moi aussi) fauche les jambes de Bébé qui en tombe sur les fesses. Il a mieux à faire que de pleurer : se relever cahin-caha et, d’un phénoménal pointu, renvoyer l’intrus à un mètre cinquante-six et à son lanceur. Et c’est parti : partie de foot, de rires, de cris, d’appels venus des bancs pour qu’on puisse mignoter le petit perturbateur."
J'ai des souvenirs forts de convivialité villageoise à base de bancs dans cette Provence enfhainée, mais c'était il y a trente ans, notre fils avait alors deux ans...
"...Un zigzag d’étroites rues anti-mistral, aux façades jouant sur tous les ocres, conduit notre trio vers la place de l’église convoitée, qui nous sonne les cloches car il est déjà dix heures. Et là, dans la tiédeur de l’air zébré par les hirondelles, des fillettes trottent en patinette, des garçons zigzaguent derrière un ballon blanc, tout ça piaille, mi-surveillé mi-admiré par un aréopage de mémés-pépés pépiant posés sur des bancs. Le chien poursuit le référentiel rebondissant (appellation empruntée à un cuistre certifié de l’Education Nationale, voilà comment on évite une répétition). Ledit objet rond (j’essaie de cuistrer moi aussi) fauche les jambes de Bébé qui en tombe sur les fesses. Il a mieux à faire que de pleurer : se relever cahin-caha et, d’un phénoménal pointu, renvoyer l’intrus à un mètre cinquante-six et à son lanceur. Et c’est parti : partie de foot, de rires, de cris, d’appels venus des bancs pour qu’on puisse mignoter le petit perturbateur."
C'est effectivement dommage de supprimer les bancs publics, d'autant que l'arabe a ses avantages, c'est plus moelleux de s'asseoir sur un arabe que sur des lattes de bois toutes dures. Je sais pas vous.
J'ai bien l'impression de le connaitre ce village de Provence.
Merci pour la poésie, ça aide (un peu) à supporter le climat ambiant dans nos régions.
Merci pour la poésie, ça aide (un peu) à supporter le climat ambiant dans nos régions.
Supprimons tout ce qui est "occupé par les Arabes" : les racistes.
Encore un dernier petit effort et le "public" restera vautré devant la téloche, enfermé chez lui. Privé de tout, surtout de l'essentiel
Plus de bancs publics ...
Plus de "je t'aime pathétique" ;)
Triste France
Plus de "je t'aime pathétique" ;)
Triste France
Même pas une petite pensée pour Jojo ?
http://www.ina.fr/video/CAB7701051101/brassens-bancs-publics.fr.html
http://www.ina.fr/video/CAB7701051101/brassens-bancs-publics.fr.html
Il est dommage que l'information ne soit pas complète : je crois que beaucoup aimeraient connaître le nom de ce si joli village provençal où il fait bon vivre (à condition de ne pas être arabe, évidemment). Je suppose que le maire ne serait pas contre une bonne publicité.
on dit du mal des arabes assis sur les bancs, mais on oublie que grace à eux , y a pas de SDF qui dorment dessus !
au fait Alain, tu devrais te hater de faire ta chronique sur l'apocalypse !
au fait Alain, tu devrais te hater de faire ta chronique sur l'apocalypse !
Moi, en lisant le titre, j'ai pensé aux bancs parisiens qui etaient en voie de disparition il y a quelques années (ils réapparaissent doucement) car c'est une catastrophe un banc "les clochards dorment dessus !'.
Je me suis dit que Korkos etait en retard d'un train mais non, c'est moi qui suis à la traine : le nouveau térrible danger qu'ammene les bancs (toujours eux), c'est les arabes qui (je le confirme habitant barbès), préferent être dehors sur les bancs a papoter entre amis que tout seul devant sa télé. Les salauds....
Je me suis dit que Korkos etait en retard d'un train mais non, c'est moi qui suis à la traine : le nouveau térrible danger qu'ammene les bancs (toujours eux), c'est les arabes qui (je le confirme habitant barbès), préferent être dehors sur les bancs a papoter entre amis que tout seul devant sa télé. Les salauds....
En lisant le titre, j'aurais pensé que ce qui gênait, c'était que les bancs soient "publics". C'est qu'il existe des gens qui sont persuadés qu'en privatisant l'espace public (les rues, donc), tout irait mieux. Ne rigolez pas trop fort, ils sont très sérieux :
http://www.wikiberal.org/wiki/Privatisation#La_privatisation_des_rues
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article_132_.html
http://www.wikiberal.org/wiki/Privatisation#La_privatisation_des_rues
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article_132_.html