"Sur le nucléaire, on nous met au pas par la com' ! "
Certains de nos déchets nucléaires sont-ils cachés en Sibérie ? C'est ce qu'affirmaient cette semaine Libération et un documentaire d'Arte, "Déchets : le cauchemar du nucléaire". Ces informations, que nous avons détaillées ici, sont-elles exactes ? Comment ont-elles été obtenues ? Ces matières radioactives sont-elles dangereuses ? Si oui, pourquoi la France a-t-elle permis leur exportation et pourquoi les journalistes ne s'y sont-ils pas intéressés des années plus tôt ? Autant de questions qui reposent d'une manière plus générale un problème récurrent : est-il possible d'informer librement sur le nucléaire en France ?
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Derniers commentaires
« Les métaux, plastiques, gravats... issus du démantèlement d'installations nucléaires pourront servir à la fabrication de ciment ou d'acier. Ces produits contaminés seront utilisés pour la construction de maisons, voitures, bateaux, vélos... » Directrice de la Criirad (association indépendante spécialisée dans le nucléaire), Corinne Castagnier ne fait pas de la science-fiction. Elle commente un récent arrêté ministériel.
Un enjeu énormepour l'industrie nucléaire
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Des-dechets-radioactifs-dans-nos-objets-quotidiens-_39382-1216269_actu.Htm
Il y a quelque chose qui me trouble dans ce sujet, avec quelques interrogations, comme l’amalgame entre contamination et radiation (au moment où les différents interlocuteurs parlent de la CRIIRAD). En effet, on peut être irradié sans être contaminé, comme avec le rayonnement gamma d’une source par exemple. Par contre, être contaminé signifie transporter sur ou à l’intérieur du corps (exemple, par voie respiratoire) des éléments radioactifs et donc être irradié à plus ou moins long terme (ce qui dépend des doses).
Deuxième interrogation : de quel uranium appauvri parle-t-on ? De celui qui sort directement de la partie enrichissement du cycle du combustible (non dangereux à mon sens) ou de l’uranium appauvri issu du combustible usé (plus dangereux car il peut contenir des éléments radioactifs plus nocifs que l’uranium appauvri) ? Là les intervenants ne sont pas très clairs.
ps : désolé pour les fautes et mon francais
Martin
Sortir dans un temps aussi court un article à la une de Libé,une émission sur Arte et un bouquin, c'est du marketing. Avec des ingrédients dignes des meilleurs "story-tellistes" du moment : le nucléaire (qui fait peur), Areva (qui se paie un dircom hors classe), les politiques qui n'y connaissent rien, et la Russie, "lefinfonddelasibérie" évidemment. Pour qui connaît Tomsk, je vous assure que le Cotentin, vu de là-bas, peut aussi être un genre de finfonddel'europedelouest.
Que de clichés! Rassemblés sous ce mot-totem de "cauchemar". Des déchets tellement cachés qu'on les voit à l'œil nu sur Google earth (latitude: 56°37'9.82"N, longitude: 84°51'23.27"E) ! La preuve par Google earth, c'est fort! La séquence est un morceau d'anthologie: la dame s'esclaffe: "Oh! Et ça, qu'est-ce que c'est?", et reconnaît tout de go des conteneurs d'hexafluorure d'uranium sur une photo satellite - regardez à nouveau, c'est à 1h10mn. On devrait la passer en boucle dans les écoles de journalisme.
Des déchets secrets dans une ville secrète, ça, c'est de l'info au carré! Répercutée, par exemple, dans "Le Télégramme", quotidien du finfonddelebretagne: "L'uranium serait ensuite transporté par train jusqu'à la commune de Seversk. Seversk, commune du fin fond de la Sibérie. Seversk, petite ville de 30.000 habitants, interdite aux journalistes." - remarquons le conditionnel qui doit renforcer l'inquiétude, l'appel à notre commisération pour une petite ville interdite... Précisons pourtant que Seversk, 100 000 habitants, alias Tomsk-7, est un genre de banlieue de Tomsk, 500 000 habitants: 10 km les séparent, ce qui, à la mesure du finfonddelasibérie, est proche du zéro. Tomsk-7 est dédiée intégralement à la recherche nucléaire et à l'enrichissement de l'uranium. Je ne suis pas certaine qu'on entre dans le périmètre de l'usine de La Hague en sifflotant.
Il y aurait des choses plus sérieuses à dire que d'agiter des épouvantails. J'aimerais bien que des journalistes, des vrais,me fassent comprendre les choses, sans me sommer d'être pour ou d'être contre, sans me traiter d'imbécile. Le nucléaire, on l'a. Comme les Américains, les Russes, et quelques autres. Si je veux entendre "on ne nous dit pas tout", j'allume ma téloche et je regarde Drucker et Roumanoff le dimanche.
Et si on s'arrête sur les images d'ASI, que voit-on, ici? Des connivences, des journalistes que "cuisine interne" et "mise en scène" ne chagrinent pas trop, qui s'appellent par leur petit nom. Deux journalistes de Libé qui manifestement sont en désaccord mais se serrent les coudes en bons corporatistes. Une jeune dame rigolarde qui compare les "déchets nucléaires" à ses épluchures de patates. Une documentariste qui a eu bien du mal à en placer une. Le plus rationnel, c'était le communicant d'Areva... Le pompon! J'ai eu le sentiment d'assister de loin à un banquet de famille, ou chacun a ses petits arrangements avec la réalité. Il aurait été intéressant de s'arrêter sur les images du documentaire de Laure Noualhat, qui n'est pas Tarkovski, et sur la musique d'accompagnement. Sur ses emprunts à d'autres documentaires, sur l'usage des images d'archive, des images satellite, sur sa manière de se mettre en scène, sur le style, sur le ton.
Une prochaine fois, on s'arrêterait sur les images?
Comment peut-on serieusement envisager un format identique pour un seul invité (cf Mélanchon par exemple) et les émissions ou il y en a 4! A un moment donné il faut savoir ce qu'on veut! On veut produire de l'info ou caler un format télévisuel pré-déterminé! (Comme disait Bourdieu, les deux sont incompatibles). La liberté du net et les émissions SDF, un slogan attrape abonné!
J'ai vraiment l'impression que Huet, Mme Ester et Sophie ont éte sous-exploités (pas comme notre ami de Thank you for smoking). Pauvre Mme Ester qui a tenté a plusieurs reprises des interventions et qui s'est retrouvée coupée par DS se précipitant sur le dir com.
Alors que le sujet et l'angle de l'emission étaient tres pertinents, j'ai la désagréable impression d'avoir zappé superficiellement d'un theme a l'autre et que de nombreux éléments importants ont été omis.
En trois mots fouilli et peu approfondi.
Alors que beaucoup de choses auraient pu etre faites et dites notamment mettre sous le nez du dir com un spot d'AREVA et lui faire évoquer l'aspect informatif vs emotionel, insister sur le rapport au militantisme chez les journalistes traitant du nucléaire, OUI un journaliste doit mettre de coté la passion sinon elle l'aveugle, mais un documentariste non (singularité des approches), comment de pas bondir sur la critique totalement incohérente du dir com sur le fait que les préleveurs ne soient pas en combinaison: s'ils avaient été en combinaison, il aurait crié a la mise en scene et a l'émotion et la peur (les combis = accident nucléaire), etc...
PS: "J'veux" dire est un tic verbal de DS plutot irritant (on croirait un ado).
Et quid en cas d'accident (question évoquée par E. Hoffenberg)?
Où est le vrai débat sur le nucléaire en France? A Colmar où une manifestation pour l'arrêt de la centrale de Fessenheim a récemment été menacée d'interdiction (mais a pu avoir lieu, bien encadrée par les policiers et les murs anti-émeutes)?
Se poser des questions nous classe-t-il d'emblée dans les "anti-nucléaires"?...
En tout cas, bel exercice de com' d'areva (quel talent!), et chacun peut se faire son idée.
Entre les deux, Sylvestre Huet très pertinent.
Émission beaucoup plus intéressante (pour la non spécialiste que je suis) que le débat sur Arte après la diffusion du documentaire de Laure Nouhalat : plutôt que de laisser le spectateur sur une impression bâtarde entre la trouille ("on nous cache tout, on nous dit rien", "le nucléaire, c'est beurk") et l'agacement (le ronron des uns et des autres : les industriels au blabla technique vulgarisé mais "omissif" et les militants anti au blabla simpliste et alarmiste), cette émission fait comprendre une chose simple : les choix énergétiques d'une société sont une question suffisamment importante pour que le citoyen non expert doive s'en emparer sans se laisser rebuter par la complexité de la chose.
Et pour moi cette émission justement réussit à permettre au clampin non-ingénieur-non-Corps-des-Mines de tirer quelques fils de réflexion.
D'autant que les politiques, de Messmer, dont la signature pourtant a engagé la France pour des décennies dans le nucléaire, jusqu'à Sarkosy (qui veut vendre du nucléaire à Kadhafi !), en passant par Jouanno, n'y entravent pas plus que vous et moi, mais n'écoutent que les experts, qui les confortent principalement dans leur vision à court terme (bénéfices technologiques, industriels, économiques, "indépendance" énergétique).
Quand on sait que le nucléaire justement concerne le très très long terme du fait des déchets, l'expertise et la prouesse technologique ne sont pas tout : il y faut aussi du gros bon sens et une petite pensée pour les 6 000 générations à venir.
combien de fois a-t-il dit l'expression 'mise en scène' à propos d'un reportage télé?
ou alors le mot 'subjectif'?
heureusement que DS lui a fait remarqué qu'ils s'étaient rencontré une fois, mais que cla faisait 10 ans et qu'ils n'étaient pas potes pour autant
en revanche, était-ce une bonne idée d'inviter deux journalistes du meme journal, mais à l'avis contradictoire
ou alors il aurait fallu une personne de la crirad ou qqun plus 'fort en gueule' pour contredire le communiquant , puisqu'apparemment les
idées n'ont aucune prise sur lui
En fait, soit vous faisiez une émission sur le nucléaire et monsieur com avait sa place
soit vous faisiez une émission sur le reportage et sur l'article de libé , et monsieur com n'était pas utile
autrement sur le fond j'ai été content pour les russes d'apprendre que les 'non-déchets ' qu'ils conservent sont pour eux un investissement à 50 ans........meme si en meme temps, je ne sais pas si j'aimerai les avoir dans mon jardin!
Une critique cependant sur celui ci, et recurrente pour moi: il mele deux sujets a la fois sans les epuiser veritablement, aboutissant a frustrer l'asinaute. Les deux themes sont la critique des media (et la deconstruction du processus de mediation, de maniere plus generale) et l'evenement qui fait le contexte du debat. Dans le cas precis de cette emission: j'aurais aime en savoir plus du debat au sein de liberation entre les deux journalistes, la direction, ... ou j'aurais aime que l'on s'attarde sur les modalites d'influence et de control du dir com d'AREA envers les investigateurs, les politiques..., bref ceux qui construisent cette mediation. Mais ce temps a ete pris par la question des dechets, le nucleaire...fondamentale bien sur mais si vaste pour etre traitee en meme temps.
Je pense que ces debats essaient de jouer sur les deux tableaux sans finalement y parvenir. La construction du sens est le veritable sujet et de mon point de vue, ASI gagnerait a le traiter encore plus pleinement, meme si bien entendu, et j'entends deja l'objection, le processus est lie a l'objet qu'il souhaite devoiler ou cacher. Il n'empeche.
Merci. Continuez
Et concernant l'Uranium ce n'est pas seulement un polluant radioactif c'est surtout un polluant chimique donc même peu radioactif c'est un problème.
Ces gens sont formés à la communication, dans le cas d'Areva, l'image de l'entreprise est un enjeu capital et celle-ci dispose de gros moyens, et donc ce type est sans doute parmi les meilleurs communicants français. Il fait ça tous les jours, connaît les manières de répondre à toutes les questions ou remarques sur le nucléaire. La persuasion, c'est son job. Il y aurait tant à dire sur les techniques oratoires employées tout au long du débat... La récupération de l'affirmation ironique de Mme Noualhat par le porte-parole d'Areva, etc. Donc le débat ne peut décemment pas être à armes égales avec de simples journalistes. Ce serait le cas si la discussion était totalement libérée de tout procédé rhétorique et s'en tenait à des éléments factuels et/ou "objectifs", mais ça, c'est illusoire.
De plus, ils défendent des intérêts privés, et donc leur crédibilité est très faible lorsqu'il s'agit de questions éthiques/politiques. Je veux dire, ils font semblant d'avoir leur propre opinion et de la défendre simplement parce que c'est la bonne : mais c'est évidemment biaisé puisqu'ils sont là uniquement pour défendre les intérêts économiques et plutôt court-termistes de leur client/patron industriel. Il me semble donc beaucoup plus intéressant dans ces cas-là de faire appel à des gens qui n'ont a priori aucun intérêt personnel à défendre leur opinion, mais qui le font vraisemblablement par simple conviction personnelle et esprit citoyen/militant (associatifs, dans une certaine mesure personnalités politiques,...). Je pense qu'on peut en trouver dans tous les camps pour tous les débats.
Pour moi, la présence du porte-parole dans cette émission et celle du lobbyiste dans celle sur la souffrance des animaux (Ligne jaune) sont toutes les deux "polluantes", et pourtant dans l'une j'étais plutôt dans le camp du communicant.
Par exemple, les "compliments" qu'il adresse à Laure Noualhat sont en fait des insultes qui disqualifient son travail de journaliste (ce ne serait que des sentiments mis en scène pour vendre son reportage).
c'est pas avec cette pertinence que D.S risque de ce faire gronder!!
Pourquoi est-il si pressé ???
Le nucléaire, c'est tabou. On en parle pas, ou peu et mal. Les enjeux sont énormes, sur le plan politique, sur le plan économique et sur le plan environnemental. Je regrette donc qu'@SI n'ai pas plutôt orienté le débat vers ce problème : le sous-traitement médiatique du sujet, au vue de son importance. Franchement, petit sondage : qu'est-ce qu'un déchet nucléaire ? Qu'appel t-on le "traitement des déchets" ? Qu'est-ce qu'un site de "stockage" (et non pas d'entreposage) ? Qu'est-ce que l'EPR ? Du fait de cet obscurité ambiante, Areva peut se permettre de jouer sur les mots, dans une optique de sincérité (feinte ?) , sous l'image rassurante du spécialiste qui connait son métier.
Même dans l'émission on est souvent frustré du manque de clarification, malgré la bonne foi de D. Schneidermann. Entre les déchets re-traitables -qui du coup ne sont plus des dechets-, ceux qui ne le sont pas -qui du coup doivent être [s]stocké[/s] entreposée en attendant d'être stockés... euh non, retraité, euh ... plus tard, normalement, parce que plus tard il y aura des réacteur mieux... euh non, en fait on les stock à Pierrelate. Ou on les traite à La Hague ? A moins que ce ne soit en Russie ? Bref, aussi compréhensible qu'un schtroumpf.
Sans information, pas de débat valable, on reste dans la parodie, une caricature "EcoloBabaCoolGreanPeace" vs "IndustrialoPolitiqueCorrompuDemagogue". Et ça fait 20 ans que ça dure.
Dommage.
Les autres invités ont eu du mal à en placer une.
C'est pourtant le rôle de l'animateur de gérer le temps de parole de chacun.
Occasion manquée...
Pas vous? (si vous avez vu le film bien sûr)
Je dis qu'il n'est pas possible d'aborder sans émotion la question des déchets nucléaires à longue vie (plusieurs milliers d'années). L'angoisse est forcément là ou alors on n'a pas saisi le sujet dont il est question. En n'affirmant pas cela, M. Saulnier nous éloigne de ce qui fait sens pour l'être humain et en cela il fait très peur.
Il ne fallait pas l'inviter, cela n'a fait qu'abaisser l'émission au niveau de la propagande.
Il ne peut pas y avoir de débat sur le nucléaire tant que les décisions seront prises de manière uni-latérale. Alors ça me fait rire d'entendre parler de débat. Ce n'est pas parce qu'on parle ensemble qu'il y a débat. Un débat doit aider la prise de décision, ce n'est pas le cas.
Et l'enjeu reposé aujourd'hui s'enrichit, si je puis dire, du débat sur le développement durable.
Aujourd'hui, dire que c'est recyclable à 100%, même si pas recyclé tout de suite, si le débat porte sur Zéro CO2, j'aurais aimé réentendre Anne Lauvergeon sortir son slogan automatique à ce sujet (vu cette semaine sur Canal), sur "on a la technologie de retraitement sur place", reportant sur Edf le défaut de la matière non recyclée en Russie, tous ces plans médias d'Areva affichés cette semaine, c'est à visée double : forcer la main à EDF pour acheter son retraitement en lui permettant de construire son usine à moindre coût d'investissement, et forcer la main à la France en maintenant cette fiction du tout recyclable, donc une électricité propre,, avec le jeu sur les mots déchets/matières, déchets entreposables/déchets stockés, matières 100% recyclables/matières à 10% recyclées, toute cette sémantique mise en place par le Parlement sous le lobbying d'Areva et Edf pour accréditer le discours d'une énergie durable, alors qu'elle est d'abord une énergie à risque, et que le principe de précaution devrait exiger un nouveau débat sur la question. Mais les enjeux économiques n'étaient pas le sujet du débat, n'est-ce pas, alors qu'ils sont au creux du choix de cette technologie.
http://anthropia.blogg.org
Mais pourquoi avoir choisi ce look de baba cool de retour de la manifestation de Creys-Malville, quand on vient défendre qu'on est un journaliste intègre?
Sur le fond, je la rejoins tout à fait sur le manque de débat en France, et surtout le manque d'intérêt des français à ces sujets...
Sylvestre Huet est bien peu scientifique lorsqu'il met sur le même plan l'incertitude des écologistes et celles de l'industrie nucléaire concernant l'avenir de ces déchets. Le plus probable est quand même que ça reste de la merde. Mais c'est aussi un outil de chantage : "comment, vous voulez sortir du nucléaire, et donc laisser ces déchets à vos enfants ?"
Enfin, je rappellerais que les déchets ne sont qu'une partie des problèmes liés au nucléaire, les autres étant en gros :
- la déplétion des stocks d'uranium naturel (qui arrivera malheureusement bien avant les projets de SF les plus optimistes)
- la trop grande centralisation de la production électrique (beaucoup d'énergie est perdue dans les km de ligne)
- la trop faible modulabilité de la production (on revend une misère nos kWh en été et en achète une fortune l'hiver)
- la dépendance énergétique (on a besoin de l'électricité au charbon de l'Allemagne et de l'Italie dans les pics de conso, et de l'uranium du Niger)
- 92 % des salariés du nucléaire veulent changer de métier... (vous croyez que ça lui plait, au type du reportage, de bafouiller sur le mot "contamination" ?)
- on n'a toujours pas de bilan énergétique global pour la filière.
J'en oublies probablement, on pourrait insister sur le fait que la filière se justifie elle-même : on a généralisé le chauffage électrique pour refourguer nos kWh nucléaires, produisant une demande qui justifie la construction de nouvelles centrales. Et demain, la voiture électrique... et ainsi de suite ! C'est une fuite en avant, mais c'est aussi la poule aux œufs d'or d'Areva. Voilà pourquoi il faut pas les inviter...
Cette com lisse et souriante est insupportable. Marre de ce langage moderne, de cette société responsable qui me parle comme Maman, qui me dit que fumer c'est mal et qu'il faut mettre un gilet vert fluo quand on tombe en panne de voiture parce que ça peut être dangereux... Au fait c'est quoi la couleur du gilet qu'il faut mettre s'il y a un pépin à la Hague ?
J'en peux plus.
On parle d'émotion autour de nucléaire... ah oui, de l'émotion ? Tiens... comme c'est cocasse... et ça polluerait le débat, mince alors !
Émotion tu parles, de la trouille oui ! Les chocottes à donf !
- Oui mais là tais toi, tu fais de l'émotion, tu ne peux pas comprendre... tu vois tu interfères... il te faut te calmer...
- Je me calme si je veux et qu'on me parle de tous ces relevés et autres analyses quant aux rejets morbides de cette industrie dans l'air dans la mer et même dans la terre (merde, cette saloperie est partout et qui sait bientôt dans ma cloppe ! Ahhhh !!!!!)
Quand on pense à ces millions de masques et de doses de vaccins achetés pour faire face à l'éventualité des ravages de la méchante grippe... oh si c'est pas gentil et prévenant ça ! Et il m'a commandé quoi le gouvernement si un technicien d'Areva qui ne sait pas communiquer commet une boulette ?
Si ça n'est pas grotesque, ou sordide...
Ah oui c'est sur que le Roger Lanzac de chez Areva il est fortiche. Il est trop balaise. Et c'est peut être pour ça que Daniel Schneidermann ne fut à peine plus corrosif qu'un vulgaire PPDA (A ce propos message personnel : Arte qu'é tu fous ? Ressaisis toi merde !)
Peut être encore cette fâcheuse tendance des journalistes à être plus émerveillés par l'habileté de l'animal qui parle sans se démonter que par le propos qui au passage est déversé.
Cette émission m'a rappelé ce sentiment désagréable que j'ai pu ressentir lorsqu'au plus fort de la crise le peuple européen continuait malgré tout à voter à droite. Et pourtant qui aurait pu rêvé plus grande opportunité pour la gauche ?
- Ah mais non, c'est pas comme ça que ça se passe monsieur... dans tes rêves peut être...
Là c'est un peu pareil alors que tout l'accable Roger Lanzac il peut sortir de l'émission tranquille et dire: "même pas mal !"
Ah le pouvoir de la com... A quand arrêt sur langage ?
@si se PaulAmardiserait-elle?
Ha non pas ça!!!!!!!
Ca me dégoute vraiment l'attitude du journaliste de Libé. Il est payé par le lobby nucléaire ?
Ras le bol des journalistes qui sont payés et venus aux pouvoirs !!!
Honte à vous M. Huet !!!!:!
Une lecon... de com....
J'ai regretté évidemment que le communicant d'Areva s'en sorte si bien, à 3 contre un. Il y avait tellement a dire....
A dans 10 ans pour lui mettre sa pâté cette fois ci!
a+
Moi j'ai 2 cartons rouges à distribuer le premier au prédicateur de chez
Areva qui a du mal à nous cacher ses méthodes de faciste du lobby nucléaire .
Incroyable de voir ce technicien du reportage extrèmement géné de la réponse
à donner aux médias . Evidemment il ne faut pas discréditer le monstre Areva
et les 90% de matière radioactive non recyclable qu'il dispersent en Russie mais
également grâce à des tuyaux immenses en pleine mer dans la Manche . Vous croyez
vraiment que ce beau parleur au look de Scientologue rabateur en a quelquechose
à foutre des générations futures ?? Non bien sur il s'en fout complètement du moment
qu'il palpe son gros salaires de communiquant d'Areva , les 50 ans à venir , rien à battre
qu'ils crèvent tous grâce à notre polution nucléaire !!!
Deuxième carton rouge à S. Huet car lui aussi (d'ailleurs il a peut être des actions chez
Areva vu son avis très mesuré et royalement faux cul tentant de démonter l'argumentaire
de sa collègue de Libération) ils s'en fout des générations futures .
Mais oui , chers @sinautes , dans 50 ans peut être que l'on pourra recycler les 90% de
saloperies nucléaires que l'on ne peut recycler actuellement et ça S. Huet le dit avec un
détachement et une insolence qui pousse l'indécence a son paroxisme .
Enfin merci a vous bandes d'ordures de politiques de droite et de gauche de nous foutre
le cul sur un baril de poudre tout en sachant qu'un jour ou l'autre nous pauvres citoyens
allons le payer très cher .
MAIS tout aussi croustillant que le discours de notre Schtroumpf à lunettes pro-nucléaire de ce soir, on trouve aussi sur la toile ce petit digest fait par l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Texte amusant, qui rappelle la rhétorique patriotique des années 1870-1914 et après, quand il fallait montrer l'insuffisance ou l'impéritie du voisin allemand :
"Des excès localisés de cas de leucémies infantiles existent en Grande-Bretagne à proximité des
usines de retraitement de Sellafield et de Dounreay, et en Allemagne à proximité de la centrale de
Kruemmel. Néanmoins, l’ensemble des études multi-sites actuellement disponibles, y compris en
France, ne montre pas d’augmentation de la fréquence des leucémies globalement chez les 0-14 ans
ou 0-24 ans à proximité des sites nucléaires.
Une étude épidémiologique récente a décrit un excès de leucémies chez les enfants de 0-4 ans
autour des centrales nucléaires allemandes. A ce jour, une telle observation n’est pas retrouvée
dans les études effectuées dans d’autres pays, y compris en France. L’étude allemande publiée ne
fournit aucune piste permettant d’expliquer l’excès observé."
On lit ça (et le reste http://www.irsn.fr/FR/larecherche/Principes_Organisation/Unites_de_recherche/unite-radioprotection-homme/Documents/IRSN-Synthese-Rapport-Leucemie.pdf ) on n'est pas tellement rassurés je trouve.
Ah mais bon "zéro CO2" comme dit Anne Lauvergeon (ce qui est faux aussi, d'ailleurs)
http://www.youtube.com/watch?v=kewHMRQXc8Y
http://www.youtube.com/watch?v=AEtHcN6gopE&feature=player_embedded
http://www.avoixautre.be/spip.php?article1486
Les portes et les fenêtres d' areva sont ouvertes. Il y a une ouverture qu' ils devraient fermer.
la phrase phare du communicant d'Areva est très parlante. Elle signifie que sur tout débat, Areva doit garder la main, que le but doit être l'extinction du débat dès qu'il se produit...
Je trouve ça très fort de sa part. Par contre ça ne m'avance pas tellement sur le fond....
Car en face, c'est un gros, gros poisson, sous ses atours de David Abiker du nucléaire (même look, non ?)
Je cite "mon métier c'est de ne pas exposer" les techniciens. Superbe retournement de langage : tout en exposant les citoyens ?
La Crirad "Gargamelle sur les Schtroumpfs" ... Son ingénieur parle de façon remarquablement claire, dans le film, du problème que posent les définitions des normes internationales. (C'est un peu plus, un peu mieux qu'un "laborantin" malgré ce que dit Laure)
Michèle Rivasi était députée du PS ; écoeurée, son rapport parlementaire n'ayant pas été adopté par ses collègues socialistes, elle est passée à l'écologie politique.
OUI, Daniel, la question est POLITIQUE.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
La question est politique (d'ailleurs le porte-parole de l'ex-Cogema cite Michèle Rivasi, eurodéputée
Autre question qu'il faudrait poser : pourquoi Libé s'en prend à EDF et pas directement à Areva, en couverture.
Peur de perdre des retombées publicitaires ?
Au fait, on vient de trouver des bidons de plutonium qu'on avait "oubliés" sur un site nucléaire. A part ça, tout va bien, tout est sous contrôle...
le communiqué des Verts http://lesverts.fr/article.php3?id_article=4872
J'ai l'amère impression que bien peu est fait pour équilibrer le "débat" compte tenu de la puissance hors émission du lobby nucléaire.
mr. communiquant m'a semblé peu interrompu, et son numéro de claquette sur la "mise en scène" est à la limite de l'abject au vu de l'ampleur plans com d'Aréva, ou de sa justification de la fin de l'accréditation, ce genre de "si pas brieffé pas interviewé" qu'il défend, si ça n'a rien a voir avec du verrouillage et de la mise en scène, de quoi donc cela tient il?
Laure Nouhalat aurait parlé de lancement au sujet de l'article de libé qu'il aurait été privé de sa "mise en scène" fétiche verbal qui lui tient lieu d'analyse un bon tiers de l'émission.
On y voit aussi le fameux et fumeux concept de l'émotion, le problème qui serait l'émotion, émotion qui serait due au maque de pédagogie...
Réthorique totalisante visant à la dépolitisation d'à peu près tout les sujets socioéconomiques majeurs, reservie jusqu'a plus soif, et qui mériterait une émission a part entière.
La récurrence de cet argument est d'ailleurs amusante par sa présence massive dans les "débats" alors que menée a son terme elle part du principe de la disqualification de toute opposition,
Somme toute c'est in extenso une forme de «vous n'en savez rien, vous sauriez, vous seriez fatalement d'acord avec nous», sur un fond d'oposition simpliste émotion rationalité.
Ce recours massif a l'argument d'autorité «je sais, vous pas» découplé de toute argumentation est un grave problème et mériterait une émission, c'est un des principaux moteurs de la disparition de la politique et de son remplacement par ces hochets médiatiques qu'est la politique de personalités!
La question de la mise en scène journalistique n'est pas un point de détail. Elle au centre de l'entreprise journalistique aujourd'hui, notamment à la télévision et malheureusement tombe fréquemment dans la manipulation des interlocuteurs, si elle ne se transforme pas quasiment en pièges. Et c'est là que les professionnels de la communication peuvent intervenir pour éviter que des gens se fassent décrédibilisés au cours d'un montage en leur défaveur.
Le problème dans le traitement de sujets polémiques concernant de grosses industries, comme le nucléaire, c'est que les journalistes ont tendance à se mettre dans le rôle du David contre Goliath, ce qui excuserait alors toutes les manipulations et leurs tentatives de piéger leurs interlocuteurs. J'en sais quelque-chose pour avoir été l'assistante du directeur de communication d'un lobby pharmaceutique, qui a pour membres quelques-unes des plus grandes entreprises pharmaceutiques au monde (Pfizer, Astra Zeneca, Wyeth, Novartis, Roche, Sanofi, etc.) . J'ai encore le souvenir cuisant d'un journaliste qui après m'avoir cuisinée pendant une bonne heure et n'ayant pas réussi à me faire dire ce qu'ils voulaient que je lui dise, a carrément inventé, oui inventé, des citations directes dans son article!! Et s'il s'était contenté de me faire dire des banalités, mais non, il m'a mis des énormités dans la bouche, tout en me promouvant au poste de "porte-parole" de l'organisation (mon Directeur a particulièrement apprécié), alors que je lui avais répété au moins 10 fois que je n'étais que l'assistante du directeur de comm'! J'ai failli perdre ma place à cause de ce petit scribouillard, qui travaille malgré tout dans un des principaux quotidiens suisses! Mon directeur voulait faire opposition et exiger du journal un erratum, voir même des excuses, mais au vu de la situation médiatique à ce moment-là, le directeur général a décidé de ne pas donner suite. Du coup, l'article en question est toujours sur Internet, sans compter qu'il a été repris par d'autres sites Web! Dans le même groupe, une autre collègue s'est faite piégée exactement de la même manière par un journaliste d'un grand quotidien de référence à l'étranger. Et pour elle, c'est encore pire, car l'article est en anglais, et donc avec une circulation bien plus large!
Bref, ce que je voudrais dire ici, et je crois qu'@SI l'a souligné à plusieurs reprises, c'est que dans le cas où l'actualité met aux prises des acteurs évoluant dans différentes sphères de la hiérarchie du pouvoir politique, économique et social, les journalistes ont tendance non seulement à prendre fait et cause pour les "faibles" (un terme assez relatif, les gens ne sont souvent pas si faibles que cela non plus), mais en plus, à laisser au vestiaire leur déontologie pour se livrer à toutes sortes de manipulations et piéger les gens. Et je suis désolée, mais même dans une lutte contre un géant comme Areva, il n'y a, à mon sens, pas pire comme stratégie, car elle ne fait rien d'autre que de saper les fondements du journalisme. Et lorsque des responsables de ce genre d'entreprises opposent des fins de non-recevoir aux journalistes, ce n'est pas forcément parce qu'ils ont quelque-chose à cacher, mais plutôt parce qu'ils ne veulent pas voir leurs propos manipulés par les journalistes eux-mêmes ni même prendre le risque d'être piégé par leurs "mises en scène". Ainsi, par exemple, je sais que le journaliste qui m'a joué ce mauvais coup il y a quelques années figure sur une liste noire de mon ancien employeur. Désormais, il pourra toujours courir pour obtenir une interview avec des membre de cette organisation. Et naturellement, il se trouve aussi en bonne position sur MA liste noire. Mais, je n'exclut pas non plus de lui mettre ma main dans la figure, si jamais je le rencontre un jour en face-à-face!
Les journalistes se mettant trop dans le camp des faibles?
Des journalistes véreux, ah ça oui, il y'en à, mais croyez vous vraiment qu'ils aient principalement et majoritairement tendance à taper sur les forts, ou plutôt tendance au journalisme de complaisance?
On voit bien l'omniprésence du journalisme d'information! Il n'y a que ça partout, houlalaaa, TF1, rance deux et trois, ces pourfendeurs de puissants, 20 minutes et ses enquêteurs féroces rêvant de pendre une peau de patron ou de dir' comm au dessus de leur cheminée!
mdr
Ça explique sans doute la déferlante d'article traitant par example des visiteurs médicaux, de leur rôle a tout le mieux fumeux, de leur impact sur les prescriptions, du surcout qu'ils représentent supporté par tout les clients/patients, et de leur contribution modeste mais certaine au fameux trou de la sécu:
L'argument selon lequel ils fourniraient une forme de formation continue aux médecins est pour partie irrecevable, leur métier est de mettre en avant les mollécules de leur employeur, et ce indépendamment de leur efficacité comparée avec celles de la concurrence.
De plus, dans ce cas, pourquoi leur accorder l'accès aux universités, les profs sont là pour ça, non?
Bref, je n'ai plus en tête le nom de l'auteur, cannadienne, d'une enquète sur l'influence des visiteurs médicaux sur le volume de prescriptions, mais c'était assez significatif (les échantillons croisés étaient les étudiants en fin de médecine, d'universités recevant les visiteurs médicaux, ceux issus d'universités ne les recevant pas, les médecins les recevant sortant d'une université ne les recevant pas, et vice versa, ainsi que ceux ne les aillant jamais reçu, et ceux les aillant toujours reçus, le tout sur plusieurs années)
Globalement, les prescriptions des deux ensembles, "visités" et non "visités" se démarquaient nettement l'une de l'autre, et les individus passant d'un ensemble a l'autre se normalisaient au sein de leur échantillon au fil du temps
Tous juraient prescrire en leur âme et conscience, pourtant a pathologie identique, certains avaient le stylo bien plus lourd, devinez lesquels?
Le rôle des quelques 20 000 à 30 000 visiteurs médicaux, à un impact certain sur le volume prescrit, mais au mieux douteux quand à l'impact positif ou négatif sur la qualité des prescriptions sur lesquelles ils influent.
Ce rôle d'information et de "formation continue" ne serait il pas mieux assuré par un organisme indépendant ou des revues réellement indépendantes et sans liens commerciaux telles que prescrire?
Imaginons aussi le poids sur la sécurité sociale de ces individus,
20 000 x (salaires corrects + véhicule de fonction + frais d'essence + frais de représentation + contributions sociales) = certainement beaucoup
Ce «certainement beaucoup» étant déboursé par des entreprises tenues d' être bénéficiaires par leur actionnariat, et l'étant largement (bénéficiaires), il faut à n'en pas douter qu'au surplus, il faut que les couts engendrés soient bien inférieurs non a leur impact sur les ventes, mais aux bénéfices faits sur ces ventes surnuméraires...
Le tout sortant de la poche pour partie des cotisants et alimentant en partie le fameux et fumeux trou, et pour partie directement de la poche des patients, pour tout le non remboursé.
Votre ancien rôle, enfin de celui que vous assistiez, ou plutot un des rôles était donc trés probablement d'éviter qu' on ne propose trop de prolets de loi allant de le sens de la suppression des VM et de proposer de leur faire signer une charte d'éthique au lieu de ça, chose faite depuis 2005, et n'aillant rien changé au fond des choses (charte d'éthique assez étique d'ailleurs ;) )
Pareil, comment justifier la baisse des ré-investissements en recherche et développement au profit de la rémunération actionnariale?
Dur Hein?
Heureusement, au prix d'une jolie comm. sur tout le reste et le beau temps, et une petite campagne dans les écoles, et un spot de prévention de ci de là, on s'évite cette peine...
Heureusement pour vous, peu de journaux s'en soucient, hormis ceux qui s'en félicitent, et je vois mal un journaliste du figaro économie diffamer vos anciens patrons, leurs diffamations éventuelles ils les réservent aux "faibles"
La vie que vous menâtes professionnellement fut peut être pour vous un prisme déformant, vous mettant sous les yeux quelques cas, mais soyons honnêtes, en proportion, par rapport au volume colossal de titres ne traitant jamais de ces sujets, ce cas de malhonnêteté est picométrique, et demeure une goutte d'eau a l'échelle des rares titres traitant tout court du sujet, en bien ou en mal.
C'est déplorable, c'est répréhensible, mais c'est bien loin d'avoir coulé vos ex employeurs indirects... (non que je le souhaite soit dit en passant, juste qu'ils cessent de fonctionner principalement et avant tout tes des tiroirs caisse, un minimum de débat publique quoi, et soyons fou, un max de R&D même sur les pathologies non rentables....
Bref la peur du baffouillement est la paille tandis que les problèmes manquant d'exposition publique ont tout de la poutre, de la scierie, ou de la forêt....
Il est indéniable qu'il est anormal que les grandes orientations du nucléaire soient retirées du champ de décision démocratique et que la seule info disponible soit celle validée par une seule des parties,, et qui plus est la dominante, c'est totalitaire,
Hors Sujet:
Somme toute, la communication n'est que la privatisation de la propagande d'état, les buts sont les mêmes, obtenir que l'on parle majoritairement des sujets qui intéressent le commanditaire, que l'on parle peu des sujets le génant, présenter au mieux le commanditaire, et si c'est difficile, tordre un peu, ou bcp, la réalité.
La "transparence" en est un bel avatar, on montre copieusement ce qui nous arrange pour dominer les représentations culturelles et conceptuelles d'un sujet et améliorer son image, ça n'a rien de fondamentalement différent des bases simplifiées de la propagande, on a juste bien raffiné le tout depuis les fifties! (a mon humble avis les plus usitées se disputent entre la théorie du quidam et le glissement sémantique (par example le glissement terminologique de "salaire indirect" vers "charges")
1. Levier d’adhésion (virtue device) faire accepter une personne, une idée ou un parti comme « bon » en l’associant à des mots ou symboles «bons »
2. Levier de rejet (poison device) : l’opération inverse avec des symboles du mal ou de valeurs détestées.
3. Levier d’autorité (testimonial device) : récupérer le prestige d’un homme ou d’une institution ou exagérer la valeur exemplaire d’un cas pour faire approuver ou rejeter.
4. Levier de conformité (together device) qui fait appel au poids de la masse des partisans ou à l’appartenance à une entité supérieure, Nation, Église pour obtenir l’adhésion.
Cela dit, j'ai bien retenu les 4 leviers que tu cites en annexe. Je n'avais pas ce genre de (très bonne) synthèse et j'ai pris la peine d'en faire un copié collé chez moi.
Maintenant, faudrait tout de même pas pousser trop vite. Cette dame dit quand même des choses intéressantes sur les journalistes.
J'aimerais avoir des précisions:
Petit Citron Vert: j'adore votre pseudo
Pourriez vous nous préciser votre positionnement dans l'entreprise au moment où ce journaliste vous a manipulé?
Pour être clair: dans ma vulgate, la principale fonction de l'assistante est de superviser le secrétariat de son patron (voire sa patronne, soyons modernes) et elle n'a pas nécessairement le statut cadre. Je connais des contre exemples mais c'est loin d'être l'espèce la plus répandue.
Pourriez vous donc nous dire comment et à quel titre le journaliste a réussi à vous utiliser, c'est plein de sens pour moi.
Petit Citron Vert: j'adore votre pseudo
Pourriez vous nous préciser votre positionnement dans l'entreprise au moment où ce journaliste vous a manipulé?
Pour être clair: dans ma vulgate, la principale fonction de l'assistante est de superviser le secrétariat de son patron (voire sa patronne, soyons modernes) et elle n'a pas nécessairement le statut cadre. Je connais des contre exemples mais c'est loin d'être l'espèce la plus répandue.
Pourriez vous donc nous dire à quel titre le journaliste a réussi à vous utiliser, c'est plein de sens pour moi.
(hors duplicata) cela dit, Patrick Leroux n'a pas tort d'être ému quand vous dites qu'il est facile aux journalistes de jouer les Robin des Bois pour mieux vendre: ça correspond à certains media, mais pas les plus répandus non plus.
au passage, une petite vidéo intéressante pour ceux qui veulent travailler chez Areva :
http://www.carrieres.areva.com/scripts/careers/publigen/content/templates/show.asp?P=493&L=FR&SYNC=Y&POPUP=O
En tant que néophyte des forums, je constate qu'@si ne prétend pas à autre chose que d'éclairer le traitement d'un sujet, et que les intervenants sur le site savent surtout parler du fonds, et n'ont finalement pas d'idée sur le décryptage.
La journaliste de Libé s'est bel et bien retrouvée coincée dans sa turpitude, et le Dir Com d'Areva n'a pas eu a forcer son (insupportable) talent pour justifier de sa paye grasse (et méritée: faire la com d'Areva doit apporter son vrai lot d'emmerdements chaque jour).
Le point media interessant, est qu'un journaliste d'une rédaction a pu harponner une de ses consoeurs en utilisant son blog. Dans le "monde d'avant" internet, cet exercice scabreux aurait été impossible, la rédaction n'aurait eu qu'une ligne, et le sacrilège aurait été foutu dehors sans pouvoir parler, alors que là, il a pu parler grace au blog, et sa parole le protège (au moins pour un temps). C'est une évolution à marquer pour comprendre l'avenir.
Moyennant quoi, certains n'ont retenu que le coté diabolique de l'affaire: comment? L'évidence de la vertu se trouvait ainsi trahie par un collègue, supôt d'AREVA, d'EDF, du corps des Mines, que sais je?
Sur le fonds, le nucléaire ne me fait pas peur, et le Temple de Moloch qu'est une centrale atomique sera toujours moins moche que le Pardon Breton qu'est un champs d'éoliennes.
En plus, comme l'a souligné Huet, ce qui est en entrepôt (puique la sémantique interdit de parler de stockage, puisqu'il ne s'agit pas de déchets) ne sera utilisable qu'en développant une nouvelle génération de centrales. Huet a présenté celà comme un avenir hypothétique qui n'adviendrait pas de notre vivant.
Qu'il parle pour lui, j'espère bien voir ça, et j'espère qu'on a gardé des droits sur les bidons qu'entreposent les russes.
PS1: Toutes mes félicitations à M Saulnier pour son exercice sur la CRIRAD faisant ses rapports comme "Gargamel sur les schtromptfs" .
Il s'y est repris à 2 fois. la première, DS lui a coupé la parole, et la seconde, il a réussi à le planter, très pro.
PS1 Aucune félicitation à Jeanphi qui nous signale que son commentaire est librement disponible pour la votation après un "problème" technique. Visiblement ça n'a pas suffit
- je suis un néophyte
- (j'étais pas là)
- je ne sais même pas avec certitude comment sont choisis les messages en tête de gondole. Jusqu'à ton dernier message, je croyais qu'il fallait voter et que le bouton en bas à gauche servait à ça, mais j'ai l'impression que c'est pas ça
- je ne comprends pas comment tu peux être sur à ce point d'avoir été éjecté de façon indue s'il y a vote
- mais tu sembles sur de toi, donc éclaires moi (ainsi que pas mal d'autres je pense)
comme il semble qu'il y ait un vrai souci de fonctionnement du forum, un éclairage de la part d'a@si serait aussi le bienvenu
Puis le post de Pascal a été effacé par, j'imagine, le webmaster. Au même moment, mon post a disparu de la liste des posts sélectionnés. Il n'y avait plus que 2 posts votés d'utilité publique. J'ai voté pour mon post pour vérifier : pas de changement. Or ce n'est pas techniquement possible : si tu votes pour ton post alors qu'il y a une place de libre, ton poste est sélectionné pour remplir le trou.
J'ai alors écrit : "rien ne sert de voter pour mon post" (...)
1 heure et quelques plus tard, mon post a recomblé le trou.
D'où le "-problème technique réparé-". J'ai mis ça sur le coup d'un bug ou d'une fausse manip suite à l'effacement du post de Pascal.
Sauf que ça a refait le même coup juste après: plus que 2 posts. J'ai pas pris la peine de reposter pour me plaindre, j'ai lâché l'affaire.
Voilà pour l'histoire, j'espère en avoir passionnés beaucoup.
Oui la gestion des forums est étrange.
Alors DS (ou qui veut de a@si): quelque chose à dire?
Merci.
D'ailleurs, pour que le gars Saulnier ait la vie moins facile, je propose de revoir la novlangue avec la définition suivante:
"Un résidu conservé et entreposé dont aucun recyclage n’est praticable à un terme raisonnable est un déchet "
Ca permettra de gloser sur ce qu'est un terme raisonnable, mais au terme du procès, on aurait une réponse.
C'est d'ailleurs pour ça que j'espère que la nouvelle génération de centrales verra rapidement le jour: c'est la meilleure façon de se débarasser du contenu des bidons, tout en le valorisant, bien sur.
- il soit justement prévu que la loi définissant ce terme et les mesures à prendre évolue au fil du temps (comme évoqué dans l'émission)
- la définition est un vrai problème : qu'est-ce qui est "raisonnable" ?? (avec 2 points d'interrogation, tout à fait). Vous le dites vous-mêmes, et à mon avis on aura pas fini de gloser de sitôt.
Il me semble aussi qu'il y ait confusion dans votre intervention du 19/10 à 22h56 et celle de taratataa78 (20/10 15h15). Le terme d'entreposage est dans l'émission bel et bien utilisé pour des déchets radioactifs (par ailleurs des résidus "valorisables" sont également "entreposés", en France, en Sibérie ou ailleurs). Déchets pour lesquelles on est en train de réfléchir à un site de "stockage", "permanent" cette fois-ci. Je me rend compte que ça en fait des guillemets...
En France, sont appelés "déchets" les déchets ultimes issus du fonctionnement ou du démantèlement de réacteurs nucléaires, mais aussi d'usage médical, militaire... L'uranium appauvri (si je ne m'abuse, après donc 2 étapes de retraitement), est dit "valorisable", bien que celà ne soit que dans un hypothétique avenir. Il faudrait aussi distinguer les résidus à radioactivité forte, faible, à période longue ou courte... Bref le débat étant technique, autant qu'émotionnel, je comprends qu'il soit difficile d'y retrouver ses petits.
Concernant l'émission et le coeur du sujet (information du lobby nucléaire contre information des journalistes politisés ou non, militants ou non), et compte-tenu de cette dernière remarque, DS ne s'en sort pas si mal. On comprend mieux les enjeux du débat actuel, qui fait suite à l'émission d'Arte, et personnellement je comprends mieux le sentiment d'"inachevé" que j'ai ressenti après le visionnage. Sentiment visiblement partagé par d'autres @sinautes. Je vais donc exprimer un souhait :
Ayant poussé mon éducation scientifique un peu plus loin que la moyenne, je reste insatisfait du seul débat (certes indispensable) sur la communication autour du nucléaire. DS n'est certes pas un technicien, et il a raison d'orienter le débat sur ces questions de com', mais il, comme tout journaliste, comme tout citoyen, est tout à fait capable de comprendre la technique, si celle-ci est expliquée en bon français. Au bout d'un moment il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Va pour les DirCom, va pour les journalistes, va pour les militants... mais où sont les techniciens pédagogues ?
N'y-a-il, à l'heure d'internet, de la place dans le débat que pour la propagande et le militantisme ? Le voilà mon souhait, je cherche de l'honnêteté intellectuelle, de la technique expliquée à tous...
On sent vite la limite de la journaliste de Libé qui se retrouve scotchée par le gars d'Areva qui joue à fond sur le thème : " Vous êtes ecolo, donc à charge, donc votre reportage n'a pas de valeur..." C'est finalement la seule ligne de défense d'Areva pendant toute l'émission, et le porte-parole réussit avec cela à sortir la tête haute...Le militantisme décrédibilise la position défendue sur un sujet technique.
C'est sur que les scientifiques auraient surement des approches beaucoup plus factuelles par contre ils savent qu'aujourd'hui il n'y a pas d'alternative technique réelle. Ils ne savent donc pas répondre à la question d'après :" OK, le nucléaire est dangereux mais on fait quoi ?". La seule alternative est de diminuer la consommation d'énergie or ce n'est pas un sujet scientifique mais de changement de comportement. Ils sont donc secs sur ce dernier sujet et ne savent pas alimenter le débat. Du coup ils ne sont pas intéressants pour les medias.
Pas facile...
Notre insupportable communiquant areva (quelle langue de bois tout de même! on dirait du Copé ) nous affirme qu'il n'est pas normal de faire son métier de journaliste ("il faut des réponses maîtrisées aux questions 'pièges' des journalistes" ce qui justifie toutes les pratiques du secret), le défenseur du JOURNALISME (DS) ne pipe mot. Inquiétant.
1- il ne s'agit pas de déchêts, mais de matières recyclables
2- les journalistes (appuyés par la CRIRAD) font de la mise en scène et nourissent un débat émotionnel plus que rationnel
3- AREVA est la première à réclamer plus de transparence
1- Sur les 108 tonnes annuelles de matières radioactives envoyées en Sibérie chaque année, 12 tonnes seraient effectivement retraitées et utilisées par EDF. On peut donc en conclure que 96 tonnes de DECHETS nucléaires sont envoyés en Siberie chaque année.
2- Mise à part la renvendication d'exlusivité par Liberation qui relève effectivement de la mise en scène (mais personne n'est naïf l'objectif de libération est bien de vendre ses journaux), l'article comme le documentaire sont factuels,d'ailleurs aucun fait n'a été contredit par EDF ou AREVA. L'argument de la "mise en scène" n'est donc pas fondé, et a pour seul objectif de discréditer les journalistes qui rapportent ces faits.
3- Comme l'a très justement fait remarqué la journaliste de libération, en 2005 lorsque Greenpeace avait essayé d'obtenir des informations chiffrées d'EDF sur les quantités concernées, EDF avait rétorqué que la demande était "indécente". En outre, il suffit de regarder "pièce à conviction : le scandale des déchêts nucléaires", pour se convaincre que cette volonté de transparence est une pure posture de communication.
Daniel, préparez mieux vos émissions si vous ne souhaitez pas qu'elles soient le lieu de la propagande.
que des moyens de communication importants mis en oeuvre par les entreprises du nucléaire pour vendre coûte que coûte leur produit.