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"Sur notre grève, même Le Figaro est plus équilibré que Le Monde !"

Un mouvement social peut-il appeler à boycotter un média parce qu'il estime que ses actions ne sont pas assez, ou mal, couvertes ? C'est la question que pose la "charte de bonne conduite", lancée dans le milieu des enseignants-chercheurs en direction du Monde. Cet appel au boycott cherche à taper là où ça fait mal : au porte-monnaie. Pourquoi ? Quelle pertinence ? Et quel regard porter sur la médiatisation de la grève des enseignants-chercheurs, qui dure depuis plus de deux mois ?

Derniers commentaires

Je viens d'apprendre par ma petite fille qui est étudiante, que les enseignants de la fac de socio de Tours affirment que les enseignants ne peuvent faire leurs cours de par la faute des étudiants qui bloquent les fac!! Je voudrais savoir si ces enseignants qui " ne sont pas en grève" , sont payés ou non pendant cette grève?
Je lisais régulièrement lemonde.fr ... et petit à petit, je m'oriente vers rue89.com, mediapart ou lefigaro.fr ... je sens une espèce de va-vite du traitement des sujets au Monde qui nuisent énormément à la qualité.
Et un manque d'inspiration des sujets ...

... dommage. .. mais ainsi va la vie
Le principal argument qui nous permet de penser que la masterisation du concours va aller vers la suppression du concours et qui n'est malheureusement pas cité par Valérie Robert reste le processus de Bologne.
Ce processus lancé en 1998 à lors du colloque de la Sorbonne et officialisé en 1999 à Bologne est "un engagement pour construire un espace européen de l'enseignement supérieur avant 2010".
Il vise à uniformiser le système éducatif supérieure. Il fait suite aux accord de l'OMC sur l'AGCS et aux accords de l'OCDE sur ce même sujet. Le modèle anglo-saxon (et de plus en plus Scandinave) de recrutement des enseignant du secondaire se fait sur dossier après un cursus supérieure.
Pour plus d'infos, n'hésitez pas à me contacter.
Je suis déçu qu'il n'y ait eu aucun étudiant à la table ... un oubli peut-être.
La mauvaise foi de Valluy ! C'est pas croyable. Pour connaître le Mirail (Toulouse 2) je peux assurer que la majorité des étudiants, Erasmus ou non sont usés par les blocages annuels de l'université par une minorité de gauchistes très peu démocrates qui n'a pas le courage de se mettre en danger en faisant grève (c'est pour cela qu'ils obligent les bâtiments à fermer, pour être sûrs de ne pas râter les cours. Et ça prétend faire la révolution). Il y a des fois où la fac est fermée sans que personne ne sachent sur le coup pourquoi. Le pire étant que la fac est vide donc aucun débat avec les étudiants les prof, etc n'est possible.

C'est ridicule de voir que les profs ne supportent pas qu'on ne les caressent pas dans le sens du poil et c'est encore pire qu'ASI focalise sur ce caprice. La prochaine fois que les journalistes "ne donnent pas de traitement équilibré" des écolos, nous aurons droit à une émission ? Les Verts seront invités à pleurnicher à ASI au prochain article [jamais équilibré] de Zappi ? Et quand ce sera les anarchistes ? et quand ce sera le FN ? et quand ce sera le tour des manifs altermondialistes (j'en profite pour souligner que personne n'a parlé des débats qui ont eu lieu, des interventions très riches, lors du contre-sommet, scandal, vendus de journalistes !). C'est semble-t-il plus grave pour les chercheurs quand ils s'agit de LEUR traitement médiatique, ce n'est donc pas la façon générale de travailler du Monde qui est en cause, contrairement à ce que ces invités disent hypocritement. Merci à Robert d'avoir eu l'honnêteté de rappeler la proximité sociologique entre journalistes et chercheurs. Ils devraient s'estimer heureux : le fait même que leur combat soit traité dans les journaux est déjà une chance. Les militants des droits des étrangers ou les antinucléaires, eux, en savent quelque chose. S'offusquer du manque d'objectivité est un snobisme absolu qui prouve le nombrilisme de leur discours.
Bonjour à tous,

Je prends connaissance des échanges sur ce forum... et ne pourrais pas répondre à tous. Je vous prie de m'en excuser.

Quelques éléments de réponse se trouvent sur l'autre forum ouvert en liaison avec l'article de Dan Israel à cette adresse :
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,81776,81776#msg-81776

En ce qui concerne les dernières remarques sur mon rapport personnel au Monde, il peut se résumer ainsi : Dans les années 1980 je fus un lecteur assidu de journal, incité en cela par mes enseignants du collège, du lycée et de l’université. Dans les années 1990, j’ai continué de le lire de manière plus distanciée en raison de son évolution un peu décevante. Dans les années 2000 vint le temps de l’exaspération puis finalement, en 2009, du mépris et du dégoût, l’année d’une rupture probablement irréversible. Vous pouvez pratiquement corréler à ces phases successives une fréquence décroissante d'achat au numéro... et de tendance à préférer acheter et soutenir les autres organes de presse.

Tout à fait d'accord, il faut soutenir la presse, la radio et la télévision... mais pas les yeux fermés : en soutenant sélectivement ceux qui font le travail de journalisme correctement, avec sérieux, rigueur et compétence.

Bien cordialement,

Jérôme Valluy
Même si sur le fond je ne suis pas opposé aux points de vue de ces deux universitaires, ils me font doucement sourire, surtout J. Valluy, qui appelle au boycott du journal, de son site, etc (même au mépris, me semble-t-il, de l'honnêteté intellectuelle, puisqu'il faut supprimer des renvois et autre références) lorsqu'il se retrouve pris la main dans le pot de confiture: non il n'est pas abonné au Monde, non il ne l'a -apparemment- jamais été, non il ne l'achète pas au numéro... mais il en lit gratuitement tous les articles qui l'intéressent, grâce à la lettre d'information gratuite...

Son vrai acte "militant" aura été de se désabonner de cette lettre gratuite!!! (mais Dieu que ce fut difficile; ils ont essayé de le retenir; pardi, un si bon client)

Chapeau bas, Monsieur le Professeur, si tous les lecteurs du Monde vous avaient imité, ce journal n'existerait plus depuis longtemps, et le débat sur la qualité des articles qu'il publie aurait cessé, faute de gros sous pour payer les journalistes!

Donc, débattez, écrivez dans leurs tribunes -si, si, condescendez à ce vil débat!- mais surtout, achetez la presse!
Pour aller dans le même sens que les deux enseignants chercheurs sur le plateau, les "rumeurs" reposent sur des faits. Un exemple, parmi d'autre concernent les frais d'inscription. Depuis septembre, j'essaie d'alerter mes étudiants sur les dangers de la loi (je suis ATER donc j'enseigne en fac) en leur disant que le but à terme est de ressembler au modèle anglo-saxon. Or celui-ci est basé sur la sélection à l'université. La sélection par les notes existe déjà dans notre système donc le seul mode de sélection qui reste est la sélection par l'argent. Et bingo, voici un projet de loi de l'UMP
projet de loi UMP

CQFD

Voilà le risque, donc la loi ne touche moins au porte-monnaie des enseignants chercheurs qu'à celui des futurs étudiants (dois-je rappeler que l'actuel président des USA vient seulement de finir de rembourser son prêt). Pour ma part, je ne veux pas de cette université élitiste en France. Qu'on refonde l'université pour qu'elle délivre des diplômes du meilleur niveau OUI mais continuer dans la reproduction sociale NON.

Le risque est réel, et le Monde (le journal mais pas seulement) serait bien inspiré d'ouvrir les yeux.
Je note que cette proposition de loi était parue sur le site science2 lié à libération comme quoi certains journalistes cherchent les infos).
Bravo à Jérôme Valluy et Valérie Robert. Ils s'expriment avec clarté, force et conviction. A coté de cela, nos ministres - et notre cher omniprésident - apparaîssent pour ce qu'ils sont : de grossiers imbéciles, arrogants, incultes et confus.

Excellent émission, Vive a@i, Vive la lutte !
Je trouve ce Jérome limite méprisant ( pédant )
il vie pas dans mon monde,
pour moi, il est inaccessible !
gamma
Comme quoi être Universitaire n'empêche pas de faire preuve de bêtise. Boycotter le monde parce qu'on n'est pas d'accord avec lui. C'est super grave je trouve. En plus il parle de l'Huma comme un journal objectif. Je trouve ça honteux. Ce mec ne représente que lui même et une poignée de quelques bras cassés.
Mais on leur supprime ce qui faisait la monnaie d'échange, un système d'évaluation par les pairs, un modèle à la française, une sorte de compromis heureux, qui rendait les chercheurs heureux de faire leur boulot et leur production plutôt positive, si on exclut les modalités d'évaluation à la chinoise.

Sarkozy nous offre l'équation suivante, "travaller moins heureux et gagner moins", quel programme, il détruit ce qui fonctionnait, pour faire du sous-américain. Sarkozy, le petit Américain.


http://anthropia.blogg.org
Sur le fond du premier article : vous ne l'avez que peu dit, mais les auteurs (du Monde) parlent notamment de l’image des facs à l’étranger. Il est vrai que les étudiants étrangers ont parfois du mal à accepter la mise en danger de leur diplôme à cause d’une lutte qui ne les concerne pas etqu’on prend rarement la peine de leur expliquer. Quelques témoignages d’étudiants qui ne représentent qu’eux-mêmes ont été entendus sur RFI dans l'émission, "L'Ecole des Savoirs" :

http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_19_20090411.asp
merci @SI pour ce que vous faîtes .
Pour l'émission sur les chercheurs, sachez que depuis tout temps les mouvements de grève ne sont pas traités par les médias, ou sinon traités comme celui là, je suis étonné de leur griefs
Au sujet de la Ronde des Obstinés dont vous présentez une photo en vignette... j'ai appris en écoutant une des conférences de la Nuit Blanche de mon Université dont j'ai parlé plus haut, qu'il y avait une histoire de visibilité assez cocasse derrière : les universitaires ont remarqué qu'il y avait une caméra non pas de surveillance mais "touristique" surplombant la place de l'Hôtel de Ville. Au début de leur mouvement, ils étaient hors-champ. Puis ils se sont déplacés pour que la caméra en question puisse les filmer. Les services responsables, constant qu'on pouvait désormais les voir en direct sur Internet, ont dans un premier temps décidé de suspendre la diffusion des images de la caméra : quelle mauvaise publicité pour la Ville ! Nouveau rebondissement : ils ont fini par cesser leur censure, et vous pouvez observer ou admirer, c'est selon, la Ronde des Obstinés depuis votre bureau...

La webcaméra en question
Quel était l'intérêt de montrer cet extrait ? J'ai personnellement évité d'aller le voir sur internet et voila qu' @si me l'impose !
On se croirait à TF1 en train de passer les choses pires pour faire de l'audience
Très décevant
Parce que ce diplôme correspond à un titre préexistant, équivalent à trois ans d'études. Le Master est composé, en France, de deux années : Master 1 et Master 2 (plus une distinction Master Recherche et Master Professionnel), ce qui est une nouveauté.

A noter qu'en Suisse romande, l'anglicisation s'applique aussi à ce qui correspondait à la Licence (en quatre ans) : c'est devenu le Bachelor (trois ans)...

Si vous voulez en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Processus_de_Bologne
Je vous offre cette photo, prise par mes soins, Boulevard Raspail le 2 avril...

Une étrange poésie, un retour à l'esprit de 1968, peut-être...

Je vous laisse juges !

Manif du 2 avril par PG

Pardon ! J'ai oublié de "flouter" tous les visages et les marques commerciales... "C'est grave, docteur ?"

***
A cause de la réforme LMD (Licence Master Doctorat). Les termes aussi sont harmonisés (et anglicisés).
2000 Zabonnés ? bouh l'universitaire !!
master ? pourquoi master ? pourquoi pas maîtrise comme disent les québécois ?
Très bonne émission, merci.

Mais que le forum est consternant !

Le nombre de gens sur ce forum qui ne soutiennent pas les enseignants-chercheurs,
et avec eux une université indépendante d'une logique économique ultra libérale,
celle dont nous constatons pourtant chaque jour un peu plus les méfaits !

Avec ce manque de clairvoyance,

on finira par avoir ce qu'on mérite.

Mais faudra pas chouiner.
Le Monde, Charlie Hebdo, France Inter... C'est juste les électeurs de gauche qui ne savent plus où ils veulent aller. Première révélation de ce mal être: le 21 avril 2002 lorsque Le Pen a battu Jospin. Sarko peut dormir tranquille.
C’est au titre d’engagé politique aux Verts et au cœur d’événements que le Monde rapportent, que je porte mon jugement sur ce journal. Il est pour moi clair que les analyses politiques du Monde n’en font pas un journal de référence. Il est préférable d’aller chercher ailleurs sa réflexion pour comprendre la vie politique française de la droite, de la gauche et des écologistes. J’ai un nombre important d’articles du journal qui montre qu’il se permet de publier des papiers sur Les Verts sans en connaître le fonctionnement ni l’histoire. Le Monde ne se comporte pas comme un journal d’information mais comme adversaire politique, un adversaire politique malhonnête qui prend tout et n’importe quoi pour que cela rentre dans ses schémas de pensée. Je fais ainsi des économies, je n’achète plus ce journal depuis pas mal de temps. Je retrouve des analyses mêmes très critiques envers Les Verts mais souvent plus honnêtes dans des journaux comme le Figaro.
Je regrette que vous ayez fait cette émission pour répondre au désiderata de vos abonnés corporatistes.C'est un sujet( l'appel au Boycott) qui ne méritait pas plus de 10 minutes , voir la personne à l'origine du Boycott nous expliquer qu'il lit le Monde depuis tout petit grace à Papa et Maman eux même enseignants est proprement pathétique et en dit long........ je passe sur le fait qu'il refuse de répondre dans les pages débats du Monde, "mais , attention, seulement du Monde "... tout ça aurait dû être coupé au montage si vous aviez un peu de compassion...Vous auriez surtout dû lui demander s'il n'avait pas des enfants se destinant à une carrière d'enseignant
Bonne émission. On se croyait revenu à la belle époque ou à la télé les gens s'exprimaient correctement. Et l'avocat du monde qui enlève ses lunettes quand il endosse le rôle, excellent !
Désespérant aussi de mon point de vue car quand Jérome Valluy pense avoir perdu la capacité d'influencer les organes qui déterminent l'action politique c'est une victoire de plus pour les manipulateurs communicants et creux qui sont à la tête du pays.
Je vis tous les jours ces injustices dans l'entreprise : ne sont pas récompensés ceux qui travaillent en faisant preuve de créativité ou de proactivité mais ceux qui communiquent aux dirigeants le moindre de leur fait et geste ( les suceurs dans mon jargon de non diplômée ).
L'heure n'est plus à l'objectivité mais à la manière de se rendre sympathique aux yeux des dirigeants. Et pour les non suceurs cela veut dire l'impasse. La pipe ne peut faire partie de leur façon de faire puisque le progrès passe par une remise en cause de ce qui est établit. Que je sois dans cette situation professionnelle passe encore, en bas de l'échelle sociale "normal" que je fasse partie de ceux qu'on n'écoute pas. Mais de voir des enseignants chercheurs, notre intelligentsia, dans la même impasse ou on leur oppose mauvaise foi et mensonge à leurs arguments objectifs me désespère profondément sur l'avenir de notre pays et de notre Union Européenne. A quoi bon argumenter si les organes décisifs ne relaient pas le propos et restent sur leurs opinions pré-fabriquées, balayant d'un article l'hypersensibilité supposée des opposants aux "réformes neocons".
Impuissant ou suceur le choix n'est pas franchement joyeux....
Wow, je suis bluffée. Cette émission a été excellente, en raison de l'excellence des argumentations produites, notamment celle d'Anne Robert. Des points de vue étayés, documentés, expliqués avec pédagogie et calme, des enjeux clairement saisis au bout du compte...

Il faut être d'une mauvaise foi confondante pour prétendre que les deux invités, pris pour les enseignants-chercheurs dans leur ensemble, desservent leur cause, qu'ils auraient défendue trop tard, qui plus est. L' "argument" est piquant, quand on sait que les enseignants-chercheurs passent pour des fonctionnaires grévistes et râleurs, pour le grand public, et particulièrement depuis le CPE, si l'on parle du XXIe siècle seulement.

Au contraire, leur attitude exemplaire est la preuve que les enseignants-chercheurs luttent avec les moyens dont ils disposent, et le font intelligemment.
Quant à la partie médiatique de leurs revendications, il devient clair que l'appel au boycott est effectivement un acte désespéré ("nous avons perdu le combat médiatique"), une dernière tentative pour faire bouger les lignes, et non une vengeance puérile, comme on voudrait nous le faire croire. Je comprends mieux, maintenant, qu'on en soit arrivé là. Et il me semble que si l'on parle d'objectivité, les enseignants-chercheurs en sont plus près que les journalistes du Monde, en ce moment précis : la situation est grave, et il est tout aussi grave de la réduire à des affrontements passionnés et hystériques, et de lui opposer, a contrario, une sagesse sereine et lucide, toute ministérielle...
Enfin une émission (presque ) parfaite ! Et ceci aussi bien dans la première partie que dans la deuxième. Pourquoi ? Tout simplement parce que SEULE LA FORME du sujet a fait l'objet de cette émission (c'est à dire seulement la façon dont médiatiquement le sujet a été traité dans les journaux ou à la télé).

Avec cette émission on est enfin revenu à la SPECIFICTE de l'émission, bravo ! (c'est vrai que ça demande un vrai travail d'investigation journalistique -ce qui d'ailleurs a été bien fait par les 2 journalistes sur le plateau - ) L'erreur aurait été de discourir une fois de plus sur le fond, par exemple la victimisation des immigrés ou le racisme (1ere partie) ou alors le fondement d'un master 2 ou la disparition des IUFM...

Il reste maintenant à faire en sorte que les @sinautes eux-mêmes débattent sur la forme du traitement médiatique (et non qu'ils s'engouffrent eux aussi sur des questions de fond. Si cela leur démange à ce point comme l'attestent de nombreux commentaires, il y a d'autres sites qui sont faits pour ça).
En vrac qqes remarques:
comme Hurluberlu, j'ai trouvé que cette émssion d'@si se rapprochait plus du projet initial que les précédentes,
comme fredB je pense que la casse de la Maisonmammouth a commencé il y a bien longtemps, même si ces derniers mois tout s'accélère à coups de bulldozer nucléaire,
par ailleurs,une fois dit les arguments pour/contre l'appel au boycott du Monde, et le pourquoi de la référence au Figaro, j'aurais préféré qu'on cerne mieux la médiatisation (ou pas) du mouvement des enseignants-chercheurs que se focaliser sur ce journal uniquement, en ce sens, les infos sur le travail de Mme Robert étaient intéressantes,
enfin, comme déjà dit dans un forum je ne sais plus lequel et par mail à @si: penchez vous sur la casse de l'école primaire, le double langage du gouvernement (exemple type: la disparition concrète de la préélem, dite 'maternelle', face aux effets de manche sur la 'garde' des enfants de 2 à 3 ans au nom du travail des femmes) et autres effets, ou absence de, sur lémédia en ce qui concerne la privatisation de l'école futur-ex publique.
En même temps, nos élèves ne risquent pas d'aller dans la rue, eux, donc bon, ça fait pas d'image, comment s'arrêter dessus.
....et les zinstits, c'est petit, ça ne lit pas le Monde, hein....
Juste après avoir visionner l'émission, j'ai continué ma lecture des Mémoires de Raymond Aron, hasard et collusion faisant bien les choses la partie que je lis concerne sa relation avec la presse, et il y a un passage qui m'apparait comme particulièrement intéressant au regard du contexte, je vous le reproduis ci-dessous :

« Bien entendu, il existe une clientèle qui accepte une libre discussion entre les rédacteurs du même journal. Celui-ci s'efforce d'instruire et non d'endoctriner. En politique, à un moment d'incertitude, voire de drame, qui peut se vanter de détenir la vérité ? Présenter sa vérité, comme la vérité, n'est-ce pas au fond peu honnête ? Arguments respectables auxquels la plupart des lecteurs répondraient : « Nous n'avons pas besoin de notre journal habituel pour ne pas savoir quoi penser. Si le journaliste ne le sait pas davantage, qu'il se taise. » Il y a plus : après une expérience de trente années - 1947-1977 - au Figaro, je suis convaincu que nombre de lecteurs attendent de leur journal, autant que des informations, une sorte de sécurité, la confirmation de leurs propres jugements. Robert Lazurick, qui dirigea l'Aurore jusqu'à sa mort accidentelle, faisait volontiers un numéro sur la liberté de la presse : « Presque toute ma vie, disait-il, j'ai écrit dans des journaux "vendus" - ce qui veut dire que des financiers ou des industriels possédaient l'entreprise et se montraient sourcilleux dès qu'il s'agissait des affaires qui les concernaient directement. Pour le reste, il nous laissaient une paix royale. Maintenant, je dirige un journal qui ne dépend de personne sinon des lecteurs. Si j'écris ceci ou cela, ils menacent de se désabonner ou de ne plus l'acheter. » En d'autres termes, chaque journal se sent à demi prisonnier de sa clientèle ; Pierre Brisson arrêta la campagne de François Mauriac pour le sultan du Maroc lorsque le nombre de lettre de protestation franchit le seul de rupture. Grâce à sa position exceptionnelle, le Monde n'hésite pas à heurter, tour à tour, telle ou telle école de pensée* »
*[note de l'auteur] : Position exceptionnelle pour de multiples raisons : la magistrature qui lui est reconnue, la tribune libre qu'il offre à tous les hommes politiques, le rôle que lui accordent les enseignants et les étudiants.
Raymond Aron, Mémoires, (Chapitre "La tentation Politique" "L'illusion sans lyrisme")

Les remarques sur le monde sont assez piquantes : le Monde peut se permettre de heurter ses lecteurs parce le Monde s'appuient sur les enseignants et les étudiants. Il parlait peut-être, cela dit, des enseignants du secondaire, mais pour ce qui est des étudiants, je pense qu'il parlait bien de ceux du troisième cycle.


PS : Les remarques sur le comportement des lecteurs me renvoient directement aux discussions dans les forums suite à la mise en ligne de l'émission Ligne Jaune : on dirait que certains refusent d'écouter toute idée contraire aux leurs. Au moins, les enseignants-chercheurs du plateau n'ont-ils pas refuser les idées du Monde mais leur manière de les exprimer, insidieuse, inavouée, et au fond de ce fait quelque peu malhonnête.
Émission intéressante où les invités ont pris le temps d'expliquer et d'argumenter leurs positions. Je pense aussi que l'un des travers des médias (à large audience s'entend) actuels a été abordé ici: c'est de faire de l'idéologie qui ne s'assume pas comme telle. Comme l'a souligné Jérôme Valluy, il aurait mieux valu que le Monde explique clairement son opposition au mouvement des enseignements-chercheurs, et de fait, son "ralliement" (le terme est peu être un peu fort, quoique...) à la position du gouvernement.
D'ailleurs, c'est une des difficultés du métier de journaliste que de se prétendre objectif : à mon sens, on peut tendre vers l'objectivité en équilibrant les points de vue (ce que n'a pas fait le Monde ici) mais jamais véritablement l'atteindre. D'ailleurs, qu'est-ce que l'objectivité sur une question économique ou sociale ? Peut-être (hypothèse personnelle qui, évidemment, est discutable) que si l'on réunit des prix "Nobel" d'économie, de positions différentes (ce qui inclue évidemment des penseurs dits "hétérodoxes"), ainsi que des experts "reconnus" (mais par qui ? par leurs pairs, dirons-nous par exemple...) et qu'on les fait débattre pendant un temps suffisant sur une problématique spécifique, ce qui va ressortir de cette discussion pourra prétendre à une certaine objectivité. Il va sans dire que lorsqu'un journaliste écrit un article, on est loin de voir ces conditions réunies. On pourra rétorquer que c'est dépasser de loin ce que l'on peut attendre du journalisme d'information. Soit, mais une telle évolution des médias (qui dominent le paf français, et également la presse, ce qui inclue le Monde par exemple) serait souhaitable.
Pour tendre vers une telle évolution, prenons par exemple le traitement des questions économiques lors de la matinale de France Culture (c'est valable également sur France Inter). L'économiste Frédéric Lordon, à qui on a proposé de participer comme chroniqueur sur les questions économiques à la matinale de France Culture, explique dans une discussion reprise sur Acrimed (http://www.acrimed.org/article3090.html) les raisons de son refus et fait une proposition intéressante pour tendre vers l'objectivité évoquée ci-dessus : il a refusé car il estime ne pas avoir quelque chose d'intéressant et de digne d'attention à dire quotidiennement et il propose de sélectionner une trentaine d'économistes d'obédience différentes qui se relaieraient chaque jour. Ainsi, on pourrait réellement tendre vers un équilibre des points de vue, qui trancherait avec la partialité non assumée de nombreux médias actuellement.
Enfin, c'est un vaste sujet, modestement abordé lors de cette émission mais qui me semble extrêmement important aujourd'hui, noyés que nous sommes sous une masse d'information.
Un commentaire, à l'attention des journalistes (y compris ceux d'@si) : pendant l'émission, la journaliste d' @si dit en substance, en réponse à Jérôme Valluy, qui parle d'un mouvement sans équivalent depuis un siècle : "le mouvement n'est pas si important que ça, beaucoup d'universités donnent encore des cours, ... (etc.) "

Voilà précisément le genre de propos qui poussent les étudiants à bloquer les universités (et certains de leurs professeurs à les soutenir)...
Il y a en fait une "mobilisation" assez diffuse, qui prend de nombreuses formes (comme la démission de certaines fonctions administratives), et qui est effectivement extrêmement généralisée. Mais ces formes ne sont pas toujours très visibles.

Ne médiatiser essentiellement que les "actions" les plus spectaculaires, comme l'arrêt des cours, c'est favoriser le développement de ces actions.
Ce qui est à la fois triste, et catastrophique pour les étudiants.
Je ne doute pas que le droit à l'image soit une chose complexe, mais quid de celui de la jeune fille UMP ?
La 1ère partie de l'émission ne m'a jamais paru aussi importante qu'aujourd'hui. Je lis (presque) chaque article que vous publiez, mais en regardant rarement les vidéos qui y sont associées (manque de temps, de confort). Cette première partie me permet de rattraper ce manque.
Une des émissions qui m'a le plus intéressé et appris.
Je serais curieux d'avoir l'avis (éclairé) de Judith sur les articles du Monde. Une remarquable complémentarité que permettrait @si. Chiche ?
L'émission me laisse perplexe :

Sur le fond :

Le sujet principal étant le boycott du journal "Le Monde", je ne pense clairement pas que l'argument avancé par Jérôme Valluy soit valable, notamment sur la question de l'impact financier de cette action sur les revenus futurs du journal. Il faut rester réaliste, Le Monde est un mastodonte de la presse Française, et ne se laissera pas influencer par si peu de manque à gagner. Pire, en étant "contre" les ensignants cherheurs, ils pourraient même augmenter leurs parts de marché!

De plus et comme l'a relevé le présentateur, l'idée d'éviter de citer Le Monde dans les futurs papiers que produiront les ensignants-chercheurs est une atteinte grave à l'objectivité scientifique d'une manière générale.


Sur la forme :

N'étant pas du milieu universitaire français , je ne suis que peu concerné par le débat qui a eu lieu. Je conçois qu'il peut être intéréssant de tenir se genre de discussion au sein du corps des enseignants-chercheurs ; mais l'interêt est, à mon goût, plutôt faible comparé aux précendents @si. Je les trouve juste un peu coincés(c'est le cas de le dire..) dans leur petit monde universitaire.
[large]Mais N.. de d..., ils n'ont rien d'autres à foutre, nos universitaires en lutte, que d'essayer de foutre en l'air le pire des quotidiens, à l'exception de tous les autres.[/large]

On peut comprendre leur déconvenue pour des articles qui leur semblent injustes, mais là ça tourne à l'obsession et l'aveuglement, pour ne pas dire à l'acharnement ! Le Figaro plus équilibré que Le Monde : réveillez-vous et ne lisez pas que les articles qui vous concernent, mais aussi les autres sur l'enseignement. Regardez de temps en temps Plantu : ça vous redonnera un sens de l'humour dont vous manquez terriblement (je parle des contempteurs du Monde car heureusement le mouvement universitaire n'en manque pas d'humour comme en témoigne "La princesse de Clèves pour le nul").
Il aurait été à mon avis plus opportun de consacré l'émission à la grève des enseignants-chercheurs en elle même plutôt qu'à cette ridicule histoire de boycott du Monde.

Grand seigneur M. Valluy dispense des licences de partisanerie et d'éthique du haut de son trône: le Monde non, Rue 89 oui, le Figaro lors d'un cas exceptionnel bref tout est bon du moment qu'on délivre la pravda de Jérôme Valluy....c'est que j'appelle un sens de l'objectivité exemplaire.

Il suffit de cinq minutes pour observer le positionnement absolument sectaire de Jérôme Valluy dont les cheminement de pensées sont plus proches d'un enfant capricieux que d'un universitaire.

Voilà en gros son propos:

- le Monde il est sont méchants parce qu'ils ne sont pas toujours d'accord avec moi et mes petits copains....alors que c'est censé être un journal objective "de gauche", c'est à dire détenant la sainte parole à notre instar; si ils ne partagent pas notre cause alors ce sont des traîtres, le Monde salauds !

- moi je n'irai pas discuter avec les félons du Monde, pas question d'exprimer ce qui pourrait être mes points de divergence dans une tribune histoire que les lecteurs aient une chance de pouvoir se faire une opinion...ces hordes perfides à la solde du pouvoir manipuleraient mes propos pour me nuire face à l'opinion publique.

- Lisez tout sauf le Monde...même le Figaro si il font un papier qui va dans notre sens car tout ceux qui partagent notre avis font du bon journalisme.

Complètement grotesque !

Et je ne parle pas de son invitation aux journalistes du monde à venir discuter avec lui sur sa "liste de discussion", un journaliste à pour but de mettre de l'information à disposition du public pas de s'adonner à la conversation de salons (d'autant que sur internet ça n'a même pas l'intérêt d'être bon chic bon genre).

Heureusement les positions plus sereines de Valérie Robert sauvent un peu la discussion mais comme assez souvent sur @si, le débat reste assez orienté car il n'y jamais de véritables contradicteurs parmi les invités.
Alors que je suis certain qu'il existe nombre de chercheurs en désaccord profond avec M. Valluy sans être pour autant des laquais qui viendraient délivrer la soupe propagandiste du gouvernement.
Excellente émission, claire, pédagogique, bien qu'elle ne fasse encore que 60mn!! Je suis persuadé qu'elle aurait pu tenir au moins une demi-heure de plus. Il y avait beaucoup de choses à dire.
Et puis j'ai trouvé cette émission très à sa place dans @si (désolé pour l'incorrection probable de cette phrase).
En tout cas j'ai trouvé tout le monde passionnant. Et Valérie Robert absolument ra-vi-ssante (brâme). Blague mise à part, son argumentaire était brillant, et donnait du coup moins de crédit à la position de Jérôme Valluy, qui se défendait pourtant bien.

Depuis le début de l'année, je zappais l'émission au bout d'une quinzaine de minutes, car je trouvais le thème pas intéressant, et je ne regardais éventuellement qu'après avoir consulté les avis des abonnés sur le forum dédié. Mais cela fait quelques émissions que je regarde sans autre forme de procès. DS, continuez dans cette voie!
J'ai pensé la meme chose que toi Francois T, les mensonges du monde ne date pas d'aujourd'hui mais tant qu'ils n'étaient pas concernés ce journal ne leur posait pas de problème.Pour connaître les journaux à boycotter, il faut lire le Plan B. Pour leurs cours, je ne comprends pas qu'ils n'aient pas cité le monde diplomatique qui est pour moi le journal le plus sérieux et le plus fidèle à l'étique journalistique. Sinon je soutiens leur mouvement et leur souhaite de réussir.
Excellente émission! Le point de vue des enseignants était non seulement bien étayé, mais aussi clairement expliqué. Et —chose devenue peut-être trop rare dans beaucoup d'émissions @si— cette fois ci il y avait vraiment eu un arrêt prolongé sur les [s]images[/s] textes, parfois mot à mot. J'encourage l'équipe d'@si à poursuivre dans cette voie: rester au plus près des images/textes/vidéo durant les émissions (ce que fait d'ailleurs fort bien D@ns le texte)...

J'émets toutefois un léger regret: j'eusse aimé que fût abordée la question de la désaffection du monde enseignant vis-à-vis de l'ex journal de référence indépendamment de l'actuel mouvement de grève. Autrement dit: Le Monde n'avait-il pas déjà perdu une part non négligeable de son audience universitaire? En raison essentiellement des dérives que pointait La face cachée du Monde de Péan et Cohen et d'une baisse générale de la qualité du journal (baisse qui risque de s'accentuer en raison des récents licenciements économiques qui ont frappé le titre). De fait, l'audience du titre n'a cessé de baisser ces dernières années, et je ne serais pas surpris d'apprendre que les abandons proviennent en bonne partie du monde universitaire (&Co). C'est une question plus générale que je pose: lit-on autant le Monde qu'il y a vingt ans dans les Universités? Le duo Colombani-Plenel n'aurait-il pas mené une politique éditoriale qui a fait perdre au titre une part de ses fidèles?
Triste le message de Bob l' éponge.Quand les enseignants chercheurs ne manifestent pas , on les dit égoïstes. S'ils bougent , on se scandalise :"Ils ont le temps ...".Phrase vue et revue sur tous les forums ..
Moi j' ai apprécié la forme de la discussion : discours clair, ton mesuré.. et sur le fond , je suis entièrement d' accord avec eux.Je surveillais récemment l' agreg' d' Arts appliqués , les candidats nous ont fait part de leur quasi- certitude que ce concours va disparaître comme d 'autres d' ailleurs.
Quant au Monde, il y a plusieurs années que je me suis désabonnée , pour une dérive droitière évidente et non assumée. Je lis Libé dont certains éditoriaux me font bondir parfois et sauter sur mon stylo ou mon ordi mais jusqu'alors je reste fidèle..Et quand je veux passer une bonne journée , j' achète l'Huma.
Marie
Comme je méprise ces enseignants chercheurs qui sortent la tête du sable quand on touche à leur porte monnaie.
Ca me rappelle la dernière grosse manif nationale:
Je croise à la manif une de mes profs de philo, elle me demande si j'étais aux précédentes manifs sur la fac et les enseignants chercheurs. Je lui dis que non, je préfère que tous les secteurs se joignent en une seule lutte (chose qui terrifie les syndicats, toujours soucieux de pérenniser le statut quo et d'étouffer la grogne sociale). Je lui explique ça sachant que lors des manifs étudiantes des années précédentes elle faisait partie de la grande majorité des profs qui méprisaient les mouvements contestataires. Elle a du mal à saisir, elle n'a aucune vision globale des problèmes sociaux et économiques mondiaux, ça la déstabilise deux secondes puis elle embraye sur ses réclamations catégorielles et sur les petits problèmes de notre « chapelle ».
Consternant.

Ici c'est pareil, ces clowns tristes se rendent compte que les média se foutent d'eux quand ça les concerne. Ca fait plus de 30ans que les média se moquent du peuple, ils étaient où les enseignants chercheurs?
Je renvoie à l'excellent article du dernier Plan B intitulé "Les chercheurs découvrent la lune".
Mon dieu, ils ne sont pas d'extrême gauche !

Oh, quelle bande de minables ces enseignants-chercheurs OOoOoO

Dieu merci, dans ce pays, on peut toujours manifester pour la défense de ses intérêts.

Elle a du mal à saisir, elle n'a aucune vision globale des problèmes sociaux et économiques mondiaux, ça la déstabilise deux secondes puis elle embraye sur ses réclamations catégorielles et sur les petits problèmes de notre « chapelle ».
Ou alors, elle n'a pas la même que la votre.

Ce qui est suffisant pour la condamner hein ?

L'extrême-gauche n'a pas à dicter les comportements des enseignants-chercheurs.

Mon dieu, ils ne sont pas d'extrême gauche !

Oh, quelle bande de minables ces enseignants-chercheurs OOoOoO



CM2 ?

CM2 ?

Un seul mot provocateur: vous n'expliquez pas le pourquoi de sa critique et ne prenez même pas la peine d'argumenter.
Non-seulement vous ne méritez pas de réponse mais en plus je ne peux même pas vous en donner.

Vous n'avez qu'à vous dire que c'est un aveu d'échec de ma part...
J'ai été étonné par ce nouveau procès du Monde à un moment historique pour la pluralité et l'indépendance des grands médias.
Je suis également surpris que vous ne nous disiez pas à quelle obédience appartient le procureur.
En l'écoutant, j'ai eu l'impression qu'il pourrait être proche de l'ultragauche. En cherchant quelques minutes sur le Web, j'ai trouvé que son nom était souvent associé a celui de Besancenot. (1) Qu'en est-il ? (2) Pourriez à l'avenir nous indiquer les mouvances auxquelles appartiennent vos invités lorsqu'il n'ont pas une renommée pour être immédiatement identifiés ?

En l'écoutant, j'ai eu l'impression qu'il pourrait être proche de l'ultragauche. En cherchant quelques minutes sur le Web, j'ai trouvé que son nom était souvent associé a celui de Besancenot. (1)


hum, pourriez vous éclairer notre lanterne, c'est quoi la gauche? c'est quoi la gauche de la gauche? c'est quoi l'extrême gauche? c'est quoi l'ultra gauche? et où mettez vous besancenot là dedans?

Par Michel Bloch
Re: "Sur notre grève, même Le Figaro est plus équilibré que Le Monde !" 20:30 le 10/04/2009

J'ai été étonné par ce nouveau procès du Monde à un moment historique pour la pluralité et l'indépendance des grands médias.
Je suis également surpris que vous ne nous disiez pas à quelle obédience appartient le procureur.
En l'écoutant, j'ai eu l'impression qu'il pourrait être proche de l'ultragauche. En cherchant quelques minutes sur le Web, j'ai trouvé que son nom était souvent associé a celui de Besancenot. (1) Qu'en est-il ? (2) Pourriez à l'avenir nous indiquer les mouvances auxquelles appartiennent vos invités lorsqu'il n'ont pas une renommée pour être immédiatement identifiés ?


Beaucoup de simplismes ("procureur", "ultragauche", "quelques minutes sur le web", "nom était souvent associé", "mouvances"...) dans ces remarques, mais aussi une question légitime sur le "d'où il parle ?": en ce qui me concerne, le seul parti auquel j'ai adhéré a été le "Parti socialiste" entre 1986 et 1988 (j'ai décroché ensuite pour des raisons personnelles liées aux longues études que je m'apprêtais à faire pour devenir enseignant-chercheur). Sans reprendre ma carte au PS, j'ai fait parti, entre janvier et mai 2001, des fondateurs, derrière Arnaud Montebourg, de la Convention pour la 6ème République (C6R) dont j'ai secrétaire général adjoint jusqu'en septembre 2001 : je m'en suis retiré assez vite en raison de divergences politiques, plaidant alors pour un encrage de la C6R au "centre de la gauche" (et non au centre gauche) c'est à dire, pour le dire en termes actuels, comme un pont entre la gauche gouvernante et la gauche critique. Pas d'autres engagement dans un parti depuis lors, faute d'en trouver un satisfaisant (mais tout en considérant qu'il faut plus que jamais s'engager ou se réengager dans les partis, les syndicats, les associations, etc). Et mon positionnement politique actuel me semble correspondre à celui d'une sociale démocratie fidèle à ses valeurs historiques, telle qu'elle s'est exprimée dans le sillage de la philosophie des Lumières à travers les diverses sensibilités socialistes du 19ème siècle, mais aussi dans les pays du nord de l'Europe au cours du 20ème siècle et encore en France dans le programme commun de la gauche au cours des années 1970... A partir de là, j'observe aujourd'hui l'arrivée de Martine Aubry à la tête du PS avec une certaine espérance bienveillante de le voir suivre une stratégie similaire à cette du PS dans les années 70 de coalition improbable avec la "gauche de la gauche" et j'observe également la montée en puissance d'Olivier Besancenot à la tête du NPA avec une certaines espérance de le voir suivre une stratégie plus subtile que celle du PC en 72 et 81... qui consisterait sans participer à un programme commun (qui l'affaiblirait comme il a affaiblit le PC) à préparer les conditions d'un retour de la gauche gouvernante au pouvoir, mais sous sa dépendance électorale et sans participation au futur gouvernement (contrairement au choix du PC en 81) de manière à conserver une position de contrôle, pression et menace sur la gauche gouvernante et réduire ses dévoiements, historiquement récurrents, dans l'exercice du pouvoir. Bref, rien de très facile...

Voilà pour lever l'anonymat de mon identité politique.
Bien cordialement,
J.Valluy
on n'est pas obligé de connaitre vos opinions politiques, c'est votre vie privée, et ce qui compte c'est le contenu de vos propos, pour peu qu'on sache ce qui relève des faits et d'une idéologie sous jacente.
Comme il serait intéressant de discuter pour savoir si le Keynesianisme , et donc le capitalisme régulé, et donc la social démocratie s'inscrivent réellement ou seulement en apparence dans une filiation humaniste. Personnellement, je vois plutôt une filiation humaniste dans le marxisme, puisque qu'il résulte de l'observation et de l'analyse des révolutions françaises du XIX° siècle, qui elles mêmes résultent clairement des penseurs humanistes du XVIII°. Si on considère que le marxisme et la social démocratie divergent sur de nombreux points, il parait difficile (certes pas impossible mais difficile) d'en faire tous deux des "enfants" de la pensée humaniste. je ne crois pas en la social démocratie, je crois surtout qu'il faut abandonner un modèle économique basé sur la croissance. Je crois plus pertinente la piste de la décroissance, puisque au fond la croissance ne profite qu'à une minorité déjà bien grasse et aboutit à la mise sous pression des salariés en vue d'augmenter encore la croissance économique pour les gras deviennent encore plus gras. Il n'y a qu'à regarder à quels ménages américains la politique de Reagan a profité, il n'y a qu'à regarder les modèles d'Europe du Nord pour voir ce que la social démocratie a finalement donné isolée dans un modèle néo libéral mondialisé. Bon je m'arrête je sais pas si la discussion intéressera vraiment quelqu'un.
Qui vous parle d'extrême gauche?
N'importe qui un minimum informé pouvait anticiper la casse chez les enseignants chercheurs (depuis au moins 2 ans dans l'université, et sûrement plus quand on sort un peu de sa bibliothèque universitaire pour observer la casse continue des services publics).
Et pourtant nous parlons d'enseignants chercheurs, qui malgré ce que pense Francois T (que je cite: "Oui, les chercheurs se réveillent un peu tard et certains se la pètent, mais bon, on peut dire ça de pas mal d'autres catégories de personnes.") sont supposés posséder une vision globale des choses, ils avaient tout en main pour dénoncer les ravages du système idéologique actuel (et en parallèle pour dénoncer les média qui véhiculent cette idéologie) et rien, nada, au contraire ils snobaient ceux qui essayaient de les alerter. Maintenant, ils poussent des cris d'orfraie, certes vous me direz "vaut mieux tard que jamais" mais avec de telles "lumières" je m'inquiète pour les intellectuels de France et pour leur capacité à penser un autre monde par delà la crise du système.
Je précise que je parle de la grande majorité, j'ai bien conscience qu'il existe quelques courageux qui ont crié dans le désert.
Qui vous parle d'extrême gauche?

Ceci:
Je préfère que tous les secteurs se joignent en une seule lutte
C'est un principe de lutte de masse

elle n'a aucune vision globale des problèmes sociaux et économiques mondiaux
et de remise en cause général du système.

D'ailleurs, preuve en est, vous ne m'avez pas dit "je ne suis pas d'extrême gauche", mais: "qui vous parle d'extrême-gauche ?". Votre appartenance à l'extrême-gauche se devinait en fait dans votre premier message. Tout comme dans celui-ci d'ailleurs.

Moi je ne vous blâme pas pour ce, je précise. Je trouve simplement très limite de les traiter de "clown", et de dire qu'ils n'ont "aucune vision du système" car il ne partage pas la votre.
Quant au fait de prêcher pour sa paroisse, c'est l'essence même d'une lutte de profession.
Arf, me voici au tribunal
D'ailleurs, preuve en est, vous ne m'avez pas dit "je ne suis pas d'extrême gauche", mais: "qui vous parle d'extrême-gauche ?". Votre appartenance à l'extrême-gauche se devinait en fait dans votre premier message. Tout comme dans celui-ci d'ailleurs.
Je ne sais pas ce qu'est l'extrême gauche, je ne vote pas et ne suis encarté nul part mais si vous pensez qu'un "principe de lutte de masse" c'est de l'extrême gauche je veux bien en être alors. Néanmoins on pourrait aussi bien qualifier ça de "pragmatisme" ^^ (L'idéologie néolibérale, pour ne pas dire capitaliste, nous a bien été vendue pendant des décennies comme du "pragmatisme").

Je trouve simplement très limite de les traiter de "clown", et de dire qu'ils n'ont "aucune vision du système" car il ne partage pas la votre.
"Ma" vision du système a vu arriver le problème des enseignants chercheurs il y a un bon moment (et sans avoir aucune croyance idéologique, tout simplement en observant ce qui se fait à l'étranger, en étudiant les textes de l'OMC...) et j'en veux beaucoup aux mandarins qui nous enseignent de ne pas avoir sonné l'alarme plus tôt. Comme on dit "qui aime bien châtie bien", j'ai un énorme respect pour la métier d'enseignant chercheur et je suis simplement déçu et triste qu'ils n'aient rien vu venir et qu'ils semblent maintenant se battre pour des intérêts bien personnels, d'où le "clown" qui vous a peut être choqué.
@Par Fred B

pardon de m'imiscer mais lutte de masse c'est pas pareil que lutte de classes.
Certes. Cependant, prôner une une seule lutte et une vision globale des problèmes sociaux, c'est la remise en cause générale d'un système. Si vous voulez, c'est extirper le débat d'un métier spécifique.

Maintenant il ne reste que 2 partis d'extreme gauche: lutte ouvrière et le parti des travailleurs.
Pas nécessairement: l'extrême-gauche désignant autant les idées que la place sur l'échiquier politique.


pour le deuxième point c'est malhonnête car en rajoutant "et de remise en cause général du système." c'est vous qui créez une "position de gauche" bien absente de la phrase initiale. flagrant délit de procès d'intention.
Bof, disons simplement que j'ai un instinct plus développé que la moyenne pour reconnaître les convictions politiques de mes interlocuteurs. Cette phrase trouve sa signification dans le contexte.

Note: C'est un forum, pas une discussion entre deux personnes. Alors ne vous excusez pas d'intervenir ;)

@Bob l'éponge
Arf, me voici au tribunal
Non. C'est simplement un reproche, pas un jugement. Vous en faîtes ce que vous voulez: nulle sanction là dedans.

Bonne soirée.

Qui vous parle d'extrême gauche?

Ceci:
Je préfère que tous les secteurs se joignent en une seule lutte
C'est un principe de lutte de masse

elle n'a aucune vision globale des problèmes sociaux et économiques mondiaux
et de remise en cause général du système.



pardon de m'imiscer mais lutte de masse c'est pas pareil que lutte de classes. Il y a des syndicalistes qui prechent pour des mouvements sociaux de masse et qui ne sont pas d'extrême gauche on en trouve au PS comme au centre et parfois même à droite. Par contre parler de "lutte des classes" ça c'est bien une position de gauche, mais pour tomber dans l'extrême gauche il faut commencer à flirter avec la dictature du prolétariat et ça même besancenot ne le fait plus. Maintenant il ne reste que 2 partis d'extreme gauche: lutte ouvrière et le parti des travailleurs.

pour le deuxième point c'es tmalhonnête car en rajoutant "et de remise en cause général du système." c'est vous qui créez une "position de gauche" bien absente de la phrase initiale. flagrant délit de procès d'intention.

N'importe qui un minimum informé pouvait anticiper la casse chez les enseignants chercheurs (depuis au moins 2 ans dans l'université, et sûrement plus quand on sort un peu de sa bibliothèque universitaire pour observer la casse continue des services publics).


2 ans?? seulement? personnellement je serai remonté au moins à 1986. J'aurais d'ailleurs aussi généralisé à toute l'éducation mais en remontant seulement à 1989.


Ici c'est pareil, ces clowns tristes se rendent compte que les média se foutent d'eux quand ça les concerne. Ca fait plus de 30ans que les média se moquent du peuple, ils étaient où les enseignants chercheurs?
Je renvoie à l'excellent article du dernier Plan B intitulé "Les chercheurs découvrent la lune".


J'ai lu le Plan B et l'article en question, il est intéressant, certes, mais sa lecture peut amener à mal interpréter le mouvement actuel. je pense que le Plan B cherche moins l'objectivité qu'Acrimed.
Entendons-nous tout ce qu'il dit est juste, mais il fait aussi l'impasse sur un certains nombre de points.

Oui, les chercheurs se réveillent un peu tard et certains se la pètent, mais bon, on peut dire ça de pas mal d'autres catégories de personnes.
D'autre part, il n'y a pas que Marcel Gaucher (mis en cause dans l'article) mais aussi d'autres chercheurs impliqués depuis longtemps dans les mouvements sociaux, comme Sauvons la recherche. Bref l'article du Plan B fait l'impasse sur un grand nombre de points positifs quant à ce mouvement.


Sinon, le Plan B attaque régulièrement la gauche de la gauche aussi dans ses rapports avec les médias, ainsi que des intellectuels positionnés très à gauche quand ils se promènent dans les médias à grand tirage, comme Badiou, mais il faut avoir dépassé le CM2 pour le comprendre...
Je ne connais et ne critique pas le plan B.

Je critique simplement le fait qu'on s'attaque aux enseignants chercheurs sous prétexte qu'il ne sont pas d'accord avec des idéaux d'extrême-gauche.
Ce n'est d'ailleurs même pas une critique de l'extrême-gauche, juste une reproche faîte à une attaque qui est profondément injuste.

Capito ?

ps: Et ce genre de pseudo-attaque stéréotypes sur la maturité sonne toujours sur le ton du pathétisme. Si vous voulez faire une critique de quelqu'un, et bien explicitez là !
Sauf erreur la dernière grande manif nationale à laquelle le donneur de leçons préfère participer était lancée par les syndicats qu'il dénigre !

Ici c'est pareil, ces clowns tristes se rendent compte que les média se foutent d'eux quand ça les concerne. Ca fait plus de 30ans que les média se moquent du peuple, ils étaient où les enseignants chercheurs?


je vois les choses comme vous pour avoir suivi de près les mouvements depuis 2000 et en particulier leur couverture médiatique.
Comme je méprise ces enseignants chercheurs qui sortent la tête du sable quand on touche à leur porte monnaie.
Valérie Robert parle sur le plateau de la mobilisation contre la LRU d'il y a un an et demi, lors de laquelle elle était visiblement déjà "attachée de presse" pour Sauvons l'université et mobilisée contre la LRU, or, si l'article 19 de la loi en particulier marquait déjà l'orientation suivie par le décret sur le statut des enseignants chercheurs, il me semble très douteux de dire que la LRU "touche à leur porte monnaie". Je trouve donc votre message très méprisant et caricatural.
(pour répondre au tout premier message du forum)

Ce que vous dites me semble assez vrai : les enseignants-chercheurs ont sans doute trop attendu pour se réveiller et les coups qu'ils se prennent aujourd'hui devraient les bonifier pour l'avenir et en ce qui concerne les enjeux autres qu'universitaires...

En revanche, vous avez tord de ne pas voir les raisons légitimes de cette défense de l’université et de la recherche : la démocratisation de l’accès aux savoirs (que nous assumons, contrairement aux écoles élitistes, depuis l'accès du plus grand nombre au baccalauréat) ; la liberté de production et de diffusion des savoirs ; l’indispensable pluralisme paradigmatique dans les sciences humaines, économiques et sociales ; les besoins de notre pays d’investissement en recherche fondamentale ; ...

J.Valluy

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