Syrie : des mercenaires en première ligne ?
Qui sont les combattants de l'armée syrienne libre (ASL) ? Des résistants, des étudiants, des hommes en colère ayant perdu un proche... mais aussi des djihadistes adeptes de la guerre sainte qui profitent du conflit pour étendre leur influence ? Un reportage réalisé par le photographe Jérôme Sessini relance le débat. Le photojournaliste a pu rejoindre l'un des fronts de la guérilla dans la ville d'Alep aux côtés d'un étudiant de 22 ans. Mais devant lui, en première ligne, il aperçoit des combattants "au profil de mercenaires", hostiles à sa présence. Ceux-là ne se sont pas laissés photographier.
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Derniers commentaires
C'est quand même assez serieux cette histoire. Quand Kadhafi avait dit "c'est Al Qaeda qui attaque mon régime" nos médias avaient fait des yeux ronds. Finalement, il est clair maintenant qu'il avait partiellement raison et que ça pose des problèmes graves pour l'après "victoire". Si alors que M. Fabius enchaine les sorties béllicistes appellant à l'éviction de Bachar El Hassad on avait une presse qui lui posait ces questions qui fâchent, et qui tout de même s'imposent, il me semble que la qualité de notre démocratie s'en porterait mieux. Alors déjà voir les médias démissionner là dessus, c'est attristant, et j'espère bien voire @si prendre le taureau par les cornes et poser la question qui fâche "pourquoi ne posez vous pas la question qui fâche" aux journalistes et surtout, en fait, aux éditorialistes couvant le sujet.
Pour rester dans le cynisme ambiant je dirais qu'à force que les civils se fassent tuer sans ménagement, il faut bien les remplacer par d'autres…
Depuis le temps...
Comme dit Lea Andersen, ça fait un moment que certains (dont un ami syrien dont la famille vit encore à Damas) disent que l'Armée Syrienne de Libération (appelée "les rebelles" au début du conflit) est composée pour beaucoup de combattants venus de pays étrangers, et que les armes (donc la rébellion) sont financées par l'Arabie Séoudite et le Qatar, deux théocraties du coin qui donneraient cher pour dominer la région face à l'Iran, dernière "aide" des Alaouites au pouvoir en Syrie.
Mon ami syrien me dit qu'en effet, il y a de jeunes combattants syriens, qui en ont beaucoup après Bachar El Assad, que, majoritairement, la population syrienne en a marre de ce régime mais que les jeunes sont plutôt impatients d'en découdre alors que les vieux sont plus "passifs" mais en ont marre aussi.
En tout cas, ça change pas mal de choses, parce qu'il ne s'agit pas d'une guerre civile...
Et n'oublions pas qu'en Méditerranée, non loin des côtes syriennes, il y aurait des gisements de gaz...
Du coup, le "gâteau" change de goût...
C'est simple, l'information aujourd'hui.
Maintenant, si vous souhaitez comprendre, c'est plus délicat : il faut se dire que le monde est plus complexe que "D'un côté les good guys, de l'autre les bad guys".
Merci à Aurore Gorius de nous le rappeler. Par ailleurs, on a des sources d'informations alternatives (à prendre avec précaution, bien sûr), en particulier via le portail Rezo.net.
Enfin, cela fait un moment que certains disent qu'il y a des mercenaires sur le terrain...