"Tel-Aviv sur Seine" : comment est née la plage qui fâche
Un communiqué de presse, et puis la polémique. En annonçant la semaine dernière accueillir, le temps d'une journée, la ville "progressiste" de Tel-Aviv sur Paris Plages, la Mairie de Paris ne s'attendait peut-être pas à une telle levée de boucliers sur les réseaux sociaux, mais aussi de la part de plusieurs élus parisiens. L'idée de cette journée qui pourrait, au final, mobiliser plusieurs centaines de gendarmes et policiers, est née en mai dernier, lors d'un voyage de la maire de Paris en Israël.
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Derniers commentaires
http://www.eventseye.com/fairs/cst0_salons_france_defense-armement.html
Et cette colossale production d'armes il faut bien l'écouler: plus de guerres et c'est tout un marché qui s'effondre. C'est comme le porc breton, la surproduction doit continuer coûte que coûte.
Les guerres sont nécessaires à la production sans cesse renouvelée d'armes; qu'en faire de toutes ces armes s'il n'y a pas suffisamment de guerres pour les écouler?
P.S. : à noter la mobilisation de militants pro-israéliens sur le thème, histoire de discréditer l'initiative.
http://www.mediapart.fr/journal/france/120815/tel-aviv-sur-seine-anne-hidalgo-et-les-socialistes-dans-leur-bulle
Quant à Juliard sa reconversion d'ancien président de l'UNEF est du même ordre que celle de l'ancien leader de SOS racisme : un aparatchik borné !
http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/israel-a-chaque-offensive-de-tsahal-son-arme-polemique_652919.html
Eh bien, c'est Tel Aviv à Paris ou... à New York ?
Giangi
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Sur la photo où on la voit saluant bien bas Netanyahu, a-t-elle disparu dans la presse ultra-orthodoxe israélienne?
Petit rappel:
http://www.terrafemina.com/culture/medias/articles/52586-marche-republicaine-un-journal-israelien-vire-merkel-et-hidalgo-de-la-photo.html
Je dois avouer que c'est un cas caca!
Avec pleins de bateaux Mouche bourrés de crève la faim ?
Sur la maison du bébé brûlé vif: inscription prix à payer .
Odessa sur Seine
Riyad sur Seine
Pekin sur Seine
Levallois Perret sur Seine
Béziers sur Seine
Astana sur Seine
La liste est hélas incomplète.
Merci de l'enrichir.
Peut on mesurer l'impact d'un buzz que sur Twitter ? Si on utilise Buzzsumo, on peut s'apercevoir que la majorité des partages sont réalisés sur Facebook.
Je pense que le problème est plus complexe que cela. A lire en complément : Quelques vérités sur l’opération de propagande "Tel Aviv Sur Seine "
Bon, donc, c'est juste un sympathique échange entre deux villes, dont l'une choisie au hasard ?
Depuis quand les choix de la mairie de Paris sont-ils purement ludiques ?
Et si, par extraordinaire, ils ne l'étaient pas, le choix de Tel Aviv ne pourrait-il pas laisser un peu d'amertume ?
Juste parce que, franchement, une ville israélienne, qui, en effet, a longtemps été relativement libre, mais qui ne l'est désormais plus du tout, gangrenée qu'elle est à son tour par une orthodoxie inquiétante, non pas parce qu'elle est juive, mais parce qu'elle est fanatique, hyperreligieuse, archaïsante et bourrée de la haine de ceux qui refusent le message du grand Pouvoir divin, interprété, tiens donc, par ses envoyés sur la terre, ce qui, au-delà des amalgames, évoque, toutefois, d'autres fanatismes imbéciles dotés d'autres étiquettes (islam, évangélisme..., crétinisme haineux).
Alors, ben oui, il ne s'agit pas de buzz ou bozz ou bazz ou truc ou machin. Il s'agit d'arrêter de cautionner des choix partant d'élus "politiques", dont les choix sont "politiques" qui nous font glisser doucement hors de notre capacité à être des hommes et femmes responsables pour nous imposer une vision dominante au sens où les vainqueurs et leurs alliés pour cette simple raison doivent essaimer notre vision de la ville, de la culture, du loisir, du monde.
Ben non. C'est infect, inacceptable. Ça suffit. Paris plage, ce faux cadeau aux pauvres qui ne peuvent connaître d'autres plages, ne doit pas servir à passer des messages politiques, ne doit pas servir à lessiver, sous forme de fête de village aux ressources parisiennes, de vilaines alliances, ne doit pas servir à cautionner la grande solidarité d'élites qui voient dans la religion une manne comme une autre pour le contrôle des masses méprisables tout en servant à ces mêmes masses fatiguées par la difficulté de la simple survie des discours d'ouverture aussi toc que menteurs.
Désolée, mais là ça va vraiment trop loin.
On peut se demander ce qui est passé par la tête du staff d’Hidalgo à la mairie de Paris qui après un brainstorming pendant des heures, sont arrivés à cette idée qu’il pensait géniale : faire de Tel-Aviv l’invité numéro 1 de Paris Plages. Encore mieux le coup de penser à faire des falafels le plat vedette histoire d’attirer les vegans. Ça coco c’est une idée d’enfer.
Ce que j’ai encore plus de mal à imaginer c’est qu’est ce qui passe par la tête de certain-es depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Donc la lutte prioritaire de ces derniers jours de la gauche c’est de s’indigner contre ce Tel Aviv sur Seine. Ils n’ont même pas penser que franchement, ce truc serait passer complétement inaperçu sans cette montée au créneau, certes justifié sur certains points mais qui, à mon sens ne valait même pas de pianoter sur son clavier.
C’est d’autant plus con que maintenant, Tel Aviv sur Seine va devenir l’alpha et l’omega de la lutte d’une partie de la gauche pour les quinze derniers jours, Rebsamen va bien les remercier. Loin de moi de dire que mes camarades font le jeu du gouvernement, mais franchement ce truc de Paris Plage en valait-il vraiment le coup ? En faire une fracture est à mon sens inutile et contreproductive.
Au delà de cette hystérie collective de chaque camp autour de Tel Aviv sur Seine, c’est surtout la tonne d’arguments que je qualifierai d’à la con de mes camarades de gauche qui m’ont effarée.
Tout d’abord, il faut quand même le reconnaître, faire de Tel Aviv l’invité de Paris Plage est une faute politique, parce que la mairie a simplement mis sur le devant de la « Seine » la capitale d’un état colonialiste. Ce n’est pas la ville en soi qui est problématique mais la capitale.
Mais pour le reste on va de délire en délire. Mais très révélateur des clivages et de ce que porte la gauche en ce moment.
Tel-Aviv ville progressiste !!!
Progressiste en quoi ? Parce qu’il y a une gay-pride autorisée par la ville. Franchement si la gay-pride était l’indicateur du progrès cela se saurait. Mais surtout qu’est ce que cela veut dire progressiste. Chacun va avoir sa définition selon ses centres d’intérêt. Tiens il se peut même que pour certains, qui gueulent contre ce Tel-Aviv,, il n’y aurait pas le colonialisme et le traitement des Palestiniennes, mais une discrimination des gay, la ville serait progressiste.
Il y a dans une certaine partie de la gauche, la croyance que le progrès social ne serait plus du côté des prolos (racisé-es ou blanc), mais du côté de petites victoires « sociétales », mariage pour tous et que cela serait le curseur du marqueur de la gauche et du progrès social (comme a pu l’être la culture à un moment pour la gauche des années 80) d’où le terme progressiste pour Tel-Aviv.
De l’autre côté Tel-Aviv ne serait pas progressiste parce que l’État israélien est colonial voire traite ces noirs juifs comme de la merde. On a vite glissé d’une critique de l’État en tant que gouvernement à une critique de l’ensemble d’une ville, des habitants de cette ville à celle de la population israélienne, quand ce n’est pas pour certains des juifs, comme responsable d’une politique gouvernementale.
Ce glissement dangereux, je le vois s’opérer depuis plusieurs mois. Celui qui fait des juifs une entité homogène, solidaire d’Israël en fait l’Israélien devient malheureusement de plus en plus souvent le juif. Non le problème n’est pas que l’on tabasse des noirs à Tel-Aviv parce qu’à ce rythme-là je conseille à nos camarades de boycotter Paris en ce moment vu ce qui se passe avec les migrant-es. Mais mieux je leur conseillerais d’arrêter de défendre le/la Palestinien-ne de la Bande de Gaza, parce que quand même le Hamas est pour la destruction d’Israël et la non-mixité dans les écoles. Alors, comme les gazaouis les ont élus, ils ne méritent pas d’être défendus. C’est bien connu, les Palestinien-nes de la Bande de Gaza ce sont toutes et tous des partisans de l’extinction des juifs. Comment, je dis des conneries ? C’est vrai, mais pas plus pas moins que tout ce que j’entends ces derniers jours.
Tel-Aviv est la capitale d’un État colonial. C’est cela le problème. Le problème ce n’est pas de savoir si elle est progressiste ou non. Paris est-elle progressiste, quand elle se gentrifie ?
Et c’était le seul angle à prendre et pas ces délires de mesurer le degré de progressisme à la mord moi le nœud et de nous ramener le bébé mort tué par Israël… Faisons un peu de politique et pas du pathos.
Résultat, on se retrouve avec des gros bras et sûrement la LDJ qui va nous faire le coup du service de protection de la plage et des manifestations attendues qui vont partir malheureusement en live (aidé par la préfecture).
Un beau gâchis, comme la gauche sait bien faire en ce moment.
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/01/27/31002-20150127ARTFIG00333-auschwitz-poutine-avait-toute-sa-place-aux-commemorations.php
interessante analyse de Nicolas Vanderbiest sur rue 89
Si Bruno Julliard le dit, ça doit être vrai.
Mais ce serait quand même mieux s'il donnait des précisions.
Parce que, vu d'ici, on ne se rend pas bien compte.
Par exemple, y a-t-il eu des protestations officielles contre les bombardements de Gaza l'été dernier? Les élus de la ville de Tel-Aviv et ses habitants s'opposent-ils publiquement à la colonisation de la Cisjordanie?
Ignorant le caractère fondamentalement politique de toute manifestation culturelle, il est bien normal que l'organisateur soit stupéfait. Et oui cher monsieur, mais la politique ça fait partie de la culture. L'objectif de l'entreprise de séparation de la chose politique de la chose culturelle permet de rendre ringard tout autre projet qui se consacrerait ouvertement à les rassembler. En ce genre, le cliché folklorique de la fête de l'huma y correspond bien. Malheureusement pour nos grands pontes de la vie culturelle bon enfant (la qulture avec un petit q), l'entertainment ne sera jamais le stade indépassable de la vie culturelle.