Temps de parole : le CSA se défausse sur le Conseil constitutionnel
La pression monte. Après avoir contesté en ordre dispersé les règles jugées trop strictes des temps de parole en période électorale, journalistes et médias audiovisuels s'organisent. Neuf médias ont adressé une lettre au président du Conseil constitutionnel, demandant que la période de stricte égalité de temps de parole entre les candidats soit réduite de 5 à 2 semaines. Ces médias assurent avoir le soutien du CSA, qui a effectivement demandé au Conseil constitutionnel de réduire cette période trop contraignante pour les radios et les télés. Christine Kelly, en charge du dossier au CSA, a confirmé ce soutien. En oubliant de rappeler que c'est le CSA lui-même qui avait obtenu, en 2007, que la période de stricte égalité soit rallongée !
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Derniers commentaires
[quote=Ces règles sont jugées très compliquée par les médias qui, s'ils vont continuer à suivre la campagne dans leurs journaux, vont programmer moins d'émissions politiques et se retrouver devant un casse-tête pour inviter tous les candidats. Les deux émissions télé phares de la première partie de la campagne, Des paroles et des actes sur France 2 et Parole de candidat sur TF1, vont ainsi s'arrêter, les chaînes jugeant trop difficile d'y recevoir la dizaine de candidats attendus. La première chaîne n'invitera les candidats tour à tour que dans Parole directe, un format court dans le prolongement du journal de 20 heures, du lundi au dimanche. Et ce seulement à partir du 9 avril. Pour France 2, «on va scruter exactement le nombre de candidats (...). Mais la programmation la plus probable, ce sera dans les 20 heures ou leur prolongement, et dans Les 4 Vérités de Télématin», a indiqué à l'AFP Thierry Thuillier, directeur de l'information de France Télévisions. En revanche, il n'y aura «pratiquement pas de débats» en raison du nombre de candidats, sauf dans Mots croisés. «Cela veut dire qu'on va avoir un peu moins de politique que dans la période actuelle, ce qui est une incongruité totale. Les Français, qui rentrent dans le vif de la campagne, vont être privés d'échanges d'arguments», ajoute-t-il.]
Diminuer le temps global de parole pour ne pas en donner "trop" aux "petits" candidats et à des horaires moins favorables sans confrontations sinon avec les "journalistes" de l’establishment, belle entourloupe!
ÉQUITÉ, ÉGALITÉ, ENCULÉS!
Jamais un "petit" candidat n'aura un temps d' accès aux médias équivalent à celui d'un président sortant !!
Mieux vaudrait prendre conscience que le corps électoral réagit à une campagne électorale comme les ménagères réagissent à une campagne publicitaire pour une lessive ! Autrement dit, c'est la pertinence du suffrage universel qui est en cause.
Est-ce que quelqu'un peut nous rappeler quels ont été les budgets respectifs des candidats en 2007, et les comparer aux résultats ?
Je ne regarde plus la télévision donc les émissions politiques mais du temps où je le faisais j'étais déçu par la qualité des débats.
- Entre candidats c'est à qui va écraser l'autre.
- Entre un interviewer et un candidat, avec un peu de sérieux, on voit ce que le candidat propose mais sans contradiction de la part de l'interviewer.
- Entre experts on débat beaucoup technique et un peu politique mais quid de la légitimité des invités.
Dans ce contexte, mieux vaut égalité de temps de parole sans émissions que tout un tas d'émissions dont les invités seront choisis en fonction de l'audimat qu'ils génèreront.
A nous de prendre le temps de peser nos opinions, à combattre nos penchants partisans trop souvent aveugles. Nous avons quand même un pettit pouvoir, celui de voter, servons-nous en comme des grands.
C'est un peu comme lorsqu'un produit ne nous va pas, que ce soit son prix, son mode de fabrication, etc. : il "suffit" de ne pas l'acheter, en dernier ressort nous avons - encore - le pouvoir.
ça : http://www.youtube.com/watch?v=FKYSafIhkjI
Qu'ils s'en aillent tous [planter des navets], comme dit l'autre.
M'énervent.
Je cite la charte d'éthique professionnelle des journalistes :
"Un journaliste digne de ce nom [...] tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles."
On peut écrire au président du conseil constituionnel pour lui demander de ne pas modifier là règle?