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Toulouse : propagande ordinaire sur l'aérien

L'arrêt des liaisons intérieures de moins de 2 heures 30, voté en première lecture à l'Assemblée nationale, est-il un mauvais procès fait à l'avion, comme l'expose en une et sur deux pages La Dépêche ? Pas forcément... mais ce n'est pas en lisant le quotidien régional qu'on pouvait le savoir.

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En matière de pollution et effet de serres, il y a une certitude :

C'est pas moi, c'est l'autre.

l'avion, mais ça ne représente que 1,5%, l'effet de serre c'est la voiture

la voiture, mais ça ne représente que x%, l'effet de serre c'est les camions

les c(...)

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C'est une remarque très judicieuse.

Ce n'est pas toujours le temps réel qui fait de l'avion un transport "préférable" pour les vols intérieurs, mais le montant du trajet.

quand le trajet en TGV coûte 120€ contre 50€ en avion (on ne parle pas d'écologie(...)

Faut arrêter de tout simplifier à l’extrême.

L’impact écologique ne peut se réduire au CO2.

D’abord, un avion recrache d’autre gaz, et en plus il le fait en altitude.

Il faut tenir compte du cycle de vie des gaz.


Et puis, les fameuses traînées (...)

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La Dépêche aurait pu rendre son titre encore plus limpide : "L'avion, scandaleusement utilisé comme bouc-émissaire facile de l'écologie par d'ignobles fascistes verts ?"

En dehors des compagnies d'aviation ( et de leurs classes affaires incluses ) , combien de jets privés volent et volent ?

j'ai offert cet article à mon député du nord-toulousain (qui défend l'aéronautique bec et ongles) hahaha

Concernant l'aviation, une question est toujours peu abordée : celle de savoir qui utilise ce mode de transport.

Contrairement à la voiture qui est utilisé par une très large proportion de français, l'avion reste quoi qu'on en pense un moyen de transport de nantis.

Certes les vols low-cost ont permis de "démocratiser" son usage mais de ma petite fenêtre, il ne me semble pas que les smicards et les personnes ayant des revenus proches l'utilisent régulièrement (ne serait-ce qu'une fois par an).

Les low-cost ont plutôt permis à une population "cadre" (que je connais...) de partir plus facilement pour des WE à Prague, Marrakech ou ailleurs.


Au fond, tous les investissements (aéroports, infrastructures, formations,...) et avantages fiscaux (non taxation du kérosène) sont une contribution de la majorité pour une minorité privilégiée... 

Et donc, l'imposition de nouvelles contraintes sur l'aérien n'aurait de conséquences que pour cette minorité.

Faut arrêter de tout simplifier à l’extrême.

L’impact écologique ne peut se réduire au CO2.

D’abord, un avion recrache d’autre gaz, et en plus il le fait en altitude.

Il faut tenir compte du cycle de vie des gaz.


Et puis, les fameuses traînées de condensation (de l’eau, rappelons-le ! ) ont fait parler d’elles au moment de la première crise du COVID : leur disparition dans le ciel a eu un effet sur le climat qui a pu être mesuré.


Et puis un avion, ça fait du bruit, ça nécessite des aéroports (qui détruisent des zones naturelles, parfois des zones humides avec de la faune rare, etc), de la logistique autour des aéroports (voitures, camions, taxis).

Sans compter les accidents qui, même s’ils sont très rares, provoquent toujours un remue-ménage pas possible, et un sacré traumatisme.


Enfin bref, c’est tout un modele de société qui est questionné, pas l’avion en tant que tel (qui crée par ailleurs emplois et innovation), tout a déjà été dit par Ruffin et d’autres avant lui.

Remarquez qu'on parle de changement climatique, donc on s'intéresse aux émissions de gaz à effet de serre. Remarquez aussi que si on lit attentivement les publications scientifiques, on ne mesure pas ces émissions en "kg de CO2" mais en "kg équivalent CO2", ce qui veux dire qu'on tient compte de tous les gaz à effet de serres ; ou qu'au moins on essaye. Bien sûr, ceci se fait via un indicateur qui est forcément simplificateur*, mais qui n'ignore pas pour autant les autres gaz ni leur cycle de vie. Il y a bien sûr d'autres impacts que le changement climatique, mais lorsqu'on parle de changement climatique, il est normal qu'on parle de tonnes équivalent CO2 (les journalistes oublient souvent le "équivalent"...).


En ce qui concerne les trainées (et aussi la "nébulosité induite", "induced cloudiness" en anglais), rien n'empêche théoriquement de les compter en équivalent CO2, mais ce n'est en général pas fait. Peut-être parce qu'il y a une grande incertitude sur la taille de cet effet ? Ou peut-être en raison de lobbying des compagnies aériennes ? Je n'en sais rien. En revanche, l'ADEME propose dans sa base carbone des chiffres comptant ces aspect en équivalent CO2, si quelqu'un veux s'en faire une idée, il suffit d'aller la consulter.


*Pour être technique, la définition de l'équivalent CO2 telle qu'utilisée par le GIEC est "la quantité de CO2 qui aurait produit le même forçage radiatif intégré sur 100 ans" (note : intégré au sens mathématique ; et la durée de 100 ans et conventionnelle, mais d'autres choix existent bien sûr).


Alors c'est bien beau de balancer sur les autres, mais "Arrêt Sur Image" peut-il faire évaluer son propre coût Carbone s'il vous plaît? Pour une fois plutôt que de mettre en ligne des émissions d'une heure, mettez les émissions CO2... et voyons s'il n'y a pas quelque chose à faire?

merci

En matière de pollution et effet de serres, il y a une certitude :

C'est pas moi, c'est l'autre.

l'avion, mais ça ne représente que 1,5%, l'effet de serre c'est la voiture

la voiture, mais ça ne représente que x%, l'effet de serre c'est les camions

les camions, mais ça ne représente que x%, l'effet de serre c'est le logement

etc...

En fait nous devrions nous demander quels sont les usages qui sont nécessaires et comment pourrions nous diminuer notre empreinte carbone et les dégâts que ces usages provoquent.

L'avion, et c'est particulièrement vrai pour la France, reste une nécessité quand une partie de notre territoire se situe en Amérique ou dans l'océan indien (les DOM) et dans le pacifique (les TOM). La Belgique et la Suisse n'ont pas ce problème.

Les gens ne sont pas encore décidé à déménager pour s'éviter 30 ou 40Km quotidiens, surtout quand les contrats deviennent plus précaires et plus courts et quand ils ont des enfants scolarisés, le peuple est gaulois réfractaire.


post scriptum : Cette mesure avait été proposée il y a 2 ans par F. RUFFIN (LFI), il avait été traité de ringard, d'écolo-rétrograde (pas encore d'amish), le président, que dieu le garde, n'avait pas encore utilisé cette expression.

Bordeaux Lyon, par exemple, en moins de deux heures 30 par le train, ça ne se fait toujours pas.  

Même Lyon Clermont Ferrand.

En revanche, en avion, ça fait quoi ? Une demi heure de vol ?

Cela donne à réfléchir sur la politique stupide d'aménagement du territoire et le désenclavement des territoires.

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