Un tribunal médiatique ? "Il y a plein d'enquêtes qu'on ne publie pas"
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Merci beaucoup pour cette émission ! La très grande qualité des intervenantes qui se savent pourtant en opposition et viennent, échangent, tout en se laissant un certain temps de parole chacune, acceptant les interventions de l'animateur sans vriller(...)
Compliqué d'animer une émission sur ce sujet. Je ne sais pas si on sort beaucoup plus plus avancé à la fin de l'émission lorsque l'on est un tant soit peu au fait des tenants et aboutissants, mais je me demande dans quelle mesure il pourrait en être (...)
Merci pour cette excellente émission. Le plateau est très équilibré, les intervenantes sont pertinentes et pugnaces, la très grande complexité de la problématique est bien rendue tout en étant respectée, les extraits sont bien choisis et Paul Aveline(...)
Derniers commentaires
Merci Marine Turchi !
Un propos clair et instructif, une argumentation rigoureuse et une patience admirable...
C'est pour des journalistes de cette trempe qu'on s'abonne à Mediapart !
En fait, si on va au bout du raisonnement de Mme Colin, on en déduit que les journalistes ne devraient jamais parler des victimes ou des auteurs de crimes ou de délits, tant qu'un procès n'a pas eu lieu.
Bisous la liberté de la presse.
Une réponse possible à cette problématique pour les journalistes qui liraient :
expliciter le fait sociétal, dès le départ de l'article, plutôt que sa personnification et le côté "voici" style fait-divers.
En écrivant précisément et explicitement le fait sociétal qu'illustre l'exemple personnifié et pourquoi cet exemple a un intérêt sociétal. Par ailleurs, cet exercice de style est un excellent garde-fou pour le ou la journaliste, car en rédigeant cette partie, iel doit faire ce travail d'explicitation et met au clair la limite entre le voyeurisme people et l'intéret général. Cette explicitation permet également de clore ce genre d'accusation de tribunal médiatique ou de personnifications (style règlement de compte perso ou bien politique).
Par exemple, au lieu d'écrire un article compet personnifié style "Nicolas Hulot auteur de violence sexuelle; Christophe Ruggia a fait si ou ça, hanlàlà! Adèle Haenel a été victime de ci ou ça", plutôt écrire "Les violences sexuelles perpétuées par des personnes ayant autorité sont un fléau dans nos sociétés. Nous documentons ici des accusations qui illustrent ces violences et leurs conséquences à travers le cas de Nicolas Hulot accusé de .... et d'Adèle Haenel, qui mentionne avoir été victime de ..."
Or, à ce jour, comme lecteur, j'attends toujours ce type de formulation, y compris à Médiapart, mais je ne le vois jamais. Car il y a un fond dans ces articles de peopolisation et de racolage à la "Voici" ou "closer" : les journalistes savent que des gens viendront pour le côté voyeur et buzz, et ielles se gardent bien de casser cet intérêt malsain dès le début des articles pour hameçonner leurs lectorats et buzzer également.
Superbe entretien, mais je regrette que l'animateur n'ait pas titillé plus Marine Turchi sur ce côté recherche de sensationnel, tout en se cachant derrière le sociétal ("parce que vous comprenez, à Médiapart ou chez Lucet, on est des journalistes intègres qui ne cherchont pas le buzz..." alors qu'en tant qu'abonné et lecteur, on percois tr_ès bien dans ce genre d'articles le côté personnifié et voyeuriste fait pour buzzer et attirer le lectorat, plutot que pour éclairer et informer au sens noble du terme).
Ce qui ressort de l'émission, pour moi, et contrairement à tous les commentaires, c'est que quelqu'un qui se retrouve accusé devant les médias est forcément coupable...réécoutez certains moments ,c'est flagrant. Ça pose vraiment un gros problème. J'aimerais que les journalistes s'occupent davantage de l'argent public accaparé par les puissants et qu'ils confient à la justice leurs doutes et les témoignages qu'ils reçoivent, quitte à accompagner les plaignantes pour les aider à obtenir justice. Mais, c'est moins porteur, ça ne fait pas le buzzz...
Bonjour je n’arrive pas a lire la video.
Fanny Colin, à chaque argument valide qu'on lui oppose elle dévie de la question, ni vu ni connu je t'embrouille. C'est fou tant de mauvaise foi. Très bonne émission par ailleurs
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je n'ai pas fini de regarder l'émission, mais une remarque de forme : je note depuis les dernières émissions (le chômage, les migrants et celle-ci), la présence de contradicteurs et c'était jusqu'ici trop rare à mon goût. Il y a peut-être eu trop de plateaux ces dernières années avec des gens d'accord entre eux.
C'est une très bonne chose de laisser aussi la parole à ceux qui pensent autrement, avec une limite toutefois : bannir les spécialistes de la com, de la langue de bois comme les politiques, dont il n'y a pas grand chose à tirer.
Je vais redire ce que j’ai déjà évoqué au sujet d’un article sur les violences faites aux femmes : pour éviter d’être balloté, selon l’air du temps, de part et d’autre et trop loin de « la chose juste » très imparfaitement matérialisée par la justice, peut-être faut-il faire preuve d’anticipation dans ces moments exaltants de libération d’une parole longtemps maintenue sous séquestre ?
A cet égard, le discours de l’avocate quand elle rappelle la traduction, en France, de #TeToo par #BalanceTonPorc me semble audible ! L’enjeu dans cette histoire c’est de ne pas donner aux puissants la possibilité de s’en sortir à moindre frais en se posant en victimes devant une opinion publique qui deviendrait sourde alors même que nous espérions l’éduquer – oui, éduquer plus que convaincre d’une culpabilité que seule la justice peut prononcer.
Il me semble que les journalistes pourraient faire un geste qui est de nature à enrichir le traitement médiatique des affaires. Concernant leurs enquêtes, l’avocate se plaint en effet de l’absence de contrôle et du fait que l’accusé est appelé à réagir aux éléments résumés dans le projet d’article ou de reportage à paraître, sans avoir connaissance de la totalité du contenu des témoignages. Pourquoi ne pas mettre à la disposition de l’accusé la totalité des éléments recueillis ? L’enquête prendrait plus de temps d’accord mais ne gagnerait-elle pas en précision ? N’en sortirait-il pas un meilleur équilibre entre les témoignages et la parole de l’accusé. L’opinion publique ne serait elle pas mieux éclairée ainsi ?
Bon apparemment, j'ai été le seul à être choqué par le fait que Fanny Colin parle de "tribunal médiatique" à tout va pour le critiquer afin de protéger des violeurs et agresseurs sexuels, mais que cela ne lui pose aucun problème de traiter les accusatrices de "haineuses", comme ça, sans apporter d'éléments étayés sauf "qu'elle ne sait pas si c'est le cas ou pas".
*** clap *** clap *** clap *** (applaudissements au ralenti, c'est sarcastique ;-) )
Et je rajoute un petit cours accéléré sur la liberté d'expression.
Même si la liberté d'expression permet effectivement de dire (pratiquement) n'importe quelle connerie, cela ne veut pas dire que :
- de 1) on est obligé de toutes les dires
- et de 2) quand on fait remarquer que c'est une connerie, généralement ce n'est pas qu'on est contre la liberté d'expression, mais plutôt qu'on est contre les conneries, et la liberté d'expression nous permet de l'exprimer autant que les dites conneries.
Non mais, m'enfin.
Si c'était mon avocate, j'en changerais...
Une émission complexe mais très intéressante, même la présence de Fanny Colin qui me gênait à priori s'est révélée tout à fait justifiée. Paul Aveline est un excellent présentateur qui a parfaitement réussi à gérer un plateau difficile.
J'ai été accusé par des parents d'élèves par un élève de CM2 qui avaient des propos antisémites dans ma classe. Il disait entre autre qu'Hitler était quelqu'un de bien et que 8 millions de juifs morts ce n'était qu'un détail. La maman de cet élève est allé voir les journalistes et leur a raconté des faits que je réfutais. Etant enseignant, je devais protégé les enfants dont j'avais la responsabilité. Je ne me suis donc pas tourné vers la presse. J'ai dit ce que j'avais à die à mon avocate et donc à la justice. Je me suis bien gardé d'aller me défendre dans les tribunes des journaux locaux.
Le contexte a changé aujourd'hui. Je comprends les tensions dans la société et la haine qui est instrumentalisé par les uns ou les autres. Les journalistes n'ont pas toujours les garde-fous évoqués par la journaliste de médiapart. Je suis un homme et je trouve courageux que les femmes osent témoigner de violences sexuelles subies. Et j'aime la presse indépendante. Tous les médias ne le sont pas. On le sait maitenant, merci à Arret sur image pour votre travail. Et bravo au 3 intervenantes qui analysent ce qui se psse dans notre société avec prudence et lucidité.
On apprend aux élèves à être critique à la lecture de la presse. Elle a souvent été instrumentalisée pour manipuler l'opinion. Il y a de nombreuses affaires pour illustrer tout ça. (Relire Berlin 1933). La justice n'est pas parfaite non plus. Peut-être devons-nous repenser le rôle de la sanction. La justice devrait être aussi parfois un lieu de concertation, de discussion. Je ne parle de ces affaires hypermédiatisées et qui touche à l'intimité et la construction psychique des individus. Il faut bien sûr que la société pose des actes forts.
Je ne sais pas si nous en prenons le chemin. En tout cas les prisons semblent bondées (majoritairement par des hommes il me semble). Je ne prends par leur défense, mais cela interroge aussi.
Si la justice et pourquoi pas la presse était un lieu ou le débat pouvait avoir lieu. (sur des sujets encore peut être tabous) Je ne parle pas d'abus sexuels ou de crimes. Je parle dans la vie ou les gens ne se parlent plus que par leur réseau social favori. Mais on est bien loin de "metoo" et "balance ton porc". C'est une analyse générale sur notre société. Je n'aurai sans doute aucun pouce, ni désapprobation. Mais est-ce vraiment important? Devons-nous avoir 500 000 followers pour avoir raison? Là ce que je vois c'est que la parole se libère, et ça finalement c'est pas mal.
Mais la parole peu aussi être une arme et nous avons aussi de sinistres exemples.
La justice comme la presse peuvent aussi être instrumentalisées.
Fanny Colin est dans son rôle d'avocate des puissants, sa stratégie est de faire confiance à la justice.
En effet cette stratégie est bonne car :
La justice n'a pas de moyens (on y veille)
La justice ne peut plus rien quand il y a prescription
La police accueille très mal les plaignantes, qui ne vont pas en justice
Il est très difficile de prouver des faits d'abus sexuelles entre adultes
Sa stratégie est donc la meilleure, mais cette stratégie n'apportera pas beaucoup de justice en ce bas monde...
Et quand bien même elle y arrive, alors les puissants changent de stratégie en disant qu'on ne peut pas lui faire confiance (dixit Sarko, Fillon, ...)
Du coup je veux bien faire confiance dans la justice, mais parfois je préfère faire confiance à certains médias qui font bien leur travaille comme Médiapart, le Canard, ou l'Aurore du 13 janvier 1898...
Je n'en dirai pas autant d'autres médias bien mal financés
Une émission qui donne à réfléchir, et c'est tout ce qu'on demande.
J'ai eu peur au début, Fanny Colin étant avocate d'un accusé dans une affaire en cours, que le débat soit faussé par le fait que son devoir envers son client ne lui permette pas d'être sincère. En fait, elle était parfaite de le rôle de la contradictrice, et on a entendu tous les arguments simplistes habituels.
Elle se plaint que le journalisme n'applique pas des procédures contradictoires identiques à celles en vigueur en justice, et entretient par là elle-même la confusion. Cette là l'intérêt principal de cette expression "tribunal médiatique" que de semer la confusion.
Elle affirme que l'enceinte judiciare est le cadre naturel... Oui, enfin peut-être dans le monde fabuleux de Oui-Oui, mais ce qui nous intéressé, c'est le monde réel, et le fait que les citoyens et la presse ont le droit de questionner le fonctionnement de la justice.
Elle insiste d'ailleurs lourdement sur la liberté d'expression, en disant sans cess "j'ai droit de le dire", l'avocate de machin a droit de dire "déballage de haine" etc... c'est un détournement de débat, car ce n'est pas la question. Personne ne dit qu'elle n'a pas le droit de le dire, tout comme personne ne dit que Lévy n'a pas le droit de dénoncer un "tribunal médiatique". On questionne les propos en eux-mêmes.
Et puis quand on parle de la plainte en diffamation déposée publiquement par Hulot puis retirée en catimini, ell détourne encore en disant que la plainte en diffamation ne résoud rien car elle n'atteste pas de l'innocence.
Bref, elle était agaçante, mais pertinente dans ce rôle, même si sa plaidoirie ne m'a évidemment pas convaincu, Pour moi, la justice était plutôt du côté de Mathilde Jouanneau et de Marine Turchi.
De très belles oeuvres audiovisuelles apportent aussi beaucoup au débat. Le matinaute avait recommandé la série Maid, qui m'a énormément déçu. Trop lisse et trop empreint de l'idéal à l'américaine, et surtout à des années-lumières de la réalité. Par contre, j'ai récemment vu Slalom de Charlène Favier, et c'est autre chose. La réalisatrice ne nous épargne rien de la complexité des relations. Le film Dernier Duel de Ridley scott est aussi intéressant.
Les Chiens de Paille (Sam Peckinpah) reste aussi une de mes références sur l'exercice de la violence envers les femmes, je pense qu'il était très en avance sur son époque. Un extrait d'une critique Télérama:
"Entre-temps, il y a la scène qui fait débat : les villageois ont éloigné l'intrus américain, sa femme est seule dans la bâtisse ouverte aux quatre vents, ceux qui l'ont tant désirée de loin s'invitent de force dans son salon. Beaucoup ont jugé le viol ambigu, comme si le personnage joué par Susan George se laissait faire, voire y prenait du plaisir. Il faut croire que le passage en dit plus sur qui le regarde que sur ceux qui s'y montrent : la scène est résolument insoutenable, la contrainte physique et morale absolument répugnante. Quarante ans plus tard, le film provoque encore le malaise et c'est justement ce qui l'empêche d'être simplement voyeuriste…"
Le sujet est clairement posé. Avec une subtilité brutale. Ensuite, il y a ceux qui voient net, ceux qui voient flou, et ceux qui ne voient rien, parfois parce qu'ils ne veulent rien voir. Et heureusement, ceux qui ne voient rien sont de moins en moins nombreux, même s'ils sont encore trop.
Continuons donc de faire des articles, des émissions, des films, des séries sur ces sujet, et d'y réfléchir.
Nous deviendrons meilleurs et notre société plus vivable.
Je me pose une question sur la façon dont a été interprété le non lieu. Un non lieu n'est pas équivalent à déclarer quelqu'un innocent mais qu'on n'a pas d’éléments suffisants pour avoir un jugement fondé : innocence ou culpabilité. Enfin je crois, mais bon.
Emission tres riche en echange d'idees, avec le temps d ecoute de chacune . Il manque juste a mon avis la question de la prescription qui n'est pas debatue et qui est primordiale de faire avancée dans les debats, dans la societe, pour que ces delais de prescriptions s'allongent considerablement !! Encore merci pour cette emission.
Impossible d'écouter ces greluches hystériques qui parlent toutes en même temps. Un plateau de femmes dirigé par un wokiste à boucles d'oreille, je ne suis pas surpris que ça dégénère. Un Zemmour pour animer et cela aurait eu une autre gueule.
Nick
Ahah, pardon. Très bonne émission, merci.
Merci et félicitations pour cette émission passionnante.
J'aurais souhaité, avec un plateau d'invitées d'une telle qualité, que soit abordée la question de la prescription.
En tant que faux-juré de ce faux-tribunal médiatique, après avoir écouté le requisitoire de Marine Turchi, les plaidoiries de Fanny Colin et Mathilde Jouanneau, j’ai été attentive aux débats et je me suis un peu prononcé sur la culpabilité des uns et des autres.
Fanny Colin a usé sa salive pour rien car l’argument qu’elle devrait avancer pour me convaincre est de montrer un intérêt des victimes à vouloir saper la réputation de ces hommes célèbres. Que le délai judiciaire soit passé donne à mes yeux encore plus de gratuité aux mots des victimes et donc plus de poids.
Julian Assange et d’autres peuvent avoir été le jouet d’une manigance, on arriverait à le croire, mais PPDA, mais Nicolas Hulot et son collier-queue-de-baleine-non-mais-il-a-pas-le-droit?
Autre remarque. Sur le visuel des personnages du plateau:
- Une a des bijoux ostentatoires et un chignon. Je viens d’ecouter Sur France Culture une vieille émission sur l’histoire des femmes, bon le chignon, allégeance aux regards masculins, faut pas les exciter avec des cheveux. Et les bijoux, c’est un peu être une vendue quand même, au premier abord, et justement elle défend les puissants comme de bien entendu.
- Les deux autres sont dans la féminité, important de le préciser, mais sans gage de soumission.
- La présence de petites boucles d’oreille du présentateur montre s’il en était besoin sa neutralité bienveillante.
L'émission est intéressante, mais j'ai quand même eu vraiment du mal avec les propos de Fanny Colin.
Exemple de ses propos (j'espère bien les citer, je n'ai pas réécouté) "Cet article a brisé la vie d'un homme"
ou "Dans le cas de M. Hulot, c'est encore pire, comme les faits sont prescrits, il n'y aura jamais de procès et donc il n'aura jamais la possibilité de se défendre."
Mais pas un mot pour les personnes victimes de violences sexuelles qui ont eu la vie brisée, qui n'ont pas non plus la possibilité de se défendre si les faits sont prescrits ou pour ce qui est la majeure partie d'entre elles ne porteront pas l'affaire en justice.
Excellente émission.
Intervenantes très intéressantes et aux points de vue souvent variés (ce qui est appréciable), sujet complexe mais bien abordé et maîtrisé, avec des échanges riches qui nous font avancer dans la réflexion.
Et un grand bravo à Paul Aveline (première fois qu'il présente une émission si je ne me trompe ?), j'ai trouvé le choix des invitées (et secondairement des extraits) très réussi et l'animation excellente, bien rythmée (les extraits étaient d'ailleurs bien placés), bien équilibrée sur un sujet pourtant compliqué et un débat animé.
On aurait continué encore 1h avec plaisir ! ^_^
Excellente émission. Elle a aussi le mérite de confirmer aux yeux de l'internet mondial (et abonné) que dire que dans une réunion les femmes ne peuvent pas en placer une ou qu'elles sont toujours interrompue, si c'est vrai ça n'est pas partout, loin de là, et en tous cas dans aucun des milieux que je côtoie, pourtant assez différents.
Bravo aux intervenantes pour leur capacité à laisser de la place aux opinions différentes, on a presque l'impression qu'elles s'animent toutes seules... alors que ça aurait pu partir en vrille... merci à Paul pour sa discrétion ! Un débat qui fait à la fois froid dans le dos et chaud au coeur, car avec les affaires PPDA et NH, j'ai l'impression que la peur a définitivement changé de camp. Il était temps...
Je suis toutefois restée sur ma faim sur la question de la prescription, qui mériterait un débat spécifique - et aussi sur la question de l'évolution des moeurs, à peine esquissée.
Et si un jour vous savez inviter un équivalent francophone de Carol Gilligan, qui explique pourquoi les femmes restent souvent complices du patriarcat, n'hésitez pas. En ce moment, il y en a un peu trop sur les écrans :-(
Dégueulasse, Guillaume s'est suicidé, ce qu'évidemment elle ne précise pas. J'ai pas pu continuer....
Excellente émission, merci! Finalement le gros souci des interventions de Fanny Colin n'est pas tant sa crainte du mot "systémique" que le fait qu'elle est tenue de rester dans son rôle d'avocate tant qu'elle est dans la défense des accusés dont elle a la charge. Du coup on peut vraiment opposer à son argument "pas sur les plateaux" qu'elle même amène une forme de tribunal sur le plateau d'Arrêt sur image.
C'était assez insupportable et pour la première fois j'ai quitté avant d'entendre la fin tellement ça n’allait nul-part...
Très bonne emission, intervenantes avec argumentaires solides et excellente animation.
Idem très bonne émission mais un peu trop courte, je reste un peu sur ma faim. Paul Aveline, est vraiment agréable comme animateur, top. Merci
Enfin une avocate qui avoue clairement qu'elle voudrait un "contrôle" des journalistes.
Ca vient bien...
Le système judiciaires dans tous les pays capitalistes est corrompu par l'argent .Si tu peux te payer un bon avocat tu t'en sort sinon tu plonge . Le corporatisme , on le voit dans les affaires concernants les flics .La justice qui est a la solde du pouvoir.....J'en passe et des meilleurs ! Vous êtes naïf ou bien? Si tu veux avoir une chance d'avoir justice , médiatiser ton affaire ça te donne un coup de pouce , c'est pas gagné mais ça te donne un coup de pouce . Personne ne peut avoir confiance dans un système judiciaire capitaliste , ça veut pas dire qu'on puisse avoir confiance dans un système communiste étatique , vous aurez les memes travers .On en revient toujours au même probleme , le riche , le puissant ,qui peut se permettre n'importe quoi , après il appel son pote , ou bien il se paie un ténor , et si il est coincé en fin de compte il fait durer jusque"a sa mort , Chirac , Sarkosy , balkany , l'autre gros porc de socialiste ,l'écolo , alors il reste quoi aux quidams ? Bousiller la réputation ! Mais même la réputation ruinée ça les arrêtent pas si t'as du pognon t'auras toujours des langues pour t'essuyer le séant , et là on peut citer quelques journalistes politiques !
Emission très intéressante. et pas forcément évidente mais qui a été bien menée. Quelques bémols cependant.
Il est dommage que n'est pas été plus soulevé le fait que présomption d'innocence (qui est jetée en travers de tous les plateaux tv) ne veux pas dire absence de culpabilité, point dont a essayé de parler Marine Turchi me semble-t-il sans qu'il n'y ait eu de réponse de la part des deux avocates (ce qui aurait été intéressant).
Autrement j'ai trouvé que Fanny Colin (qui est probablement dans son rôle) mélange un peu trop travail journalistique et judiciaire. Car si j'ai bien compris sa pensée, il faut que les femmes témoignent, dans les journaux si elles le veulent, mais pas dans les journaux car il n'y a pas de contradictoire. De façon plus générale, elle ne prend (volontairement ?) pas du tout en compte le travail d'enquête du journaliste. Ce qui est un peu dommage c'est qu'aucune proposition ou piste n'aient été proposées. On ne sait pas ce qu'elle considère comme une bonne enquête et ce qui, selon elle, tient du "tribunal médiatique" ou du débordement du journalisme au judiciaire.
Autre point (un détail mais ça m'a fait tiquer) , à environ 1h13 environ elle dit que le système judiciaire doit prouver qu'il y a eu viol ou agression, que c'est comme ça, et qu'il n'y a pas d'autre système... C'est oublier l'Espagne où la charge de la preuve est inversée pour (et seulement pour ?) les violences conjugales (on peut discuter du bien-fondé de la démarche, mais ça existe). Dommage que ce point n'ait pas été soulevé, mais bon, on arrivait à la fin d'une émission assez dense.
Enfin, et ce n'est pas la première fois que je le dis, mais l'émission était peut-être un peu courte. Du 1h30/1h40 aurait permis quelques développements supplémentaires et probablement bienvenus. Dans ces cas là, si c'est trop long en plateau, je ne sais pas, prenez une pause au milieu (pause qui pourrait amener à des discussions en off alimentant ensuite le débat...). Mais je continue de penser que certaines émissions mériteraient un "temps d'antenne" plus long.
PS : J'ai dû laisser passer des fautes dans mon commentaire, excusez-moi en.
Et bien ! Une très bonne émission, avec du contradictoire, comme on devrait avoir plus souvent !
Vraiment bravo a toutes les intervenantes, que l'on soit d'accord ou pas d'accord, on peut vraiment dire que les arguments ont étés échangés.
Il manque une partie deux : quelles sont les solutions finalement ? Comment améliorer la prise en charge concrètement ? Comment palier a l’absence de preuve matérielle ?
Excellente émission! Je reste sur ma faim sur la question de la preuve qui est un vrai sujet et qui n'a été que survolé à la fin de l'émission. Et notamment je retiens les débuts de démonstrations de la journaliste face aux réactions frôlant la caricature de l'avocate de la défense ("vous prétendriez qu'il y a 73% d'erreurs judiciaires!?" par exemple), quand elle dit que les plaignantes reçoivent un courrier froid stipulant le classement sans suite au motif que les faits ne sont pas assez caractérisés, alors que le travail d'enquête n'est très souvent pas assez approfondi faute de moyens. Ou que c'est "plutôt parole contre paroleS" , d'où la nécessité d’enquêter.
Chaud le débat pas besoin de relancer pour animer l'émission. Madame l'avocate Fanny Colin qui parle carrément de guerre civile, ont a aussi convoqué la sulfureuse Élisabeth Lévy qui admoneste sans retenue la violence d un tribunal nazi, diantre !
Pourtant la règle du jeu est bien connue chez ces éléphants (Gros lourd/dingues) médiatiques qui jouissent de pouvoirs stratosphériques a la hauteur de leurs égos démesurés. Ils savent ou devraient savoir que les médias finissent toujours par manger ceux qui les ont nourri ( souvent de manière obscène)
Alors! que ce monde machiste arc-bouté sur ses privilèges soit ébranlé par la liberté d expresssion et le courage admirable de certaines agressées n'est pas pour me déplaire. Ca aura le mérite de déplacer le curceur vers un peu plus de justice et d égalité. Il y a encore un bon bout de chemin à faire...
Merci pour cette excellente émission. Le plateau est très équilibré, les intervenantes sont pertinentes et pugnaces, la très grande complexité de la problématique est bien rendue tout en étant respectée, les extraits sont bien choisis et Paul Aveline présente et mène l'émission comme un chef (bonnes questions, bon tempo, bonne durée : rien à redire !).
Compliqué d'animer une émission sur ce sujet. Je ne sais pas si on sort beaucoup plus plus avancé à la fin de l'émission lorsque l'on est un tant soit peu au fait des tenants et aboutissants, mais je me demande dans quelle mesure il pourrait en être autrement.
Marine Turchi est très précise et pertinente dans ses interventions (je ne veux pas dire que les deux autres personnes ne le soient pas ; Fanny Colin est dans une position déséquilibrée du fait de son statut d'avocate concernée, et son discours est parfois pollué par des postures dues à cela, mais tout ce qu'elle dit n'est pas irrecevable). Il me semble que Mathilde Jouanneau aurait pu (et souhaité) bénéficier d'un peu plus de temps de parole.
Mais je rejoins le premier commentaire et je salue l'animation de Paul Aveline, que j'avais déjà beaucoup appréciée lors des cartes blanches cet été.
Merci beaucoup pour cette émission ! La très grande qualité des intervenantes qui se savent pourtant en opposition et viennent, échangent, tout en se laissant un certain temps de parole chacune, acceptant les interventions de l'animateur sans vriller au mauvais débat... Ca fait du bien même si je plains une des intervenantes sous le tir croisé ! Si certaines idées se répètent, si un consensus sur certains points aurait fait du bien dans cet échange, l'éclairage m'aura personnellement beaucoup enrichi, et poser journalisme et justice avec ce nuancier d'invités, une belle réflexion ! Aussi merci beaucoup à l'animateur que je connaissais peu qui a su gérer un débat que l'on sait tous difficile... Je n'écris jamais de commentaire, mais ce jeu d'équilibriste bravo, cet échange passionné, argumenté qui ne tourne jamais mal merci !