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"Trop de shoah" : la suspension d'une enseignante intéresse la presse étrangère

L'affaire semble encore peu intéresser les médias, mis à part L'Est Républicain hier et Le Parisien aujourd'hui (plus une brève dans Libération): une professeur d'histoire d'un lycée public de Nancy, Catherine Pederzoli-Ventura, a été suspendue pour quatre mois, après avoir été accusée d'avoir privilégié l'extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, au détriment du reste du programme. L'affaire, dont plusieurs détails sont encore confus, semble dans un premier temps intéresser davantage la presse étrangère que la presse française.

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C'était même dans "Le Quotidien" à Luxembourg...
Comme l'a dit Jean Baudrillard dans cette interview, le problème est que le génocide nazi n'est plus abordé comme un fait historique, avec des tenants et des aboutissants, mais comme un évènement mythique, voir mystique, quasi religieux, déconnecté de la chaine de l'Histoire humaine. Il n'y a que sur ce sujet historique que l'irrationnel atteint ce paroxysme...
Le message de Virgule nous éclaire un peu. Pour être suspendu, il faut, en effet, que les "conneries" durent longtemps. On est rarement suspendu dans l'éducation nationale. Même des soupçons d'attouchement ou de harcèlement se soldent souvent par un changement d'établissement, pas par une suspension.

Etrange cette histoire... Apparemment, problème "pédagogique". Mais si on suspend tous les profs qui ne font pas le programme, on va suspendre quelques personnes tout de même.

Imaginons que je suis prof d'histoire et que j'adore l'Antiquité. Ils sont en train de supprimer l'histoire antique des programmes de 2de et de 6è, la réduisant à n'importe quoi. Imaginons que je passe 6 mois sur l'Antiquité au lieu d'y passer 2 ou 3 cours comme le préconisent les nouveaux programmes. Imaginons même que je fasse cela pendant 10 ans... Et imaginons que je décide d'emmener tous les ans mes élèves à Athènes ou à Rome, parce qu'elles sont quand même trop cool ces villes. Serai-je suspendue ? Non, j'aurais une petite visite de l'Inspection, qui me dira "c'est pas bien, c'est pas comme ça qu'on fait", elle ne m'augmentera pas ma jolie petite note pédagogique, ce qui m'aurait pourtant permis de changer d'échelon et de gagner un petit peu plus d'argent plus vite, mais elle ne me la baissera pas non plus, ma note, parce qu'elle a pas le droit. Et puis elle repartira. C'est tout.

On a tous des sujets qui nous tiennent à coeur. Dès que ça touche à un sujet sensible, comme la religion, etc., c'est là qu'on prend des sanctions. Normal ? Je ne sais pas. Mais toutes les "fautes" professionnelles ne sont évidemment pas jugées, ni sanctionnées de la même façon.

Merci pour l'article, je n'avais pas entendu parler de cette histoire, pour le moins intrigante.
On le sait tous.
Je suis choquée de voir à quel point les journaux ont immédiatement pris position en faveur de l'enseignante, la faisant passer pour une victime, présumant même que l'on s'en prend à elle en raison de sa confession... Vous noterez que les articles concernant l'affaire sont tous issus de la même dépêche AFP qui reste très floue sur les faits reprochés à l'enseignante, et qui donne essentiellement la parole à son avocate...

Il se trouve que j'ai entendu parler de cette enseignante par différentes sources bien avant que la presse s'en mêle, et la version que j'ai entendue est fort différente. En effet, cela fait des années que cette enseignante passe une grande partie de l'année (plusieurs mois) à l'enseignement de la Shoah, ce qui engendre mécaniquement des lacunes dans les autres parties du programme. Les élèves sont les premiers à s'en plaindre, il serait bon que les journalistes s'intéressent à eux... L'ancien proviseur ne s'en souciait apparemment pas, mais la nouvelle chef d'établissement (qui est aussi historienne, donc on peut supposer qu'elle connait un minimum le programme et les problématiques liées à l'enseignement de la Shoah) a voulu reprendre les choses en main. Je n'ai pas le sentiment que ce soit par autoritarisme comme dit dans l'article, mais il me semble que c'est son boulot, aussi, de dire quand un prof déconne.
Autre problème, les voyages scolaires, imposés à tous les élèves, et qui prennent aussi beaucoup de temps, ce qui réduisait fortement la présence de l'enseignante.
D'autre part, on lui reproche un manquement à la laïcité. L'AFP ne dit pas de quoi il s'agit alors que c'est très certainement indiqué dans le rapport. Il me semble (mais l'info est à prendre avec des pincettes parce que je n'ai pas pu la vérifier) qu'elle avait demandé à ses élèves de porter la kippa lors d'une visite (d'un cimetière juif, je crois).
Des procédures disciplinaires ont déjà été commencées plusieurs fois contre cette enseignante, mais ne sont jamais allées au bout. Il semble qu'elle ait des relations (je crois savoir qu'elle a un engagement politique, et qu'elle est soutenue par le maire de Nancy)
A propos du fait qu'elle ait cité plus de fois le mot "Shoah" que le mot "génocide" d'après le rapport : il faut savoir que les rapports d'inspection mentionnent toujours plein de détails. Ça ne signifie pas que c'est à cause de cela qu'elle a été suspendue ! Mettre en avant ce détail pour faire croire que c'est une raison de sa suspension, c'est vraiment de la mauvaise foi.

Tout ça pour dire que si les journalistes avaient un peu fait leur boulot au lieu de reprendre la dépêche AFP qui est très mal faite, en interrogeant des élèves, ses collègues, la chef d'établissement (qui n'a peut-être pas le droit de parler, j'en conviens), et en donnant tous les éléments du rapport de l'inspection, ce qui n'est assez évidemment pas le cas, on pourrait peut-être se faire une idée un peu plus juste de la situation.
"[...]une professeur d'histoire d'un lycée public de Nancy, Catherine Pederzoli-Ventura, a été suspendue pour quatre mois, après avoir été accusée d'avoir privilégié l'extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, au détriment du reste du programme"

Je trouve la formulation du sous titre de l'article un peu malheureuse non ? Peut être que le "au détriment du reste du programme" pourrait apparaitre plus tôt dans la phrase pour éviter l'effet d'accroche douteux.
Moralité : dès que le mot shoah est lancé, tous les délires médiatiques sont possibles. Mais en fait tout le monde des non médias s'en fout.
Que des gamins aillent se saouler en Pologne accompagnés par des profs névrotiques ne nous fait guère avancer dans quoi que ce soit.
Au vu du compte rendu factuel plus que léger, il est franchement difficile de juger de la situation. Par contre, le rapport de la chose à l'étranger a l'effet non négligeable, de contribuer à une éventuelle image d'une France antisémite. Se souvenir de cet effet, un fait divers étranger relaté ne rend pas une réalité générale (voire une réalité tout court) bien évidemment, ou comment on crée les stéréotypes.
ça sent un peu le R E R D ... .non?
Je reprends l'article :
[...]"Mme Pederzoli a fait l'objet d'une enquête de l'Inspection générale de l'Education nationale suite à une manifestation organisée par certains de ses élèves en décembre dernier à Nancy, lors d'un déplacement du ministre de l'Education nationale, Luc Chatel.[...]
Une des causes de cette suspension paraît évidente...
Par ailleurs, un tel groupe d'élèves en voyage nécessite un accompagnement conséquent.
Est-ce là la cause d'un conflit avec la proviseure. ?
Je pense que les journalistes ont présenté le fait brut, sans enquêter, et cela m'énerve un peu.

Si le mot shoah a été employé plus que la moyenne, cela ne me choque pas. Ce qui est pénible, c'est de ne pas comprendre les vrais motifs de la mise à pied, si l'on a bien voulu les dévoiler :conflits de personnes, chasse aux sorcières ? Y a-t-il eu aussi d'autres causes, logistiques, cette fois, à la diminution de l'effectif des élèves ?
On peut très bien emmener 144 ados du lycée, même pas du collège à condition d'avoir préparé le voyage, et je ne crois pas une minute à une faute de l'enseignante.
Les règlements que le ministère a pondu il y a déjà quelques années imposent des appels d'offre qui rendent les voyages beaucoup plus chers qu'auparavant et donc plus difficiles à financer.
S'il y a problème, que fait l'enseignante, ou la proviseure ? Elle diminue la voilure (les effectifs), il y a frustration, et c'est là que des parents et des élèves se fâchent...
Voilà une piste de réflexion.
Merci Gilles pour votre revue de presse sur cette affaire dont je ne sais quoi penser .
Il est important qu'un enseignant parle des pires horreurs de la guerre , des guerres
car malheureusement notre histoire en est submergé . Maintenant sur la question de
passer trop ou pas assez de temps je reprend l'analyse de Fred B qui fort justement
dit que les profs d'histoire ne bouclent que trop rarement leurs programmes . Après
je pense que la sanction est hors de proportion par rapport aux faits . Peut être qu'une
simple mise au point aurais suffit .
J'approuve totalement cette professeur lorsqu'elle emmène ses élèves dans les
"camps de la mort" . C'est important car je me repelle il y a quelques années qu'une
jeune femme interwiever à la TV disait ne plus voir l'intérêt dans la commémoration du
11 Novembre 1918 .
Les poilus ont disparus et dans quelques années ce seront les vétérans de la deuxième
guerre mondiale . Il sera d'autant plus important que des professeur ou témoins
transmettent cette histoire .
1°) Sauf erreur la période entre deux guerres, 2de guerre mondiale n'est pas à la fois au programme des 2e, 1ére et terminale : emmener 144 élèves de ces trois niveaux en voyage scolaire en Pologne et Tchéquie sur des lieux de l'Holocauste est pour le moins intrigant. De plus, pour qui a pratiqué un tant soit peu les voyages pédagogiques, au delà de deux classes, bien encadrées, il est difficile d'envisager quelque bénéfice pédagogique que ce soit.
2°) Il semblerait que le déclenchement de l'affaire soit dû à un courrier de 180 parents d'élèves et que le motif principal de leur ire soit des défauts d'encadrement (élèves laissés un peu à eux-mêmes, pour rester dans l'euphémisme). Les collègues, en général prompt au réflexe corporatiste de défense a priori d'une collègue, ne semblent pas, en l'occurrence s'être beaucoup mobilisés.
3°) L'appartenance à la confession juive - pour expliquer, non pas la sanction, mais une mesure dite "conservatoire", la dame continuant à percevoir son salaire - a été brandie par l'avocate. C'est le moyen de défense qu'elle a choisi. Rien dans ce que l'on sait du pré-rapport de l'Inspection Générale n'étaye cette explication.
4°) Autre "moyen de défense" avancé : ce voyage était organisé depuis une quinzaine d'années. Certes, mais il faudrait savoir comment il a évolué d'année en année et en quoi consistait sa préparation.

Faut-il rappeler que l'enseignement de l'histoire ne consiste pas à enfermer l'élève dans l'émotion (au demeurant légitime) mais à l'amener à la dépasser pour arriver au stade de la réflexion ?
Très content de vous revoir de retour, Gilles Klein, bonne rentrée à vous.

Votre article pose plusieurs questions, difficiles à résoudre:
- sur les pourquoi de la différence entre versions en ligne et versions papier des quotidiens français,
- sur la reprise à international d'une information mal représentée en France même, alors qu'on s'attend effectivement plutôt que les autres pays en parlent que quand ça fait un foin en France.
- sur l'état déplorable du cerveau de certains membres de l'éducation
- sur la réduction de moyens dans l'éducation, juste "parce que" il faut réduire
- sur la coiffure de l'enseignante (mais comment n'a-t-elle pas été virée plus tôt avec une telle choucroute sur le crane ? ... Ben oui, tant qu'à choisir une raison fallacieuse, autant y aller à fond, nan ?)
En gros on ne sait pas pourquoi cette prof a été suspendue. Il faut maintenant que le ministere aille jusqu'au bout et donne toutes les raisons de sa mise a pied, parceque pour l'instant c'est un peu léger, et on n'y croit pas trop.
Le terme Shoah est plus approprié que le mot génocide, trop vague, pour évoquer l'extermination des juifs."

iln 'a pas eu que des juids dans les camps.

quel mot pour " génocide européen ?

quelle relation entre cette dame et eux ?
Tant de bruit pour rien... enfin si pour une femme qui semble légèrement paranoïaque.
L'utilisation récurrente par les médias du terme "Shoah" au lieu de "génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale", ou, mieux "génocides perpétrés par les nazis pendant la SGm" procède de la novlangue habituelle qui appauvrit les esprits. De la même façon les "gays" (terme politique renvoyant à l'organisation d'une communauté, modèle venu de Californie, bien étudié par quelques historiennes) remplacent les "homosexuels", les "issus de l'immigration" remplacent les "Noirs et Arabes", etc. Ce sont des termes très idéologisés mais lissés, et souvent colportés en toute inconscience, hélas. Les mots sont importants, et quand certains journalistes pensent que leur vérité médiatique est la vérité, ils sont en danger.

Sur le fond de l'histoire, il me semble qu'on a simplement une principale qui manque de moyens, comme dans beaucoup d'établissements, et c'est le problème.


edit : de plus, encore une fois, à inventer des faux antisémites ou un antisémitisme inexistant, certains juifs tenants de la ligne "dure" ne font que nourrir les vrais antisémites. Bien joué. Je me demande si c'est réellement involontaire cette technique du pompier pyromane, un peu comme Sarkozy et l'insécurité.
"Le terme Shoah est plus approprié que le mot génocide, trop vague, pour évoquer l'extermination des juifs."

Sans aucun doute que le terme shoah est approprié pour l'extermination des juifs mais absolument pas pour l'exterminations
des tziganes c'est en ca que les inspecteur d'academie trouve genocideS plus neutre que shoah du moins j'ose esperer!

Mais sinon ca ressemble plus a un conflit interne de lycée
Je pense que nos gouvernants tendent vers les thèses de plus en plus droitières, pétainistes, malodorantes .Le révisionnisme n'est pas loin. Un excès de zèle d'une enseignante pour ne pas oublier ce que le discours raciste et xénophobe de l'état français actuel évoque en filigrane , cela ne me choque pas. Pour mémoire je rappelle que celui qui a dit le premier "Être français ça se mérite" est Raphaël Alibert ( d'après Bruno Roger Petit dans le Post ). Ce cher M. Alibert fut "Citation:
Garde des sceaux du Gouvernement de Vichy du 12 juillet 1940 au 27 janvier 1941. Il fait d'abord réviser les naturalisations. Le 22 juillet 1940, il crée une commission de révision des 500 000 naturalisations prononcées depuis 1927 (retrait de la nationalité pour 15 000 personnes dont 40 % de Juifs). Le 13 août 1940, il promulgue la loi de dissolution des sociétés secrètes (Franc-maçonnerie et autres) ainsi que des lois à caractère antisémite (lois Alibert). Il est surtout signataire du statut des Juifs d'octobre 1940.
Véritable mentor politique du maréchal Pétain, il participe au renvoi de Pierre Laval le 13 décembre 1940.
À la Libération, il fuit à l'étranger. Il est condamné à mort par contumace, à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens le 7 mars 1947." ( source Wikipédia )
L'affaire semble encore peu intéresser les médias, mis à part L'Est Républicain hier et Le Parisien aujourd'hui (plus une brève dans Libération)

Je ne sais pas si les médias s'intéressent trop ou trop peu à cette affaire. En tous cas, elle fait beaucoup moins de bruit que l'Affaire Renaud Camus. On se souvient que le malheureux Renaud Camus avait été l'objet un véritable lynchage médiatique pour quelques mots de son Journal qui avaient paru antisémites. La ministre de la Culture, Catherine Tasca, avait, par exemple, exprimé le vœu que Renaud Camus soit ...déféré devant la Cour Internationale de Justice de La Haie.
Sur le Républicain lorrain (l'histoire se passe à Nancy) on peut lire que ce ne sont pas les voyages à Auschwitz qui poseraient problème, mais leur organisation, et notamment l'encadrement des enfants pendant ces voyages.

Le nombre de participants ayant été réduit, la professeure aurait incité les élèves "privés de voyage" (par manque de moyens, j'imagine) à manifester avec des banderoles devant l'école. Et ce serait le véritable motif de sa suspension.
Pas asssez de "Guy Moquet" et "Trop de shoah" ? Quel est le juste milieu... (cf Lycée : la lettre de Guy Môquet tombe en désuétude )

Il doit manquer de nombreux détails, parce que le fait de prononcer 14 fois "shoah" ne constitue pas réellement une preuve convaincante/crédible...
L'affaire semble encore peu intéresser les médias, mis à part L'Est Républicain hier et Le Parisien aujourd'hui (plus une brève dans Libération)

Ce n'est pas tout à fait exact, en faisant une recherche sur gougeule, tous les journaux ont parlé de cette histoire (Libé, le Monde, le Point, le Nouvel Obs, l'Express, etc... sur internet en tous cas)...

Et cette info a aussi fait l'objet d'un reportage hier, dans le jité de France 3... On y entendait la principale intéressée, Madame Pederzoli, ainsi que son avocate, qui parlait "d'abus de pouvoir", et disait que cette dame était sanctionnée uniquement parce qu'elle était de confession juive.

On a entendu brièvement aussi l'inspecteur d'Académie, qui, visiblement ennuyé de la médiatisation de cette histoire, indiquait qu'une enquête était en cours.

Et en fin de reportage, on a également entendu un collègue de cette dame, qui indiquait (très brièvement, donc c'était peu clair) que cette dame avait apparemment eu quelques problèmes avec les autres professeurs et les élèves. Des problèmes qui n'avaient rien à voir avec sa judéité.

Les détails de cette "affaire" sont effectivement confus, même si toute la presse affirme d'un seul élan que "c'est pour avoir trop parlé de la Shoah" que Madame Pederzoli a été suspendue... Tout est dans le titre, de l'art de manipuler les esprits.

Je vais donc attendre la suite ...
merdalors les profs ont pas la sécurité de l'emploi? y en a qui se font virer???
moi j'ai vu pas mal de profs ne pas boucler les programmes parce qu'ils passaient beaucoup trop de temps sur certaines parties, mais aucun n'a jamais été suspendu.
par contre j'ai déjà vu des profs vraiment très emmerdés à l'occasion de caballes montées en général par le chef d'établissement en complicité avec un inspecteur voir plus haut !
tiens ça me fait penser à Roland Veuillet: http://roland-veuillet.eu.org/

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