Un élu socialiste accuse Les infiltrés d'avoir censuré une mise en cause de Juppé
Après la diffusion du dernier numéro des Infiltrés sur France 2, Gilles Savary, vice-président socialiste du Conseil général de la Gironde, se plaint que son intervention en plateau, après le reportage, ait été "censurée". Il y mettait en cause le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, pour sa complaisance envers un groupe de catholiques intégristes. De son côté, Alain Juppé a écrit au préfet de Gironde pour réclamer "une fois les faits avérés", des poursuites contre les auteurs de propos "racistes, antisémites, violents" qui sont tenus dans le reportage.
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Derniers commentaires
" …Une école pour les enfants de trois à quatorze ans…"
Enseignant récemment retraité du service encore public, cette déclaration m’incite à poser une question : Quel est le statut de cette école privée ? Elle permet de répondre en partie à la question posée plus haut par clomani.
" L'Etat ou la ville de Bordeaux a-t-elle donné des subsides à cette école ? "
Les écoles privés, au regard de l’administration, sont de trois types : hors contrat, sous contrat simple ou sous contrat d’association.
Le contrat simple pour les écoles primaires ou spécialisées. Les classes doivent avoir fonctionné pendant au moins 5 ans, et les locaux doivent répondre aux exigences de salubrité. L'établissement sous contrat simple doit ensuite organiser l'enseignement des matières de base par référence aux programmes et aux horaires de l'enseignement public. Les maîtres sont nommés par l'autorité privée et salariés de droit privé, mais rémunérés par l'État.
Le contrat d'association. Les conditions préalables sont plus exigeantes : un besoin scolaire reconnu doit exister, les locaux et installations doivent être appropriés. L'établissement est tenu de dispenser les enseignements selon les règles et programmes de l'enseignement public. Les enseignants de ces établissements sont recrutés par concours, selon les mêmes modalités que les enseignants du secteur public. Depuis 1995, les maîtres des collèges et lycées privés sous contrat sont formés dans les I.U.F.M. et recrutés à l'issue d'un concours, le CAFEP (analogue du CAPES ou du C.A.P.L.P.).
Cette école ne peut qu’être qu’une école hors contrat. En effet, elle ne respecte pas, d’après la phrase extraite de la vidéo citée, le fonctionnement de l’école primaire. L’école primaire et l’école maternelle sont organisées en trois cycles. Sur l’ensemble de ce parcours scolaire, l’élève ne peut prolonger un cycle d’un an qu’une seule fois. Ceci se traduit, pour chaque enfant, par une sortie de l’école primaire et une entrée au collège à l’âge de 11 ans dans les cas les plus fréquents ou, au plus tard, à l’âge de 12 ans pour les élèves ayant été maintenus une fois dans un cycle avec une orientation précisée à ce moment-là.
En ce qui concerne le financement :
Tous les établissements privés d'enseignement peuvent obtenir des financements publics dans les conditions fixées par la loi.
…
Pour les établissements d'enseignement privés sous contrat, selon la loi n° 59-1557 du 31 décembre 1959, l'État prend en charge la rémunération des personnels enseignants, les charges sociales et fiscales incombant à l'employeur ainsi que les dépenses de formation initiale et continue des enseignants. Les collectivités locales participent quant à elles au fonctionnement matériel des classes sous contrat sous la forme de forfaits. Pour l'enseignement secondaire sous contrat d'association, la contribution financière des départements et des régions est obligatoire.
En conclusion, cette école qui devrait être hors contrat ne devrait pas bénéficier de financement public. Mais l'administration ou le parlementaire a laissé une porte entrouverte : le mot peuvent indique dans l'usage et le jargon de notre administration, en général, que ce n'est pas une obligation tout en laissant une possibilité.
Pour être très précis, je suis allé rechercher quelques textes aux sources qui devraient être les meilleures :
http://www.education.gouv.fr:8006/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prives.html#Le%20statut%20des%20%C3%A9tablissements%20d%27enseignement%20priv%C3%A9s
Bande de dégonflés...
Quant aux intégristes de tout poil, il faut les combattre sans relâche. Et même les mous, tiens.
Ce forum devient un peu trop anticlérical! Laissons les religions en dehors de tout cela.
Jésus n'a jamais été antisémite et l'exégèse non plus. Il y toujours eu et il y aura toujours des ultras.
Collaboration ? Ah non ! Impératif de gestion ! C'est trés différent!
Dans ce cas ci, les résultats ont été de la sueur (STO), du sang (les morts), des larmes (celles des familles).
Il faut parler de l'intégrisme juif comme des autres intégrismes. J'aime beaucoup quand Caroline Fourest dit rêver que les religions soient interdites.
Je vais un rapprochement comme ça sur le vif avec deux joyeux lurons de Canal+ et leur canular à la Frêche-attitude. Je préférerais très nettement de véritables enquêtes et au grand jour sur des phénomènes pas très catholiques, sur les extrémistes de tous bords dont nos élus n'hésitent pas à se servir.
Que fait le CSA ?
On notera que sur son blog, le mouvement Dies Irae (jour de colère) mis en cause, fustige sans ménagement la "dictature médiatique et sa désinformation", et se référe à Jean-Yves Le Gallou sur son site, membre éminent du MNR, les dissidents du Front National, pour critiquer la presse française.
Ils soulignent "la haine que les Grands Médias nourrissent à l’égard des Chrétiens, du Pape, de la Tradition (…)"
Au fond les intégristes sont bien tous les mêmes, musulmans ou chrétiens.
Il se trouve hélas assez peu de croyants modérés pour dénoncer fermement ces dérives et se désolidariser de ces dangereux extrémistes, autrement que par des paroles de façade qui cherchent à minimiser un problème bien réel. Le pire est toujours quand la fraternité religieuse prend le pas sur l'esprit républicain.
L'esprit de la troisième République disparaît de plus en plus, son parlementarisme, son école publique, son anticléricalisme… Faut-il s'en réjouir ?
http://rimbusblog.blogspot.com/2010/04/jour-de-colere.html
Comme quoi on serait tous intégristes ? Cathos ? Bienpensants ?
Pas vu l'émission, mais l'extrait des enfants (entre autres) au zapping... édifiant mais pas du tout surprenant. Je connais une femme dont le fils et son épouse militent au F.N. et envoient leurs 4 enfants dans une école "estampillée intégriste" dans le Marais à Paris.
Cependant, bizarrement, à la télé, on voit beaucoup de reportages sur les madrassas (au Sénégal dans un Thalassa) où les enfants sont maltraités ou où on leur apprend le maniement des armes...
Que Juppé ait donné son accord ne me surprendrait pas... un élu est prêt à tout pour rester élu... L'Etat ou la ville de Bordeaux a-t-elle donné des subsides à cette école ? Quand je pense que, dans les années 90, nous étions des millions à manifester contre les écoles privées et qu'on ne nous a pas écoutés !
Quant à la "censure", ce ne serait ni la première fois, ni la dernière fois... au montage, les "chefs" sont redoutables ;o))