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Un spot, une danse, une coiffure afro : inventaire des "signes" de la saga de Blasio
Le démocrate Bill de Blasio a été élu maire de New-York, mardi soir, mettant fin à une domination républicaine qui a duré vingt ans. La campagne a été mouvementée : de Blasio se situe à gauche, et il est marié à une afro-américaine dont la presse conservatrice a rappelé qu'elle était lesbienne avant de se marier avec lui.
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http://www.liberation.fr/societe/2013/11/07/francis-mumbudi-le-sans-papiers-parraine-par-valls-sans-succes_945089
La capacité d'un politicien a retourner sa veste quand il passe de l'opposition au pouvoir est sans limites.
La capacité d'un politicien a retourner sa veste quand il passe de l'opposition au pouvoir est sans limites.
Bon, c'est vrai que cette famille est vachement sympa, et tel Jon Stewart, je crierais "adopt me!"...
Toutefois, après une recherche très sommaire, je suis quand même plutôt effrayé par cette élection, indépendamment de son résultat et de son si sympathique vainqueur:
la ville de New York (administrative) compte 8,3 millions d'habitants. Le nombre d'électeurs inscrits est de 4,6 millions. Déjà, je ne comprends pas cette différence monstrueuse entre habitants et inscrits, même en tenant compte du nombre de mineurs et d'étrangers parmi les habitants (que je n'ai pas recherché) —même si NY est la plus cosmopolite des villes américaines, j'ai du mal à croire que seule la moitié de ses habitants soient de nationalité américaine, ou que NY compte autant de mineurs... mais sas doute me trompé-je..
Mais surtout le taux de participation à l'élection (qui ne concerne que la moitié de la population new yorkaise, le reste étant apparemment ou mineure ou étrangère) est de... un quart. Ce qui veut dire que seuls 12,5% des New Yorkais se sont rendus aux urnes (à côté Brignoles c'est Byzance). Parmi lesquels 12,5% Bill de Blasio a obtenu un plebiscite énorme des trois quarts ou presque.
Maintenant: en laissant de côté l'aspect particulier de New York par rapport au reste des états unis (ville cosmopolite, plus européophile et "libérale" que les autres), aspect qui explique qu'un homme balnc marié à une bi noire ait pu l'emporter en tenant un discours de gauche, une telle abstention montre plutôt un grand mépris du vote de la part des électeurs (75% des inscrits sont partis ailleurs, 50% de la population n'est même pas inscrite).
Conclusion: l'Amérique n'est jamais aussi bonne que quand elle écrit de belles histoires, fussent-elles cinématographiques ou politiques. Nous savons les apprécier (et celle de Di Blasio est une très belle histoire). Mais, pour ce qui est de New York, j'ai comme l'impression que ce storytelling même excellent (en l'occurrence,jusqu'au père de De Blasio, héros de guerre et victime du Mccarthysme) entre en crise: puisque ce nouveau récit du rêve américain ne mobilise plus la ville qui en fut pourtant le symbole.
Toutefois, après une recherche très sommaire, je suis quand même plutôt effrayé par cette élection, indépendamment de son résultat et de son si sympathique vainqueur:
la ville de New York (administrative) compte 8,3 millions d'habitants. Le nombre d'électeurs inscrits est de 4,6 millions. Déjà, je ne comprends pas cette différence monstrueuse entre habitants et inscrits, même en tenant compte du nombre de mineurs et d'étrangers parmi les habitants (que je n'ai pas recherché) —même si NY est la plus cosmopolite des villes américaines, j'ai du mal à croire que seule la moitié de ses habitants soient de nationalité américaine, ou que NY compte autant de mineurs... mais sas doute me trompé-je..
Mais surtout le taux de participation à l'élection (qui ne concerne que la moitié de la population new yorkaise, le reste étant apparemment ou mineure ou étrangère) est de... un quart. Ce qui veut dire que seuls 12,5% des New Yorkais se sont rendus aux urnes (à côté Brignoles c'est Byzance). Parmi lesquels 12,5% Bill de Blasio a obtenu un plebiscite énorme des trois quarts ou presque.
Maintenant: en laissant de côté l'aspect particulier de New York par rapport au reste des états unis (ville cosmopolite, plus européophile et "libérale" que les autres), aspect qui explique qu'un homme balnc marié à une bi noire ait pu l'emporter en tenant un discours de gauche, une telle abstention montre plutôt un grand mépris du vote de la part des électeurs (75% des inscrits sont partis ailleurs, 50% de la population n'est même pas inscrite).
Conclusion: l'Amérique n'est jamais aussi bonne que quand elle écrit de belles histoires, fussent-elles cinématographiques ou politiques. Nous savons les apprécier (et celle de Di Blasio est une très belle histoire). Mais, pour ce qui est de New York, j'ai comme l'impression que ce storytelling même excellent (en l'occurrence,jusqu'au père de De Blasio, héros de guerre et victime du Mccarthysme) entre en crise: puisque ce nouveau récit du rêve américain ne mobilise plus la ville qui en fut pourtant le symbole.
J'aime beaucoup cette famille. Un homme qui s'affirme de gauche dans un pays où c'est gros mot. Une épouse noire qui ose, dans un magazine destinée à sa communauté, reconnaître qu'elle est lesbienne en sachant qu'elle peut se prendre une volée d'insultes de la part de cette même communauté. Des enfants qui assument pleinement leurs cheveux afro en totale opposition avec la mode actuelle des tissages, lissages et autres perruques toutes plus laides les unes que les autres. Be happy! Be nappy!
La photo montre le grand Bill qui a en effet une taille qui impose, de là à un jeu de mot sur imposition je n'y crois pas trop car ce n'est pas évoqué dans la Une, alors que la précédente lundi était claire en évoquant le voyage en URSS....
Est ce que le "Big Bill" du New York Post ne peut pas aussi se traduire par "Grosse facture" (à venir puisque pour ce genre de canard, c'est un gauchiss = hausse d'impôts ) ?
J'aime bien la dégaine de ses enfants...
Visiblement, les tabloïds se régalent là-bas. Chez nous, c'est plus grave, ce sont les hebdos tout à fait normaux (dont j'espère qu'ils sont lus et achetés par moins en moins de monde).
Visiblement, les tabloïds se régalent là-bas. Chez nous, c'est plus grave, ce sont les hebdos tout à fait normaux (dont j'espère qu'ils sont lus et achetés par moins en moins de monde).
Voilà de quoi nourrir le sempiternel "débat" sur le populisme.