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Une chronique-fiction de Libé accusée d'islamophobie
Tous les mardis, Libé.fr publie une chronique-fiction censée anticiper avec humour l'avenir politique de la France. Mardi, la chronique intitulée "Le jour où... Ennahda France créera la surprise aux législatives de 2017" ne s'est pas attirée que des rires, à en croire certains commentaires, sur le site du journal, et sur Twitter. Mais comment Luc Le Vaillant, l'auteur de cette chronique, envisage-t-il la victoire d'un hypothétique Ennahda France aux législatives de 2017 ?
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Derniers commentaires
Il n'y a vraiment qu'un énergumène tel qu'Alain Gresh, fin con-naisseur du monde arabe dont les partis islamistes sont généralement la proie de ses euphémismes, pour parler "d'islamophobie" à propos d'un texte humoristique rigolant d'un parti ISLAMISTE. Les racistes anti-musulmans rejoignent les pro-islamiste tels que Gresh - qui soutient le Hamas et défendait le FIS - qui amalgament islamistes et musulmans en général, les uns pour défendre ces premiers, les autres pour attaquer ces derniers.
je le trouve plutôt drôle cet article ( "Ribery élu d'Outreau" c'est bon ça ! ) mais bon surtout pas rire de l'Islam hein en ce moment ( surtout par ici)
Allez pour vous détendre un peu :
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid1780-c-action-discrete.html
Allez pour vous détendre un peu :
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid1780-c-action-discrete.html
Cette histoire d'Ennahda est à voir.
Cela me fait penser à la Turquie. Un ami à moi Turc athée m'avait expliqué à l'arrivée d'Erdogan qu'il n'était pas fâché qu'il arrive au pouvoir, car les précédents politiques turcs étaient corrompus et inaptes au pouvoir, et qu'il fallait mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Et qu'il ne croyait pas que ça allait être un pouvoir autoritaire islamiste.
A l'époque, tous les journaux français expliquaient que c'était une catastrophe, que la Turquie allait devenir l'Iran. Et qu'elle était quasiment devenue l'Iran. J'ai été assez attentive à l'évolution de la Turquie et je n'ai rien vu de tel. Même si on sent une poussée plus morale et plus dure, sans doute. Mais ça n'a rien d'une dictature religieuse. Et le statut de la femme n'a pas changé.
Quelques années plus tard, les analyses de nos journaux racontent encore comment Erdogan se durcit, et comment la Turquie va devenir l'Iran. Alors que c'était déjà l'Iran il y a cinq ans. C'est ce que j'appelle se faire délicieusement peur.
A propos de la Tunisie, les médias français n'étaient pas méchants avec Ben Ali, ni d'ailleurs avec tous ces potentats du Maghreb qui asservissaient leurs peuples, et certains d'ailleurs continuent à le faire. Leur couardise était d'ailleurs très suspecte, et ils se consolaient en se disant que ces dictateurs sont comme ils se définissent eux-mêmes pour endormir les consciences démocratiques, des remparts contre l'islamisme.
Alors maintenant divine surprise, le danger islamiste se démasque, et le diable est à nos portes. C'était prévu depuis le départ. Et cela dédouane si facilement les médias de leur servilité apeurée d'avant. C'est la raison pour laquelle j'hésite à leur faire confiance dans ce cas-là.
Maintenant, je n'ai jamais prétendu connaître l'avenir. Je propose d'attendre et voir.... Les femmes ne se laisseront pas faire, et de toutes façons, il y a une grande différence entre l'Iran chiite et la Tunisie sunnite.
Le chiisme a une organisation religieuse très hiérarchisée, avec des mollahs et des ayatollahs. Ce système autoritaire a pris possession de l'état iranien, il l'a étroitement lié.
Dans le sunnisme, rien de tel, les imams sont choisis par les fidèles. Si une théocratie doit se construire, elle sera beaucoup plus fragile que celle de l'Iran. Il est clair qu'il ne faut pas oublier les pressions de l'Arabie Saoudite, de ses pétrodollars et des imams des mosquées que construisent les wahabites partout, y compris en Tunisie.
De plus, les Tunisiens sont raffinés et subtils, et le conflit n'est pas trop leur truc. Et malgré tout, les liens entre la Tunisie et l'Europe sont ténus mais réels et vivaces. Cette promiscuité intellectuelle et morale est à mon avis une des origines de la Révolution du Jasmin.
Attendons et voyons.
Cela me fait penser à la Turquie. Un ami à moi Turc athée m'avait expliqué à l'arrivée d'Erdogan qu'il n'était pas fâché qu'il arrive au pouvoir, car les précédents politiques turcs étaient corrompus et inaptes au pouvoir, et qu'il fallait mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Et qu'il ne croyait pas que ça allait être un pouvoir autoritaire islamiste.
A l'époque, tous les journaux français expliquaient que c'était une catastrophe, que la Turquie allait devenir l'Iran. Et qu'elle était quasiment devenue l'Iran. J'ai été assez attentive à l'évolution de la Turquie et je n'ai rien vu de tel. Même si on sent une poussée plus morale et plus dure, sans doute. Mais ça n'a rien d'une dictature religieuse. Et le statut de la femme n'a pas changé.
Quelques années plus tard, les analyses de nos journaux racontent encore comment Erdogan se durcit, et comment la Turquie va devenir l'Iran. Alors que c'était déjà l'Iran il y a cinq ans. C'est ce que j'appelle se faire délicieusement peur.
A propos de la Tunisie, les médias français n'étaient pas méchants avec Ben Ali, ni d'ailleurs avec tous ces potentats du Maghreb qui asservissaient leurs peuples, et certains d'ailleurs continuent à le faire. Leur couardise était d'ailleurs très suspecte, et ils se consolaient en se disant que ces dictateurs sont comme ils se définissent eux-mêmes pour endormir les consciences démocratiques, des remparts contre l'islamisme.
Alors maintenant divine surprise, le danger islamiste se démasque, et le diable est à nos portes. C'était prévu depuis le départ. Et cela dédouane si facilement les médias de leur servilité apeurée d'avant. C'est la raison pour laquelle j'hésite à leur faire confiance dans ce cas-là.
Maintenant, je n'ai jamais prétendu connaître l'avenir. Je propose d'attendre et voir.... Les femmes ne se laisseront pas faire, et de toutes façons, il y a une grande différence entre l'Iran chiite et la Tunisie sunnite.
Le chiisme a une organisation religieuse très hiérarchisée, avec des mollahs et des ayatollahs. Ce système autoritaire a pris possession de l'état iranien, il l'a étroitement lié.
Dans le sunnisme, rien de tel, les imams sont choisis par les fidèles. Si une théocratie doit se construire, elle sera beaucoup plus fragile que celle de l'Iran. Il est clair qu'il ne faut pas oublier les pressions de l'Arabie Saoudite, de ses pétrodollars et des imams des mosquées que construisent les wahabites partout, y compris en Tunisie.
De plus, les Tunisiens sont raffinés et subtils, et le conflit n'est pas trop leur truc. Et malgré tout, les liens entre la Tunisie et l'Europe sont ténus mais réels et vivaces. Cette promiscuité intellectuelle et morale est à mon avis une des origines de la Révolution du Jasmin.
Attendons et voyons.
Copie d'un commentaire envoyé ce jour suite à une très ancienne chronique de Daniel Schneidermann intitulée "L'Europe des gardes-chiourme" mais prenant en compte les infos du jour :
"Qui jette encore un oeil sur cette "vieille" chronique (sept jours déjà, un monde !) ? Et pourtant, en ce 11novembre cher à Brassens ("Moi mon colon, celle que j'préfère, c'est la guerre de 14-18..."), on se demande si Merkozy (Kozy tout seul, avec l'appui de BHL, a déjà remplacé la dictature du colonel par toutes sortes de bonnes choses dont le retour à la polygamie n'est sans doute qu'un amuse-gueule précédant des plats plus consistants - voir l'excellente Maja cuisiner justement BHL sur la question) ne vient pas de redonner des ailes aux anciens partisans de la dictature des colonels, puisque l'extrême droite fait son retour pour la première fois au Parlement grec depuis 1974."
"Qui jette encore un oeil sur cette "vieille" chronique (sept jours déjà, un monde !) ? Et pourtant, en ce 11novembre cher à Brassens ("Moi mon colon, celle que j'préfère, c'est la guerre de 14-18..."), on se demande si Merkozy (Kozy tout seul, avec l'appui de BHL, a déjà remplacé la dictature du colonel par toutes sortes de bonnes choses dont le retour à la polygamie n'est sans doute qu'un amuse-gueule précédant des plats plus consistants - voir l'excellente Maja cuisiner justement BHL sur la question) ne vient pas de redonner des ailes aux anciens partisans de la dictature des colonels, puisque l'extrême droite fait son retour pour la première fois au Parlement grec depuis 1974."
Si j'ai bien lu, ce n'est pas vraiment l'Islam qui est visé, mais toutes les religions, et surtout le fait que des partis religieux puissent arriver au pouvoir, quelle que soit la religion. Il y a aussi une certaine dénonciation du populisme.
On a du Boutin et du Villiers dans cette fiction de Libé.
Pff, il est fatigant ce monde...
On a du Boutin et du Villiers dans cette fiction de Libé.
Pff, il est fatigant ce monde...
A lire : http://religion.info/french/articles/article_442.shtml
Arrêtons de nous faire peur avec un futur « Ennahda » de France et de nous focaliser sur les musulmans ! Cela ne sert qu’à donner du grain à moudre au FN qui se nourrit exclusivement de la peur de nos concitoyens …Comme le montre l’étude ci-dessus, c’est bien plus complexe que cela. On peut y lire entre autre (mais je vous conseille d’aller lire ce dossier pour aborder le problème sous un autre angle…)
Un exemple : « On voit tout d’abord que, malgré son caractère laborieux (immigration de travail), la population musulmane est, en proportions nationales, à la fois considérablement plus jeune et violemment exposée au chômage (29.5% de chômage, soit le double de la moyenne nationale). Le cocktail est donc particulièrement fort en leur sein pour la prédisposer à la protestation sociale.
Dans cette optique, les émeutes de 2005 dans certaines banlieues à dominance de populations musulmanes doivent être considérées comme l’expression politique de jeunes déclassés, non de musulmans.
L’impuissance des organisations musulmanes à endiguer la révolte des jeunes montre alors que la protestation ne passe pas par le religieux et donc que l’islam ne fonctionne pas, dans sa majorité, comme une idéologie de combat ou de contestation ».
C’est donc un problème économique et social, plus qu’un problème religieux qu’il s’agit de régler en urgence ! Prenons plutôt à bras le corps les vrais problèmes qui sont aujourd’hui « comment sortir de la crise, et comment endiguer le chômage ». Et pour cela, faut-il peut-être aller voir plus loin que le programme des Socialistes (mais ce n’est que mon avis). A force de penser qu’il existe un problème musulman en France, nous créerons nous-mêmes les conditions d’un repli identitaire ! C’est ce qui nous pend au nez, en effet. Et ça, ce n’est bon pour personne…même pas pour les musulmans.
Arrêtons de nous faire peur avec un futur « Ennahda » de France et de nous focaliser sur les musulmans ! Cela ne sert qu’à donner du grain à moudre au FN qui se nourrit exclusivement de la peur de nos concitoyens …Comme le montre l’étude ci-dessus, c’est bien plus complexe que cela. On peut y lire entre autre (mais je vous conseille d’aller lire ce dossier pour aborder le problème sous un autre angle…)
Un exemple : « On voit tout d’abord que, malgré son caractère laborieux (immigration de travail), la population musulmane est, en proportions nationales, à la fois considérablement plus jeune et violemment exposée au chômage (29.5% de chômage, soit le double de la moyenne nationale). Le cocktail est donc particulièrement fort en leur sein pour la prédisposer à la protestation sociale.
Dans cette optique, les émeutes de 2005 dans certaines banlieues à dominance de populations musulmanes doivent être considérées comme l’expression politique de jeunes déclassés, non de musulmans.
L’impuissance des organisations musulmanes à endiguer la révolte des jeunes montre alors que la protestation ne passe pas par le religieux et donc que l’islam ne fonctionne pas, dans sa majorité, comme une idéologie de combat ou de contestation ».
C’est donc un problème économique et social, plus qu’un problème religieux qu’il s’agit de régler en urgence ! Prenons plutôt à bras le corps les vrais problèmes qui sont aujourd’hui « comment sortir de la crise, et comment endiguer le chômage ». Et pour cela, faut-il peut-être aller voir plus loin que le programme des Socialistes (mais ce n’est que mon avis). A force de penser qu’il existe un problème musulman en France, nous créerons nous-mêmes les conditions d’un repli identitaire ! C’est ce qui nous pend au nez, en effet. Et ça, ce n’est bon pour personne…même pas pour les musulmans.
Pendant ce temps, Le Monde célèbre le réalisme de la presse italienne, qui rêve d'un gouvernement technique et réformateur, avant que la presse italienne ne relève l'intérêt du Monde pour ses articles qui rêvent d'un gouvernement technique et réformateur
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/11/la-presse-italienne-reve-d-un-gouvernement-technique-et-reformateur_1602360_3214.html
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/11/la-presse-italienne-reve-d-un-gouvernement-technique-et-reformateur_1602360_3214.html
N'empêche, Charb, Le Vaillant, c'est quand même petit bras. Vivement que Val soit libéré de ses occupations, et qu'il reprenne ses diatribes contre les gaucho-verdo-islamistes.
Vivement que Val soit libéré de ses occupations, et qu'il reprenne ses diatribes contre les gaucho-verdo-islamistes.
Non pour les siono- facho- sarkosistes
Non pour les siono- facho- sarkosistes
M'étonnerait qu'il retourne un jour à CH, où il n'est plus actionnaire et plus en odeur de sainteté (non, de crainte, c'était un bon konducator)
Pendant qu'on essaie de nous faire peur avec les islamistes (même pas peur!), on ne s'inquiète pas de voir les banquiers prendre ouvertement les commandes des pays de la zone euro, les un après les autres. Intéressons nous à ces pauvres tunisiens qui ne savent pas, comme nous, voter à bon escient . Et laissons les banquiers prendre nos destins en main. Que les tunisiens ne s'inquiètent pas, Lehman brothers est là et s'occupera bientôt de leur cas.
Il y a 5 ans, ce qu'on lit aujourd'hui dans "Charlie Hebdo" ou dans "Libé" à propos de l'islam et des musulmans, on aurait été dégoûté de lire dans "Minute" ou "Rivarol".
Je trouve que dans cette histoire d'Ennahda, on se fait peur avec délice, et à peu de frais.
On ne sait pas ce qui va se passer en Tunisie, sans doute un processus révolutionnaire va-t-il continuer... Les Tunisiens peuvent difficilement passer d'une dictature qui les privait de toute démarche politique, à une démocratie parfaite. Et comme tout droit et toute morale, dans les pays islamiques, relève de l'Islam (comme chez nous notre morale est issue du christianisme), ils se sont jetés sur ce retour à la norme.
Peut-être pas pour longtemps, mais après tout, ça n'a pas beaucoup d'importance.... pour nous. Les choses vont suivre leur cours, en-dehors de nous.
Et cet article fait un peu la catharsis de nos peurs, dans le sens où le fait que les Tunisiens de France ont voté encore plus que les Tunisiens de Tunisie pour le parti islamiste, nous parait étrange. Nous pensions que nos valeurs les avaient imprégnés et que la laïcité avait un sens pour eux. On se demande si le loup n'est pas dans la bergerie, et cet article est salutaire pour nous débarrasser de nos angoisses. Evidemment c'est impossible. Carrément risible.
Sauf qu'évidemment ceux qui ont voté sont les plus concernés par les élections en Tunisie, et donc les moins intégrés. Et après tout, un Arabe a le droit d'être aussi con qu'un sarkozyste ou qu'un Italien qui vote pour Berlusconi. Et toute femme et tout homme a le droit d'avoir peur d'assumer sa propre liberté.
L'extrême-droite en fait son beurre, ça n'a rien d'étonnant. Les extrême-droites se nourrissent les unes des autres.
On ne sait pas ce qui va se passer en Tunisie, sans doute un processus révolutionnaire va-t-il continuer... Les Tunisiens peuvent difficilement passer d'une dictature qui les privait de toute démarche politique, à une démocratie parfaite. Et comme tout droit et toute morale, dans les pays islamiques, relève de l'Islam (comme chez nous notre morale est issue du christianisme), ils se sont jetés sur ce retour à la norme.
Peut-être pas pour longtemps, mais après tout, ça n'a pas beaucoup d'importance.... pour nous. Les choses vont suivre leur cours, en-dehors de nous.
Et cet article fait un peu la catharsis de nos peurs, dans le sens où le fait que les Tunisiens de France ont voté encore plus que les Tunisiens de Tunisie pour le parti islamiste, nous parait étrange. Nous pensions que nos valeurs les avaient imprégnés et que la laïcité avait un sens pour eux. On se demande si le loup n'est pas dans la bergerie, et cet article est salutaire pour nous débarrasser de nos angoisses. Evidemment c'est impossible. Carrément risible.
Sauf qu'évidemment ceux qui ont voté sont les plus concernés par les élections en Tunisie, et donc les moins intégrés. Et après tout, un Arabe a le droit d'être aussi con qu'un sarkozyste ou qu'un Italien qui vote pour Berlusconi. Et toute femme et tout homme a le droit d'avoir peur d'assumer sa propre liberté.
L'extrême-droite en fait son beurre, ça n'a rien d'étonnant. Les extrême-droites se nourrissent les unes des autres.
Ah mais c'est digne de Fdesouche tout ça , c'est les fachos qui vont être content , ils vont pouvoir argumenter Libé au poing , comme ils le font depuis un moment avec Charlie Hebdo .