Une jeune vedette pakistanaise des réseaux sociaux assassinée pour ses vidéos "choquantes"
Starlette de téléréalité, icône pop du web pakistanais et bimbo insoumise, elle était tout ça à la fois. En l’espace de trois ans, Qandeel Baloch, de son vrai nom Fauzia Azeem, 26 ans s’était mis à dos une partie du Pakistan pour des selfies où elle apparaissait maquillée et dans des poses jugées indécentes, pour ses clips provocants et sa liberté de parole. Vendredi 15 juillet, elle en a payé le prix fort : au domicile de ses parents, la jeune femme a été étranglée par son propre frère qui, arrêté depuis, a revendiqué "un crime d’honneur" pour laver "la honte" de son "comportement intolérable" et de ses vidéos jugées "trop choquantes".
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Derniers commentaires
Donc sans causes religieuses il peut y avoir autant voir plus de meurtres de femmes hélas !
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Je ne peux que admettre leur existence comme j'admets qu'Ebola est un virus donnant des fièvres hémorragiques.
Pris sur libe.fr
Où assumer ses goûts, ses désirs de fille libre, c'est risquer sa vie à chaque instant. Elle le savait.
D'autres comme elle, admirables insoumises, osent, en divers endroits du monde, défier le machisme triomphant, la misogynie institutionnalisée.
Je salue leur courage insensé.
Dans notre France d'avant-hier, le frère n'aurait pas étrangler sa sœur, la chose n'était pas dans les mœurs, difficile à transporter au confessionnal, non! on aurait fait appel au docteur Blanche et on aurait enfermé la jeune femme.
Cela n'est pas une excuse, ni une excuse de ce que fit la jeune femme qui devait avoir, outre un courage admirable, une dose d'inconscience folle ou bien l'envie d'en finir avec un monde figé comme une crème brûlée qui aurait totalement cramé.
Il y a peu encore, la vue d'un châle sur une vieille dame des campagnes françaises semblait tirée des vieilles cartes couleur sépia. On respectait ces tricentenaires comme on respecte des monuments historiques mais on chantait la gloire de toutes celles qui ne furent pas assassinées mais presque, et qui parfois y laissèrent leur vie pour donner à la Femme le droit de disposer d'elle-même comme les hommes, à l'égal des hommes.
Car c'est bien là le problème : il y a des endroits du monde comme le Parlement Français où la femme a encore du mal à faire respecter ce droit essentiel, et quand elles dénoncent cela, on ridiculise leur témoignage, ou on va même à leur faire payer le crime dont elles ont été la victime.
On peut souligner l'exaspération qui peut résulter de l'exposition mondiale de comportements jugés scandaleux localement. Ce qui demande d'autant plus de retenue dans les commentaires; ce que mon premier poste tentait de rappeler.
Mais est ce pertinent de prendre position?
Plus, est ce vraiment pertinent de prendre, évidemment, la position conforme à |notre| vision culturelle.
Parce que, que savons nous de la vie du reste de la famille? Que savons nous de la vie de ce frère assassin.
Pensons nous réellement que c'est une arriération mentale, culturelle, un radicalisme religieux la cause de ce meurtre?
Sommes nous si différents?
Sommes nous vraiment meilleurs quand une de nos filles de bonne bourgeoisie catholique, pratiquante, dans un environnement chrétien, embrasse la religion musulmane et se met à porter le voile et prétend même porter la burka?
Que faisons nous? Nous cachons notre lâcheté individuelle derrière la violence institutionnelle de l’État.
Donc, ce type a commis le meurtre de sa sœur, il va payer suivant les lois de son pays, sur lequel nous n'avons aucun droit, et il assumera les conséquences physiques et psychologiques de son geste.
Pour le reste, préoccupons nous plutôt des lois que nous concocte notre propre gouvernement