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Une visite à Cédric Herrou, l'homme qui n'a plus de vie
Contrairement à ce qu'annonçait Valeurs Actuelles la semaine dernière, l'agriculteur de la Roya Cédric Herrou, animateur du réseau d'aide aux migrants Roya Citoyenne, n'a pas été incarcéré. La preuve ? Nous l'avons rencontré sur son exploitation.
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Derniers commentaires
Abonné à @si, habitant la vallée de la Roya ma famille a été insultée dans le numéro 2 de ce torchon qui vient de paraître. J'ai donc décidé d'écrire ici tout ce que je sais en espérant que quelqu'un le verra. Concernant Monsieur Crevelle il se fait passer pour un homme qui habite la vallée depuis longtemps alors qu'il est arrivé il y a moins d'un mois. C'est un agent immobilier aux idées fascistes du nom de Nicolas Zahar qui l'aide. Il lui a donné accès aux moyens matériels pour écrire son torchon et à vraisemblablement écrit certains textes. D'ailleurs Monsieur Crevelle vit actuellement dans son agence puisqu'il a vendu tout ce que lui restait (voilà comment il a financé son journal). Je sais également que ce monsieur est recherché par la justice pour ne pas s'être présenté à une convocation. La gendarmerie de Breil-sur-Roya est parfaitement au courant. Je sais également que Monsieur Zahar a été contacté par le canard enchaîné il y a quelques années parce qu'il avait déclaré : "il n'y a pas de racailles dans la vallée de la Roya". Depuis la parution de votre article ce monsieur est devenu à moitié fou et lance des appels sur facebook à ceux qui partagent ses idées à venir le rejoindre dans sa lutte. En effet, ses employés, fatigués par ses idées politiques, sont partis. Ainsi, aujourd'hui monsieur Zahar cherche à faire venir le maximum de personnes dans la vallées pour rejoindre sa lutte (les habitants n'étant pas vraiment favorables à ses idées). Pour conclure, dans le numéros 2 de ce journal, ces personnes s'attaquent à tous ceux qui se sont offusqués du numéro 1 mais aussi des personnes âgées, malades, voir mortes (prouvant encore une fois que ce sont des personnes bien courageuses).
https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-les-refugies-de-la-roya
L'occasion de faire passer un doc sur l'histoire migratoire de la Roya dans les années 20-40 : La frontière bafouée : migrants, clandestins et passeurs dans la vallée de la Roya (1920-1940).
Résumé :
Passage de migrants économiques, politiques et puis des Juifs après la proclamation des lois raciales par Mussolini en 38, passeurs organisés pour le pognon ou occasionnels, et "Parmi les occasionnels, il en existait un petit nombre que l'appât du gain ne motivait pas. C'étaient les militants ou sympathisants communistes qui servaient de guide à des camarades en fuite."
Et comme Mussolini voulait garder ses travailleurs, il fut le premier à réagir :
"On commença par l'augmentation des effectifs, d'où l'envoi à Vintimille de plusieurs "centuries" de la milice fasciste qui, réparties le long de la frontière, de la Méditerranée à la province de Cuneo, avaient pour mission de verrouiller les points des passages clandestins. (...) Ensuite on décida de faire accompagner les cars desservant la ligne Cuneo-Nice par des policiers afin de dissuader les voyageurs irréguliers. Enfin des rideaux de fils de fer barbelés furent posés à la gare de Vintimille, là où les trains ralentissaient, des carabiniers furent postés, nuit et jour, dans les couloirs et dans les passages à niveau pour intercepter des éventuels contrevenants et de puissants projecteurs furent installés pour leur empêcher de se confondre dans l'obscurité."
Côté français, ça s'organise aussi mais "L'afflux des Juifs d'Europe orientale, débarqués peu après, devait démontrer les défaillances encore existantes et, au fond, la vanité de tout projet cherchant à entraver les migrations des hommes".
Pendant la guerre, les mouvements s'arrêtent, ça reprend en 44, y'a besoin de bras pour reconstruire et une firme parisienne offrait même "150 000 lires "pour couvrir les frais de 'passe' et de voyage". Un centre d'accueil s'ouvre à Menton mais "la présence de cette 'armée de clochards' (...) au milieu d'un quartier bourgeois, contrariait la municipalité, soucieuse de son image de marque vis-à-vis de la riche clientèle anglaise. Ainsi, des convois partaient-ils en direction de Nancy ou de Villerupt, d'autant qu'entre-temps d'autres Italiens venaient remplacer les partants."
Fin des années 40, on a "la mise en place de huit pelotons de gardes mobiles ayant pour ordre de 'refouler impitoyablement' tout clandestin. En même temps, les Renseignements généraux interpellaient des Israélites venant de Roumanie, de Pologne et d'Autriche qui avaient abouti au pont Saint-Louis dans le but, disaient-ils, de rejoindre la Palestine par voie de mer."
Conclusion : "A la fin des années quarante, la frontière sur la Roya demeurait donc un point névralgique et une étape presque obligatoire pour les clandestins de tous les pays en quête d'un avenir meilleur."
Résumé :
Passage de migrants économiques, politiques et puis des Juifs après la proclamation des lois raciales par Mussolini en 38, passeurs organisés pour le pognon ou occasionnels, et "Parmi les occasionnels, il en existait un petit nombre que l'appât du gain ne motivait pas. C'étaient les militants ou sympathisants communistes qui servaient de guide à des camarades en fuite."
Et comme Mussolini voulait garder ses travailleurs, il fut le premier à réagir :
"On commença par l'augmentation des effectifs, d'où l'envoi à Vintimille de plusieurs "centuries" de la milice fasciste qui, réparties le long de la frontière, de la Méditerranée à la province de Cuneo, avaient pour mission de verrouiller les points des passages clandestins. (...) Ensuite on décida de faire accompagner les cars desservant la ligne Cuneo-Nice par des policiers afin de dissuader les voyageurs irréguliers. Enfin des rideaux de fils de fer barbelés furent posés à la gare de Vintimille, là où les trains ralentissaient, des carabiniers furent postés, nuit et jour, dans les couloirs et dans les passages à niveau pour intercepter des éventuels contrevenants et de puissants projecteurs furent installés pour leur empêcher de se confondre dans l'obscurité."
Côté français, ça s'organise aussi mais "L'afflux des Juifs d'Europe orientale, débarqués peu après, devait démontrer les défaillances encore existantes et, au fond, la vanité de tout projet cherchant à entraver les migrations des hommes".
Pendant la guerre, les mouvements s'arrêtent, ça reprend en 44, y'a besoin de bras pour reconstruire et une firme parisienne offrait même "150 000 lires "pour couvrir les frais de 'passe' et de voyage". Un centre d'accueil s'ouvre à Menton mais "la présence de cette 'armée de clochards' (...) au milieu d'un quartier bourgeois, contrariait la municipalité, soucieuse de son image de marque vis-à-vis de la riche clientèle anglaise. Ainsi, des convois partaient-ils en direction de Nancy ou de Villerupt, d'autant qu'entre-temps d'autres Italiens venaient remplacer les partants."
Fin des années 40, on a "la mise en place de huit pelotons de gardes mobiles ayant pour ordre de 'refouler impitoyablement' tout clandestin. En même temps, les Renseignements généraux interpellaient des Israélites venant de Roumanie, de Pologne et d'Autriche qui avaient abouti au pont Saint-Louis dans le but, disaient-ils, de rejoindre la Palestine par voie de mer."
Conclusion : "A la fin des années quarante, la frontière sur la Roya demeurait donc un point névralgique et une étape presque obligatoire pour les clandestins de tous les pays en quête d'un avenir meilleur."
Merci pour ce reportage ( véritablement, les vacances sont studieuses !) Et merci aussi aux forumeurs pour leurs messages.
Bah ! Dans 75 ans Macron XV dénoncera la responsabilité de la France dans cette chasse à l'homme (migrant ou pas).
"Sans compter les prochaines sollicitations des équipes télé "pleines de thune", du genre Vice ou CNN"
Devrait leur demander des téléphones portables pour remplacer ceux que lui piquent la police/gendarmerie.
Devrait leur demander des téléphones portables pour remplacer ceux que lui piquent la police/gendarmerie.
Aujourd'hui le Conseil Constitutionnel vient de juger que l'accord du CETA est compatible avec la Constitution Française
La France se défait de ses pouvoirs pour se soumettre à ceux des grandes entreprises (et met ainsi en quelque sorte en esclavage ses citoyens)
Les Italiens eux jugent aussi que la France dérogent au Traité de Dublin et à la Convention Européenne en matière de traitement des mineurs
Les Italiens jugent aussi que l'Europe les abandonne face au problème des migrants, tout comme les Français vis à vis des Britanniques qui s'en remettent aux Français pour gérer leurs problèmes et viennent en plus faire des reportages sur le traitement des migrants à Calais
La France se défait de ses pouvoirs pour se soumettre à ceux des grandes entreprises (et met ainsi en quelque sorte en esclavage ses citoyens)
Les Italiens eux jugent aussi que la France dérogent au Traité de Dublin et à la Convention Européenne en matière de traitement des mineurs
Les Italiens jugent aussi que l'Europe les abandonne face au problème des migrants, tout comme les Français vis à vis des Britanniques qui s'en remettent aux Français pour gérer leurs problèmes et viennent en plus faire des reportages sur le traitement des migrants à Calais
du coup il fait le boulot de l'état (avec son accord), ET il risque la prison?
Un très bon petit reportage de notre envoyé spécial dans la Roya, merci.