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Uniformisation de l'info en ligne : tout savoir sur les copiés-collés
Deux tiers des informations en ligne sont de purs et simples copiés-collés. C’est la conclusion d’une enquête statistique de l’Ina, sur la raréfaction des contenus d’information originaux sur internet. Une étude rapidement reprise par une dépêche de l’AFP, à son tour largement copiée-collée. La preuve par l'exemple.
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Extrait de ce que « résume l’Ina » :
« On aurait pu s’attendre à ce que, pour reprendre l’hypothétique annonce imaginée par Gaye Tuchman, les médias nous fassent savoir certains jours que « du fait de circonstances hors de leur contrôle, rien de nouveau ne s’est produit aujourd’hui » et qu’ils ne vont donc rien publier. Mais non, au rythme de 68 en moyenne, les événements viennent toujours en nombre égal frapper chaque jour à la porte des journalistes. » (pp.39-40)
Extrait du « long entretien croisé avec les [trois] auteurs de l'étude » :
Julia Cagé : « Qui refuse Blendle en France ? C’est Le Monde et Le Figaro. Qui refuse d’aller sur La Presse libre ? C’est Mediapart. Pourquoi ? Parce qu’ils en ont pas besoin, et c’est là où l’on voit les limites du modèle coopératif. Je pense que là il y a là une possibilité d’intervention de l’État. [...]
Les médias qui se lancent – comme Les Jours – s’alignent souvent sur 9 €. C’est bien sauf que ces médias-là ne sont pas exhaustifs, ils sont généralistes mais ils ne sont pas exhaustifs, donc vous n’êtes pas entièrement informé avec eux, vous êtes bien informés mais pas entièrement. Les gens ne peuvent pas faire 9 € + 9 € + 9 € + … Ils pourraient faire 9 €, 11 €, 12 €… d’où l’avantage d’un système comme La Presse Libre. »
« On aurait pu s’attendre à ce que, pour reprendre l’hypothétique annonce imaginée par Gaye Tuchman, les médias nous fassent savoir certains jours que « du fait de circonstances hors de leur contrôle, rien de nouveau ne s’est produit aujourd’hui » et qu’ils ne vont donc rien publier. Mais non, au rythme de 68 en moyenne, les événements viennent toujours en nombre égal frapper chaque jour à la porte des journalistes. » (pp.39-40)
Extrait du « long entretien croisé avec les [trois] auteurs de l'étude » :
Julia Cagé : « Qui refuse Blendle en France ? C’est Le Monde et Le Figaro. Qui refuse d’aller sur La Presse libre ? C’est Mediapart. Pourquoi ? Parce qu’ils en ont pas besoin, et c’est là où l’on voit les limites du modèle coopératif. Je pense que là il y a là une possibilité d’intervention de l’État. [...]
Les médias qui se lancent – comme Les Jours – s’alignent souvent sur 9 €. C’est bien sauf que ces médias-là ne sont pas exhaustifs, ils sont généralistes mais ils ne sont pas exhaustifs, donc vous n’êtes pas entièrement informé avec eux, vous êtes bien informés mais pas entièrement. Les gens ne peuvent pas faire 9 € + 9 € + 9 € + … Ils pourraient faire 9 €, 11 €, 12 €… d’où l’avantage d’un système comme La Presse Libre. »
Si 1/5 sont originaux, les autres sont donc au moins en partie du plagiat.
Pourquoi les auteurs originaux; ou les journaux qui les publient ne se plaignent pas ?
Pourquoi les auteurs originaux; ou les journaux qui les publient ne se plaignent pas ?
On peut faire le meme constat avec la photo de presse: sur chaque évènement on a jamais eut autant de photos disponibles (plusieurs dizaines de milliers de photos pour les jeux olympiques par exemple) pour au final retrouver toujours les 3 ou 4 mêmes photos dans tous les media.
À quand une étude sur ce que produit @si ?
Combien de copiés-collés du Monde ou de Libé, d'images sans crédit, pour combien d'articles réels ?
@si me fatigue, en ce moment, et de plus en plus, je ne suis encore là que grâce au forum et aux articles d'Anne-Sophie, en gros.
Cet article-ci est la goutte d'eau :
http://www.arretsurimages.net/articles/2017-03-23/Bon-boulot-d-Al-Nosra-en-Syrie-aux-origines-d-une-fausse-citation-de-Fabius-id9696
Combien de copiés-collés du Monde ou de Libé, d'images sans crédit, pour combien d'articles réels ?
@si me fatigue, en ce moment, et de plus en plus, je ne suis encore là que grâce au forum et aux articles d'Anne-Sophie, en gros.
Cet article-ci est la goutte d'eau :
http://www.arretsurimages.net/articles/2017-03-23/Bon-boulot-d-Al-Nosra-en-Syrie-aux-origines-d-une-fausse-citation-de-Fabius-id9696
N'y a-t-il pas un système de copyright pour l'information. On pourrait mettre en place un délai minimum avant de reprendre une information et une obligation d'indiquer le média qui a publié l'information en premier avec un lien de redirection.
Je pensais aussi (naivement manifestement) que le droit d'auteur ne permet pas le copier coller sans contrepartie. @si pourrait-il nous éclairer sur cette question, sur laquelle l'article est silencieux.
« Et si l’information pouvait être copyrightée ? », CC0 Calimaq, 23 mai 2009 : le droit d’auteur ne s’applique pas aux idées, aux données brutes et à l’information qui ne peuvent pas faire l’objet d’une appropriation et demeurent « de libre parcours ».
Dans sa nouvelle d’anticipation « Le monde, tous droits réservés » figurant dans le recueil éponyme, l’auteur Claude Ecken imagine justement un monde dans lequel l’information pourrait être copyrightée. L’auteur envisage que la loi a consacré la possibilité de déposer un copyright sur les évènements, d’une durée de 24 heures à une semaine. Un monde finalement pas si éloigné du nôtre, puisque l’exclusivité sur un évènement existe déjà (la retransmission d’un évènement sportif par exemple).
« Avant la loi de 2018, les journaux d’information se répétaient tous. [...] L’information était banalisée au point d’être dévaluée, répétée en boucle à l’image d’un matraquage publicitaire [...] »
Jadis, les dépêches de l’AFP elles-même n’étaient pas considérées comme relevant du droit d’auteur. Jusqu’à ce qu’en février 2010, le Tribunal de commerce de Paris reconnaisse qu’elles pouvaient présenter une certaine forme d’originalité susceptible d’être protégée : https://scinfolex.com/tag/information/.
Dans sa nouvelle d’anticipation « Le monde, tous droits réservés » figurant dans le recueil éponyme, l’auteur Claude Ecken imagine justement un monde dans lequel l’information pourrait être copyrightée. L’auteur envisage que la loi a consacré la possibilité de déposer un copyright sur les évènements, d’une durée de 24 heures à une semaine. Un monde finalement pas si éloigné du nôtre, puisque l’exclusivité sur un évènement existe déjà (la retransmission d’un évènement sportif par exemple).
« Avant la loi de 2018, les journaux d’information se répétaient tous. [...] L’information était banalisée au point d’être dévaluée, répétée en boucle à l’image d’un matraquage publicitaire [...] »
Jadis, les dépêches de l’AFP elles-même n’étaient pas considérées comme relevant du droit d’auteur. Jusqu’à ce qu’en février 2010, le Tribunal de commerce de Paris reconnaisse qu’elles pouvaient présenter une certaine forme d’originalité susceptible d’être protégée : https://scinfolex.com/tag/information/.
A peine un cinquième d'articles originaux ?!
Il y a pourtant eu plus de 35 000 cartes de journalistes attribuées l'année dernière ...
Il y a pourtant eu plus de 35 000 cartes de journalistes attribuées l'année dernière ...
Après ça comment voulez-vous que les gens ne souffrent pas de dissonance cognitive... Heureusement que le traitement Decodex des Laboratoire-Le-Monde est là pour nous (repérer) et traiter.