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US : bavure mortelle lors d'une intervention policière médiatique
Une fillette de 7 ans a été tuée par la balle d'un policier à Detroit (Michigan) lors d'une intervention musclée, suivie par l'équipe d'une célèbre série documentaire d'une chaîne de télévision américaine. Le Detroit News traite l'affaire à la Une depuis trois jours.
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Derniers commentaires
Quand je suis aux USA, je regarde The First 48 et Cops, entre autres car elles parlent de l'Amérique au quotidien à travers un certain regard sur certaines villes. C'est un double regard sur ces villes et la manière dont on les présente
Et dire que j'ai quelquefois suivi cette émission "48 hours" juste pour assouvir mon penchant pour le sensationnalisme ! Jamais au grand jamais je n'aurais pensé que les caméras avaient cette propension à transformer les gens les moins influençables en vulgaire zorro bien au contraire je pensais que le simple fait d'être filmé mettait en sécurité les policiers comme les civils, donnait l'obligation à une retenue certaine, à faire plus attention lors d'interpellations de criminels plus ou moins endurcis pour eviter justement ce genre de dérapages apparemment je me trompais et suis consterné !
Comme on ne peut commenter les Vite dit, je me permet de vous signaler que Noam Chomsky a été interdit d'entrer en Cis-Jordanie par les autorités israéliennes.
Bon c'est vrai ce genre de choses est bien moins intéressant que les faits divers glauques ou les putes de l'équipe de France, mais il fallait le signaler.
Bon c'est vrai ce genre de choses est bien moins intéressant que les faits divers glauques ou les putes de l'équipe de France, mais il fallait le signaler.
Siderant... au moins ils seront jugé
Précision, Détroit n'est pas la capitale du Michigan, c'est Lansing.
"il a été mis en accusation, et passera devant une cour fédérale le 9 juin prochain pour avoir participé à une intervention pendant laquelle des policiers ont abattu deux chiens, et mis en joue des enfants dont un bébé"
Les chiens étaient des chiwawas particulièrement féroces, dressés pour tués et le pistolet à la fraise du bébé était peut-être chargé. Tel serait la défense envisagée. Autant dire qu'ils ont toutes les chances de s'en sortir.
yG
Les chiens étaient des chiwawas particulièrement féroces, dressés pour tués et le pistolet à la fraise du bébé était peut-être chargé. Tel serait la défense envisagée. Autant dire qu'ils ont toutes les chances de s'en sortir.
yG
Il me semble que les officiers sont censés garder la sécurité sur leur arme, même pendant une intervention, justement pour éviter ce genre "d'accident" et pour rappeler que l'usage de la force doit être uniquement défensif.
Il y a eu donc au moins un non respect du règlement de la part du tireur.
Il y a eu donc au moins un non respect du règlement de la part du tireur.
Je suis arrivé sur le forum avant de voir l'article et les photos. J'aurais mis ma main à couper que la fillette était noire. Bingo. Dois-je croire à la chance ou la loi des séries? Ou c'est juste la répétition de la même information depuis des lustres?
"mais les visages des présumés [s]coupables[/s] innocents sont floutés."
La présomption d'innocence existe aussi aux usa ; la célèbre émission Cops, qui suit des équipes de police dans leur quotidien, précise d'ailleurs au début de chaque épisode que tout suspect est présumé innocent tant qu'il n'est pas condamné par un tribunal (même si l'émission est constituée à 80% de flagrants délits).
Je suppose que First 48 a la même approche légale, le terme "coupables" est donc très mal choisi ici.
D'autant plus que même si la police américaine fait des bavures, elle a la décence de respecter les droits de la défense : une garde à vue de 24h sans avocats comme chez nous, ça ne leur viendrait pas à l'esprit.
La présomption d'innocence existe aussi aux usa ; la célèbre émission Cops, qui suit des équipes de police dans leur quotidien, précise d'ailleurs au début de chaque épisode que tout suspect est présumé innocent tant qu'il n'est pas condamné par un tribunal (même si l'émission est constituée à 80% de flagrants délits).
Je suppose que First 48 a la même approche légale, le terme "coupables" est donc très mal choisi ici.
D'autant plus que même si la police américaine fait des bavures, elle a la décence de respecter les droits de la défense : une garde à vue de 24h sans avocats comme chez nous, ça ne leur viendrait pas à l'esprit.
Oh putain... le coup est parti tout seul, alors que les policiers entraient en force - avec sur place la grand-mère de la victime, dont on se demande bien ce qu'elle foutait chez elle - et ont bousculé cette dernière.
Elle doit être sacrément balèze, ou alors les policiers de Détroit, en plus d'être fragiles, sont d'une émotivité hors norme...
"Elle figure parmi les 5 ou 6 premières villes en matière de criminalité (418 meurtres en 2006), plus de 80 % de la population est noire et plus de 25% de la population a des revenus en dessous du niveau de pauvreté. "
Vite, hâtons-nous de demander son avis à un chroniqueur-journaliste-critique littéraire-de préférence amateur d'histoire(s) bien connu, et quelle conclusion frappée du bon sens il tirerait de telles statistiques.
Frédéric Bonnaud pourrait se dévouer, il sait y faire.
Merci, Gilles, pour cet article.
Elle doit être sacrément balèze, ou alors les policiers de Détroit, en plus d'être fragiles, sont d'une émotivité hors norme...
"Elle figure parmi les 5 ou 6 premières villes en matière de criminalité (418 meurtres en 2006), plus de 80 % de la population est noire et plus de 25% de la population a des revenus en dessous du niveau de pauvreté. "
Vite, hâtons-nous de demander son avis à un chroniqueur-journaliste-critique littéraire-de préférence amateur d'histoire(s) bien connu, et quelle conclusion frappée du bon sens il tirerait de telles statistiques.
Frédéric Bonnaud pourrait se dévouer, il sait y faire.
Merci, Gilles, pour cet article.
En effet, créer une liaison entre la criminalité et les 80% de population noir dans une phrase de cette façon est presque criminel. Encore plus venant d'un journaliste habitué aux effets que sa prose peut donner, un journaliste qui a roulé sa bosse.
Pour 25% de population sous le seuil de pauvreté, je veux bien voir une relation avec la criminalité, il faut bien vivre. Mais les 80% de population noire (africain, afro-américain, ... ?) demande des explications pas une phrase de ce genre qui laisse le champ libre à toutes les suppositions.
On va dire que c'est la fatigue.
Pour 25% de population sous le seuil de pauvreté, je veux bien voir une relation avec la criminalité, il faut bien vivre. Mais les 80% de population noire (africain, afro-américain, ... ?) demande des explications pas une phrase de ce genre qui laisse le champ libre à toutes les suppositions.
On va dire que c'est la fatigue.
@i-jeanm
Je souligne les difficultés que traverse Detroit, que l'on laissé dépérir, c'est un fait. Je ne fais aucun lien entre tel ou chiffre, ni la majorité African-American comme son maire, ni la pauvreté. Merci de m'épargner ce dérisoire procès en sorcellerie, même venant d'un@sinaute fatigué, cela ne vole pas haut, et c'est assez indigne.
Je souligne les difficultés que traverse Detroit, que l'on laissé dépérir, c'est un fait. Je ne fais aucun lien entre tel ou chiffre, ni la majorité African-American comme son maire, ni la pauvreté. Merci de m'épargner ce dérisoire procès en sorcellerie, même venant d'un@sinaute fatigué, cela ne vole pas haut, et c'est assez indigne.
Votre critique n'a strictement aucun sens les gars ... OUI BORDEL le lien est flagrant entre 80% d'Afro américains, 25% de pauvres et une violence/délinquance élevée (et là on parle de la délinquance du pauvre : vols, agressions, traffics), et pas pour les raisons que vous entendez. Ce chiffre montre de façon hallucinante la différence fondamentale entre nos banlieues françaises et les quartiers pauvres américains : la ségrégation raciale en plus d'être économique.
Il faut arrêter de couper court à toute discussion dès qu'on évoque ces sujets. Si dans le cas des USA, des villes composées à 80% de noirs ont une très forte délinquance, c'est qu'il existe des causes sociologiques (et non pas d'ordre raciales, on est pas plus enclin à tomber dans la criminalité parce qu'on est noir, mais parce qu'on est pauvre, qu'on est en marge, et aux USA, être noir, dans une majorité de cas c'est être assez pauvre et être marginalisé d'une façon ou d'une autre). A crier au raciste à la moindre occasion, vous faîtes le jeu des racistes, des vrais.
Il faut arrêter de couper court à toute discussion dès qu'on évoque ces sujets. Si dans le cas des USA, des villes composées à 80% de noirs ont une très forte délinquance, c'est qu'il existe des causes sociologiques (et non pas d'ordre raciales, on est pas plus enclin à tomber dans la criminalité parce qu'on est noir, mais parce qu'on est pauvre, qu'on est en marge, et aux USA, être noir, dans une majorité de cas c'est être assez pauvre et être marginalisé d'une façon ou d'une autre). A crier au raciste à la moindre occasion, vous faîtes le jeu des racistes, des vrais.
Un procès de sorcellerie, ben voyons.
Ce que je pointe, c'est une phrase à laquelle on peut tout faire dire, pour la simple et bonne raison que vous ne donnez pas les relations entre les chiffres que vous donnez.
On peut la lire comme :
- il y a de nombreux meurtres et bien sûr, 80% de la population est noir. Et la pauvreté n'explique rien, elle ne touche que 25% de la population.
- On voit à Détroit le schéma d'une ville atteint de pauvreté touchant en priorité les noirs donnant de nombreux meurtres.
- ...
On peut, en vous citant, vous faire dire n'importe quoi avec cette phrase.
Autre problème, là ou les statistiques sont déjà à utiliser avec précautions, celles ethniques sont à utiliser avec encore plus prudence. Il faut absolument bien définir tout le processus jusqu'aux conclusions que l'on en tire. On a vu le malaise dans l'émission avec Mme Tribalat par rapport aux utilisations que certains pourraient en faire. Et toutes les émissions où elle a été invitée n'ont pas été aussi courtoises. Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire de statistiques ethniques, il faut les analyser comme il faut et les présenter fidèlement avant de les juger et de les contredire.
Un autre point important est l'utilisation de chiffres sans conclusions ( et sans sources ). Vous n'écrivez nulle part que vous soulignez l'abandon de Détroit, et non ce n'est pas évident. Vous auriez pu l'écrire, ce serait clair. A la place vous donnez des chiffres, sans contexte, sans conclusions, sur un système que l'on ne connait pas forcément et qui demande des explications. Et par l'utilisation de chiffres, vous donnez un air de scientificité. Beaucoup de gens ont du mal à se dire que les chiffres ne suffisent pas à faire du scientifique, du rationnel. Si les chiffres suffisaient la numérologie serait une science. Vous serez, je pense, d'accord avec moi sur ce point. Sans parler de l'instinct à se tromper sur la conception du hasard même après avoir suivi des cours de probabilités et statistiques. (Je sais que la figure de gauche ressemble plus au hasard mais la figure de droite, grrr, foutu instinct)
Et puis, vous êtes journaliste, ça vous donne une influence et un lectorat important qui vous demande d'être prudent, et le plus précis possible
Vous ne donnez, ni corrélation, ni causalité, on ne peut pas utiliser ces chiffres. Des précisions auraient été loin d'être superflues. D'ailleurs si vous avez des références à lire sur le sujet ou si vous comptez écrire un article sur l'abandon de Détroit et qui explique l'utilisation des chiffres donnés, je suis preneur. Vraiment ! Ne vous retenez pas, je veux lire un tel article après que vous aillez titillez ma curiosité.
Je pense aussi que vous vous méprenez sur ce que je pense que vous vouliez dire, je ne savais pas ce que vous vouliez dire avant que vous l'ayez précisé dans le forum. Je n'ai pas dans l'article les éléments me permettant de conclure la-dessus. Et le reste de ce que j'ai vu sur vous me fait plutôt apparaitre une personne sympathique relativement proche de mes convictions.
En même temps le quasi-criminel provocant n'aide pas. Mais je ne parlais pas d'une quelconque idéologie sur les ethnies mais plutôt de l'utilisation, ici, très superficiel et un peu inconsciente des statistiques. On peut leur faire dire n'importe quoi si l'on est pas très rigoureux dans l'étude. Et même en l'étant, il est facile de tomber dans un piège. Il n'en faut beaucoup pour qu'un courant de pensée utilise une étude trop peu rigoureuse pour son compte. Le risque existe aussi pour une étude rigoureuse mais, on peut toujours pointer la méthodologie branquignolesque du courant de pensée. Et puis, les politiques et militants sont bons dans l'art de galvauder les résultats scientifiques pour les faire aller dans leur sens.
Je suis tout de même étonné qu'une personne aussi expérimenté que vous tombe dans un piège pareil. En même temps, tout le monde fait des erreurs.
@Stephen :
Relations, immédiates voyons les informations données dans l'article :
- 5 ème , 6 ème ville en matière de criminalité
- 1 millions d'habitant
- 418 meurtres en 2006
- 80% de population noire
- 25% de population sous le seuil de pauvreté
Bon Détroit n'est pas la seule ville avec de gros problèmes. Quelles sont les statistiques des autres villes à forte criminalité. On pourrait peut-être dégager indice sur la responsabilité de la mairie de Détroit ou des institutions plus hautes dans la hiérarchie.
Non je ne vois pas de relation direct entre le meurtre et la couleur de peau.
Pour la pauvreté, j'ai du mal à voir une relation si évidente avec le meurtre. A part pour des vols violents.
Pour la pauvreté et la couleur, ce serait intéressant de voir le chiffre de noirs sous le seuil de pauvreté, ça permettrait de voir un peu comment se répartissent les richesses qu'il faudrait compléter des différentes classes de revenus par rapport à la couleur et de commencer à faire une corrélation entre la pauvreté et la couleur.
Puis connaître, les taux de scolarisation, le niveaux des écoles, les données sur les autres crimes ...
Il faudra aussi trouver une causalité, donc trouver des raisons expliquant les statistiques.
Pour le reste, je trouve que ce sont des assertions dont les fondements sont à prouver.
Donc non, on ne peut pas conclure ce que tu dis avec les données de l'article d'après moi.
Il existe des causes sociologiques. bien ! Quelles sont-elle ?
Quant aux différences de modèles, j'aimerais déjà savoir quels sont ces modèles français et américains pour juger des différences mais aux vus de vos conclusions hâtives, je préfère me référer à des études sérieuses qui ne tombe pas dans le simplisme.
@constant
Merci pour la référence.
Ce que je pointe, c'est une phrase à laquelle on peut tout faire dire, pour la simple et bonne raison que vous ne donnez pas les relations entre les chiffres que vous donnez.
On peut la lire comme :
- il y a de nombreux meurtres et bien sûr, 80% de la population est noir. Et la pauvreté n'explique rien, elle ne touche que 25% de la population.
- On voit à Détroit le schéma d'une ville atteint de pauvreté touchant en priorité les noirs donnant de nombreux meurtres.
- ...
On peut, en vous citant, vous faire dire n'importe quoi avec cette phrase.
Autre problème, là ou les statistiques sont déjà à utiliser avec précautions, celles ethniques sont à utiliser avec encore plus prudence. Il faut absolument bien définir tout le processus jusqu'aux conclusions que l'on en tire. On a vu le malaise dans l'émission avec Mme Tribalat par rapport aux utilisations que certains pourraient en faire. Et toutes les émissions où elle a été invitée n'ont pas été aussi courtoises. Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire de statistiques ethniques, il faut les analyser comme il faut et les présenter fidèlement avant de les juger et de les contredire.
Un autre point important est l'utilisation de chiffres sans conclusions ( et sans sources ). Vous n'écrivez nulle part que vous soulignez l'abandon de Détroit, et non ce n'est pas évident. Vous auriez pu l'écrire, ce serait clair. A la place vous donnez des chiffres, sans contexte, sans conclusions, sur un système que l'on ne connait pas forcément et qui demande des explications. Et par l'utilisation de chiffres, vous donnez un air de scientificité. Beaucoup de gens ont du mal à se dire que les chiffres ne suffisent pas à faire du scientifique, du rationnel. Si les chiffres suffisaient la numérologie serait une science. Vous serez, je pense, d'accord avec moi sur ce point. Sans parler de l'instinct à se tromper sur la conception du hasard même après avoir suivi des cours de probabilités et statistiques. (Je sais que la figure de gauche ressemble plus au hasard mais la figure de droite, grrr, foutu instinct)
Et puis, vous êtes journaliste, ça vous donne une influence et un lectorat important qui vous demande d'être prudent, et le plus précis possible
Vous ne donnez, ni corrélation, ni causalité, on ne peut pas utiliser ces chiffres. Des précisions auraient été loin d'être superflues. D'ailleurs si vous avez des références à lire sur le sujet ou si vous comptez écrire un article sur l'abandon de Détroit et qui explique l'utilisation des chiffres donnés, je suis preneur. Vraiment ! Ne vous retenez pas, je veux lire un tel article après que vous aillez titillez ma curiosité.
Je pense aussi que vous vous méprenez sur ce que je pense que vous vouliez dire, je ne savais pas ce que vous vouliez dire avant que vous l'ayez précisé dans le forum. Je n'ai pas dans l'article les éléments me permettant de conclure la-dessus. Et le reste de ce que j'ai vu sur vous me fait plutôt apparaitre une personne sympathique relativement proche de mes convictions.
En même temps le quasi-criminel provocant n'aide pas. Mais je ne parlais pas d'une quelconque idéologie sur les ethnies mais plutôt de l'utilisation, ici, très superficiel et un peu inconsciente des statistiques. On peut leur faire dire n'importe quoi si l'on est pas très rigoureux dans l'étude. Et même en l'étant, il est facile de tomber dans un piège. Il n'en faut beaucoup pour qu'un courant de pensée utilise une étude trop peu rigoureuse pour son compte. Le risque existe aussi pour une étude rigoureuse mais, on peut toujours pointer la méthodologie branquignolesque du courant de pensée. Et puis, les politiques et militants sont bons dans l'art de galvauder les résultats scientifiques pour les faire aller dans leur sens.
Je suis tout de même étonné qu'une personne aussi expérimenté que vous tombe dans un piège pareil. En même temps, tout le monde fait des erreurs.
@Stephen :
Relations, immédiates voyons les informations données dans l'article :
- 5 ème , 6 ème ville en matière de criminalité
- 1 millions d'habitant
- 418 meurtres en 2006
- 80% de population noire
- 25% de population sous le seuil de pauvreté
Bon Détroit n'est pas la seule ville avec de gros problèmes. Quelles sont les statistiques des autres villes à forte criminalité. On pourrait peut-être dégager indice sur la responsabilité de la mairie de Détroit ou des institutions plus hautes dans la hiérarchie.
Non je ne vois pas de relation direct entre le meurtre et la couleur de peau.
Pour la pauvreté, j'ai du mal à voir une relation si évidente avec le meurtre. A part pour des vols violents.
Pour la pauvreté et la couleur, ce serait intéressant de voir le chiffre de noirs sous le seuil de pauvreté, ça permettrait de voir un peu comment se répartissent les richesses qu'il faudrait compléter des différentes classes de revenus par rapport à la couleur et de commencer à faire une corrélation entre la pauvreté et la couleur.
Puis connaître, les taux de scolarisation, le niveaux des écoles, les données sur les autres crimes ...
Il faudra aussi trouver une causalité, donc trouver des raisons expliquant les statistiques.
Pour le reste, je trouve que ce sont des assertions dont les fondements sont à prouver.
Donc non, on ne peut pas conclure ce que tu dis avec les données de l'article d'après moi.
Il existe des causes sociologiques. bien ! Quelles sont-elle ?
Quant aux différences de modèles, j'aimerais déjà savoir quels sont ces modèles français et américains pour juger des différences mais aux vus de vos conclusions hâtives, je préfère me référer à des études sérieuses qui ne tombe pas dans le simplisme.
@constant
Merci pour la référence.
@i-jeanm
Merci d'avoir pris le temps de préciser, le premier message était assez lapidaire.
Je partage les réserves sur les statistiques. En les mentionnant, j'ai tenté d'évoquer en deux lignes l'état de cette ville pour montrer dans quel cadre cette triste affaire se déroulait, au lieu de me limiter aux simples faits vus par l'oeil d'un quotidien. Rien de plus. C'était peut-être une erreur, car j'étais aux frontières des médias qui sont l'objet d'@si et d'un sujet plus large. Je n'ai pas fait de lien entre ces chiffres et la criminalité. Je ne suis pas sociologue, ni urbaniste.
Quoiqu'il en soit, je ferai attention à l'avenir, cela peut être mal interpreté ou être contre productif.
Merci d'avoir pris le temps de préciser, le premier message était assez lapidaire.
Je partage les réserves sur les statistiques. En les mentionnant, j'ai tenté d'évoquer en deux lignes l'état de cette ville pour montrer dans quel cadre cette triste affaire se déroulait, au lieu de me limiter aux simples faits vus par l'oeil d'un quotidien. Rien de plus. C'était peut-être une erreur, car j'étais aux frontières des médias qui sont l'objet d'@si et d'un sujet plus large. Je n'ai pas fait de lien entre ces chiffres et la criminalité. Je ne suis pas sociologue, ni urbaniste.
Quoiqu'il en soit, je ferai attention à l'avenir, cela peut être mal interpreté ou être contre productif.
@jean
Le cas de Detroit n'est pas isolé et tu trouves le même genre de statistiques dans les ghettos de Chicago par exemple.
Les ghettos noir-américains ont une dimension raciale énorme de part leur histoire, et l'antagonisme blanc/noir est toujours aussi présent qu'avant, il est pour ainsi dire intériorisé dans la société américaine, il n'y a qu'à voir une chose : depuis les années 60 beaucoup de noirs ont pu accéder à la classe moyenne, mais pourtant leur proportion dans les suburbs américaines, l'endroit où vit la classe moyenne américaine par excellence ne dépasse pas 5%. Ils restent pour beaucoup confinés dans les quartiers noirs comme à Detroit où on a une homogénéité raciale qui est vraiment impressionnante par rapport aux banlieues françaises.
Si tu veux des explications argumentées comme tu dis appuyée sur tous les chiffres que tu demandes, lis des bouquins et articles de sociologues français (ou américains mais je connais pas trop) sur le sujet. Il y a le numéro 122 d'Hérodote qui est titrée "Ghettos américains, banlieues françaises" qui est bonne là-dessus. En France on a des sociologues très bons qui expliquent de façon très convaincante les problèmes qui se posent en banlieue mais on est incapable de sortir du discours de base "bah zont qu'à pas foutre la merde ces ptits cons" pour ce qui concerne les médias et la politique.
Mais bon, une autre différence qui change tout dans certains ghettos noirs américains par rapport aux banlieues françaises, c'est le total abandon de la part de l'Etat de ces ghettos aux USA. Tu as des ghettos (dont certains quartiers de Detroit ou Chicago par ex) qui concentrent toutes les pathologies sociales imaginables : pauvreté, précarité, échec scolaire , mortalité infantile (c'est quand même bon à souligner ça quoi, aux USA dans certains quartiers la mortalité infantile est équivalente à celle de certains pays d'amérique latine), habitations délabrées, ... Dans cette situation c'est pas étonnant que ces quartiers soient les plus criminogènes ...
Le cas de Detroit n'est pas isolé et tu trouves le même genre de statistiques dans les ghettos de Chicago par exemple.
Les ghettos noir-américains ont une dimension raciale énorme de part leur histoire, et l'antagonisme blanc/noir est toujours aussi présent qu'avant, il est pour ainsi dire intériorisé dans la société américaine, il n'y a qu'à voir une chose : depuis les années 60 beaucoup de noirs ont pu accéder à la classe moyenne, mais pourtant leur proportion dans les suburbs américaines, l'endroit où vit la classe moyenne américaine par excellence ne dépasse pas 5%. Ils restent pour beaucoup confinés dans les quartiers noirs comme à Detroit où on a une homogénéité raciale qui est vraiment impressionnante par rapport aux banlieues françaises.
Si tu veux des explications argumentées comme tu dis appuyée sur tous les chiffres que tu demandes, lis des bouquins et articles de sociologues français (ou américains mais je connais pas trop) sur le sujet. Il y a le numéro 122 d'Hérodote qui est titrée "Ghettos américains, banlieues françaises" qui est bonne là-dessus. En France on a des sociologues très bons qui expliquent de façon très convaincante les problèmes qui se posent en banlieue mais on est incapable de sortir du discours de base "bah zont qu'à pas foutre la merde ces ptits cons" pour ce qui concerne les médias et la politique.
Mais bon, une autre différence qui change tout dans certains ghettos noirs américains par rapport aux banlieues françaises, c'est le total abandon de la part de l'Etat de ces ghettos aux USA. Tu as des ghettos (dont certains quartiers de Detroit ou Chicago par ex) qui concentrent toutes les pathologies sociales imaginables : pauvreté, précarité, échec scolaire , mortalité infantile (c'est quand même bon à souligner ça quoi, aux USA dans certains quartiers la mortalité infantile est équivalente à celle de certains pays d'amérique latine), habitations délabrées, ... Dans cette situation c'est pas étonnant que ces quartiers soient les plus criminogènes ...
D'ailleurs, j'ai toujours trouvé ça dingue, que la criminalité soit plus forte dans les zones de concentrations où règne la pauvreté.
Regardez à Beverly Hills. Sont pas emmerdés, là-bas. Les gens savent choisir leurs riverains avec goût.
Si les gens avaient la bonne idée de déménager là-bas, ils ne seraient pas emmerdés par la criminalité des flics bousculeurs du 3ème âge et snipers involontaires d'enfants. Entre autres.
J'espère qu'ils ont mis la mammy en prison, d'ailleurs.
C'est bien le moins.
Regardez à Beverly Hills. Sont pas emmerdés, là-bas. Les gens savent choisir leurs riverains avec goût.
Si les gens avaient la bonne idée de déménager là-bas, ils ne seraient pas emmerdés par la criminalité des flics bousculeurs du 3ème âge et snipers involontaires d'enfants. Entre autres.
J'espère qu'ils ont mis la mammy en prison, d'ailleurs.
C'est bien le moins.
Sur l'antagonisme blanc/noir, c'est flagrant par rapport aux communautés locales qui gèrent les quartiers de banlieue américains. Ces quartiers sont composés par une écrasante majorité de blancs, et ces communautés locales composées des habitants du quartier ont le droit aux USA d'édicter des règles pour pouvoir accéder au quartier (ça commence à se faire en France dans certaines résidences privées), par exemple sur la superficie des jardins, le nombre de pièces, de salles de bain dans la maison qui de facto empêchent la plupart des noirs d'y entrer, et donc de sortir du ghetto.
C'est un cercle vicieux, le ghetto est de plus en plus pauvre, et de ce fait il contribue de moins au moins fiscalement, conséquence : abandon des pouvoirs publics. Aux USA, la grosse majorité des gens te feraient les gros yeux si tu leur disais que l'Etat a pour devoir de tenter de diminuer les inégalités sociales. Aux USA, le pauvre a beau être pauvre, on s'en fout il reste libre de faire ce qu'il veut dans l'imaginaire collectif, sauf qu'en pratique ben ça marche pas comme ça.
Le point commun entre ghettos américains et quartiers sensibles français, c'est la précarité et la ségrégation des minorités et des couches les plus pauvres, et quand on voit comment depuis des années les grilles commencent à apparaître autour des résidences des classes moyennes en France, on peut se dire que la société française a tendance à aller vers un truc un peu plus à l'américaine, même si on en est encore loin.
Parce qu'on aura beau dire "zones de non-droit", les quartiers sensibles français sont toujours sous l'influence de l'Etat, c'est pas parce qu'à certaines heures on deale en toute impunité que les pouvoirs publics ont abandonné ces quartiers. Mais c'est vrai que cette influence de l'Etat a tendance à se réduire à peau de chagrin avec le temps, les associations ne sont plus subventionnées, la police de proximité disparaît au profit des opérations punching ball de la BAC, etc.
Enfin là je suis HS
C'est un cercle vicieux, le ghetto est de plus en plus pauvre, et de ce fait il contribue de moins au moins fiscalement, conséquence : abandon des pouvoirs publics. Aux USA, la grosse majorité des gens te feraient les gros yeux si tu leur disais que l'Etat a pour devoir de tenter de diminuer les inégalités sociales. Aux USA, le pauvre a beau être pauvre, on s'en fout il reste libre de faire ce qu'il veut dans l'imaginaire collectif, sauf qu'en pratique ben ça marche pas comme ça.
Le point commun entre ghettos américains et quartiers sensibles français, c'est la précarité et la ségrégation des minorités et des couches les plus pauvres, et quand on voit comment depuis des années les grilles commencent à apparaître autour des résidences des classes moyennes en France, on peut se dire que la société française a tendance à aller vers un truc un peu plus à l'américaine, même si on en est encore loin.
Parce qu'on aura beau dire "zones de non-droit", les quartiers sensibles français sont toujours sous l'influence de l'Etat, c'est pas parce qu'à certaines heures on deale en toute impunité que les pouvoirs publics ont abandonné ces quartiers. Mais c'est vrai que cette influence de l'Etat a tendance à se réduire à peau de chagrin avec le temps, les associations ne sont plus subventionnées, la police de proximité disparaît au profit des opérations punching ball de la BAC, etc.
Enfin là je suis HS
Merci pour les précisions.
Une liaison peut-être simplement à cause de çà? :
Le fossé entre Blancs et Noirs en matière de richesse s'est considérablement creusé ces vingt dernières années aux Etats-Unis, selon une étude américaine publiée lundi par l'université Brandeis (Massachusetts), qui note une "rupture dans l'évolution sociale" (...).
Le fossé entre Blancs et Noirs en matière de richesse s'est considérablement creusé ces vingt dernières années aux Etats-Unis, selon une étude américaine publiée lundi par l'université Brandeis (Massachusetts), qui note une "rupture dans l'évolution sociale" (...).