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Valls chez Ruquier : "Il a fait un défilé de mode"
Un Premier ministre dans un talk-show à la frontière entre divertissement et information ? Samedi 16 janvier, Manuel Valls était l'invité de l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier. Pendant 1h30, le Premier ministre est passé sous le feu des questions des deux chroniqueurs, Léa Salamé et Yann Moix. Et il a été coincé par l'humoriste Jérémy Ferrari sur les vraies raisons de la guerre au Mali. Mais que vient faire un Premier ministre dans cette émission ?
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Derniers commentaires
M'a l'air aussi bidon que lorsque que l'on demande l'avis de gamins sur le dernier Sarko sur RTL...
Qu'ils sont clairvoyants ces élèves ça fait du bien ! Je ne sais pas s'ils sont représentatifs et le montage y est surement pour quelque chose mais encore une fois bravo pour cette initiative, toujours aussi intéressante à regarder.
Cher Sébastien,
C'est la deuxième fois que je vois votre pastille de décryptage par "des élèves" d'un collège et que je me dis "Mais... c'est quoi cette mise en scène?".
Autant le contenu est intéressant, rafraîchissant, autant la façon dont vous placez les élèves (en rang l'un derrière l'autre sans table) est dommageable:
- Vous les placez dans la posture de l'élève, comme dans une classe, alors que
vous essayez de montrer leur capacité d'autonomie réflexive (il n'y a pas de professeur, pourquoi simuler encore le jeu de l'école habituelle avec la posture passive qu'est la leur?)
vous êtes surtout face à des personnes qui ont leur individualité propre (feriez-vous ça à vos invités pour un plateau Arrêt sur image?)
- Lorsque l'un parle, il n'est en interaction qu'avec vous ou la caméra, coupant les élans de co-construction d'un langage commun:
il est amené à adopter une posture individualiste, sans forcément voir la réaction du groupe à ce qu'il dit
Pourquoi ne pas les placer en demi-cercle ou en cercle? Si les raisons sont d'ordre journalistique (pouvoir bien cadrer sur un visage, passer le micro un à la fois etc...) prenez conscience que ces différents éléments tendent à valider une vision implicite de l'apprentissage et de l'éducation qui est assez questionnable. Et qui évoque différentes choses, pêle même: le poids de l'adulte dans le dispositif, la dépendance à cet adulte qui donne le micro et fixe le cadre des interactions, le poids de l'oral comme seul véhicule d'échange (quid de la façon de participer? Une parole produite en binome par exemple? Des posts-its lisibles générés par le groupe et l'utilisation du visuel? Un séquençage plus dynamique (exploration, débrouissaillement, pistes de solutions pour contrer les effets analysées etc...).
Il y a quelque chose de presque naïf en fait dans cette vision du cliché du "collégien", un peu comme quand on regarde un reportage de l'INA des années 60 et qu'on voit des gens un peu vieille france faire les bons élèves dans les émissions ou les reportages des années 60.
En tout cas, j'ai peine pour ces collégiens soumis comme toujours à un dispositif qui les rend assez peu acteurs de leur éducation jusque dans leur posture physique.
C'est la deuxième fois que je vois votre pastille de décryptage par "des élèves" d'un collège et que je me dis "Mais... c'est quoi cette mise en scène?".
Autant le contenu est intéressant, rafraîchissant, autant la façon dont vous placez les élèves (en rang l'un derrière l'autre sans table) est dommageable:
- Vous les placez dans la posture de l'élève, comme dans une classe, alors que
vous essayez de montrer leur capacité d'autonomie réflexive (il n'y a pas de professeur, pourquoi simuler encore le jeu de l'école habituelle avec la posture passive qu'est la leur?)
vous êtes surtout face à des personnes qui ont leur individualité propre (feriez-vous ça à vos invités pour un plateau Arrêt sur image?)
- Lorsque l'un parle, il n'est en interaction qu'avec vous ou la caméra, coupant les élans de co-construction d'un langage commun:
il est amené à adopter une posture individualiste, sans forcément voir la réaction du groupe à ce qu'il dit
Pourquoi ne pas les placer en demi-cercle ou en cercle? Si les raisons sont d'ordre journalistique (pouvoir bien cadrer sur un visage, passer le micro un à la fois etc...) prenez conscience que ces différents éléments tendent à valider une vision implicite de l'apprentissage et de l'éducation qui est assez questionnable. Et qui évoque différentes choses, pêle même: le poids de l'adulte dans le dispositif, la dépendance à cet adulte qui donne le micro et fixe le cadre des interactions, le poids de l'oral comme seul véhicule d'échange (quid de la façon de participer? Une parole produite en binome par exemple? Des posts-its lisibles générés par le groupe et l'utilisation du visuel? Un séquençage plus dynamique (exploration, débrouissaillement, pistes de solutions pour contrer les effets analysées etc...).
Il y a quelque chose de presque naïf en fait dans cette vision du cliché du "collégien", un peu comme quand on regarde un reportage de l'INA des années 60 et qu'on voit des gens un peu vieille france faire les bons élèves dans les émissions ou les reportages des années 60.
En tout cas, j'ai peine pour ces collégiens soumis comme toujours à un dispositif qui les rend assez peu acteurs de leur éducation jusque dans leur posture physique.
C'est très intéressant à voir, je salue cette initiative salvatrice!
Au-delà de la vidéo qui en résulte, je pense que les enfants ont pu profiter d'une belle expérience de décryptage des médias. Je rêve d'un monde où cet exercice est généralisé avec ce degré de qualité, où il a toute sa place dans le programme, je rêve de ce monde où les "Pro de la Com" iront enfin pointer à Pole Emploi et où la nouvelle génération décryptera, "fact-checkera", et où on pourra atteindre un discours vrai (je dis atteindre et non revenir parce que je ne pense pas que par la passé les générations antérieures ont eu droit à un discours vrai).
Au-delà de la vidéo qui en résulte, je pense que les enfants ont pu profiter d'une belle expérience de décryptage des médias. Je rêve d'un monde où cet exercice est généralisé avec ce degré de qualité, où il a toute sa place dans le programme, je rêve de ce monde où les "Pro de la Com" iront enfin pointer à Pole Emploi et où la nouvelle génération décryptera, "fact-checkera", et où on pourra atteindre un discours vrai (je dis atteindre et non revenir parce que je ne pense pas que par la passé les générations antérieures ont eu droit à un discours vrai).
Ne reste plus que des enfants pour parler de ce qui nous échappes ......
Pas dupes du tout les gamins...
Bravo Sébastien !
PG
Bravo Sébastien !
PG
J'ai beau ne pas aimer Valls. Mais je trouve qu'il s'en est bien sortie. À mon avis la communication de Matignon a sabré le champagne après l'émission.
Sébastien Rochat est un bon prof. Il faut dire qu'en face de bons élèves, ce n'est pas trop difficile.
L'image du défilé de mode est particulièrement bien trouvée !
Il ne manque que les savants demi-tours, la veste jetée avec une fausse négligence par-dessus l'épaule.
Il ne manque que les savants demi-tours, la veste jetée avec une fausse négligence par-dessus l'épaule.
