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[Avent 2021] Présidentielle 2017 : Marine Le Pen se prend les pieds dans le Vél d'Hiv
Les années présidentielles se suivent et se ressemblent, hélas. Comme le candidat Zemmour et son enthousiasme pétainiste, la candidate Marine Le Pen voulait croire, en avril 2017, à la non-responsabilité de l'État français dans la rafle du Vél d'Hiv, en 1942. Sur cette falsification et sur autres outrances sur l'Histoire venues d'outre-Atlantique, notre débat d'alors avec Henry Rousso et Denis Lacorne.
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Derniers commentaires
C'est dit dans cette émission, mais pas assez mis en valeur, donc pour aller plus loin :
L'ordre officiel des autorités occupantes :
http://www.maitre-eolas.fr/public/Circulaire_rafle.PDF
Les dérogations sont nombreuses et je pense que peu de gens ont une idée précise des modalités. Par ailleurs, on se demande pourquoi parler de rafle du vél d'hiv. en oubliant Drancy.
Et surtout, pour aller plus loin : https://www.youtube.com/watch?v=DpYaWbgLVwU
Alain MICHEL, historien (surtout) mais aussi juif et rabbin accessoirement.
Une question : si l'extermination des juifs avait déjà commencé, pourquoi les allemands ne voulaient pas des enfants (dixit Mathilde) ? Si on ajoute qu'ils n'ont pas pris les plus de 60 ans, ça ressemble furieusement à une mise en esclavage plus qu'à un nettoyage ethnique. Et ce n'est pas contradictoire avec la chambre à gaz qui exterminera ceux qui ne peuvent pas travailler.
Et pour remettre dans le contexte, dans les années 30-40, la république est plus homophobe (prison), raciste (pas citoyen) et misogyne (pas de vote, autonomie réduite) qu'antisémite. Et elle le restera après guerre.
PS : 75 000 juifs de toutes nationalités sont morts à cause de leur déportation depuis la France. 59 000 français (juif et non juif) sont mort, uniquement dans la bataille de France, pour éviter, entre autre que ces déportation aient lieu. Au final, on aura 200 000 soldats et 300 000 civils français morts à cause de Allemagne nazi.
On dit quoi aux familles de ces centaines de milliers de soldats (juifs et non juifs) morts pour la France et notamment pour que la France, reste ou redevienne un asile pour les juifs pourchassés ?
Mitterrand a bien raison de dire que c'est l'entretien de la haine et j’ajouterais de la division entre juif et non juif qui pourtant n'ont pas à rougir de leur histoire commune.
L'ordre officiel des autorités occupantes :
http://www.maitre-eolas.fr/public/Circulaire_rafle.PDF
Les dérogations sont nombreuses et je pense que peu de gens ont une idée précise des modalités. Par ailleurs, on se demande pourquoi parler de rafle du vél d'hiv. en oubliant Drancy.
Et surtout, pour aller plus loin : https://www.youtube.com/watch?v=DpYaWbgLVwU
Alain MICHEL, historien (surtout) mais aussi juif et rabbin accessoirement.
Une question : si l'extermination des juifs avait déjà commencé, pourquoi les allemands ne voulaient pas des enfants (dixit Mathilde) ? Si on ajoute qu'ils n'ont pas pris les plus de 60 ans, ça ressemble furieusement à une mise en esclavage plus qu'à un nettoyage ethnique. Et ce n'est pas contradictoire avec la chambre à gaz qui exterminera ceux qui ne peuvent pas travailler.
Et pour remettre dans le contexte, dans les années 30-40, la république est plus homophobe (prison), raciste (pas citoyen) et misogyne (pas de vote, autonomie réduite) qu'antisémite. Et elle le restera après guerre.
PS : 75 000 juifs de toutes nationalités sont morts à cause de leur déportation depuis la France. 59 000 français (juif et non juif) sont mort, uniquement dans la bataille de France, pour éviter, entre autre que ces déportation aient lieu. Au final, on aura 200 000 soldats et 300 000 civils français morts à cause de Allemagne nazi.
On dit quoi aux familles de ces centaines de milliers de soldats (juifs et non juifs) morts pour la France et notamment pour que la France, reste ou redevienne un asile pour les juifs pourchassés ?
Mitterrand a bien raison de dire que c'est l'entretien de la haine et j’ajouterais de la division entre juif et non juif qui pourtant n'ont pas à rougir de leur histoire commune.
Emission passionnante . J' ai beaucoup appris .
Contrairement à d’autres, je ne crois pas que Marine Le Pen ait construit son discours sur le Vel d’Hiv grâce à une analyse rationnelle de l’Histoire. Elle est face aux médias et elle joue le jeu de l’émotion. L’Histoire est toujours une histoire qu’on raconte, on peut la simplifier à l’extrême ou se perdre dans des subtilités inextricables ou incontrôlables. Toujours, elle est racontée dans un contexte actuel, les historiens présents à l’émission l’ont plusieurs fois souligné. Le défaut des commentaires consiste donc à chercher parmi les discours « sur étagère » celui qui correspond le mieux aux intentions de Marine Le Pen. C’est faire beaucoup d’honneur à l’extrême droite et c’est aussi s’aveugler sur le rôle des médias « institutionnels » dans la montée de vote FN. Celle-ci est irrationnelle et n’a rien à gagner l’analyse raisonnée.
Marine Le Pen connaît et partage vraisemblablement le sentiment de nombreux français qui se sentent interpelés quand on accuse « la France » et elle sait en jouer pour sa boutique. Non pas que les gens soient nationalistes et ne tolèrent pas qu’on touche à la « nation sacrée », mais parce qu’ils ont incorporé le fait que la France c’est eux-mêmes, leurs parents, leurs enfants. Quoi donc, nous serions coupables et éternellement ?
Marine Le Pen leur donne une solution satisfaisante immédiate et qui clôt tout débat : « Non, vous n’êtes pas coupables » et mieux, elle désigne les vrais coupables. Elle laisse entendre donc que, comme toujours, le « système » fait porter le poids de ses propre turpitudes sur « le peuple. »
Les débats théoriques entre historiens ne font qu’alimenter ensuite la certitude que tous ces intellectuels sont des tordus qui noient le poisson pour mieux nous éloigner du bon sens.
En face de Marine Le Pen, la raison peine à se faire entendre, d’abord parce qu’elle prend plus de temps à expliquer et exige une culture difficile d’accès désormais pour les « couches populaires » occupées à survivre.
Nos politiciens professionnels dont la culture se résume souvent au droit administratif et à l’histoire de la 5ième république, voire aux techniques de marketing, ânonnent donc des discours inadaptés, désincarnés de culture et de sentiments populaires. Ils alimentent, à dessein ou pas, le refuge du « populaire » dans l’abstention ou le vote FN. Tout valant mieux que le vote Poutou ou Mélenchon aux yeux de leur caste.
Ces discours et leur traitement médiatique contrastent donc avec celui qu’ils tiennent sur la responsabilité (et non la culpabilité) allemande. L’Allemagne a rarement droit à ce genre d’accusation, chacun sait que ce sont les nazis qui sont coupables et que les allemands n’y sont pour rien depuis la réconciliation. Il serait absurde que les nouvelles générations allemandes soient jugées responsables, n’est-ce pas ? Mais la France si, et les nazis c’est du passé, sauf à veiller qu’ils ne réapparaissent pas … en France.
Marine souligne cela en attaquant le dénigrement général dont fait l’objet notre pays et auquel les couches populaires sont très sensibles, pas vraiment sur la question de la collaboration, mais sur celle de notre modèle social hérité de CNR qui est « ringard, rigide, plus en rapport avec les réalités de notre époque. »
Bref, Il est temps de rappeler qu’accuser la « France », c’est dire « tous coupables » donc « pas de coupables », c’est confondre la culpabilité politique des régimes et la responsabilité morale des individus. Avoir cru en 40 que Pétain avait raison d’arrêter le combat n’est pas un crime contre l’humanité, rejoindre de Gaulle était un pari fou, résister à l’intérieur un sacrifice. Avoir accepter d’obéir aux ordres en tant que fonctionnaire de police est une responsabilité morale individuelle qui a pu conduire à la désobéissance ceux qui n’avaient pas une autre obligation morale contradictoire comme celle de nourrir une famille.
Ce sont justement ces contradictions-là qui éclairent le débat et sont compréhensibles directement par tous :
- pour permettre à chacun d’exercer son droit moral de retrait, pour que chacun continue à se sentir une part de « la France », il faut que nous vivions dans une démocratie transparente où voter garde un sens et où notre destin ne soit pas confisqué par un monarque ou une caste au service d’intérêts occultes.
Marine Le Pen connaît et partage vraisemblablement le sentiment de nombreux français qui se sentent interpelés quand on accuse « la France » et elle sait en jouer pour sa boutique. Non pas que les gens soient nationalistes et ne tolèrent pas qu’on touche à la « nation sacrée », mais parce qu’ils ont incorporé le fait que la France c’est eux-mêmes, leurs parents, leurs enfants. Quoi donc, nous serions coupables et éternellement ?
Marine Le Pen leur donne une solution satisfaisante immédiate et qui clôt tout débat : « Non, vous n’êtes pas coupables » et mieux, elle désigne les vrais coupables. Elle laisse entendre donc que, comme toujours, le « système » fait porter le poids de ses propre turpitudes sur « le peuple. »
Les débats théoriques entre historiens ne font qu’alimenter ensuite la certitude que tous ces intellectuels sont des tordus qui noient le poisson pour mieux nous éloigner du bon sens.
En face de Marine Le Pen, la raison peine à se faire entendre, d’abord parce qu’elle prend plus de temps à expliquer et exige une culture difficile d’accès désormais pour les « couches populaires » occupées à survivre.
Nos politiciens professionnels dont la culture se résume souvent au droit administratif et à l’histoire de la 5ième république, voire aux techniques de marketing, ânonnent donc des discours inadaptés, désincarnés de culture et de sentiments populaires. Ils alimentent, à dessein ou pas, le refuge du « populaire » dans l’abstention ou le vote FN. Tout valant mieux que le vote Poutou ou Mélenchon aux yeux de leur caste.
Ces discours et leur traitement médiatique contrastent donc avec celui qu’ils tiennent sur la responsabilité (et non la culpabilité) allemande. L’Allemagne a rarement droit à ce genre d’accusation, chacun sait que ce sont les nazis qui sont coupables et que les allemands n’y sont pour rien depuis la réconciliation. Il serait absurde que les nouvelles générations allemandes soient jugées responsables, n’est-ce pas ? Mais la France si, et les nazis c’est du passé, sauf à veiller qu’ils ne réapparaissent pas … en France.
Marine souligne cela en attaquant le dénigrement général dont fait l’objet notre pays et auquel les couches populaires sont très sensibles, pas vraiment sur la question de la collaboration, mais sur celle de notre modèle social hérité de CNR qui est « ringard, rigide, plus en rapport avec les réalités de notre époque. »
Bref, Il est temps de rappeler qu’accuser la « France », c’est dire « tous coupables » donc « pas de coupables », c’est confondre la culpabilité politique des régimes et la responsabilité morale des individus. Avoir cru en 40 que Pétain avait raison d’arrêter le combat n’est pas un crime contre l’humanité, rejoindre de Gaulle était un pari fou, résister à l’intérieur un sacrifice. Avoir accepter d’obéir aux ordres en tant que fonctionnaire de police est une responsabilité morale individuelle qui a pu conduire à la désobéissance ceux qui n’avaient pas une autre obligation morale contradictoire comme celle de nourrir une famille.
Ce sont justement ces contradictions-là qui éclairent le débat et sont compréhensibles directement par tous :
- pour permettre à chacun d’exercer son droit moral de retrait, pour que chacun continue à se sentir une part de « la France », il faut que nous vivions dans une démocratie transparente où voter garde un sens et où notre destin ne soit pas confisqué par un monarque ou une caste au service d’intérêts occultes.
Un très bon film va sortir dans 10 jours en France, qui lutte efficacement contre le négationnisme : Le Procès du siècle
Il y a une chose dont je suis bien sûr : Marine Lepen ne s'est pas "pris les pieds" dans le Vel' d'Hiv. La date était connue à l'avance et le fait que ça tombe en interview était forcément anticipé. Notez aussi qu'elle s'est exprimée sans hésitation. Le débat sur le fond historique me semble en conséquence beaucoup moins utile que celui sur pourquoi elle a pris ce positionnement à l'intérieur de sa stratégie pour gagner le second tour. Je suis forcé de déduire que selon ses analystes, ruer dans les brancards de la repentance est un calcul électoralement gagnant. Que sait on là dessus ? Voilà ce que j'aurais aimé apprendre.
Émission passionnante mais une fois de plus trop courte.
Dommage, l'intervention de Mathilde a la dernière minute posait une question de fond permettant le parallèle historique : comme avec Trump aux Etats-unis, les mexicains et les "musulmans", le problème du FN est d'abord "les-noirs-et-les-arabes", tout ce qui réveillerait le sentiment de responsabilité vis-à-vis de populations mettant en question nos égoïsmes. Comment vont réagir les Français avec des réfugiés dont le rejet peut signifier qu'on les renvoie à la mort ? Quel niveau de déni peut-on atteindre comme avec les Juifs appelant à l'aide durant la 2nd Guerre ?
Ne pas voir, ne pas savoir, chacun chez soi, chacun ses problèmes, c'est pas not' faute, c'est le gouvernement, pas la France, c'est leurs armes qu'ils vendent en Libye, au Qatar, en Arabie Saoudite etc., c'est leurs multinationales qui exploitent, nous sommes si peu de chose, on veut juste la paix (et de l'essence pas trop chère à la pompe...).
Ne pas voir, ne pas savoir, chacun chez soi, chacun ses problèmes, c'est pas not' faute, c'est le gouvernement, pas la France, c'est leurs armes qu'ils vendent en Libye, au Qatar, en Arabie Saoudite etc., c'est leurs multinationales qui exploitent, nous sommes si peu de chose, on veut juste la paix (et de l'essence pas trop chère à la pompe...).
Si on veut vraiment que les français accueillent volontiers les syriens, il faudrait peut-être commencer par jouer de manière réaliste sur la psychologie collective et individuelle. Autrement dit, il s'agirait de prendre en compte l'égoïsme qui vous semble si haïssable mais qui est un levier d'action et certainement l'un des plus puissants. Jouer sur l'égo du peuple, c'est moche (si on est sensible) mais ça marche.
Pour faire cela, il faut assigner un objectif réaliste dont on peut évaluer l'accomplissement et donc s'en réjouir.
Autrement dit, cesser de dire que l'on doit ouvrir nos frontières à toutes personnes en souffrance aux noms des souffrances infinies que l'on aurait infligées dans le passé. On cesserait de présenter cela comme le règlement d'une dette de l'Occident ou de l'homme blanc à l'égard de l'Afrique.
Comment attendre un quelconque enthousiasme collectif pour le remboursement d'une dette infinie contractée par d'autres que nous ?
Au contraire, on présenterait cela comme un service rendu par le peuple français au peuple syrien, service dont bien sûr on n'attend aucun retour sauf une reconnaissance symbolique.
Si l'on voulait réellement que les français accueillent les syriens, on ferait en sorte qu'ils soient fiers d'eux-mêmes et qu'ils se représentent cela comme un accomplissement collectif.
Mais bien sûr, c'est trop risqué. On risquerait de parler de "peuple français" (qui n'existe pas comme chacun sait), de "fierté nationale" (qui mène au nazisme bien entendu). On risquerait aussi de discriminer les peuples non-syriens (aider quelqu'un, c'est tuer celui que l'on n'aide pas, non ?!).
Du coup, on préfère laisser pourrir tout cela et subir les événements...
Pour faire cela, il faut assigner un objectif réaliste dont on peut évaluer l'accomplissement et donc s'en réjouir.
Autrement dit, cesser de dire que l'on doit ouvrir nos frontières à toutes personnes en souffrance aux noms des souffrances infinies que l'on aurait infligées dans le passé. On cesserait de présenter cela comme le règlement d'une dette de l'Occident ou de l'homme blanc à l'égard de l'Afrique.
Comment attendre un quelconque enthousiasme collectif pour le remboursement d'une dette infinie contractée par d'autres que nous ?
Au contraire, on présenterait cela comme un service rendu par le peuple français au peuple syrien, service dont bien sûr on n'attend aucun retour sauf une reconnaissance symbolique.
Si l'on voulait réellement que les français accueillent les syriens, on ferait en sorte qu'ils soient fiers d'eux-mêmes et qu'ils se représentent cela comme un accomplissement collectif.
Mais bien sûr, c'est trop risqué. On risquerait de parler de "peuple français" (qui n'existe pas comme chacun sait), de "fierté nationale" (qui mène au nazisme bien entendu). On risquerait aussi de discriminer les peuples non-syriens (aider quelqu'un, c'est tuer celui que l'on n'aide pas, non ?!).
Du coup, on préfère laisser pourrir tout cela et subir les événements...
Allons plus loin, la France terre d'asile, patrie des Droits de l'Homme, universaliste, humaniste, s'honorant de recevoir les damnés de la Terre, les Français comme peuple de valeurs sans distinction d'origine, de race ou de religion, moi ça me va.
C'est ça le discours du FN ?
C'est ça le discours du FN ?
Paradoxalement, ce discours universaliste (impliquant une représentation abstraite du peuple français) ne fonctionne que lorsque le peuple est culturellement homogène. Pour que sa mise en application nous rende fier, il faut qu'il y ait un "nous", ce qui n'est plus le cas.
Si, comme actuellement, on tient ce discours alors que subsistent encore des pans entiers de la population à assimiler, on donne le sentiment que ce discours est un outil retourné contre nous. D'après moi, au FN il n'y a pas un rejet absolu des DDH mais une méfiance qui naît de la crainte d'être "cocu". Crainte qui ne me paraît pas déraisonnable.
Actuellement, c'est ambigu : qui dit "Venez chez nous" ?
Lorsqu'une guerre civile éclatera en Algérie, qui dira "Venez chez nous" et pour quelles raisons ?
D'autant que, encore une fois, nous sommes dans un entre-deux où, alors que notre pays accueille une diversité ethnique et culturelle énorme, on n'a même plus le droit d'en tirer la reconnaissance symbolique comme "patrie des DDH". La contradiction qu'il y a à se déclarer "patrie des DDH" est désormais trop apparente et ce n'est plus tenable.
D'autant que cela suppose une reconnaissance internationale de la valeur des DDH, reconnaissance qui est menacée actuellement.
Cette situation est l'aboutissement logique de l'idée des DDH et c'est pourquoi ils doivent être maintenant abandonnés.
De même que le communisme a été un outil de puissance et de fierté pour les russes, les DDH l'ont été pour la France mais ce n'est plus le cas.
Si, comme actuellement, on tient ce discours alors que subsistent encore des pans entiers de la population à assimiler, on donne le sentiment que ce discours est un outil retourné contre nous. D'après moi, au FN il n'y a pas un rejet absolu des DDH mais une méfiance qui naît de la crainte d'être "cocu". Crainte qui ne me paraît pas déraisonnable.
Actuellement, c'est ambigu : qui dit "Venez chez nous" ?
Lorsqu'une guerre civile éclatera en Algérie, qui dira "Venez chez nous" et pour quelles raisons ?
D'autant que, encore une fois, nous sommes dans un entre-deux où, alors que notre pays accueille une diversité ethnique et culturelle énorme, on n'a même plus le droit d'en tirer la reconnaissance symbolique comme "patrie des DDH". La contradiction qu'il y a à se déclarer "patrie des DDH" est désormais trop apparente et ce n'est plus tenable.
D'autant que cela suppose une reconnaissance internationale de la valeur des DDH, reconnaissance qui est menacée actuellement.
Cette situation est l'aboutissement logique de l'idée des DDH et c'est pourquoi ils doivent être maintenant abandonnés.
De même que le communisme a été un outil de puissance et de fierté pour les russes, les DDH l'ont été pour la France mais ce n'est plus le cas.
Cette situation est l'aboutissement logique de l'idée des DDH et c'est pourquoi ils doivent être maintenant abandonnés.
De même que le communisme a été un outil de puissance et de fierté pour les russes, les DDH l'ont été pour la France mais ce n'est plus le cas.
On pourrait conclure l'inverse : il faut au contraire revitaliser le lien des Français a ce qui a donné une spécificité à la France dans l'histoire mondiale.
Ce qu'il y a écrit en préambule de la Constitution : "Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004."
Est-on un "bon Français" si on ne se reconnaît pas dans cet attachement aux Droits de l'homme ? Que doit-on en penser ailleurs dans le monde quand on associe encore la France à ça, qu'on reconnaît une histoire française dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU ?
Mais peut-être que les dits "Français" d'aujourd'hui ne sont plus ça, que ce peuple se meurt à proportion de son cynisme, de son acceptation qu'il se ment à lui-même et au monde.
Comme disait Spinoza, "qu'un cheval devienne un homme ou insecte, dans les deux cas il est détruit", il perd ce qui fait sa nature. Peut-être qu'une Constituante permettra de remettre les Français face à eux-mêmes, en devoir de se redéfinir à nouveau comme peuple français. Au moins, ça clarifierait les choses et ceux qui sont attachés à certaines valeurs saurait si il y a encore du sens pour eux à se dire Français autrement qu'administrativement.
Quant au lien à l'histoire, on verrait bien qui veut évacuer ces trois textes du bloc de constitutionnalité nous liant à un certain passé :
- 1789 : Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789,
- 1946 : Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 organisant le compromis social avec le communisme,
- 2004 : Charte de l'environnement de 2004 pour un développement durable dès lors qu'on considère que "l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel".
Tiens, pour marquer une différence, le préambule de la loi fondamentale de la République Fédérale d'Allemagne :
"Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant les hommes, animé de la volonté de servir la paix du monde en qualité de membre égal en droits dans une Europe unie, le peuple allemand s’est donné la présente Loi fondamentale en vertu de son pouvoir constituant.
Les Allemands dans les Länder de Bade-Wurtemberg, Bavière, Berlin, Brandebourg, Brême, Hambourg, Hesse, Mecklembourg-Poméranie occidentale, Basse-Saxe, Rhénanie du Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Sarre, Saxe, Saxe-Anhalt, Schleswig-Holstein et Thuringe, ont parachevé l’unité et la liberté de l’Allemagne par une libre autodétermination. La présente Loi fondamentale vaut ainsi pour le peuple allemand tout entier.
"
Dieu et les hommes, Europe unie ("vereinten Europa" et pas Europäischen Union, l'U.E. en allemand), fédéralisme, peuple allemand tout entier (finies les revendications pangermanistes...), on y sent aussi les traces de l'histoire.
P.S. pour qui ne se serait jamais posé la question : sur Wikipedia, la construction d'une unité allemande, échec en 1848 par le bas avec le "printemps des peuples", et construction du Reich avec Bismark, par le haut.
Et tant qu'à faire : l'histoire de la dépêche d'Ems où comment l'usage des médias de l'époque permit la guerre de 1870, avec des journaux alignés sur la volonté de guerre des pouvoirs. Rien ne vaut une petite baston pour serrer les rangs.
De même que le communisme a été un outil de puissance et de fierté pour les russes, les DDH l'ont été pour la France mais ce n'est plus le cas.
On pourrait conclure l'inverse : il faut au contraire revitaliser le lien des Français a ce qui a donné une spécificité à la France dans l'histoire mondiale.
Ce qu'il y a écrit en préambule de la Constitution : "Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004."
Est-on un "bon Français" si on ne se reconnaît pas dans cet attachement aux Droits de l'homme ? Que doit-on en penser ailleurs dans le monde quand on associe encore la France à ça, qu'on reconnaît une histoire française dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU ?
Mais peut-être que les dits "Français" d'aujourd'hui ne sont plus ça, que ce peuple se meurt à proportion de son cynisme, de son acceptation qu'il se ment à lui-même et au monde.
Comme disait Spinoza, "qu'un cheval devienne un homme ou insecte, dans les deux cas il est détruit", il perd ce qui fait sa nature. Peut-être qu'une Constituante permettra de remettre les Français face à eux-mêmes, en devoir de se redéfinir à nouveau comme peuple français. Au moins, ça clarifierait les choses et ceux qui sont attachés à certaines valeurs saurait si il y a encore du sens pour eux à se dire Français autrement qu'administrativement.
Quant au lien à l'histoire, on verrait bien qui veut évacuer ces trois textes du bloc de constitutionnalité nous liant à un certain passé :
- 1789 : Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789,
- 1946 : Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 organisant le compromis social avec le communisme,
- 2004 : Charte de l'environnement de 2004 pour un développement durable dès lors qu'on considère que "l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel".
Tiens, pour marquer une différence, le préambule de la loi fondamentale de la République Fédérale d'Allemagne :
"Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant les hommes, animé de la volonté de servir la paix du monde en qualité de membre égal en droits dans une Europe unie, le peuple allemand s’est donné la présente Loi fondamentale en vertu de son pouvoir constituant.
Les Allemands dans les Länder de Bade-Wurtemberg, Bavière, Berlin, Brandebourg, Brême, Hambourg, Hesse, Mecklembourg-Poméranie occidentale, Basse-Saxe, Rhénanie du Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Sarre, Saxe, Saxe-Anhalt, Schleswig-Holstein et Thuringe, ont parachevé l’unité et la liberté de l’Allemagne par une libre autodétermination. La présente Loi fondamentale vaut ainsi pour le peuple allemand tout entier.
"
Dieu et les hommes, Europe unie ("vereinten Europa" et pas Europäischen Union, l'U.E. en allemand), fédéralisme, peuple allemand tout entier (finies les revendications pangermanistes...), on y sent aussi les traces de l'histoire.
P.S. pour qui ne se serait jamais posé la question : sur Wikipedia, la construction d'une unité allemande, échec en 1848 par le bas avec le "printemps des peuples", et construction du Reich avec Bismark, par le haut.
Et tant qu'à faire : l'histoire de la dépêche d'Ems où comment l'usage des médias de l'époque permit la guerre de 1870, avec des journaux alignés sur la volonté de guerre des pouvoirs. Rien ne vaut une petite baston pour serrer les rangs.
Je ne crois pas que l'on puisse revenir en arrière là-dessus. Le pays qui a vu naître une idéologie ne peut en tirer profit qu'un certain temps, en tant que véhicule privilégié de cette idée.
Une fois cette idée disséminée, il devient difficile de maintenir sa prétention à un statut privilégié. D'autant plus que parler de "dissémination" des DDH peut avoir des allures d'euphémisme pour parler des guerres de conquête de Napoléon ou de la colonisation...
Du point des DDH, la France n'est plus qu'une coquille vide.
Une fois cette idée disséminée, il devient difficile de maintenir sa prétention à un statut privilégié. D'autant plus que parler de "dissémination" des DDH peut avoir des allures d'euphémisme pour parler des guerres de conquête de Napoléon ou de la colonisation...
Du point des DDH, la France n'est plus qu'une coquille vide.
Ce qu'est la France pour les autres, ce sont les autres qui le disent, et c'est à nous d'investir telle ou telle image.
Si les pays colonisés ne se font guère d'illusion, des américains font ce genre de chose dans la culture populaire : mélange de 1789 et des Misérables pour une image de la France révolutionnaire. Et d'un autre côté, quand des Français se voient en Résistants par nature, il est de coutume chez les Anglo-saxons de faire du drapeau blanc le drapeau français, celui de la reddition à Hitler pendant que Churchill poursuivait le combat.
Ce qu'était un Celte pour un Grec, un Gaulois pour un Romain, un Franc pour un "Arabe" (des semi-barbares chez Ibn Khaldoun...), ce qu'a été l'empreinte de l'âge classique français en Europe jusqu'à la Révolution (Voltaire et Frédéric II de Prusse ou Catherine II de Russie) puis dans le monde, l'effet de la colonisation et des guerres mondiales (vive la France !) me semblent important pour qui veut se donner une identité française qui ne soit pas un récit auquel on est les seuls à croire.
Même au niveau colonisation, il y a le cas pour moi significatif de l'Emir Abd El Kader qui a combattu la France de la Monarchie de Juillet mais, dans la défaite, a ensuite entretenu des relations cordiales avec ceux parlant d'effort universel de civilisation.
On en est un peu là au niveau des pensées du monde et de la France dans le monde : face à un capitalisme réduisant tout au pouvoir d'achat individuel, atomisant le social, on a concurrence entre les solidarités par les universalismes théologiques et philosophiques (valeurs, humanismes), les républicanismes constitutionnels (Etat, loi) et les tribales (coutume, affect).
Les trois modalités de résistance sont en principe conciliables, et une Constitution notamment, peut être cet intermédiaire faisant le lien entre l'universel et le local. Mais si elle est orientée d'abord vers le côté local, tribal, autour de l'Etat ethnique, on retrouve les inconvénients de la tribu portés à l'échelle de millions de personnes : conformisme et négation des individualités, vendetta et guerre avec la tribu voisine. La constitution des Etats modernes s'est faite par dépassement de la coutume autour d'une loi commune explicite, une conciliation des hétérogénéités "devant Dieu et les hommes" en Allemagne, dans une "religion naturelle" en France avec les Droits de l'Homme ("droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme"), l'appel à un liant de raison et de foi (foi en la raison politique/raisons politiques de la foi) transcendant le communautaire spontané.
Les chauvinismes ont été une régression comme l'est le communautaire se finissant en mafias, en sectes, autre manière d'atomiser le social à une autre échelle. D'une manière ou d'une autre, il faut se définir dans le monde, en rapport avec le monde, et si je ne doute pas que certains remettraient bien "Dieu et le roi" pour faire ça plutôt que les "droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme", préfèreraient la tradition théologique à celle des Lumières, je ne vois pas en France quel autre héritage que celui de 1789 amélioré par le compromis de 1905 pourrait faire à peu près consensus, quel autre mythe fondateur serait disponible.
Dans la recherche de cet équilibre, je suis d'ailleurs régulièrement en débat aussi bien avec ceux qui prônent une autochtonie "Astérix" qu'avec les adeptes de la tabula rasa dans une mythologie de la "religion naturelle" (Etre suprême de Robespierre) ou d'un culte de la République, divinisation de la Loi de l'Etat (de "raison") négatrice de la diversité des traditions, des héritages, des attachements.
Si les pays colonisés ne se font guère d'illusion, des américains font ce genre de chose dans la culture populaire : mélange de 1789 et des Misérables pour une image de la France révolutionnaire. Et d'un autre côté, quand des Français se voient en Résistants par nature, il est de coutume chez les Anglo-saxons de faire du drapeau blanc le drapeau français, celui de la reddition à Hitler pendant que Churchill poursuivait le combat.
Ce qu'était un Celte pour un Grec, un Gaulois pour un Romain, un Franc pour un "Arabe" (des semi-barbares chez Ibn Khaldoun...), ce qu'a été l'empreinte de l'âge classique français en Europe jusqu'à la Révolution (Voltaire et Frédéric II de Prusse ou Catherine II de Russie) puis dans le monde, l'effet de la colonisation et des guerres mondiales (vive la France !) me semblent important pour qui veut se donner une identité française qui ne soit pas un récit auquel on est les seuls à croire.
Même au niveau colonisation, il y a le cas pour moi significatif de l'Emir Abd El Kader qui a combattu la France de la Monarchie de Juillet mais, dans la défaite, a ensuite entretenu des relations cordiales avec ceux parlant d'effort universel de civilisation.
On en est un peu là au niveau des pensées du monde et de la France dans le monde : face à un capitalisme réduisant tout au pouvoir d'achat individuel, atomisant le social, on a concurrence entre les solidarités par les universalismes théologiques et philosophiques (valeurs, humanismes), les républicanismes constitutionnels (Etat, loi) et les tribales (coutume, affect).
Les trois modalités de résistance sont en principe conciliables, et une Constitution notamment, peut être cet intermédiaire faisant le lien entre l'universel et le local. Mais si elle est orientée d'abord vers le côté local, tribal, autour de l'Etat ethnique, on retrouve les inconvénients de la tribu portés à l'échelle de millions de personnes : conformisme et négation des individualités, vendetta et guerre avec la tribu voisine. La constitution des Etats modernes s'est faite par dépassement de la coutume autour d'une loi commune explicite, une conciliation des hétérogénéités "devant Dieu et les hommes" en Allemagne, dans une "religion naturelle" en France avec les Droits de l'Homme ("droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme"), l'appel à un liant de raison et de foi (foi en la raison politique/raisons politiques de la foi) transcendant le communautaire spontané.
Les chauvinismes ont été une régression comme l'est le communautaire se finissant en mafias, en sectes, autre manière d'atomiser le social à une autre échelle. D'une manière ou d'une autre, il faut se définir dans le monde, en rapport avec le monde, et si je ne doute pas que certains remettraient bien "Dieu et le roi" pour faire ça plutôt que les "droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme", préfèreraient la tradition théologique à celle des Lumières, je ne vois pas en France quel autre héritage que celui de 1789 amélioré par le compromis de 1905 pourrait faire à peu près consensus, quel autre mythe fondateur serait disponible.
Dans la recherche de cet équilibre, je suis d'ailleurs régulièrement en débat aussi bien avec ceux qui prônent une autochtonie "Astérix" qu'avec les adeptes de la tabula rasa dans une mythologie de la "religion naturelle" (Etre suprême de Robespierre) ou d'un culte de la République, divinisation de la Loi de l'Etat (de "raison") négatrice de la diversité des traditions, des héritages, des attachements.
toujours agacée par le contresens racisme/musulman. L'islam n'est pas une "race", c'est une religion. Pitié pour les Arabes athées! ils ont droit à l'existence.Nous ne sommes pas de race catholique, que je sache, quelle que soit par ailleurs la validité de la notion même de race.
Je ne partage pas l'enthousiasme des asinautes au sujet de Mathilde la rirette navré.
L'impression d'assister à une récitation par moments, avec ses incontournables éléments clés,
et autres "alors, ce qu'il faut retenir de cette période", suivi d'une énumération d'une orthodoxie à toute épreuve.
Par exemple, j'ai l'impression que présenter Pierre Laval comme le dirigeant incontesté
du gouvernement de Vichy avec l'air de dire qu'après 1942, Pétain était aux fraises me parait
minimiser le rôle de Pétain (de même que sa verve et sa vigueur, hélas) dans cette désignation erronée de l'affameur,
du liquidateur ayant abouti à le livrer à la vindicte populaire, et par suite à l'oppresseur lorsque la situation l'exigeait.
Il aurait été intéressant de recentrer le débat sur le rejet factieux des forces de progrès
durant cette "époque trouble". En effet, M. Le Pen profite d'un contexte inédit (afflux de migrants aux portes de l'Europe etc.) pour pouvoir distiller sa rhétorique nauséabonde. A cet égard, ses saillies sur E. Macron (en marche... vers l'islamisme)
notamment sont caractéristiques d'une extrême-droite en train d’affûter sa propagande antimondialiste
en la calquant sur celle de ses aînés, certes avec un talent moindre.
L'impression d'assister à une récitation par moments, avec ses incontournables éléments clés,
et autres "alors, ce qu'il faut retenir de cette période", suivi d'une énumération d'une orthodoxie à toute épreuve.
Par exemple, j'ai l'impression que présenter Pierre Laval comme le dirigeant incontesté
du gouvernement de Vichy avec l'air de dire qu'après 1942, Pétain était aux fraises me parait
minimiser le rôle de Pétain (de même que sa verve et sa vigueur, hélas) dans cette désignation erronée de l'affameur,
du liquidateur ayant abouti à le livrer à la vindicte populaire, et par suite à l'oppresseur lorsque la situation l'exigeait.
Il aurait été intéressant de recentrer le débat sur le rejet factieux des forces de progrès
durant cette "époque trouble". En effet, M. Le Pen profite d'un contexte inédit (afflux de migrants aux portes de l'Europe etc.) pour pouvoir distiller sa rhétorique nauséabonde. A cet égard, ses saillies sur E. Macron (en marche... vers l'islamisme)
notamment sont caractéristiques d'une extrême-droite en train d’affûter sa propagande antimondialiste
en la calquant sur celle de ses aînés, certes avec un talent moindre.
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Tout à fait d'accord avec la troisième "inscription" de Mathilde Larrère: Marine Le Pen ne renoue pas avec les positions de son père à propos des Juifs dans la Deuxième guerre mondiale, elle se fait bêtement coincer par le journaliste et je pense même qu'elle s'en rend compte. Il y a un moment de flottement dans sa réponse comme si elle cherchait un moyen de lancer son discours préfabriqué sur la critique de la repentance coloniale tout en se disant "merde, je suis en train de faire une connerie en faisant cet enchainement thématique de la rafle du Vel'd'Hiv au stop à la repentance sur la colonisation"!
C'est ce que je crois lire dans son regard...
C'est ce que je crois lire dans son regard...
Remettre les faits face au dénis sans se lasser encore et encore.
Je crois que vous pouvez refaire une émission en partant de la conclusion de Mathilde Larrère.
Sinon émission passionante
Sinon émission passionante
Comme on oscille entre l'oubli et la mémoire, les historiens oscillent entre une rigueur de l'exactitude documentée, mais qui ne tranchera jamais, et des aléa de l'à-peu-près, genre un fait pris dans son quotidien personnel, qui démontrent le plus certainement du monde les choses.
Explication de la première partie de mon commentaire:
Roosevelt n'en a rien su parce que l'Angleterre c'est pire (c'est marrant comme la GB c'est pire pour tout) qui permet de ne pas rendre responsable les USA, parce que ce sont nos potes qui nous ont libéré?, et de jeter, avec un naturel, le discrédit sur Lanzmann (et tous ces témoins filmés?).
Explication de la deuxième partie de mon commentaire:
Pas de documents, rien qu'une intuition, peut-être basée sur une coïncidence spatio-temporelle, comme il m'en arrive tous les jours, et on persuade alègrement toute l'audience que les douaniers américains ont changé du tout au tout post-électoralement, d'un claquement de doigt. J'ai déjà entendu une histoire qui ne date pas de Trumpinou, de femme enceinte en transit pour le Canada, non présente à l'aéroport où son mari l'attendait, interdite de communiquer avec personne, restée 3 jours sous les verrous dans un aéroport étasunien, le mari dans l'angoisse. (l'accusation est un comble: vouloir donner la nationalité étasunienne en loucdé à son enfant). Est-ce qu'on doit rechercher le président des usa de l'époque pour conclure?
Explication de la première partie de mon commentaire:
Roosevelt n'en a rien su parce que l'Angleterre c'est pire (c'est marrant comme la GB c'est pire pour tout) qui permet de ne pas rendre responsable les USA, parce que ce sont nos potes qui nous ont libéré?, et de jeter, avec un naturel, le discrédit sur Lanzmann (et tous ces témoins filmés?).
Explication de la deuxième partie de mon commentaire:
Pas de documents, rien qu'une intuition, peut-être basée sur une coïncidence spatio-temporelle, comme il m'en arrive tous les jours, et on persuade alègrement toute l'audience que les douaniers américains ont changé du tout au tout post-électoralement, d'un claquement de doigt. J'ai déjà entendu une histoire qui ne date pas de Trumpinou, de femme enceinte en transit pour le Canada, non présente à l'aéroport où son mari l'attendait, interdite de communiquer avec personne, restée 3 jours sous les verrous dans un aéroport étasunien, le mari dans l'angoisse. (l'accusation est un comble: vouloir donner la nationalité étasunienne en loucdé à son enfant). Est-ce qu'on doit rechercher le président des usa de l'époque pour conclure?
Bonjour,
Merci à toute l'équipe et aux intervenants pour cette émission une fois de plus passionnante.
Pour les utilisateurs des réseaux sociaux qui ne sont pas (encore) abonnés à votre site, serait-il possible de mettre en libre accès sur YouTube/Facebook/Twitter la chronique de Mme Larrère (et en fait toutes ses interventions passées) ? Il me semble que ses chroniques qui sont publiques sur YouTube rencontrent un grand succès et permettent de recadrer des propos qui sont souvent mal discutés (entre journalistes et éditorialistes alors que ce sont les historiens qui peuvent recadrer et mettre fin à des faux débats qui nous abîment).
Bonne continuation à tou.te.s
Merci à toute l'équipe et aux intervenants pour cette émission une fois de plus passionnante.
Pour les utilisateurs des réseaux sociaux qui ne sont pas (encore) abonnés à votre site, serait-il possible de mettre en libre accès sur YouTube/Facebook/Twitter la chronique de Mme Larrère (et en fait toutes ses interventions passées) ? Il me semble que ses chroniques qui sont publiques sur YouTube rencontrent un grand succès et permettent de recadrer des propos qui sont souvent mal discutés (entre journalistes et éditorialistes alors que ce sont les historiens qui peuvent recadrer et mettre fin à des faux débats qui nous abîment).
Bonne continuation à tou.te.s
Bonne émission, avec de très bons intervenants, un sujet tellement sensible. Merci d'avoir rappelé que Mitterrand avait aussi et surtout été résistant....!!!!
"Portrait de Jules Isaac, historien, qui s’est penché sur toutes les prières de l’Église catholique, pour voir la manière dont celles-ci parlaient des juifs. "
C'était ce matin sur France Inter :
https://www.franceinter.fr/emissions/faut-il-y-croire/faut-il-y-croire-15-avril-2017
C'était ce matin sur France Inter :
https://www.franceinter.fr/emissions/faut-il-y-croire/faut-il-y-croire-15-avril-2017
Vraiment passionnant et source de réflexion .Merci
Aah, Auschwitz...Ca faisait bien 10mn que j' avais pas entendu dégoiser sur le sujet!
Que dit la Bourse, aujourd'hui: " dégringolade du génocide cambodgien...Stagnation de l' esclavagisme colonial..."...Merde, j' aurais dû poster mon papelard sur l' ethnocide des Hmongs, servant, AUJOURD'HUI, de cibles d' entraînement à l' armée révolutionnaire de la République Démocratique du Laos!
Mais bon, c' est qu' un détail de l' histoire d' une guerre oubliée...Et puis, le taux d' indignation de la volaille doit être au plus bas!
Ce qui explique, sans doute, pourquoi personne s' est indigné que Macron vienne valider une vieille rengaine nazie...La bonne nouvelle ( Pour les nazis ) étant qu' en sus de faire du nazisme une qualité sexuellement transmissible, il fait de la juiverie, une réalité biologique: on savait, déjà, que la terre ne mentait pas, on découvre, maintenant, que le bon (mauvais) sang non plus!
Carpe diem...
Que dit la Bourse, aujourd'hui: " dégringolade du génocide cambodgien...Stagnation de l' esclavagisme colonial..."...Merde, j' aurais dû poster mon papelard sur l' ethnocide des Hmongs, servant, AUJOURD'HUI, de cibles d' entraînement à l' armée révolutionnaire de la République Démocratique du Laos!
Mais bon, c' est qu' un détail de l' histoire d' une guerre oubliée...Et puis, le taux d' indignation de la volaille doit être au plus bas!
Ce qui explique, sans doute, pourquoi personne s' est indigné que Macron vienne valider une vieille rengaine nazie...La bonne nouvelle ( Pour les nazis ) étant qu' en sus de faire du nazisme une qualité sexuellement transmissible, il fait de la juiverie, une réalité biologique: on savait, déjà, que la terre ne mentait pas, on découvre, maintenant, que le bon (mauvais) sang non plus!
Carpe diem...
Je viens de voir l'émission et j'ai eu, à deux reprises, le sentiment qu'Henry Rousso n'avait pas pu exprimer ce qu'il souhaitait.
En tant que spectateur, j'ai bien sûr très fréquemment vu des animateurs couper plus ou moins sèchement un invité mais ce n'est habituellement pas le cas sur le plateau d'a@i, où l'on demande aux invités d'expliciter leur pensée. C'est pourquoi je suis pour une fois frustré par l'entretien avec Henry Rousso - que je ne connaissais pas.
Le premier passage suit l'extrait de l'entretien de Claude Lanzmann avec Jan Karski. Il semble qu'Henry Rousso a des réserves sur ce que ce témoignage apporte sur Roosevelt. Mais Daniel Schneidermann ne semble pas vouloir qu'il les exprime. Il aurait pourtant été intéressant d'écouter le point de vue d'un historien sur le travail de Lanzmann ou sur le témoignage de Karski sur sa rencontre avec Roosevelt.
A nouveau, à la fin de l'émission, il apparaît que Rousso avait des choses à ajouter. C'est peut-être dommage... je ne sais pas ce qu'il voulait dire.
Le très apaisant "est-ce qu'on s'est tout dit ?" adressé souvent en fin d'émission m'a manqué...
En tant que spectateur, j'ai bien sûr très fréquemment vu des animateurs couper plus ou moins sèchement un invité mais ce n'est habituellement pas le cas sur le plateau d'a@i, où l'on demande aux invités d'expliciter leur pensée. C'est pourquoi je suis pour une fois frustré par l'entretien avec Henry Rousso - que je ne connaissais pas.
Le premier passage suit l'extrait de l'entretien de Claude Lanzmann avec Jan Karski. Il semble qu'Henry Rousso a des réserves sur ce que ce témoignage apporte sur Roosevelt. Mais Daniel Schneidermann ne semble pas vouloir qu'il les exprime. Il aurait pourtant été intéressant d'écouter le point de vue d'un historien sur le travail de Lanzmann ou sur le témoignage de Karski sur sa rencontre avec Roosevelt.
A nouveau, à la fin de l'émission, il apparaît que Rousso avait des choses à ajouter. C'est peut-être dommage... je ne sais pas ce qu'il voulait dire.
Le très apaisant "est-ce qu'on s'est tout dit ?" adressé souvent en fin d'émission m'a manqué...
Comme on dirait que vous faites une éducation populaire. Question : les jeunes générations n'apprennent-elles pas ce morceau de l'Histoire de France.
Pour mémoire : c'est un historien étasunien qui le premier nous l'a dit en décortiquant les archives : Paxton Merci à lui. Les Français n'avaient pas encore, ou insuffisamment, fait le travail d'approfondissement qui revient à tout historien. Autant dire quelques mots de ce qui se passa en Italie "en comparaison" :
Bien qu'ayant un fasciste à leur tête en la personne de Mussolini l'Italie n'a rien fait de tel. Mussolini a protégé les Juifs jusqu'à ce qu'il put tenir contre Hitler, tout changea quand les Nazis occupèrent l'Italie en 1943.
et concernant le glorieux Trump il ne sait rien : ce sont bien des gaz qui furent employés dans les chambres "à gaz" justement appelé par le nom du moyen qu'ils choisirent pour être "efficace".
Pour mémoire : c'est un historien étasunien qui le premier nous l'a dit en décortiquant les archives : Paxton Merci à lui. Les Français n'avaient pas encore, ou insuffisamment, fait le travail d'approfondissement qui revient à tout historien. Autant dire quelques mots de ce qui se passa en Italie "en comparaison" :
Bien qu'ayant un fasciste à leur tête en la personne de Mussolini l'Italie n'a rien fait de tel. Mussolini a protégé les Juifs jusqu'à ce qu'il put tenir contre Hitler, tout changea quand les Nazis occupèrent l'Italie en 1943.
et concernant le glorieux Trump il ne sait rien : ce sont bien des gaz qui furent employés dans les chambres "à gaz" justement appelé par le nom du moyen qu'ils choisirent pour être "efficace".
Décidément, merci Mathilde pour votre mise au point très claire, et pour votre intervention finale qui est parfaite et qui met tout à fait dans sa juste perspective les problèmes actuels concernant l'écriture de l'histoire de France en général (voir les débats virulents autour de l'ouvrage collectif que Boucheron vient de sortir sur "l'histoire mondiale de la France")
Juste une précision sur le débat autour de la mémoire de la Rafle du Vel d'Hiv. En 1995 le texte de Chirac, parfait, dit ce qu'il fallait dire: il parle de la responsabilité de l'Etat français :"la folie criminelle a été secondée par l'Etat français" dit-il. Et du coup, comme ce propos est placé en début de son intervention, quand il évoque ensuite "La France", responsable de complicité dans le crime, on comprend qu'il s'agit en fait pour lui de l'Etat français, c'est-à-dire de l'appareil administratif et de sa direction politique. Et on ne peut rien dire contre cela, qui correspond à une vérité factuelle.
Puis en 2012 Hollande fait de la surenchère: ce n'est plus l'Etat français dans son propos qui est responsable de complicité dans la rafle du Vel d'Hiv, c'est "la France". Or ce propos n'a aucun sens. Car de quoi parle-t-on quand on dit "la France" en général: de l'Etat, c'est-à-dire d'un appareil administratif? de la nation, c'est-à-dire d'un corps politique nécessairement divisé mais se reconnaissant une volonté de vivre ensemble? des habitants du pays, c'est-à-dire du peuple? d'un référent identitaire favorisant l'unité des populations sur un territoire géographique donné? Dire "la France" en général est responsable du Vel d'Hiv n'a aucun sens: la France n'est pas une personne, et elle est traversée de courants divers. Elle n'est pas un unanimisme. Et comme le dit Annette Wievorka dans une récente interview au monde, la France durant la guerre, c'est à la fois Pétain et de Gaulle, c'est-à-dire un ensemble traversé de contradictions, d'oppositions, et non réductible à une essence donnée et à un comportement unanimiste. Du coup, ce type de propos, tenus par Hollande soit par ignorance soit par calcul politique (volonté de s'affirmer, de marquer les consciences après Chirac? Volonté de réponde à des demandes de groupes constitués etc....) ne peut qu'alimenter en retour le complotisme de l'extrême droite, de Minute à Radio Courtoisie et dont Marine le Pen est ches Mazerolle la digne représentante lorsqu'elle accuse nos politiques de favoriser une haine de "la France", dont seule l’extrême droite se présente dans sa rhétorique comme assurant la défense.
Le drame en fait est l'ignorance de nos politiques, et cette volonté d'utiliser l'histoire pour se légitimer, sans avoir la culture permettant de charpenter un discours construit, dans un contexte de crispations identitaires faisant de la matière historique une matière inflammable.
Juste une précision sur le débat autour de la mémoire de la Rafle du Vel d'Hiv. En 1995 le texte de Chirac, parfait, dit ce qu'il fallait dire: il parle de la responsabilité de l'Etat français :"la folie criminelle a été secondée par l'Etat français" dit-il. Et du coup, comme ce propos est placé en début de son intervention, quand il évoque ensuite "La France", responsable de complicité dans le crime, on comprend qu'il s'agit en fait pour lui de l'Etat français, c'est-à-dire de l'appareil administratif et de sa direction politique. Et on ne peut rien dire contre cela, qui correspond à une vérité factuelle.
Puis en 2012 Hollande fait de la surenchère: ce n'est plus l'Etat français dans son propos qui est responsable de complicité dans la rafle du Vel d'Hiv, c'est "la France". Or ce propos n'a aucun sens. Car de quoi parle-t-on quand on dit "la France" en général: de l'Etat, c'est-à-dire d'un appareil administratif? de la nation, c'est-à-dire d'un corps politique nécessairement divisé mais se reconnaissant une volonté de vivre ensemble? des habitants du pays, c'est-à-dire du peuple? d'un référent identitaire favorisant l'unité des populations sur un territoire géographique donné? Dire "la France" en général est responsable du Vel d'Hiv n'a aucun sens: la France n'est pas une personne, et elle est traversée de courants divers. Elle n'est pas un unanimisme. Et comme le dit Annette Wievorka dans une récente interview au monde, la France durant la guerre, c'est à la fois Pétain et de Gaulle, c'est-à-dire un ensemble traversé de contradictions, d'oppositions, et non réductible à une essence donnée et à un comportement unanimiste. Du coup, ce type de propos, tenus par Hollande soit par ignorance soit par calcul politique (volonté de s'affirmer, de marquer les consciences après Chirac? Volonté de réponde à des demandes de groupes constitués etc....) ne peut qu'alimenter en retour le complotisme de l'extrême droite, de Minute à Radio Courtoisie et dont Marine le Pen est ches Mazerolle la digne représentante lorsqu'elle accuse nos politiques de favoriser une haine de "la France", dont seule l’extrême droite se présente dans sa rhétorique comme assurant la défense.
Le drame en fait est l'ignorance de nos politiques, et cette volonté d'utiliser l'histoire pour se légitimer, sans avoir la culture permettant de charpenter un discours construit, dans un contexte de crispations identitaires faisant de la matière historique une matière inflammable.
Qu'est ce qui a amené au nazisme et au génocide globalisé des juifs d’Europe en 1940 ?
J’espère trouver une réponse lors de cette émission !
J’espère trouver une réponse lors de cette émission !