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"Vendre Pif était un moyen de fourguer l'Huma dimanche"

C'est une drôle de secte, dont les membres ne se connaissent pas entre eux, n'ont aucun point de rassemblement, et pourtant se reconnaissent dans certains totems, qui s'appellent Pif le chien, Pifou, Corinne et Jeannot, ou encore Rahan. C'est une drôle de secte à laquelle appartient, aussi, Daniel Schneidermann : la secte des anciens lecteurs de Pif Gadget, magazine pour enfants des éditions Vaillant, propriété du PCF, au tournant des années 70.

Derniers commentaires

Pif le chien un moyen de "fourguer" l'huma dimanche. Les montres et tablettes un moyen de " fourguer"  tous les hebdo express, obs, match,  le point j'en passe et des meilleurs.

Difficile pour ASI de se départir d'un certain mépris pour ce qui est à gauche du PS

Surtout quel dommage qu'il n'y ait eu sur ce plateau aucun auteur ou rédacteur de cette époque de Pif, nul doute qu'ils auraient eu pas mal de chose à raconter. Ce sujet n'était pas très bien informé et ne décollais pas des banalités des liens de Pif avec l'Humanité (comme si c'était un scoop). Alors bon un peu de nostalgie pourquoi pas, en période de Noël ... Pif renaquit il y a quelques années avant de mourir à nouveau ...
Pour votre info ; dans les années 60-70 au fond de l'église que je fréquentais il y avait la liste des journaux à ne pas lire (acheter?) ; je me souviens très bien car je ne comprenais pas pourquoi !!
Il nous fallait lire les revues de la rue Bayard :
Émission géniale tout simplement, très agréable à regarder.

Je ne comprends pas tous ces commentaires négatifs. :-/
pour boucler une boucle, un vite dit :" Mort de Ronald Searle, l'homme à l'oeuf cube"
m'interpele: un gadget permettait de realiser un oeuf dur cubique
un de mes preferés
Les éditions Vaillant et en particulier Pif-gadget (en tant que revue et pour son contenu) ont été méprisés par les exégètes de la bande dessinée pendant plusieurs décennies, et du coup, organiser un plateau pour une conversation autour de Pif relève de l'exploit impossible, tant il y aurait de sujets à aborder (et pas uniquement les liens de Vaillant avec le PCF, d'ailleurs infiniment plus complexes que le titre de l'article laisse entendre ).
Du coup, on en sort essentiellement avec l'envie d'y retourner pour compléter, corriger, préciser... (surtout quand, comme moi, on a débarqué là-dedans 10 mn avant de démarrer sans savoir au juste de quoi on parlerait !)
Et cette méconnaissance du public concernant Vaillant est précisément l'une des raisons pour lesquelles j'entreprends une fresque pharaonique en format documentaire, et la raison pour laquelle l'ami Marcel Gotlib (invité par Daniel mais dans l'incapacité de se rendre sur le plateau) m'a poussé à y faire une petite incursion.
Déjà, je peux affirmer que Daniel est un vrai fondu de Pif et qu'il est parvenu tant bien que mal à ne pas défaillir devant les exemplaires de la revue encore sous cello et avec gadget, posés devant lui. (en voyant ses yeux exorbités, j'ai d'abord cru qu'il avait fumé un truc des âges farouches... quoique...)
Je réïtère ici mon appel désespéré pour réunir (outre les entretiens et images déjà en boîte) des archives familiales ou autres, autour de Vaillant, sa distribution, les animations de plages avec Vaillant ou Pif, les fêtes de l'Huma ou salons de l'enfance au stand Pif, etc...

Après lecture en diagonale des messages précédents :
Les illustrés pour la jeunesse ont été principalement destinés aux garçons. Les rares tentatives pour créer des revues de BD pour filles ont échoué.
On peut quand même citer (ne serait-ce que pour le cousinage sémantique !) la version féminine de "Coeurs Vaillants" (presse catho) baptisée "Ames Vaillantes", ou encore "Fillette". Les gens de presse ont préféré créer pour les jeunes filles des revues sans BD.
La BD mettant en avant des personnages féminins (Barbarella, etc) ne s'adressait pas spécialement aux filles, d'ailleurs, avant que Claire Brétécher ouvre enfin une brèche tardive.

Concernant les personnages, outre Belle-Lurette chez Gotlib, il y avait dans Vaillant et Pif la fameuse Corinne du génial et regretté Tabary, qui faisait de Jeannot son souffre-douleur, première vraie chipie sans complexe de la BD enfantine, et je citerai aussi le personnage de "Pipsi", création de Goscinny et Godard, vite disparue. Dans les BD réalistes, les "seconds couteaux" féminins apportaient généralement leur soutien à Dr Justice. Pour l'anecdote : la grande série "Les Pionniers de l'Espérance" ("Star Trek" bien avant la lettre) créée en 1946 par Lécureux et Poïvet présentait une équipe spatiale multiraciale et... mixte ! Grande première ! Ce fut aussi la première (légère) censure dans Vaillant, non pas pour des raisons politiques ou raciale, mais... parce que le costume moulant de la jeune femme paraissait trop érotique (il a fallu rectifier une case ou deux), ce qui prouve bien que les Cocos de la rédaction savaient à l'occasion se montrer aussi prudes que leurs confrères de la presse catho.

Vaillant et Pif-gadget ont cultivé l'imaginaire et l'imagination de leurs lecteurs bien au-delà du côté anecdotique que les adultes d'aujourd'hui ou d'hier raillent avec condescendance. Ils cherchaient à distraire mais aussi à éveiller les curiosités, toutes proportions gardées et malgré le côté souvent outrageusement commercial de la période "gadget". On y a découvert les plus grands artistes de la BD française, souvent partis ailleurs ensuite car chez Vaillant on faisait de la presse exclusivement, et quasi pas d'édition d'albums. Mais c'est là qu'ils ont fait leurs armes, les Gillon, Tabary, Gotlib, Chéret, Poïvet, Cézard, Mandryka, Juillard et j'en passe.
J'ai eu l'occasion d'interroger des scientifiques, écrivains, artistes, grands voyageurs, qui évoquent encore Pif-gadget la larme à l'oeil pour dire que, oui, ce petit illustré souvent mal-aimé avait pourtant largement contribué à faire naître leur vocation.
C'est mon cas ! :-)

Jean-Luc Muller (- alias Mandrake, car il m'arrivait AUSSI de lire de la BD américaine impérialiste, oui Madame !)
J'aurais aimé en entendre plus sur cette "génération Tonton" à laquelle sont sensés appartenir les lecteurs de Pif. Enfance pendant les 30 Glorieuses, adolescence post-68, premier emploi avant l'invention du chômage, manque de repères générationnels ? Vous aviez donné quelques pistes dans votre article sur le sapin de Pif et je pensais qu'il y aurait plus de développement dans cette émission. J'aurais trouvé ça très intéressant, et plus grand-public. En effet, je n'ai pas connu Pif et ne suis pas sûre de mieux le connaître à présent.
Bonne année à tous les membres ASInins et autres moins bien dotés par la nature mais certainement sympathique.

Abe
Dommage, l'émission pas assez glop glop ...
Au risque d'être iconoclaste (mais pas hors-sujet), n'étant pas bédéphile (plus par inculture, c'était mal vu dans la famille), je me permets de faire un parallèle avec une revue de foot animée par François Thébaud, Miroir du Football (1960-1976, 45000 acheteurs réguliers), inscrite dans la même problématique à l'intérieur de la presse du P.C., « unique par l'autonomie rédactionnelle et la liberté d'expression arrachées au prix d'un combat quotidien à une rédaction que ses intérêts, son autoritarisme et son appartenance politique ne prédisposaient ni à la tolérance, ni au laxisme »*.

« Publication des Éditions Miroir Sprint, le Miroir du Football avait en commun avec les autres Miroir (Sprint, Cyclisme, Rugby, Athlétisme) une direction et une administration composées de "permanents" du P.C.. En revanche les communistes ne constituaient qu'une minorité très réduite dans les rédactions de trois des magazines de l'entreprise. Quant au Miroir du Football, il n'en comptait aucun parmi ses journalistes et collaborateurs réguliers jusqu'en mai 1976 », « le Miroir c'était une "autre" idée du football et du journalisme. Du football considéré comme un grand Art populaire, où l'inspiration, l'intelligence, l'imagination, la maîtrise technique, le plaisir de jouer, l'esprit collectif sont des qualités majeures. Du journalisme considéré comme un moyen d'informer, d'expliquer, de faire aimer le vrai et le beau, et non de vendre du papier en flattant les bas instincts du public »: « Si vous cherchez dans nos pages matière à satisfaire l'orgueil nationaliste, l'esprit de clocher ou le culte commercial de la vedette, ne poursuivez pas votre lecture! Mais si vous aimez le football pour lui-même, si vous cherchez à étendre le champ de vos connaissances dans tous les domaines du sport qui a conquis le monde, alors le Miroir du Football est déjà votre revue. » (Premier éditorial).
Voilà qui demandait un certain courage à une époque où Jean-Marie Brohm n'avait pas encore développé sa critique radicale du sport dans le numéro 43 de la revue Partisans « Sport, culture et répression » parue en 1968, et où « pour le P.C., comme pour tous les partis politiques, le sport est un MOYEN. Un moyen de conquérir l'adhésion et éventuellement les suffrages des sportifs qui constituent une fraction importante de la population et de l'électorat. Un moyen de conquérir leur sympathie même en flattant le nationalisme à l'occasion des rencontres internationales. À long terme le sport est un moyen d'avoir une jeunesse saine et physiquement forte, ce qui a un intérêt évident lorsqu'il s'agit de production ou d'armée. C'est aussi, pour tous les hommes politiques, un moyen de diversion dans les périodes économiquement ou politiquement critiques. Un moyen d'inculquer la discipline (les entraîneurs et techniciens sont des experts). Un moyen d'inculquer les hiérarchies établies ».

1976 verra la fin du journal car « dans la conjoncture actuelle (L'Union de la Gauche) un journal appartenant au P.C. ne peut prendre le risque de donner du Parti une image critique et négative, alors qu'il s'efforce dans tous les domaines de donner de lui-même une image positive et constructive. » (le directeur général des Éditions Vaillant).

Une étude comparative des publications culturelles, de loisirs et sportives permettraient peut-être de mesurer l'influence de leurs prises de position ou de leur "idéologie" sur les adolescents auxquels elles sont destinées. Vu la place du sport (et notamment du foot) dans leur vie (mais a-t-on là aussi des statistiques fiables en dehors des licenciés et des ventes des journaux sportifs?), il semble que le parti pris des journalistes du Miroir du Football soit unique dans l'histoire de ces revues. Pour ma part, dans un milieu très dépolitisé, le Miroir du Football a été déclencheur d'une réelle analyse sociale et plus tard d'une réorientation de ma "vocation" d'enseignant d'Éducation Physique (suppression du « et sportive »), il est vrai radicalisé par Jean-Marie Brohm et même de l'abandon d'une profession colonisée par l'idéologie sportive réactionnaire (marquée par la casse des structures et du contenu de l'enseignement).
Aujourd'hui, la place est nette pour la consommation sportive commerciale (voir les fluctuations des licenciés en fonction des réussites disciplinaires, i.e. de leur audience médiatique). Il me semble dommage de laisser dans l'ombre (sur @si) ce secteur si important (économiquement et idéologiquement) par la seule raison d'un culture littéraire valorisée par « l'homme augmenté », et ses fans bédéphiles, qui sévit sur la rédaction d'@si.

* Les citations sont extraites du livre de François Thébaud: « Le temps du Miroir, Une autre idée du football et du journalisme », éditions Albatros, 1982.

NB: sur les enjeux du foot à travers le hooliganisme une interview intéressante (pour le côté témoignage!).
J'ai lu aussi pif gadget : j'adorai les bd, Rahan surtout, le gadget (le collier de Rahan, les pois sauteurs, le coutelas en plastique véritable). Je comprends comment j'ai pu devenir militante Cgt et Pdg, dans une famille catho de droite. C'est la faute à pif.
Bonne idée cette émission sur Pif, pour mettre un brin de légèreté dans le sujet de fin d'année.
Néanmoins en mettant l'accent sur le gadget, (certes il y avait une "actualité" à traiter, avec les sapins Pif), je pense qu'on est passé à côté de l'essentiel du sujet, c'est à dire le décryptage des scénarios des BD, qui donnait le fond idéologique du journal ; ça a été évoqué à propos de Rahan, mais d'une manière caricaturale et en décochant quelques flèches anti-communistes (en supposant une volonté d'instiller une sorte de "ligne du parti" dans le journal) que je trouve assez affiligeantes, et pour tout dire pas du niveau d'ASI !

Globalement, je garde le souvenir du côté humaniste des héros des différentes séries, et je pense réellement que cela a un peu contribué à former les jeunes lecteurs du journal, non pas en les formatant bêtement à l'idéologie communiste, mais en leur donnant une vision de la vie en société, avec la conscience des injustices mais aussi la perspective qu'on peut lutter contre celles-ci, et une morale type Dr Justice : "le courage c'est de faire ce qui est juste".

Donc, puisqu'il y a des fans de Pif à ASI, ce serait bien de revenir sur le sujet pour une vraie émission d'arrêt sur images, et voir ce qui passait à travers les différentes BD qu'on mettait à l'époque entre les mains des enfants (comparaison facile par rapport à l'univers Mickey, avec son PICSOU et ses Rapetout, qui m'avait proprement effarée quand j'étais tombée dessus par hasard !).
Et aujourd'hui, quelle est l'offre et quel est le contenu idéologique des magazines destinés aux enfants de 8 à 12 ans ? une enquête sur le sujet pourrait être utile aux parents des chers petits ...
Débat marrant, mais personne n'a évoqué les "Tristus et les Rigolus" vous vous rappellez certainement de cette planète coupé en 2, avec d'un coté des bonhommes verts qui n'arrète pas de chialer, et de l'autre des bonhomme rouge (les Rigolus) qui n'arrétaient pas de se marrer.
C'était la guerre (froide?) entre les 2.
Les vainqueurs étaient bien entendu toujours les rouges.
Enfin tout ça était bon enfant, et n'avait rien à voir avec un bourrage de crane, peut-étre plutot des cocos qui s'amusaient entre eux.

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A Cmeert,
C'est la fin de l'année,on parle d'un sujet ayant plu aux enfants que nous étions(la bande dessinée coco ou non);c'est sympathique,après le gavage de foie gras et de chocolats,on reprendra les choses sérieuses et comme les problèmes ne manquent pas,il n'y a pas à s'inquiéter!
Comme lecteur de Spirou à l'époque j'avoue ne jamais avoir été tenté par pif dont je trouvais les méthodes de vente avec les gadgets débiles proprement staliniennes et en tous cas glaciales.

Donc je n'ai pas regardé l'émission mais seulement en fin avec les sources de DS et Maya toujours avec la pêche qu'on lui connait
Rahan c'était à l'époque la remise en question du clan familial pour le clan tout court, Non...?
Gotlib, Greg, Hugo Pratt, Mandryka, Tabary, Poïvet, Mattioli, Cézard, Carali, etc... Ça vous dit ? Tous ces dessinateurs ont été découvert grâce à Pif. Alors ce titre à la bim-bam-badadoum, genre Pif était un sous-marin du Parti Communiste, hé ben moi je le trouve con et réducteur, exactement le genre de chose que pourtant Arrêt sur Images est censé nous épargner.
communiste et gay, Dr. Schneidermann, suis-je pifomane sapinophile ? le trouble m'envahit...
"Vendre Pif était un moyen de fourguer l'Huma dimanche" et pourquoi pas l'Huma quotidienne ...Au finale, les cités rouges votaient communiste ! On ne peut finalement expliquer le déclin du PCF que par la désaffection de Pif le Chien !
Il me semble avoir récemment entendu D S affirmer que le titre devait accrocher le lecteur pour l'entraîner à accéder au contenu des articles.
Les Cocos ne représentant plus grand chose (si l'on se fie à ses résultats électoraux), c'est tentant de les traîner dans la boue pour s'assurer un bon accès aux contenus !
Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier "Belle Lurette", inoubliable compagnonne de Gai Luron.
C'est amusant comme on peut se convaincre de grosses conneries.
Rahan comme progressiste, donc d'essence communiste...
Moi j'ai un doute.

Mais ça ne m'étonne pas de quelqu'un qui est fasciné par Le Point, le journal dont les éditoriaux disent la même chose depuis vingt ans.
Evidemment, à cette mesure-là, Rahan le solitaire qui est incapable de se fixer et va de tribu sauvage en tribu sauvage, est un grand progressiste et non un grand voyageur.
Le combat contre les superstitions, je veux bien croire, mais si le communisme n'avait pas inventé ses propres conservatismes, ça se saurait.

Et quant à Corto Maltese, je suis une fan, j'ai toute la production, y compris italienne, et c'est dans Pif que j'ai découvert Hugo Pratt. Je me souviens que le courrier des lecteurs parlait de la nouveauté du dessin, de cette difficulté à le comprendre, de cet étrange immobilisme aventureux qui parlait des êtres et de leurs cultures en ne leur enseignant rien, mais en participant à leur essence même, dans un encrage à la Hugo.
Un autre monde..... celui d'un vrai voyageur....
- Amusant de voir dans l'extrait de reportage sur Rahan qu'on le colle dans l'écologie... Tout en diffusant en même temps des images de la BD le montrant en train de terrasser de nombreuses espèces aujourd'hui disparues.

- Gros soucis de caméras à plusieurs reprises, et pas que pour les magazines à montrer : un gros plan d'une seconde sur la chemise de Daniel ou le vide à côté d'Alain, c'est gentil mais ça ne fait pas très pro.
Bon, on mettra ça sur le coup du champagne de fin d'année.
- Daniel, emporté dans l'enthousiasme de son enfance, a parfois perdu un peu le contrôle je trouve, avec plusieurs personnes qui parlent en même temps. Habituellement il gère mieux ce type de situation. Nostalgie paralysante ? ;-)
Rhalala que de souvenirs!

Haran fils de Crado, le fils des ânes farouches, c'était le Dave-Mc Gyver de la préhistoire!

Et les gadgets, je me souviens particulièrement, outre les pois sauteurs, le véritable coutelas d'ivoire en plastique de Haran et surtout les Artemia salinas, ces petits crustacés minuscules qu'on élevait pour donner à bouffer aux poissons.
J'ai bien rigolé -malgré la présence vraiment majoritaire de masculinité dans cette émission-.
Justement parce que les "spécialistes" sont redevenus des petits garçons, pifomannes sapinophiles comme le dit D.S. !
Quitte à me répéter -car j'ai le souvenir d'avoir déjà émis ma complainte de la bédé-faite-que-pour-les-garçons-, je n'ai eu, pour cause d'appartenance à une famille de cathos-gaullistes, accès aux BD que sur le tard, avec Pilote.
Je remarque d'ailleurs que les cathos ont vraiment entretenu une sacrée ambiguïté avec Vaillant. A la sortie de la messe, mes parents m'achetaient un journal proposé au fond de l'église, sur les fonds baptismaux. C'était "Ames Vaillantes" pour les filles et "Coeurs Vaillants" pour les garçons. A mon avis, ils ont détourné Vaillant pour racoler des petits enfants cathos. Ca m'a tellement marquée, Ames Vaillantes, que je ne me souviens d'absolument rien du contenu de ces hebdos.
Pour en revenir à PIF, je retiens que ça a été une pépinière (non seulement de sapins-gadget mais aussi de dessinateurs de BD) et je suis ravie, en tant que fille, d'avoir eu accès à des célébrités comme Mandryka ou Gotlib, beaucoup plus tard, dans les années 70 grâce à Pilote. Avant, quand j'étais avec les parents, j'étais "interdite de B.D." ! C'était trop "américain" et c'était un truc de paresseux. On me recommandait les bouquins de la bibliothèque (Pearl Buck et autres niaiseries). Il me semble me souvenir de quelques journaux de Mickey pourtant, mais je ne sais pas si je ne les ai pas lus chez le voisin, dont les parents étaient riches. J'allais y regarder Rintintin à la téloche tous les jeudi après-midi...
Les Tintin m'étaient prêtés par mon cousin... et je devais lire Bécassine (mpffff...).
Du coup, je suis tombée dans la Bédé, Pilote et les autres dans les années 70 ! Tout ça parce que mes parents n'étaient pas communistes ;o(( et parce que j'étais une fille.
Des moments, la vie est trop dure ;o)))
Et merde... J'ai lu Pif, je suis vieux...
Pas mieux...
La jungle en folie, Corto, M le magicien, Teddy Ted, Nasdine, Les Pionniers, Les Rigolus, Jujube, Dicentim, Dr Justice, etc.
'tain.
Et l'adaptation des Mystères de l'Ouest, par Forton, qui me revient aussi...

Pour revenir sur l'image de l'Indien, quasi "présenté un frère", la précision "dans la littérature pour enfants d'après guerre" est importante. Il faudrait d'abord recadrer les dates : les années 50-60 pour Loup Noir, ça ne correspond pas, puisque la BD date de 1969.

Soit quand même 20 ans après La Flèche Brisée (Broken Arrow, 1949) de Delmer Daves, ou encore des films comme La Porte du Diable (Devil’s Doorway, 1950) d'Anthony Mann et Les Cheyennes (Cheyenne Autumn, en 64) de John Ford...
Certainement vu par les auteurs, car, comme il est rappelé sur le plateau, on avait à l'époque une industrie cinématographique vigoureuse, des John Ford au cinéma le samedi soir"...

Ça cadre plus avec Teddy Ted, datant de 1963, dans lequel le personnage de l'Apache est effectivement le quasi égal du héros.
Mais dire que Pif a été précurseur dans ce domaine ne me semble pas juste.

Et il me semble, Mister K, que la série Cochise que tu évoques, s'appelait en fait La Flèche Brisée, version télé (1956) du film du même nom...
Sinon ravi d'avoir entr'aperçu Sophie Gindensperger (z'avez vu, maintenant que vous ne travaillez plus à @si, DS n'écorche plus votre nom...), mais déçu de l'avoir aussi peu entendue.
Ah non, je m'inscris en faux! DS n'a jamais écorché mon nom (et c'est assez rare pour être signalé ;))

Sophie
Bonjour Sophie,

Ah, il me semble pourtant qu'il avait fourché sur certaines de ses présentations vous concernant dans les émissions.
Je n'ai pas le temps maintenant de les rechercher, mais je jetterai un œil dans quelques jours.
Si je me suis trompé, je ferai amende honorable, bien sûr.
Il me semble qu'il avait plus de mal avec Justine Brabant/Brébant?
Aussi, oui, et j'ai un souvenir d'un beau bafouillage, mais pas grave...

Si j'm'a gouré, veuillez m'excuser.
Allez, je prends les paris ;)

Sophie
Raaaah, bon, je prends le temps...
J'en ai trouvé une, pas le temps d'en chercher d'autres (je ne me défile pas, c'est simplement vrai...), mais j'ai le souvenir de quelque chose de plus évident encore.
Dans l'émission sur Gaza du 09-01-2009, lors de la relève d'avec Justine (coucou aussi, tiens !) vous êtes "Sophie Ginensperger". DS se rattrape sur la deuxième présentation...
Oui, bon, je vous trouve bien sévère ;)

J'ai tellement l'habitude de n'importe quoi qu'éluder un peu le "d" n'a pas dû me choquer.

Mais bravo pour la pugnacité :)

Sophie
Juste par souci d'exactitude et parce qu'on n'a pas trop eu le temps de préciser les choses en plateau :
J'ai dit que Teddy Ted était créé par Lécureux, ce qui est une semi-erreur, puisque c'est Jacques Kamb qui avait créé le personnage portant ce nom, bien que Lécureux ait totalement modifié l'univers de la série 1 an plus tard. Elle a été créée en 1963, et le personnage de "l'Apache" n'est apparu qu'en 1970.
Mais en réalité le western, était omniprésent dans les textes rédactionnels et reportages, ainsi que dans la série "Sam Billie Bill", western "néo-classique" des années 50 dans Vaillant.
Pour bien juger, il faut comparer ce que la BD franco-belge produisait en matière de western au début des années 50, et ce que Vaillant proposait. C'était le jour et la nuit.
Au cours des années 60, tout a évidemment changé et l'arrivée de Blueberry et consorts ont fortement "humanisé" les choses et proposé une vision plus réaliste du western, parallèlement à son évolution cinématographique.

Bonne année à tous ! ;-)





Et l'adaptation des Mystères de l'Ouest, par Forton, qui me revient aussi...



Pour revenir sur l'image de l'Indien, quasi "présenté un frère", la précision "dans la littérature pour enfants d'après guerre" est importante. Il faudrait d'abord recadrer les dates : les années 50-60 pour Loup Noir, ça ne correspond pas, puisque la BD date de 1969.



Soit quand même 20 ans après La Flèche Brisée (Broken Arrow, 1949) de Delmer Daves, ou encore des films comme La Porte du Diable (Devil’s Doorway, 1950) d'Anthony Mann et Les Cheyennes (Cheyenne Autumn, en 64) de John Ford...

Certainement vu par les auteurs, car, comme il est rappelé sur le plateau, on avait à l'époque une industrie cinématographique vigoureuse, des John Ford au cinéma le samedi soir"...



Ça cadre plus avec Teddy Ted, datant de 1963, dans lequel le personnage de l'Apache est effectivement le quasi égal du héros.

Mais dire que Pif a été précurseur dans ce domaine ne me semble pas juste.



Et il me semble, Mister K, que la série Cochise que tu évoques, s'appelait en fait La Flèche Brisée, version télé (1956) du film du même nom...

Et merde... J'ai lu Pif, je suis vieux...


Pas glop du tout !
Cette émission, comme plusieurs récentes, sont de moins en moins intéressantes. C'est du remplissage...
Bien sur vous ne pouvez pas inviter Lordon tous les mois, bien que je le regrette mais il y a plein d'autre sujets qui sont tellement plus intéressants.
Exemples :
- Syrie (approche des médias et des gouvernements, contradiction avec le comportement vis-à-vis de la Lybie)
- Euro (le comportement allemand est-il soutenable? la France n'est-elle pas une coupable qui fuit ses responsabilités, ...);
- Moins sur le guidon : " Quelle approche réelle des risques nucléaires est-elle faite dans nos pays? (Je suis Belge). Pourquoi les frais de démantèlement (qui semblent être colossaux) n'ont il pas été pris en compte dès le départ? Et les calculs du prix du Nucléaire revus sur base du coût de ces démantèlements? On vient d'apprendre cette semaine qu'il faudra 40 ans pour remettre Fukushima "aux normes" mais qu'est-ce que là veut dire? Même si votre pays persiste dans ce choix du nucléaire (on ne connait pas le résultat des prochaines élections), Il y a un exemple dans votre pays d'un site qui est en cours de démantèlement depuis 25 ans et qui n'est semble-il que à mi chemin de son achèvement? (suivant une émission de France 2 "Complément d'enquête" si je me souviens bien. Pas le temps de vérifier...)
- Dans votre pays: quelle réforme de la fiscalité pour plus de justice sociale??? Invité PIKKETY?
- Dans le monde : comment éradiquer les paradis fiscaux? Quelle stratégie mettre en œuvre pour que tous les pays de la planète collaborent au projet?

Etc. Il y a plein de sujet nettement moins nombrilistes qui devraient être traité dans vos émissions.
Vous faites partie du microcosme Parisien. Je suis de Bruxelles et déjà à 300Km il y a des choses que vous trairez pendant 1h et qui n'ont pas de sens hors de Paris.... (CJ votre dernière N°210)
J’apprécie votre travail et je suis un abonné fidèle (je pense). J'ai le sentiment que Mr Schneidermann gère de manière prudente les ressources. Ce dont je ne peux que le féliciter et votre augmentation de tarif me semble non seulement justifiée mais modeste.

Bref, continuez, mais élargissez votre horizon?

Bonne année?
J'ai jeté le coutelas et le collier de Rahan récemment, (ceux de la réédition il n'y a pas si longtemps) parce que mes gamins s'en fichaient royalement, et bon, à 41 ans j'allais pas les mettre non plus! mais j'aimais beaucoup Rahan, je ne me rappelle plus trop des autres BDs, il me semble qu'il y avait une rubrique "scientifique" au milieu que j'aimais bien et une BD enquête aussi à résoudre à la fin, mais je confonds peut être avec Picsou magazine.

sur la plage en été on voyait pas mal de cerf-volants pif, et autres objets flottants.

Cette émission m'a permis de comprendre comment mon mari est complètement passé à côté de PIF, car élevé avec des parents très "catho".
Mon père disait tout le temps qu'il vendait pif petit, il était originaire comme Alain d'une cité coco.

Merci pour l'émission!

PS: vous auriez pu passer la chanson des Satellites: "Renard Gadget" en l'honneur de pif ;-)))
J'ai trouvé très amusant l'exercice consistant à faire entrer Rahan dans les cases du communisme.
A mon avis, à trop vouloir jouer on est passé à côté de l'essence de Rahan qui était en elle même une réponse à la question : Rahan, communiste ? (Et pourtant c'est dit dans la vidéo).

D'une part, on confond la quête du progrès, la science, avec une approche empirique de Rahan, avec bien souvent des essais/échecs, des découvertes par hasard. On est bien loin d'une théorie, d'expériences reproductibles, de soucis de validité. On est dans la fonctionnalité. On est dans le plaisir de comprendre et partager, pour le plaisir de comprendre et partager. On est dans l'autonomie de l'accès au savoir. Rahan le serine à tous ceux qui lui demandent comment il fait pour être aussi balèze : " je ne fais qu'observer et comprendre " .

On confond aussi la " lutte contre les Shamans ", avec le combat contre la tromperie, l'obscurantisme, la manipulation par l'ignorance.
Rahan est pour la diffusion du savoir depuis les premiers temps :
" Rahan ira partout, verra tout, apprendra tout ! Il révèlera aux uns ce que lui auront enseigné les autres " (voilà une valeur répétée par le héros qui aurait pu alimenter l'exercice) .

D'autre part, je trouve qu'il est dommage de mettre valeurs et Rahan dans la même phrase et de passer à côté du collier de griffes : " générosité, courage, ténacité, loyauté, sagesse " ... Même si ça rentre mal dans les cases.

Et alors là, j'ai vraiment un gros questionnement suscité par l'intervention de KA :
Je me demande quelle source permet de dire que Rahan rencontre beaucoup de Néanderthaliens. Et surtout qu'il est en guerre contre eux !!
Je crois me souvenir (comme autre valeur à étudier) que :
" Rahan est le frère " de tous ceux qui marchent debout "

Ainsi, pour ma part, il me semble que Rahan est clairement un humaniste.
Et la politique il s'en bat l'œil !
Le titre de l'émission ne reflète pas du tout son contenu ! Je suppose que le but était d'adresser une amabilité au journal l'Humanité... qu'on nous a "refourgué" pendant des années grâce à PIF... alors qu'on s'en fiche complètement depuis que les parents d'Alain habitent une cité de briques rouges... et que Daniel a heureusement arrêté de lire pour devenir un journaliste sérieux... Message reçu 5 sur 5 !

J'aime l'Humanité parce que c'est un journal qui replace les êtres humains au centre de l'actualité. Les idées qui y sont défendues sont quasi absentes des médias "main stream" sauf par la voix d'un ou deux "autorisés" dans le système comme Mélenchon. Je trouve cela bien dommage qu'on ne cite l'Humanité sur ASI que pour la marginaliser un peu plus alors que vous prétendez dénoncer la pensée unique dans les médias de masse.
Rahan a plus de 40 ans puisque je le lisais sur Vaillant;jeune adolescente je n'ai plus lu,ou rarement le journal Pif le chien!Je me rappelle l'histoire des pois sauteurs car des copines me les avaient montrés,mais déjà mes parents ne m'achetaient plus ce périodique.J'avais eu droit à cette lecture,qui a enchanté ma jeunesse surtout Pif et Rahan,car mon père avait été membre du PC dans sa jeunesse.
Merci pour ce petit retour historique. J'ai vendu l'Huma Dim et Pif Gadget... J'avais une quinzaine d'année. Avant cela, j'ai vu effectivement les Vaillant et Pif entrer chez moi.
J'ouvrais Pif Gadget, pour le gadget, mais aussi et surtout pour ses BD excellentes... j'avais tous les PG que j'ai donné, il y a quelques dizaines d'années à des copains ...mais j'en ai encore qqs exemplaires ainsi que toute la collection des Rahan.
Merci encore pour ce chouette petit débat de fin d'année

Bernard
Pour précision, les représentants de la branche néanderthalienne de l'humanité n'étaient pas vraiment plus cons que leurs envahisseurs sapiens venu d'Orient (barbus avec leurs femmes en burka ? je rigole, plutôt la Chine qui s'éveillait déjà...)
Ses silex étaient même parfois bien mieux adaptés au travail que ceux de son nouveau concurrent.
Les os étaient taillés et sculptés également avec beaucoup de réussite (outils ET sculptures "gratuites", donc art) et il enterrait dignement ses morts.
Il parlait.
Mais il était moins résistant aux maladies tropicales apportées par les sapiens, et moins agressif envers l'idée d'un nouveau venu, c'est-à-dire qu'il était enclin à l'échange, il s'est souvent fait berné dans les négociations pour sauver le cours du silex, notamment quand le sapiens a racheté des blocs entiers pour quelques cauris à taux réduit.
Génétiquement, il faut concéder que le néanderthalien était un peu bloqué pour évoluer, un chouïa trop spécialisé.
Le sapiens, lui, débarque, prêt à tout, avec l'idée d'élargir son territoire, virer ceux qui y sont installés, sous toutes sortes de prétextes, parce qu'il veut régner seul et en maître sur le monde.
Tout cela a contribué à la disparition de l'arrière-grand-cousin de l'homme actuel, descendant du ce salaud de Sapiens génocidaire.
Rahan est un conquérant et un dictateur, finalement tout à fait stalinien !
Menant pogroms et exilant ses ennemis ! Anéantissant des espèces animales, quand Néanderthal restait dans un équilibre.
Tout cela, on le savait à l'époque de la publication de Pif (Breuil, Teillard de Chardin, et oui deux prêtres...., Leroi-Gourhan...)
Je pense donc que l'on doit parler : ou d'ignorance de l'équipe scénariste-dessinateur, ou bien de pure manip.
Les analogies sont à éviter tout de même et si Rahan était souvent faux du point de vue scientifique, on s'est sacrément ou laïquement éclatés à le lire dans nos jeunesses et, plus tard, en étudiant, nous avons rectifié aisément les erreurs qu'il contenait.
Je ne suis qu'un amateur de paléo, mais contactez le médiatique Coppens, je pense que ça l'amusera pas mal de détailler mieux que moi.

Et ne lâchez pas le morceau !
Et ne vendez pas !!!!!!!
Toujours sur abonnement !!!!
J'attends que la promo soit passée pour me réabonner plein tube, afin de vous remercier d'avoir été généreux avec les abonnements pour fauché dont j'ai pu bénéficier...
Tous mes vœux pour 2012
Quelle déception, Maître KA, votre tenue !!
J'ai cherché le clin d’œil, j'ai pas trouvé.
Une chemise de bucheron encore, j'aurais compris, mais là, rien...
Quelle déception !
A noter que l'on trouve sur le net les 200 premiers numéros de Pif en téléchargement au format cdr.
On vit vraiment une époque formidable !
ouahh il y a une femme sur le plateau!!!!
qui l'a laissé rentrer ???

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