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Vincent Lambert, une arme de persuasion massive
Ces yeux qui clignent. Ce visage si proche. Ces déglutitions. Jusqu'au rictus lui-même.
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Derniers commentaires
Je suis persuadée qu'il y a à moitié confusion avec Vincent Humbert pour un public qui voit ça de loin, c'est-à-dire celui qui forme le gros de la troupe des regardeurs de JT.
Si ce n'est déjà fait, je ne saurais trop recommander la lecture ci-dessous de la réaction d'un lecteur du monde .fr ! A mon sens tout dit : dans cette triste affaire, plus indécent tu meurs...
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"Société : « Affaire » Vincent Lambert : un peu de décence, s’il vous plaît !
La bataille juridique à laquelle se livrent, depuis plusieurs années, les parents et la femme de ce jeune tétraplégique plongé dans le coma, autour de la douloureuse question de l’« acharnement thérapeutique », vient de s’enrichir d’un nouvel épisode, à travers l’arrêt rendu par la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme).
Au-delà du problème de fond, on ne peut que déplorer, selon moi, un tel étalage public de la cohabitation de trois souffrances qui inspirent la compassion de tout le monde : celle, tout d’abord, de ce grand blessé, ayant, déjà, dans les faits, quitté le monde des vivants ; celle de ses parents, désespérément obstinés à le faire vivre coûte que coûte ; celle enfin de son épouse, résolue à lui assurer une fin de vie digne, conforme au désir qu’il en avait exprimé. Le débat public suscité en France autour du problème de l’euthanasie, tel qu’il a été récemment réactualisé autour de la refonte de la loi Leonetti, repose évidemment sur la nécessité morale de mettre en place un dispositif juridique adéquat.
En tant que tel, il passionne logiquement tout citoyen invité à s’interroger sur le bien-fondé d’une nouvelle réforme sociétale décisive, qui peut, un jour ou l’autre, concerner chacun dans sa sphère privée. Est-il pour autant acceptable que soit exposé dans la presse, autour d’un cas particulier, l’affrontement de proches, cédant à la tentation d’instrumentaliser les médias pour résoudre un drame familial ?
Quelle cohérence accorder, par ailleurs, à la stratégie de l’association intégriste soutenant les parents de Vincent Lambert, encouragés à faire appel à une instance juridique européenne, quand on connaît la mouvance idéologique dont elle se réclame, hostile à l’Europe ? L’affirmation du droit à l’information a-t-elle pour conséquence que le lecteur ait connaissance de tous les drames intimes (et il y en a de bien plus sordides, propres à alimenter tous les voyeurismes !), en lui faisant croire qu’il aurait à trancher sur tout, en suivant tous les rebondissements des affaires les plus obscures ?
Non, le présent débat ne gagne rien à ce « théâtre » impudique.
Combien de familles, confrontées à la même situation que celle de Vincent Lambert, vivent dans la dignité et la discrétion l’issue qu’ils ont choisie pour un proche profondément diminué, en relation fusionnelle avec un personnel médical attentif et respectueux de leurs patients ?"
(Merci et bravo à) Michel Ferron, Bonchamp-lès-Laval (Mayenne)
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"Société : « Affaire » Vincent Lambert : un peu de décence, s’il vous plaît !
La bataille juridique à laquelle se livrent, depuis plusieurs années, les parents et la femme de ce jeune tétraplégique plongé dans le coma, autour de la douloureuse question de l’« acharnement thérapeutique », vient de s’enrichir d’un nouvel épisode, à travers l’arrêt rendu par la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme).
Au-delà du problème de fond, on ne peut que déplorer, selon moi, un tel étalage public de la cohabitation de trois souffrances qui inspirent la compassion de tout le monde : celle, tout d’abord, de ce grand blessé, ayant, déjà, dans les faits, quitté le monde des vivants ; celle de ses parents, désespérément obstinés à le faire vivre coûte que coûte ; celle enfin de son épouse, résolue à lui assurer une fin de vie digne, conforme au désir qu’il en avait exprimé. Le débat public suscité en France autour du problème de l’euthanasie, tel qu’il a été récemment réactualisé autour de la refonte de la loi Leonetti, repose évidemment sur la nécessité morale de mettre en place un dispositif juridique adéquat.
En tant que tel, il passionne logiquement tout citoyen invité à s’interroger sur le bien-fondé d’une nouvelle réforme sociétale décisive, qui peut, un jour ou l’autre, concerner chacun dans sa sphère privée. Est-il pour autant acceptable que soit exposé dans la presse, autour d’un cas particulier, l’affrontement de proches, cédant à la tentation d’instrumentaliser les médias pour résoudre un drame familial ?
Quelle cohérence accorder, par ailleurs, à la stratégie de l’association intégriste soutenant les parents de Vincent Lambert, encouragés à faire appel à une instance juridique européenne, quand on connaît la mouvance idéologique dont elle se réclame, hostile à l’Europe ? L’affirmation du droit à l’information a-t-elle pour conséquence que le lecteur ait connaissance de tous les drames intimes (et il y en a de bien plus sordides, propres à alimenter tous les voyeurismes !), en lui faisant croire qu’il aurait à trancher sur tout, en suivant tous les rebondissements des affaires les plus obscures ?
Non, le présent débat ne gagne rien à ce « théâtre » impudique.
Combien de familles, confrontées à la même situation que celle de Vincent Lambert, vivent dans la dignité et la discrétion l’issue qu’ils ont choisie pour un proche profondément diminué, en relation fusionnelle avec un personnel médical attentif et respectueux de leurs patients ?"
(Merci et bravo à) Michel Ferron, Bonchamp-lès-Laval (Mayenne)
Il faut toujours se méfier de ceux qui donnent des leçons de morale aux autres...
Glauque. Je n'ai pas voulu regader leur film...
On ne filme pas, on ne montre pas des images de gens qui ne peuvent se défendre. Ce genre de comportement me dégoûte. Pour ce qui est des réflexes, n'étant pas médecin je ne fais que me souvenir du truc horrible qui était fait dans certaines classes, une grenouille "décérébrée" et qui réagissait à certains stimuli (par la moelle épinière). Heureusement qu'on a arrêté de traumatiser les gamins avec ça, ceci dit (sans parler des grenouilles).
Un autre drame familial porté devant les tribunaux.
Mais dans celui-ci, c'est pour le père que se pose la question de l'euthanasie.
Mais dans celui-ci, c'est pour le père que se pose la question de l'euthanasie.
Quel Conseil supérieur a, par sa haute autorité, ses avis et ses mises en demeure, empêché la presse écrite de décrire l'état végétatif permanent ? Le décrire consciencieusement et professionnellement y compris dans son apparence.
Qui a fait de cette image une information ?
Une information forte. Partielle et partiale, évidemment. A critiquer, évidemment. Mais forte.
Qui a fait de cette image une information ?
Une information forte. Partielle et partiale, évidemment. A critiquer, évidemment. Mais forte.
Message supprimé
Merci pour cette chronique Daniel. Il fallait que cela fût dit. Au delà de la compassion éprouvée pour cet homme dont la vie est perdue, on ne peut ressentir qu'un immense dégoût .Avoir fait ces images qu'il n'aurait probablement pas voulues est déjà d'une terrible obscénité mais les diffuser!!. Tous ces gens ont perdu le sens du respect élémentaire dû à tout être humain, surtout s'il est incapable de se défendre ou de dire sa volonté.
Je croyais naïvement que le catholicisme prônait l'amour du prochain. Pas l'égoïsme exacerbé.
Je croyais naïvement que le catholicisme prônait l'amour du prochain. Pas l'égoïsme exacerbé.
Ne faudrait-il pas commencer par débrancher sa mère ?
:-) <= marqueur de second degré.
:-) <= marqueur de second degré.
l'extrême droite et les intégristes dans tout leur horreur, trucages, manipulations... et les pauvres médias qui rentrent dans le piège
Alius et idem, autre et semblable. (Horace, Carmen Saeculare)
Comment peut-on croire que ce cas est le seul à poser la question cruciale de la médecine? À chaque vie sauvée de la mort, on frôle ce précipice, prématurés, vieillards, accidentés, cancers. Et à chaque mort annoncée, on frôle l'autre bord. Franchir cet isthme ne peut pas se produire que dans le cas de Vincent Lambert (c'est bizarre dans l'autre article cette façon de l'appeler Lambert...).
C'est parce qu'il y a litige dans la famille que ce cas est étalé dans les médias. En dernier recours, on vient trancher les conflits sur la place publique. Ce rôle des médias vient de la nuit des temps.
Le CSA se ridiculise mais ce n'est pas de son fait. Son autorité est bafouée par d'autres choses, des tas de choses, ne serait-ce que parce que la portée de ses prises de position dépend de leur annonce dans les médias.
C'est parce qu'il y a litige dans la famille que ce cas est étalé dans les médias. En dernier recours, on vient trancher les conflits sur la place publique. Ce rôle des médias vient de la nuit des temps.
Le CSA se ridiculise mais ce n'est pas de son fait. Son autorité est bafouée par d'autres choses, des tas de choses, ne serait-ce que parce que la portée de ses prises de position dépend de leur annonce dans les médias.