Vous aussi, devenez un petit Pascal Nègre
Comment financer la création ? Alors qu' Hadopi 2 a été adoptée à l'Assemblée Nationale, @rrêt sur images continue d'explorer les moyens alternatifs de financement. Après le don, autre idée : les labels participatifs, qui permettent aux internautes d'investir dans un artiste. @si s'est penché sur le plus connu, MyMajorCompany.
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Derniers commentaires
Pas d'investissement et un lien direct entre l'interprête et l'auditeur.
Mais est-ce viable à long terme?
un artiste qui passe chez Drûcker touche des droits par la Sacem, idem pour la radio, sans que les téléspectateurs ou les auditeurs ne paient à chaque écoute !
alors pourquoi ça ne se passerait pas ainsi pour chaque artiste téléchargé sur le net ??!!
Hadopi est là pour nous surveiller ?? qu'elle fasse plutôt un vrai boulot : surveiller les artistes téléchargés et leur reverser leur argent !!
(je ne sais pas d'où sort l'argent pour la télé et la radio mais le circuit devrait pouvoir être le même ; et pour le moment les seuls à se frotter les mains sont les opérateurs internet toujours exclus du système qui ont le beurre, l'argent du beurre et peuvent se taper la crémière ou le crémier en plus !!)
Les vrais baltringues se sortent les doigts du cul pour manger. C'est d'ailleurs une source d'inspiration plus conséquente que les larmoyantes pleurnicheries sur le business.
La volonté de partager sa divine concentration musicale est gratuite, offerte, et quelque-part, un cadeau même pour lui. Cela suffit déjà amplement pour ce privilégié qu'est l'artiste qui embrasse l'une des plus belles expériences qui soit, ou l'une des plus salvatrices selon l'humeur. Et comme le disait un autre enfoiré, ce serait même une erreur de faire sans: que l'on soit empli de félicité ou rongé par une dépression.
La musique n'est pas un métier. Ni l'art, ni la philosophie, ni le journalisme et encore moins la recherche scientifique. Ceux qui monnaient leurs périgrinations dans ses domaines ne valent rien: ils négocient. C'est rédhibitoire puisqu'il s'agit, au départ, de partager quelque-chose.
J'ajouterais que j'adore Sophie G. Même si je suis conscient de payer ses services de professionnelle.
Le groupe est signe par une grosse major, qui, surtout, donne une avance enorme aux musiciens.
Les musiciens ont alors utilise tout cet argent ... pour creer leur propre label DHR.
Puis, ils ont livre leurs albums contractuels au label qui les avaient signes, mais livre des albums consciement impossibles a commercialiser ...
( apres cette experience, pas mal de clauses dans les contrats ont ete ajoutees )
Pour ceux qui ne connaissent pas :
>< Atari Teenage Riot : Rage ><
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DAFT PUNK, benjamin S I K S O U (la Nouvelle star), Sliimy, mr. OIZO, Justice, Phoenix, Yelle, Soan (Nouvelle star aussi)...
L'auditeur moyen a "besoin" d'être guidé.
Si c'est pour se retrouver avec des Agonie ou Grégoire, je vois pas trop le coté révolutionnaire du concept !
Donc la révolution Internet finira peut être comme la révolution de la radio libre.
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Mais je n'ai toujours pas compris comment vous gérez l'offre gigantesque et la demande limité. Personne ne veut écouter tous les groupes qui chantent faux, jouent mal, écrivent des chansons avec des fautes de français, etc... avant de trouver la perle qu'ils écouteront en boucle.
Ben ce sont justement les groupes qui sont en general les plus "pousses" par leurs maisons de disques.
Et la demande illimite justement peut se faire de plus en plus facilement, en regroupant les differents artistes par genre, en regardant par exemple lorsqu'on achete des albums online, quels sont les autres artistes que les acheteurs ont egalement achetes etc.
Chaque artiste peut tout a fait faire son site internet, mais il est tout a fait vrai que d'etre present sur les sites plus sociaux est important pour que le public vienne voir le site en question.
Et surtout, il s'agit de partager lorsque nous en avons l'occasion : Meme sur @SI par exemple : ( en particulier chez Alain Korkos ou sur la regretee chronique d'Anne-Sophie) , j'ai achete par exemple de nombreux albums parce que j'y ai decouvert les artistes
La question est : à qui le pouvoir de prescription?
La société du spectacle repose sur le fait que la masse ne fait pas l'effort d'aller cherche quoi que ce soit. Donc il y a des tuyaux horizontaux dont le diamètre est limité. Donc il faut faire des choix, y compris au sein d'un même style musical.
Comme ça a été noté plus haut, peu de "vrai" indé arrivent au top du classement Myspace des indé. Myspace est pourtant exactement le site dont vous rêvez : tout le monde peut s'inscrire et s'employer à faire connaître son talent. Et pourtant, on retrouve à peu près toujours les mêmes en tête des pages les plus vues.
Autre chose, il n'y a pas de corrélation entre médiocrité et "poussage" par une maison de disque, c'est un fantasme. Il y a des choses horribles et honteuses et d'autres vraiment bonnes, selon ce qu'ils pensent que le marché leur demande (et ils pensent parfois assez mal).
Mais en même temps, si c'est confus, c'est peut être que j'avais l'impression de répondre à Rune.
Maintenant je comprend ton message ;-)
Bon, la masse c'est moi plus tous mes amis, les gens que je connais et bien entendu, tous ceux que je ne connais pas.
Dans mon cas, ces prescripteurs sont ces amis et contacts pour la grande majorite, et au risque de te surprendre, je ne connais personne qui ne fait pas "l'effort d'aller chercher" ...
Une des particularites de l'ete humain est la curiosite et nous sommes toujours attentifs a ce qui peut se passer.
Un exemple : ou je bosse, nous sommes plusieurs a avoir iTune sur in des intranets, et toutes les libraires sont en "partage" : il y a plusieurs milliers d'albums accessibles a tous par ce biais. Lorsque je trouve des albums qui me plaisent chez un collegue, j'ai le loisir de l'ecouter, mais essentiellement, lorsque c'est un artiste qui me plait je vais aller acheter l'album pour pouvori le re-ecouter a la maison.
Les classements myspace ou autre, on s'en fout. A partir du moment ou les artistes peuvent finalement recevoir beaucoup plus d'argent en vendant lerus albums beaucoup moins chers, ils ont egalement besoin d'un public moins important.
Et il y a bien une correlation entre médiocrité et "poussage": Un artiste vraiment creatif a tendance a etre beaucoup moins flexible sur son travail qu'un "artiste" qui ne cherche qu'a faire la couverture des magazines "people", et donc est beaucoup moins controlable par les majors.
C'est exactement pour cela que le public refuse d'ecouter ces prescripteurs traditionnels dont vous parlez : ils voient que ce qu'ils considerent etre de la qualite se trouve ailleurs
Après, si tous les consommateurs de musique étaient comme vous vous décrivez, on en serait pas là.
C'est une bonne réflexion ce truc entre un artiste créatif et non malléable et un autre moins talentueux mais plus flexible. Sauf qu'aujourd'hui, et je parle de ce que je vis tous les jours, une maison de disque préférera un artiste créatif parceque c'est beaucoup moins de boulot, parcequ'il a des idées qu'il ne faut pas avoir pour lui, parcequ'il sait où il va finalement. Donc ça, ça change.
Oui, finalement, et heureusement
Mais malheureusement pour ceux qui y travaillent, peut-etre un peu trop tard pour les Majors
J'émets de lourds doutes, au son de cloche bien connu.
Donc il y a toujours des prescripteurs.
La question est : à qui le pouvoir de prescription?
Mais nous, ici bas, on s'en fout des prescripteurs.
Nous le sommes tous un peu. Rien que dans un bal trad' les musiciens descendent sur le parquet pour danser, comme des danseurs montent sur la scène pour jouer si ça leur prend, à la condition qu'ils ont leur instrument.
Cette "facilité" a toujours étonné les mélomanes qui se gorgent et s'enorgueillissent d'être amateur de musique "savante". Prétextant je ne sais quelle excuse d'irremplaçabilité.
Le génie existe, certes. Mais il n'est certainement pas l'apanage d'un style particulier. Je ne serais pas fâché qu'une Vanessa Paradis descende faire des entourloupes dans la fosse, tandis qu'un Tom Waits saute sur la scène et prenne sa place.
Si vous n'avez jamais vu ça: je vous plains. Vous avez certainement passé des soirées merveilleuses. Mais rien qui ne soit extraordinaire.
De ce geste juste humain, la pop jazz 'n' rock s'en sont fait de la pub: ce soir special guest star Romain Dupurian!! Youpi!! Mais chut!! C'est une surprise ;-)
C'est juste qu'en général personne n'ose, et que tout le monde préfère silencieusement se conformer au dictat morne du concert carré.
Et encore, je ne parle même pas des goûts et des couleurs... en termes de conformisme à un soi-disant préscripteur tout puissant en la matière...
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J'ai l'impression que c'est un peu le principe des sites communautaires (en particulier la V2 de Mymajorcompany).
De la musique de supermarché dans les supermarchés, de la musique de supermarché dans les villages quand c'est le jour du marché, de la musique de supermarché dans les ascenceurs, dans les parking, dans les bistrots, dans les voitures.
En jogging, en cours, en vitesse, en salle d'attente, ou en salle de gym.
Bientôt la musique en salle de réa, en salle d'accouchement, dans les laiteries et les pépinières.
Bientôt le label bébé éprouvette élevé à la musique BB-MP3+Classique. Un autre BB-MP3+RapOldschool.
A l'heure de la sieste, à l'heure des devoirs, à l'heure de la sieste crapuleuse, à l'heure de l'école buissonière...
La musique ne nous accompagne pas dans notre vie. La musique n'est pas une ritournelle qui nous distrait pendant que l'on bosse dans une usine sur une chaîne de montage.
La musique est quelque chose de spéciale. Et c'est surtout un art vivant avant tout.
La musique c'est un truc qui vous fait frétiller du doigt de pied, vous fait mettre debout sur une table en chantant "mon capitaine".
La musique n'est pas une marchandise.
Musicien n'est pas un métier.
Deezer fait des mises en avant, comme tous ses semblables. Il n'y a pas de place pour tous les artistes et tous les aspirants artistes ne sont pas digne d'intérêt.
C'est horrible à dire, mais je crois que c'est vrai.
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Cette formulation n'est pas très heureuse. Aujourd'hui, toute la musique est publiée en "digital" (on devrait d'ailleurs dire "numérique", le terme "digital" étant un anglicisme synonyme de "numérique")..
Ce n'est donc pas le "digital" qui représente 12 à 13% du marché, mais la vente par téléchargement.
Le "digital", comme vous dite, représente 100% du marché, à un fifrelin près, la publication en analogique (disques vinyl et cassette audio) étant devenue très marginale.
Cela dit, cet article est très intéressant et apporte beaucoup d'informations.
Un CD (le support) coute 1 euro en sortant de l'usine.
Ensuite vous avez des studios et des musiciens à payer pour que la musique soit fixée dessus : 30 à 50 000 Euros au minimum si vous n'exploitez pas les gens (et exploiter les gens, même les musiciens, c'est mal, on est d'accord?).
Ensuite il faut payer les droits d'auteurs à la SACEM.
Pour que ce CD arrive aux oreilles de plus que votre famille, il faut payer encore d'autres gens.
Donc les 15 euros en questions servent à rémunérer le magasin qui vend les CD, la TVA, les artistes, les techniciens, les attachés de presse, les avocats, les comptables... Tous ces gens qui font un métier aussi honorable qu'un autre, non, même si ils bossent dans une major du disque?
Plus bien sûr l'horrible marketing et l'infâme capital.
Comme quand vous achetez vous yaourts, vos pâtes, votre ordinateur, il faut payer les personnes qui produisent le bien et les capitaux correspondants.
Donc soit vous quittez cette société de consommation une fois pour toutes (et c'est de plus en plus tentant), soit vous êtes d'accord pour dire que la musique, ça s'achète parceque les gens qui la font ont besoin de manger comme vous et sont rarement des millionnaires (1 million par mois!) qui se planquent dans des paradis fiscaux.
Ce système est donc, à mon avis, voué a ne produire que des artistes de moyenne qualité, lisses, sans surprise et qui ne serait que le fruit d'une mouvance temporaire.
Gregoire, ainsi que tout les autres artistes sorties d'émissions de RealTV (où là aussi c'est les gens qui votent) en sont la preuve vivante.
Ce qu'on attend de la création, c'est d'être créative justement, anti-conformiste, décalée, etc, ce genre de système est destiné à la tuer non à la sauver, que Grégoire m'en soit témoin.
Que demander de mieux ? Pas contents Johnny, Aznavour, Mike Jaeger (est-il possible d'écrire son nom en tant qu'ancien amant de la première carpette de France ?) et autres heureux bénéficiaires d'un système de racket dont l'efficacité a rarement été égalée...
Faudrait être difficiles !
P.S. : J'insiste sur le fait qu'un CD revient 0,50 € - si on est pas à la coule - à la production pour être revendu 15 € et je continue à demander qui se goinfre à ce point (plus de 96% de marge ce n'est plus du bénéfice mais de l'attaque à main armée), c'est mon côté obstiné !
***
Je me demande si ce modèle, supposé alternatif, parce que encore minoritaire, n'est pas voué à devenir dominant... avec les marges distributeur dont vous parlez, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas exploité jusqu'à la corde. Comme le filon Star Ac'. Pas vraiment une solution...
Plutôt crever.
Bon ça, c'est pour répondre à votre proposition.
Le mécénat n'est pas du boursicotage. Je suis un mécène à la petite semaine, j'achète disque, livre, bd et film, c'est mon principal moteur pour aller bosser et gagner un peu ma vie, mais je ne suis pas un spéculateur, je n'attends pas qu'un artiste me rapporte autre chose que du plaisir à lire, écouter, voir, sentir... il enrichie ma vie, c'est déjà bien assez.
Je n'espère pas d'autre forme de retour sur investissement de l'art.
D'ailleurs, mon plaisir n'est pas plus grand que l'œuvre soit lu ou partagée par 10 000 ou 100 000 personnes.
Un petit porteur... d'espoir dans ce monde capitaliste.
yG