Malgré la santé du quotidien, qui affiche une hausse de 10% des ventes alors que ses concurrents stagnent, la société civile des personnels de Libération (SCPL), réunie en assemblée générale lundi, a lancé un ultimatum au directeur du journal, Nicolas Demorand. Pas encore de nouvelle motion de défiance, mais les salariés du quotidien ont demandé à Demorand de répondre à leurs griefs : "des Unes racoleuses qui tantôt défigurent Libération, tantôt vont à l'encontre des valeurs qui ont toujours été les siennes", "des pseudo-évènements basés sur des interviews et non sur des reportages et enquêtes", bref : "le sentiment prévalent est que l'équipe de direction s'est surtout souciée d'asseoir son pouvoir plutôt que de se mettre au service du journal". Télérama a publié le communiqué de l'équipe de Libération qui constate que décidément non,"Un an après l'arrivée de Nicolas Demorand, la greffe n'a pas pris".

(Par Anna Ravix)