Le procès de Jérôme Kerviel s'est ouvert cet après-midi au Palais de justice de Paris. L'audience est alléchante pour tous les médias... dont certains ont eu la déconvenue de découvrir qu'ils n'auront pas le droit de commenter le procès en direct sur internet. L'ancien trader de la Société générale est poursuivi pour abus de confiance, faux et usage de faux, et introduction frauduleuse de données dans un système automatisé.

Comme le signale 20minutes.fr, c'est le président du tribunal Dominique Pauthe qui a tranché. C'est pourtant lui qui dirigeait déjà les débats lors du procès Clearstream, en septembre 2009, où plusieurs journalistes avaient fait un usage intensif de twitter et du "live blogging" pour informer le plus rapidement possibles les internautes. Le verdict avait même été annoncé sur Twitter quelques minutes avant que l'AFP ne le relaye.

20 minutes s'essaye tout de même à l'exercice de l'information en quasi-direct. Quant à l'AFP, elle semble faire fi des remarques du président. L'agence a en tout cas raconté le début du procès en simultané.

Mise à jour - 9 juin : L'AFP a précisé les choses dans une dépêche : "Alors qu'une foule de journalistes se pressaient en début d'après-midi à l'entrée de la salle des Criées où devait débuter le procès, un gendarme avait précisé à certains d'entre eux qu'ils ne devaient transmettre d'éléments d'audience ni par SMS, ni sur le réseau social Twitter. Peu après, une source judiciaire a cependant précisé à l'AFP qu'il s'agissait d'un "malentendu" : "les journalistes ont le droit d'envoyer du texte pendant l'audience mais pas de photos, ni de son", a expliqué cette source."

Kerviel, star des médias ? A quelques jours de son procès, l'ex-trader s'était livré à un beau parcours promotionnel et à un plan com' règlé au millimètre. Sherlock Com' ne s'était pas laissé avoir...