Star Wars VII : le Réveil de la Force serait ainsi "accusé de faire de la propagande anti-blanc" titre Le Figaro.fr, et un "appel au boycott" aurait ainsi été lancé. Une polémique née "sur les réseaux sociaux", précise Le Point, "à travers le mot-dièse Twitter #BoycottStarWarsVII, qui fait rage depuis lundi dernier sur la Toile". En cause, le fait qu’un des principaux acteurs du film, John Boyega, qu’on voit dans la première bande-annonce diffusée lundi dernier, soit noir.

Sauf que selon Mashable, l’impact en salle sera… nul. En effet, la popularité du hashtag "qui fait rage" est en fait due à hauteur de 94% aux tweets d’indignation, selon les estimations d’un cabinet spécialisé saisi par Mashable. Le reste ? Une poignée de "trolls", notamment du forum 4chan, qui a voulu "faire rager" les "tenants du politiquement correct".

Les premiers tweets qui ont lancé le hashtag ne cachaient ainsi pas leur vraie intention : "agacer" et "troller". Ensuite les médias américains ont très rapidement participé à monter en épingle moins d’une dizaine de tweets, "avec des titres sensationnels par douzaines, et en tournant l’histoire comme s’il y avait une vraie menace de boycott derrière le hashtag". Preuve de l’emballement des médias américains comme français ? "Dans chacun de ces articles, les trois même trolls étaient cités", conclut le site.

Une indignation autour d’un hashtag qui cache sa (très) faible ampleur et permet sa récupération ? C’était déjà le cas du hashtag JeSuisKouachi en janvier 2015, récupéré par le FN, comme l’analysait Jean-Marc Manach.