Le temps de parole présidentiel sera décompté
"Saisi en décembre 2007 par François Hollande, alors patron du Parti socialiste, et le député PS Didier Mathus, spécialiste des questions audiovisuelles, la haute juridiction administrative a annulé la décision du CSA du 3 octobre 2007, au motif d'une «erreur de droit»."
"Dans cette décision, le CSA excluait «par principe» la prise en compte
de la parole présidentielle, et c'est cette exclusion de principe qui a
été considérée comme une «erreur de droit» par le Conseil d'Etat. " |
Libération consacre aussi un article au sujet :
"Aussi incroyable que ça puisse paraître, jusqu’à présent, le temps de
parole du président de la République était décompté mais pas imputé.
C’est-à-dire que le CSA relève toutes les interventions diverses et
variées de Nicolas Sarkozy, mais en fait des cocottes en papier : ça
s’arrête là. En effet, hors période électorale, le temps de parole des
personnalités politiques doit respecter un équilibre entre
gouvernement, majorité et opposition. C’est ce qu’on appelle la règle
des trois tiers (un terme impropre, puisque 10 % sont normalement
réservés en plus aux formations qui ne sont pas représentées au
Parlement). Trois tiers, mais zéro pour le président de la République ;
celui-ci étant supposé être au-dessus des partis. «Omniprésence»."
"Problème : que fait-on quand, par la grâce du suffrage universel, on se
retrouve doté d’un omniprésident qui se mêle de tout, intervient à tout
bout de champ, se substitue aux ministres et d’un claquement de doigt
convoque les télés ? C’est le coeur de l’analyse effectuée par le
Conseil d’Etat, qu’a pu consulter Libération : le Président «n’est pas
seulement l’arbitre qu’évoque la Constitution, il est aussi un
capitaine» ." Libération jeudi 9 avril 2009
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