"La vie privée", ça n'est donc pas la tasse de thé du Nouvel Obs : honorable explication. Mais peut-être Olivennes et Sarkozy avaient-ils d'autres raisons, plus privées justement, de ne pas avoir envie de parler de Bruni : plusieurs journalistes ont écrit, avec plus ou moins de périphrases, que le directeur de l'hebdomadaire serait, accessoirement, un ancien compagnon de l'actuelle épouse du Président.

Hormis Libération, qui écrivait sans détours en février, dans un article sur Bruni, qu'Olivennes était "président du Nouvel Observateur et ancien compagnon de la chanteuse", cette relation est souvent évoquée dans les médias à travers de subtiles formulations. Ainsi, Emmanuel Berretta, du Point, notait joliment en mars 2008 que "Denis Olivennes a en commun, enfin, avec Nicolas Sarkozy d'avoir été proche, en son temps, de Carla Bruni."

Un extrait du livre d'Yves Azeroual et Valérie Benaïm, Carla et Nicolas : la véritable histoire (2008, Editions Du Moment), évoque aussi, au détour d'une anecdote, cette supposée liaison : "Ce jour-là, Denis Olivennes, alors PDG de la Fnac, rend au chef de l'État son rapport sur le téléchargement illégal, tandis que celui-ci doit décorer Arno Klarsfeld, sarkozyste engagé. Deux anciens compagnons de la nouvelle conquête du président ! Carla est à son domicile avec un ami et n'ignore rien des deux temps forts de l'agenda de son compagnon. Elle s'en amuse. Elle a gardé pour Denis Olivennes une vraie tendresse et une grande admiration."

Dans sa chronique matinale, Daniel Schneidermann célèbre à sa manière l'arrivée du "Sarkonouveau", et son "opération d'ouverture éditoriale" envers le Nouvel Obs.