"Pape du sud", "pape des pauvres", "pape progressiste",voire même "pape woke", c'est le résumé des nécrologies télévisuelles sur le pape François. Beaucoup de bienveillance notamment des chaînes d'info qui ont toutes basculé en édition spéciale pendant quarante-huit heures jouant aux pronostiqueurs pour connaître le successeur. Tous interrogent les mêmes sachants : des hommes d'église la plupart du temps ou des journalistes des médias catholiques. Les femmes, les universitaires et les minorités sont, eux, quasi invisibles. Quant à la question de la succession au pape, un nom revient sans cesse, le cardinal Sarah, promu par l'empire Bolloré. En revanche, ces mêmes chaînes d'info ont brillé par leur désintérêt pour la question des violences sexuelles dans l’Eglise, sujet qui arrive aussi vite sur les plateaux qu’il est évacué.
Les chaines d’info et les médias en général en ont-ils trop fait toute cette semaine autour de la mort du pape ? Les qualificatifs utilisés pour le décrire sont-ils les bons ? Pourquoi autant de bienveillance à l’égard d’une autorité religieuse et politique conservatrice ? Pour répondre à nos questions, trois invités : Natalia Trouiller, autrice, ancienne journaliste passée par des rédactions catholiques, qui accompagne aujourd'hui les victimes de violences sexuelles dans l’Eglise, Théo Moy, journaliste au pôle débat du journal catholique La Croix et Denis Pelletier, historien, sociologue des religions , directeur d’études à l'Ecole Pratique des Hautes études, spécialiste de l'histoire et de la sociologie du catholicisme contemporain.
POUR ALLER PLUS LOIN
"Quelle était la pensée du pape ?", France Culture, 21 avril 2025
"Le pape François est mort, ses contradictions demeurent au sein de l'Eglise", Mediapart, 21 avril 2025
"Le pape François ferme la porte au diaconat féminin", La Croix, 21 mai 2024
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