Pourquoi la mort de Rabhi a secoué les journalistes
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Pourquoi la mort de Rabhi a secoué les journalistes

Fractures idéologiques et générationnelles autour de sa mémoire

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Pour les rares journalistes qui se sont intéressés à l'environnement quand tout le monde s'en fichait, dans les années 1990 et 2000, l'agro-écologiste Pierre Rabhi constitua, avec d'autres, une sorte de phare dans la nuit. Mais pour de nombreux autres, souvent plus jeunes que les premiers, Rabhi est surtout ce ruraliste étroit aux accents homophobes. La fracture est pour beaucoup dans l'ébullition qui a saisi Twitter et Facebook quelques heures après sa mort, le 4 décembre dernier. Retour sur quelques batailles rangées ou feutrées, côté réseaux sociaux et côté médias.

Peut-on dire du mal d'un mort célèbre ? Et si oui, combien de temps après sa disparition ? Le dimanche 5 décembre, alors que le décès de l'écologiste Pierre Rabhi a été annoncé la veille au soir via une dépêche AFP, le journaliste Paul Moreira s'insurge dans un tweet : "Je lis qqs tweets de journalistes de gauche assez violents contre #Rabih [sic] dont le cadavre est encore chaud. On vous a jamais appris la décence, les ami·es ?" Même étonnement chez Guillaume Erner, le matinalier de France Culture, le lendemain : "Pierre Rabhi est mort, et cela coupe la France en deux, ou en trois, ou en quatre… […] D'ordinaire quand une personnalité meurt, même controversée comme on dit, il y a un délai de décence."...

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