Rugby : le "scandale Bastareaud" (presse néo-zélandaise)
Brève

Rugby : le "scandale Bastareaud" (presse néo-zélandaise)

Un des joueurs vedette de l'équipe de France de rugby en tournée dans le pays dit avoir été agressé : scandale à la Une en Nouvelle-Zélande. Mais il n'y a jamais eu d'agression ... ce qui provoque un nouveau scandale.

L'histoire de la fausse agression a pris une telle ampleur que le joueur français en cause, Mathieu Bastareaud, a été pris en charge pour des problèmes psychogiques dans une clinique lors de son retour en France, annonce en bas de sa Une du 30 juin le néo-zéolandais Waikato Times. Le Parisien du même jour croit savoir que le joueur aurait tenté de se suicider :







Le Parisien/Aujourd'hui en France 30 juin 2009

Tout commence il y a une semaine lorsque Mathieu Bastareaud, le visage marqué, un oeil fermé, déclare avoir été agressé dans la rue, par derrière. La presse néo-zélandaise fait ses gros titres lundi 22 juin.

"Agression en fin de nuit contre une star française" titre The Dominion Post, "Une star du rugby français aggressée dans la capitale" titre le Waikato Times

Le 26 juin le ton change : "C'est un Bastareaud menteur" titre le Malborough Express faisant un jeu de mots sur le mot "bastard" (bâtard, salaud). L'enquête de la police néo-zélandaise, et les caméras de surveillance ayant montré que contrairement à ses dires, Bastareaud est rentré à son hôtel totalement indemne, accompagné de deux jeunes femmes et de deux équipiers.

"Doutes sur l'agression de Bastareaud" titre avec diplomatie, en bas de page, à droite, le Timaru Herald :

La presse française n'est pas en reste avec l'Equipe du 26 juin qui consacre une page entière à ce mensonge, avec un commentaire en encadré, à droite de la photo, titré "honte".

Bastareaud a ensuite déclaré qu'il avait bu et était tombé sur le coin de sa table de nuit dans sa chambre et qu'il était désolé d'avoir inventé cette agression : "Bastareaud désolé mais cela ne suffit pas dit le maire" titre en bas de la Une, à gauche l'édition dominicale du Dominion Post samedi 27 juin. Mais la police néo-zélandaise qui a inspecté sa chambre n'a pas trouvé la moindre trace de choc ou de sang sur le mobilier de la chambre.

L'Equipe du même jour raconte en détail une conférence de presse surréaliste de l'équipe de France, à Sydney, en Australie, où les responsables français refusent de répondre aux questions des journalistes australiens sur l'affaire, les renvoyant vers le siège de la Fédération française de rugby... à Paris, où Bastareaud est rentré


Lundi 29 juin la colère de la presse et des autorités néo-zélandaises n'est pas retombée (dans un pays où l'opinion n'a pas oublié la destruction du Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace - un mort, - par des agents secrets français) malgré les excuses de l'ambassade de France. "A-t-il été frappé par un coéquipier ?" titre le Malborough Express. "Encore d'autres mensonges du joueur français?" demande le Nelson Mail.


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