Internet, "une sorte d'occupation" (Plantu)
Point Godwin atteint ? Dans une interview publiée sur le site du quotidien israélien Haaretz, Plantu a tenté d'expliquer l'un de ses dessins. Que voit-on sur ce dessin, scindé en deux parties ? En haut, Paris sous l'occupation nazie et un jeune taguant "Liberté". En bas, Paris toujours, mais cette fois sous la menace virtuelle de djihadistes armés de couteaux et d''ordinateurs portables. La menace a changé, le tag aussi : "Liberté de caricaturer".
Comment doit-on lire ce dessin ? Plantu livre son explication : "Je vois Internet comme une sorte d’occupation. Il y a de nouveaux nazis qui nous observent tout le temps, et à cause d’eux, on ne peut pas dessiner ce que l’on veut". Internet empêcherait-il Plantu de faire correctement son travail ? En 2012, comme le relève Libération, le dessinateur estimait déjà qu'Internet était un "outil formidable" mais qui se "retourne maintenant contre la liberté de penser. Il y a le blogueur qui défend la liberté et les droits de l'homme mais il y a aussi le blogueur dénonciateur". Même refrain sur la chaîne LCP, après les attaques de janvier à Paris où Plantu appelait à faire "très attention aux réseaux sociaux".
Il faut dire que le caricaturiste est souvent épinglé, sur ces même réseaux, pour ses dessins les plus polémiques. L'un de ses dessins, publié à la une du Monde daté du 1er octobre 2013, avait notamment provoqué la colère de nombreux twittos. On y voyait un militant de la CGT interdire à un collègue de Castorama d'aller travailler. A côté, un islamiste interdit à une femme d'aller à l'école. Pour ne prendre qu'un exemple parmi bien d'autres...
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