Si vous avez échappé au "Climategate"...
|
Que ressort-il de ces échanges de mails ? Ici, les ennuis commencent. Rien ou quasi, selon le Monde (accusé par les "sceptiques" d'être la Pravda des "réchauffistes") : seul le mot "trick" (astuce) employé en 1999 par Phil Jones, directeur du labo, dans un mail dont Le Monde ne donne pas le détail, serait susceptible d'être retenu à charge contre les scientifiques. Hum ! Le Monde semble au moins avoir oublié d'autres mails embarrassants, comme cette confidence navrée d'un scientifique, relevée par Reuters : "Le fait est qu'on ne peut rien dire de l'absence de réchauffement pour le moment et c'est déplorable", aurait écrit Kevin Trenberth. Et puis ? C'est tout, ou à peu près. Jusqu'à découverte d'autres pièces à conviction.
Devant confesser n'avoir pas lu dans le texte l'intégralité des 1073 mails, le matinaute est évidemment incapable de trancher. Qu'en retenir d'emblée ? D'abord, la structuration, la rage, et les termes du débat, rappellent irrésisitiblement ceux de la "guerre sans fin de l'information" sur la ré-ouverture des enquêtes sur le 11 septembre. Mais cette comparaison étant avancée, nuançons immédiatement : ce n'est évidemment pas une raison pour en tirer quelque conclusion que ce soit. Ensuite, cette querelle souligne une fois de plus les béances du système d'information à propos des querelles scientifiques, idéologiques et religieuses (et a fortiori scientifico-idéologico-religieuses). Que disent vraiment ces mails ? Quelles conclusions tirer de ces échanges "off the record" ? Pourquoi ce débat s'embrase-t-il à quelques jours de l'ouverture de Copenhague ? Est-il susceptible d'influer sur la tenue du sommet ? Sites de presse et blogs confondus, impossible d'en retirer une vision claire et (risquons le mot) impartiale. Sauf à essayer ensemble, ici, grâce aux liens providentiels que vous voudrez bien faire partager. Chiche ?
Le neuf-quinze dans votre boîte ! Abonné au site ou non, vous pouvez choisir de recevoir chaque matin cette chronique dans votre boîte mail. Pour s'inscrire, c'est ici.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous