Trump et l'Iran : ouf, ce n'était qu'un caprice !
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Trump et l'Iran : ouf, ce n'était qu'un caprice !

Soyons honnêtes : qui, entre vous, sait qu'à l'heure où ces lignes sont écrites, les chefs d'Etat de l'UE sont réunis à Sofia, en Bulgarie, avec mission de trouver une riposte à la fracassante sortie américaine de l'accord iranien ? Qui ?Quelques jours après cette décision de Trump, le sujet, comme on pouvait s'y attendre, est retombé aux oubliettes. Il n'est plus considéré comme "central" par la machine. Un épisode chassant l'autre, les quelques 60 morts et 2000 blessés de l'atroce massacre (sans guillemets) de Gaza sont, entre autres, passés par là. Pourtant, sa centralité demeure, comme le rappelait le ton pressant de Ali Baddou, interrogeant l'ancien directeur de l'OMC Pascal Lamy ce matin sur France Inter. 

Le ton de la couverture de ce sommet est significatif du chloroforme habituel de la médiatisation quotidienne du grand jeu diplomatique. Les 27 sont "en front uni". Ils "préparent la contre-attaque" contre les "caprices" de Trump.  Allons bon ! Ce n'était qu'un caprice ! Bref, ils cherchent, ils cherchent. A force de chercher, ils vont bien finir par trouver une solution. Dormez tranquilles. Comme chaque fois, on va s'en sortir, et tout continuera.

Une solution, mais laquelle ? Ce matin sur France Inter, Lamy reprenait la suggestion déjà avancée voici quelques jours par l'ex-député LR Pierre Lellouche : actionner une disposition obligeant les entreprises européennes à NE PAS se conformer à l'interdiction américaine. Réaliste ? Hier, sur RFI, l'avocat  Ardavan Amir-Aslani rappelait que celà n'empêcherait nullement les Américains de faire usage de leur gros bâton contre lesdites entreprises. Et Les Echos rappelle ce matin que ces entreprises, même si elles étaient désireuses de poursuivre leurs projets en Iran, pourraient bien être retenues par la manche par leurs banques, peu enthousiastes, elles, à l'idée d'encourir les sanctions américaines. Autrement dit, il semble bien que l'épisode soit plié, et que, dans l'entreprise de mise à mort du régime iranien, Trump  ait remporté la première manche. Mais on ne va tout de même pas le dire ainsi au public européen.


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