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A propos, à quoi servent les partis ?
C'est curieux, comme change une musique de fond.
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« Dans un message publié sur Google+, le co-fondateur de Google, Sergey Brin, demande aux responsables politiques d’abandonner leurs partis, pour gouverner en indépendants. » http://www.numerama.com/magazine/24205-sergey-brin-google-appelle-a-abandonner-les-partis-politiques.html [06 Novembre 2012]
À la fin de l'épisode d'aujourd'hui (tout mon chapeau aux scénaristes, même si j'espère qu'ils feront mieux par la suite), Copé annonçant pour la troisième fois sa victoire (vivement une quatrième) a appelé à "choisir le pardon plutôt que la division".
C'est bizarre, mais cette évocation du pardon venant de la part d'un mec sans scrupules comme lui m'a immédiatement fait penser à cette scène (d'ailleurs interprétée par un futur sarkozyste).
C'est bizarre, mais cette évocation du pardon venant de la part d'un mec sans scrupules comme lui m'a immédiatement fait penser à cette scène (d'ailleurs interprétée par un futur sarkozyste).
Ouais ! Moi je n'appelle pas ça du poujadisme, j'appelle cela un questionnement légitime, surtout vue la façon dont ça dégénère actuellement à l'UMP...
Toutefois, je pense que c'est une dérive inévitable d'un groupe de ce type.
Il ne faut pas oublier que la condition d'élu est par essence précaire, et c'est d'ailleurs une des conditions de la démocratie. L'effet pervers sur le parti politique, c'est qu'il faut structurer un ensemble de revenus pour garantir durablement la pérennité financière du groupe, et donc de ses membres. Il faut bétonner pour que les élus puissent faire la soudrue entre deux élections, que les leaders assurent une certaine durée pour se faire connaître, pour asseoir leur légitimité. De plus, ce besoin d'argent est patent aussi quand il faut financer tout ce qui est publicité, déplacements, stages...... sans parler des campagnes politiques proprement dites, dont le coût est exponentiel....
Mais ça a effectivement au moins deux effets pervers. Le premier, c'est que ça bétonne tellement que ça se termine par un dévoiement général et finit par être la raison d'être du parti, accumuler de l'argent et du pouvoir, lequel permet d'amasser beaucoup. Le second est que cette fortune et les moyens de s'enrichir facilement et au moindre effort, attire les aigrefins les plus divers.
Moi je dirais que c'est une des faces du sarkozysme. Sarkozy ne faisait pas mystère qu'il faisait de la politique pour "se bourrer" financièrement après. Tous les moyens étaient bons pour conquérir le pouvoir et l'argent et les prébendes qui vont avec. La vérité est que le néo-gaulisme a vécu, qu'il est d'une autre époque, et que le parti a dégénéré dans son ensemble. Mais ça ne date pas d'aujourd'hui, Pasqua et le SAC, toutes les magouilles organisées en hauts de seine nord, ils ont été les premiers, et ont phagocyté petit à petit le système, jusqu'à l'avoir gangrené tout entier. Je ne prétends pas qu'il était "pur" au début, je n'ai pas une si haute opinion de De Gaulle, il a laissé faire, mais
Je ne dis pas que le PS n'a pas de problèmes de cet ordre là, Mitterrand était de cette espèce-là, mais le parti est plus jeune, donc moins phagocyté, plus résistant, il lui reste des anticorps, même si le conformisme est de règle, et si la mort est inéluctable.
Après, il y a aussi le problème du fait que la droite représente avant tout les intérêts des dominants économiques, même si toute leur stratégie visible politiquement est de persuader les classes populaires de la soutenir. Elle est amenée à se corrompre tout doucement au contact de l'argent des riches, et est donc plus sensible à la dérive de dégénérescence due à l'argent.
Mais les partis sont nécessaires à l'équilibre de la démocratie, même si la position hégémonique de certains finit par nuire au réseau tout entier, à plus forte raison si le groupe se gangrène. Il faut bien que les intervenants politiques puisse se fédérer pour agir collectivement de façon à peser sur les décisions. Ce n'est pas possible autrement.
La formation de partis librement organisés est interdit en dictature.... C'est là une preuve que les partis sont une condition de la démocratie.
Toutefois, je pense que c'est une dérive inévitable d'un groupe de ce type.
Il ne faut pas oublier que la condition d'élu est par essence précaire, et c'est d'ailleurs une des conditions de la démocratie. L'effet pervers sur le parti politique, c'est qu'il faut structurer un ensemble de revenus pour garantir durablement la pérennité financière du groupe, et donc de ses membres. Il faut bétonner pour que les élus puissent faire la soudrue entre deux élections, que les leaders assurent une certaine durée pour se faire connaître, pour asseoir leur légitimité. De plus, ce besoin d'argent est patent aussi quand il faut financer tout ce qui est publicité, déplacements, stages...... sans parler des campagnes politiques proprement dites, dont le coût est exponentiel....
Mais ça a effectivement au moins deux effets pervers. Le premier, c'est que ça bétonne tellement que ça se termine par un dévoiement général et finit par être la raison d'être du parti, accumuler de l'argent et du pouvoir, lequel permet d'amasser beaucoup. Le second est que cette fortune et les moyens de s'enrichir facilement et au moindre effort, attire les aigrefins les plus divers.
Moi je dirais que c'est une des faces du sarkozysme. Sarkozy ne faisait pas mystère qu'il faisait de la politique pour "se bourrer" financièrement après. Tous les moyens étaient bons pour conquérir le pouvoir et l'argent et les prébendes qui vont avec. La vérité est que le néo-gaulisme a vécu, qu'il est d'une autre époque, et que le parti a dégénéré dans son ensemble. Mais ça ne date pas d'aujourd'hui, Pasqua et le SAC, toutes les magouilles organisées en hauts de seine nord, ils ont été les premiers, et ont phagocyté petit à petit le système, jusqu'à l'avoir gangrené tout entier. Je ne prétends pas qu'il était "pur" au début, je n'ai pas une si haute opinion de De Gaulle, il a laissé faire, mais
Je ne dis pas que le PS n'a pas de problèmes de cet ordre là, Mitterrand était de cette espèce-là, mais le parti est plus jeune, donc moins phagocyté, plus résistant, il lui reste des anticorps, même si le conformisme est de règle, et si la mort est inéluctable.
Après, il y a aussi le problème du fait que la droite représente avant tout les intérêts des dominants économiques, même si toute leur stratégie visible politiquement est de persuader les classes populaires de la soutenir. Elle est amenée à se corrompre tout doucement au contact de l'argent des riches, et est donc plus sensible à la dérive de dégénérescence due à l'argent.
Mais les partis sont nécessaires à l'équilibre de la démocratie, même si la position hégémonique de certains finit par nuire au réseau tout entier, à plus forte raison si le groupe se gangrène. Il faut bien que les intervenants politiques puisse se fédérer pour agir collectivement de façon à peser sur les décisions. Ce n'est pas possible autrement.
La formation de partis librement organisés est interdit en dictature.... C'est là une preuve que les partis sont une condition de la démocratie.
Et pendant son long bla bla bla;il a lancé une violente attaque contre la gauche comme si l'état dans lequel lui et ses copains ont laissé le pays l'autorisait à ce lamentable réquisitoire. Mais il fallait bien montrer aux pauvres floués qu'il allait servir à quelque chose.
http://blogs.mediapart.fr/blog/hubert-huertas/261112/le-suicide-politique-de-jean-francois-cope
En mode lecture pour tous !
En mode lecture pour tous !
Est-ce que c'est la fin du film ?L'autoproclamation musclée suffit-elle?
Copé est enfin désigné !
La morale et le bon droit finissent toujours par triompher.
La commission des recours du parti a annoncé que Copé avait 952 voix d'avance sur Fillon. Elle réintègre les voix de Wallis-et-Futuna et de Mayotte, mais annule celles de Nouvelle-Calédonie, et de plusieurs bureaux des Alpes-Maritimes.
Cette fois, les suffrages des nègres insulaires ont bien été pris en compte, à l'exception de ceux des Kanaks qui eux, ont voté en dépit du bon sens, on peut pas faire confiance à ces sauvages. Pas plus qu'aux Niçois qui manigancent.
La morale et le bon droit finissent toujours par triompher.
La commission des recours du parti a annoncé que Copé avait 952 voix d'avance sur Fillon. Elle réintègre les voix de Wallis-et-Futuna et de Mayotte, mais annule celles de Nouvelle-Calédonie, et de plusieurs bureaux des Alpes-Maritimes.
Cette fois, les suffrages des nègres insulaires ont bien été pris en compte, à l'exception de ceux des Kanaks qui eux, ont voté en dépit du bon sens, on peut pas faire confiance à ces sauvages. Pas plus qu'aux Niçois qui manigancent.
quand je dis que l'UMP et PS c'est kif kif bourrico ,pour ceux qui ont la mémoire courte rappelez vous la primaire PS de 2006, ou un DSK insultait ouvertement Royal ,la traitant de nulle et Hollande en 2007 lui savonnant la planche pour qu'elle perde contre Sarko. Ensuite le congrés de Reims le bouquet final.. C'est tous des requins qui ne pensent qu' a leur gueule . Donc UMPS match nul..
http://www.huffingtonpost.fr/2012/11/26/mickael-vendetta-ump-twitter-guignols_n_2191088.html?utm_hp_ref=france
Je vais fonder le parti de la chocolatine, nous ne pouvons plus nous entendre avec les malotrus qui emploient l'expression "pain au chocolat".
Le Front de gauche n'est pas un parti
"Depuis longtemps (depuis toujours ?) les partis politiques ne servent pas à grand-chose d'autre qu'à conquérir le pouvoir, à distribuer les investitures, et à capter les subventions publiques."
C'est un peu comme la démocratie. C'est très décevant, la démocratie. A quoi çà sert réellement? C'est toujours les mêmes au pouvoir, qui font rien qu'à nous piquer notre pognon.
Voyez, moi aussi, je peux faire mon DS. Et sans me forcer, même !
C'est un peu comme la démocratie. C'est très décevant, la démocratie. A quoi çà sert réellement? C'est toujours les mêmes au pouvoir, qui font rien qu'à nous piquer notre pognon.
Voyez, moi aussi, je peux faire mon DS. Et sans me forcer, même !
Le feuilleton mediaticorigolopathétique de l'UMP ne me fait pas oublier que le Ps a fait de même chose au congrés de Reims. bourrage d'urnes , insultes et tout le reste Du coup je me dis ; heureusement qu'on a le fdg pour relever le niveau.
[quote=Daniel Schneidermann]Les partis politiques ne servent pas à grand-chose d'autre qu'à conquérir le pouvoir, à distribuer les investitures, et à capter les subventions publiques. Des coffres-forts, et des fichiers.
Je suis petit cadre du PS (réélu au Conseil Fédéral du PS des Ardennes et à la Commission Administrative de Charleville-Mézières). Dans mes attributions ordinaires, je m'occupe de la rédaction des tracts hors période électorale et du journal de la section. Au moment des élections je fais souvent partie des staff de campagne comme responsable de la propagande, à la coordination militante ou comme directeur de campagne.
Je suis aussi responsable d'une association de quartier. Nous intervenons dans le domaine du logement, entre autre. Le revenu médian dans ce quartier nous situe entre le Brésil et l'Afrique du Sud.
Ma semaine politique qui s'ouvre va être très chargée.
Ce soir, il va y avoir l'installation de la nouvelle Commission Administrative de la se On a discuté des relations avec la presse, aussi.ction. Celle qui a été élue à l'occasion du Congrès de Toulouse. Mercredi, je rencontre le Maire pour discuter des investitures aux prochaines élections cantonales. J'aimerais la convaincre de soutenir le choix qu'avec quelques camarades nous avons fait. Si le Maire est d'accord pour nous appuyer, il sera plus facile de convaincre cette candidate potentielle de se lancer.
Ici, le débat du congrès a opposé la motion 1, portée par les Fabiuso-Aubryiste aux Strauss-khaniens réfugiés dans la motion Hessel (la continuation du mendésisme par d'autres moyens); en fait, les mitterrandistes contre les rocadrdiens.
Notre congrès a pris acte du décès en douceur du courant Royal dont mon précédent Député assurait la direction. Nous n'avons pas renouvelé son investiture pour cause d'abstention au moment de la ratification du traité de Lisbonne. Nous lui avons préféré un hamoniste. Il s'est malgré tout présenté en divers gauche et il a été salement battu. Vu de chez moi, et contrairement à ce que vous dites, les 3%, ça compte. Les débats politiques de fond, ça importe et les politiques, ça s'incarne dans des candidats.
Mon Département, les Ardennes, est dirigé par la droite. Le constat que nous avons fait à l'occasion du précédent congrès est qu'il souffre de l'absence de politique économique structurée. Au lieu de concentrer le soutien au tourisme autour du Parc Naturel Régional, comme le font nos voisins Belges de façon très performante, il subventionne un complexe aqua-ludique par ci, un parc animalier par là, une attraction au milieu de nulle part. Au lieu de s'appuyer sur des communautés de communes puissantes en capacité d'aménager le foncier à grande échelle le long des axes de communication, il saupoudre de petites subventions à des PME qui ne résistent pas à la conjoncture et vivotent. Nous manquons des entreprises de taille intermédiaire qui font le succès du sillon Rhénan et du Nord de l'Italie.
Face à ça, près de la moitié des Conseillers Généraux d'opposition étaient divers gauche ou sans étiquette. Ils défendaient leur canton. Pour un rond point, une subvention associative ou la mise en place d'une ZAC minuscule, ils vendaient leur voix. Au précédent congrès, nous avons décidé de les remplacer par des socialistes ou des verts pour essayer de mettre un terme à cette politique du guichet et du saupoudrage. Or ne peut pas dénoncer, par exemple, une subvention pour un nouveau bowling perdu en pleine campagne sur la commune du grand patron de la droite UMP locale, alors qu'il en existe déjà un plus gros et qui fonctionne, et en même temps venir tendre la main.
Il ne reste plus que deux élus "sans étiquettes/Divers gauche", dont l'un est justement mon Conseiller Général. La campagne cantonale va coûter environ 7500 €. Ma candidate pressentie est secrétaire-comptable et mère de famille. Cet argent, elle ne l'a pas et moi non plus. C'est le parti qui va prêter les fonds.
Il existe une alternative à ça. Faire les réunions publiques dans la salle du gros bowling, c'est-à-dire se préparer à faire la politique du guichet. Le patron est prêt à nous accueillir. D'ailleurs il a déjà accueilli une réunion des partisans de la motion Hessel (strauss-khanien un jour, strauss-khanien toujours).
Pour qu'il y ait corruption, il faut un corrupteur et un corrompu.
Vous êtes un chef d'entreprise qui a renoncé à faire la queue à l'un des guichets de subvention à la presse. Vous faites quand même la Vous devriez comprendre que les "coffre-forts et les fichiers" des partis politiques, ça ne sert pas qu'à "conquérir le pouvoir", ça sert aussi à l'exercer. Voulez-vous être le patron de presse qui défend son indépendance en refusant les subventions ou voulez-vous avec Pierre Poujade continuer à dire
Il ne faut pas attendre que les partis classiques défendent nos intérêts. Nous n'avons rien à attendre d'eux.
Je suis petit cadre du PS (réélu au Conseil Fédéral du PS des Ardennes et à la Commission Administrative de Charleville-Mézières). Dans mes attributions ordinaires, je m'occupe de la rédaction des tracts hors période électorale et du journal de la section. Au moment des élections je fais souvent partie des staff de campagne comme responsable de la propagande, à la coordination militante ou comme directeur de campagne.
Je suis aussi responsable d'une association de quartier. Nous intervenons dans le domaine du logement, entre autre. Le revenu médian dans ce quartier nous situe entre le Brésil et l'Afrique du Sud.
Ma semaine politique qui s'ouvre va être très chargée.
Ce soir, il va y avoir l'installation de la nouvelle Commission Administrative de la se On a discuté des relations avec la presse, aussi.ction. Celle qui a été élue à l'occasion du Congrès de Toulouse. Mercredi, je rencontre le Maire pour discuter des investitures aux prochaines élections cantonales. J'aimerais la convaincre de soutenir le choix qu'avec quelques camarades nous avons fait. Si le Maire est d'accord pour nous appuyer, il sera plus facile de convaincre cette candidate potentielle de se lancer.
Ici, le débat du congrès a opposé la motion 1, portée par les Fabiuso-Aubryiste aux Strauss-khaniens réfugiés dans la motion Hessel (la continuation du mendésisme par d'autres moyens); en fait, les mitterrandistes contre les rocadrdiens.
Notre congrès a pris acte du décès en douceur du courant Royal dont mon précédent Député assurait la direction. Nous n'avons pas renouvelé son investiture pour cause d'abstention au moment de la ratification du traité de Lisbonne. Nous lui avons préféré un hamoniste. Il s'est malgré tout présenté en divers gauche et il a été salement battu. Vu de chez moi, et contrairement à ce que vous dites, les 3%, ça compte. Les débats politiques de fond, ça importe et les politiques, ça s'incarne dans des candidats.
Mon Département, les Ardennes, est dirigé par la droite. Le constat que nous avons fait à l'occasion du précédent congrès est qu'il souffre de l'absence de politique économique structurée. Au lieu de concentrer le soutien au tourisme autour du Parc Naturel Régional, comme le font nos voisins Belges de façon très performante, il subventionne un complexe aqua-ludique par ci, un parc animalier par là, une attraction au milieu de nulle part. Au lieu de s'appuyer sur des communautés de communes puissantes en capacité d'aménager le foncier à grande échelle le long des axes de communication, il saupoudre de petites subventions à des PME qui ne résistent pas à la conjoncture et vivotent. Nous manquons des entreprises de taille intermédiaire qui font le succès du sillon Rhénan et du Nord de l'Italie.
Face à ça, près de la moitié des Conseillers Généraux d'opposition étaient divers gauche ou sans étiquette. Ils défendaient leur canton. Pour un rond point, une subvention associative ou la mise en place d'une ZAC minuscule, ils vendaient leur voix. Au précédent congrès, nous avons décidé de les remplacer par des socialistes ou des verts pour essayer de mettre un terme à cette politique du guichet et du saupoudrage. Or ne peut pas dénoncer, par exemple, une subvention pour un nouveau bowling perdu en pleine campagne sur la commune du grand patron de la droite UMP locale, alors qu'il en existe déjà un plus gros et qui fonctionne, et en même temps venir tendre la main.
Il ne reste plus que deux élus "sans étiquettes/Divers gauche", dont l'un est justement mon Conseiller Général. La campagne cantonale va coûter environ 7500 €. Ma candidate pressentie est secrétaire-comptable et mère de famille. Cet argent, elle ne l'a pas et moi non plus. C'est le parti qui va prêter les fonds.
Il existe une alternative à ça. Faire les réunions publiques dans la salle du gros bowling, c'est-à-dire se préparer à faire la politique du guichet. Le patron est prêt à nous accueillir. D'ailleurs il a déjà accueilli une réunion des partisans de la motion Hessel (strauss-khanien un jour, strauss-khanien toujours).
Pour qu'il y ait corruption, il faut un corrupteur et un corrompu.
Vous êtes un chef d'entreprise qui a renoncé à faire la queue à l'un des guichets de subvention à la presse. Vous faites quand même la Vous devriez comprendre que les "coffre-forts et les fichiers" des partis politiques, ça ne sert pas qu'à "conquérir le pouvoir", ça sert aussi à l'exercer. Voulez-vous être le patron de presse qui défend son indépendance en refusant les subventions ou voulez-vous avec Pierre Poujade continuer à dire
Il ne faut pas attendre que les partis classiques défendent nos intérêts. Nous n'avons rien à attendre d'eux.
Au début, je n'ai suivi cette affaire UMP que pour la jouissance de voir ses protagonistes mis à nus, jetant à la vue de tous leur véritable nature.
Mais plus cette affaire se poursuis et s'envenime, plus elle suscite chez moi réflexion, perplexité, voire, interrogations métaphysiques.
- D'un point de vue scientifique, on a sous les yeux un phénomène rare : on a un système qui était en équilibre stable, oscillant autour de cet équilibre au gré de recompositions et d'ajustements mineurs. Mais on a soudain l'arrivée d'un évènement chaotique extraordinaire qui sors le système de sa zone d'équilibre stable (quel évênement extraordinaire en effet, que les 2 candidats se retrouvent avec moins de 0,1% de voix d'écart !). Dès lors, c'est le chaos et il devient impossible de prédire l'évolution du système. Cette évolution nous en apprendra beaucoup sur notre système politique, mais l'évênement étant toujours en cours, cela exclu pour l'instant toute analyse. On en est encore au stade de l'observation.
- D'un point de vue sociologique, je manque cruellement de repaires théoriques. Que nous apprends sur lui même le comportement d'un groupe d'individu qui se retrouve dans un état d'anarchie (au sens éthymologique, à savoir la situation d'un groupe sans chef). Qu'est-ce que cela nous apprend sur les partis politiques en général, et l'UMP en particulier ?
- Enfin, d'un point de vue politique, quel va être l'impact de l'évênement ? A-t-on à faire à un évênement systémique ? Va-t-on vers une recomposition du paysage politique avec le FN ressortant de là en principal parti de droite ? Va-t-il y avoir une recomposition de la droite avec l'UDI et une UMP nous rejouant l'UDF et le RPR, mais laissant l'équilibre droite/gauche peu changé ? Autre chose ?
Bref, beaucoup de question, trop de questions, que des questions en fait...
Mais plus cette affaire se poursuis et s'envenime, plus elle suscite chez moi réflexion, perplexité, voire, interrogations métaphysiques.
- D'un point de vue scientifique, on a sous les yeux un phénomène rare : on a un système qui était en équilibre stable, oscillant autour de cet équilibre au gré de recompositions et d'ajustements mineurs. Mais on a soudain l'arrivée d'un évènement chaotique extraordinaire qui sors le système de sa zone d'équilibre stable (quel évênement extraordinaire en effet, que les 2 candidats se retrouvent avec moins de 0,1% de voix d'écart !). Dès lors, c'est le chaos et il devient impossible de prédire l'évolution du système. Cette évolution nous en apprendra beaucoup sur notre système politique, mais l'évênement étant toujours en cours, cela exclu pour l'instant toute analyse. On en est encore au stade de l'observation.
- D'un point de vue sociologique, je manque cruellement de repaires théoriques. Que nous apprends sur lui même le comportement d'un groupe d'individu qui se retrouve dans un état d'anarchie (au sens éthymologique, à savoir la situation d'un groupe sans chef). Qu'est-ce que cela nous apprend sur les partis politiques en général, et l'UMP en particulier ?
- Enfin, d'un point de vue politique, quel va être l'impact de l'évênement ? A-t-on à faire à un évênement systémique ? Va-t-on vers une recomposition du paysage politique avec le FN ressortant de là en principal parti de droite ? Va-t-il y avoir une recomposition de la droite avec l'UDI et une UMP nous rejouant l'UDF et le RPR, mais laissant l'équilibre droite/gauche peu changé ? Autre chose ?
Bref, beaucoup de question, trop de questions, que des questions en fait...
le poujadisme bas de gamme" : le haut de gamme est à chercher à l'ump peut-être.
[quote=Daniel Schneidermann]Et alors ? Si les Partis servaient à exprimer des convictions, ça se saurait. Depuis longtemps (depuis toujours ?) les partis politiques ne servent pas à grand-chose d'autre qu'à conquérir le pouvoir, à distribuer les investitures, et à capter les subventions publiques.
On connaissait l'antiparlementarisme de l'extrême droite. On a maintenant la vision anti-parti schneidermanienne, qui n'est pas moins populiste. DS devrait s'intéresser d'un peu plus près à l'histoire des partis pour comprendre que malgré leurs tares, ils participent à l'expression de la démocratie, comme il est dit dans la définition de leur rôle. Au lieu de quoi, M. Schneidermann se vante de n'être pas politologue. Et donc de parler de ce qu'il ne connait pas.
On connaissait l'antiparlementarisme de l'extrême droite. On a maintenant la vision anti-parti schneidermanienne, qui n'est pas moins populiste. DS devrait s'intéresser d'un peu plus près à l'histoire des partis pour comprendre que malgré leurs tares, ils participent à l'expression de la démocratie, comme il est dit dans la définition de leur rôle. Au lieu de quoi, M. Schneidermann se vante de n'être pas politologue. Et donc de parler de ce qu'il ne connait pas.
Après "le poujadisme bas de gamme" de Tom (il doit bien exister un poujadisme de qualité supérieure), la même référence au "papetier de Saint-Céré" de l'enlumineur de service.
Les deux, je le rappelle, étant des militants PS.
Déterrer Pierre Poujade pour tenter d'évacuer toute critique de son parti, est le degré zéro de l'argumentation.
Les deux, je le rappelle, étant des militants PS.
Déterrer Pierre Poujade pour tenter d'évacuer toute critique de son parti, est le degré zéro de l'argumentation.
Une magnifique conclusion qu'aurait pu écrire - en termes plus crus sans doute - Pierrot Poujade le papetier de Saint-Céré. Même le sacro-saint Front de gauche est -sacrilège - mis quasiment dans le même sac que les horribles socio-traîtres ! [large]Partis pourris ![/large] Euh... pourquoi pas... et par quoi on les remplace ?
Pour en revenir au point de départ - la crise de l'UMP - si Ciotti-Estrosi ne dépareraient pas aux côtés de Copé, on peut se demander ce qu'y font les grands "humanistes" Raffarin et Chatel...
PS Un peu de variété dans la taille des caractères et un chouïa de couleur pour ne pas décevoir mes inamis fidèles
Pour en revenir au point de départ - la crise de l'UMP - si Ciotti-Estrosi ne dépareraient pas aux côtés de Copé, on peut se demander ce qu'y font les grands "humanistes" Raffarin et Chatel...
PS Un peu de variété dans la taille des caractères et un chouïa de couleur pour ne pas décevoir mes inamis fidèles
Quid de la faillite des éditorialiastes politiques, de nos fameux "décripteurs" et autres astrologues qui sont censer nous "éclairer" ?
Parce qu'au sein de chaque parti, il existe des textes d'orientations politiques (des lignes, des courants).
Alors, effectivement, ce sont des textes "chiants", longs mais aucunement planqués dans des coffres forts.
Une analyse de ceux ci pourrait peut-être éclairer un peu les gueux que nous sommes sur le fond et le futur que contiennent ces textes, non ?
Ben non, vaux mieux une bonne guéguerre de personnes, nos neurones des consomateurs ne sont pas capables de surchauffer un petit peu.
Et de voir un autre journaliste, sensé être critique des médias, écrire un article sur l'ombre plutôt que la proie me laisse pantoi.
D'autant plus qu'il confirme lui même ne pas être politologue : et bien faites plutôt ce que vous savez bien faire.
"Si les Partis servaient à exprimer des convictions, ça se saurait" : Qu'une argumentation aussi débile puisse naitre de votre plume me laisse
à penser qu'il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de France.
Pitié, reprenez vous Daniel, vous valez bien mieux que cela.
Pour l'instant, il n'y a qu' Olivier Mazerolle qui a eu une amorce de début de prise de conscience (mais je pense que ça va retomber hélas)
Parce qu'au sein de chaque parti, il existe des textes d'orientations politiques (des lignes, des courants).
Alors, effectivement, ce sont des textes "chiants", longs mais aucunement planqués dans des coffres forts.
Une analyse de ceux ci pourrait peut-être éclairer un peu les gueux que nous sommes sur le fond et le futur que contiennent ces textes, non ?
Ben non, vaux mieux une bonne guéguerre de personnes, nos neurones des consomateurs ne sont pas capables de surchauffer un petit peu.
Et de voir un autre journaliste, sensé être critique des médias, écrire un article sur l'ombre plutôt que la proie me laisse pantoi.
D'autant plus qu'il confirme lui même ne pas être politologue : et bien faites plutôt ce que vous savez bien faire.
"Si les Partis servaient à exprimer des convictions, ça se saurait" : Qu'une argumentation aussi débile puisse naitre de votre plume me laisse
à penser qu'il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de France.
Pitié, reprenez vous Daniel, vous valez bien mieux que cela.
Pour l'instant, il n'y a qu' Olivier Mazerolle qui a eu une amorce de début de prise de conscience (mais je pense que ça va retomber hélas)
On rigole, on rigole, mais je commence a sérieusement m'inquiéter pour Dominique Dord, successeur de Woerth à la trésorerie de l'UMP.
Comme il est député de ma circonscription et habite ma commune, il m'arrive de le croiser, mais pas ces derniers jours.
Il se murmure qu'il a gagné les alpages tout proches et commencé son hibernation. Si Copé est finalement désigné parrain, il est probable qu'en tant que soutien de Fillon, il tarde à ressortir de son trou.
Comme il est député de ma circonscription et habite ma commune, il m'arrive de le croiser, mais pas ces derniers jours.
Il se murmure qu'il a gagné les alpages tout proches et commencé son hibernation. Si Copé est finalement désigné parrain, il est probable qu'en tant que soutien de Fillon, il tarde à ressortir de son trou.
certes, il n'est pas inintéressant de les étudier comme des entreprises... admettons qu'elles relèvent de l'économie sociale et solidaire, un peu scop, un peu associations du charity-buisness... comme dans toutes les entreprises, les buts ne sont pas exclusivement lucratifs : le pouvoir, dans tous les cas, parfois le bien public, souvent les intérêts personnels dans toute leur diversité, les enjeux identitaires et "l'épanouissement" individuel, le confort d'appartenir à une "famille", le goût de la compétition et/ou de la coopération, toutes ces motivations sont présentes à des degrés variables aussi bien chez les patrons que chez la piétaille des salariés et/ou permanents de base, des militants, des donateurs et/ou actionnaires... mais enfin, récolter du pognon, faire carrière, jouir de bénéfices secondaires qui frôlent l'abus de bien sociaux où y plongent carrément, ça reste une motivation non négligeable. Choper de points de marché fait partie du jeu.
au jeu du portrait chinois, le ps pourrait être Super-U et l'UMP le terrain de jeu d'un Fournier (carrefour), le FN l'Arc de Crozemarie, les écologistes navigueraient entre "la vie claire" et écocert, CPNT ne seraient probablement pas très loin de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière de Daguin, le front de gauche a un côté club med, époque trigano, "Retrouvez les choses de la vraie vie" et troquez l'argent pour des jetons :D
clairement, la dissidence de Bayrou avait pour moteur l'exigence de conserver des ressources autonomes au lieu de les verser dans un pot-commun dominé par Sarko. Mais les mécanismes de concentration, puis "d'essaimage", touchent les partis politiques comme les autres entreprises. Certains parviennent à partir avec (tout ou partie de) la caisse, et de la clientèle, d'autres se plantent et disparaissent du marché des voix et des subventions. Cela ne nuit pas forcément à la carrière de leurs membres, dont certains font preuve d'une grande capacité de reconversion, y compris dans d'autres secteurs que la politique. D'autres, en revanche, se retrouvent au chômage et y laissent des plumes — la vie, parfois.
certes, certes, toute grille d'analyse si pertinente soit elle comporte des aspects réductionnistes. Ce serait dommage de réduire à ça le rôle des partis politiques. Mais ce serait un brin angéliste de l'ignorer.
au jeu du portrait chinois, le ps pourrait être Super-U et l'UMP le terrain de jeu d'un Fournier (carrefour), le FN l'Arc de Crozemarie, les écologistes navigueraient entre "la vie claire" et écocert, CPNT ne seraient probablement pas très loin de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière de Daguin, le front de gauche a un côté club med, époque trigano, "Retrouvez les choses de la vraie vie" et troquez l'argent pour des jetons :D
clairement, la dissidence de Bayrou avait pour moteur l'exigence de conserver des ressources autonomes au lieu de les verser dans un pot-commun dominé par Sarko. Mais les mécanismes de concentration, puis "d'essaimage", touchent les partis politiques comme les autres entreprises. Certains parviennent à partir avec (tout ou partie de) la caisse, et de la clientèle, d'autres se plantent et disparaissent du marché des voix et des subventions. Cela ne nuit pas forcément à la carrière de leurs membres, dont certains font preuve d'une grande capacité de reconversion, y compris dans d'autres secteurs que la politique. D'autres, en revanche, se retrouvent au chômage et y laissent des plumes — la vie, parfois.
certes, certes, toute grille d'analyse si pertinente soit elle comporte des aspects réductionnistes. Ce serait dommage de réduire à ça le rôle des partis politiques. Mais ce serait un brin angéliste de l'ignorer.
Tenez, une petite capture d'écran. Quel meilleur endroit pour la poster que le site arrêt sur images :
http://img580.imageshack.us/img580/291/img1638cd.jpg
Les mystères du cadrage ou bien le cadreur est un fan de ça :
http://www.youtube.com/watch?v=Nmc4XAHs_Wc
http://img580.imageshack.us/img580/291/img1638cd.jpg
Les mystères du cadrage ou bien le cadreur est un fan de ça :
http://www.youtube.com/watch?v=Nmc4XAHs_Wc
Coillon et Fipé, quelle différence ?
Ouf, j'ai bien cru que DS allait nous faire Couillon et Flipé !
Mais à l'inverse, à l'appui de la première hypothèse, on remarque par exemple avec intérêt, derrière Fillon, la présence du mémorable tandem niçois Ciotti-Estrosi, dont on ne voit pas bien ce qui, idéologiquement, les sépare de Copé.
Comme on ne voit pas davantage ce qui, idéologiquement, réunit Raffarin et Copé.
Il parait que Juppé-la-vertu, qui méprise le roi déchu, veut déjeuner avec lui (qui le hait) plus Caïn Copé et Abel Fillon. Demander à l'incendiaire d'éteindre le feu, quelle drôle d'idée.
Et avec tout ça, on nous dit que se moquer des popoliticiens, c’est poupoujadiste.
Ouf, j'ai bien cru que DS allait nous faire Couillon et Flipé !
Mais à l'inverse, à l'appui de la première hypothèse, on remarque par exemple avec intérêt, derrière Fillon, la présence du mémorable tandem niçois Ciotti-Estrosi, dont on ne voit pas bien ce qui, idéologiquement, les sépare de Copé.
Comme on ne voit pas davantage ce qui, idéologiquement, réunit Raffarin et Copé.
Il parait que Juppé-la-vertu, qui méprise le roi déchu, veut déjeuner avec lui (qui le hait) plus Caïn Copé et Abel Fillon. Demander à l'incendiaire d'éteindre le feu, quelle drôle d'idée.
Et avec tout ça, on nous dit que se moquer des popoliticiens, c’est poupoujadiste.
Une erreur aussi, le front de gauche n'est pas un part! Quant aux gros partis pleins de pognon, sûr que c'est un ciment qui est plus fort que les courants internes!
… à quelques revenants ?
http://bibliobs.nouvelobs.com/la-tendance-de-jerome-garcin/20121123.OBS0368/l-occupation-racontee-par-patrick-buisson-et-lorant-deutsch.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/la-tendance-de-jerome-garcin/20121123.OBS0368/l-occupation-racontee-par-patrick-buisson-et-lorant-deutsch.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Poujade
ce feuilleton [...] annonce-t-il [...] une recomposition en profondeur de la droite, et donc de la vie politique française ?
La grande nouveauté, pour moi, serait qu'un politique attaque en justice un camarade de parti. Ce serait un tournant inédit, me semble t'il, qui a déjà été amorcé par Fillon au 20:00 de TF1: "je n'ai pas confiance".
On ne compte plus les désavoués, les abandonnés, les boulets à traîner dont il faut arriver à se séparer; chaque parti porte ses croix. Mais jusqu'à maintenant les commentaires étaient laconiques: "laissons la justice travailler", "l'affaire est en cours et le parti prendra les dispositions qui s'imposeront", etc.
On ne compte plus non plus les batailles souvent enragées entre camarades d'un même parti, parfois perfides, parfois les deux. Ni les démissions, les claquements de porte... Mais jusqu'à maintenant les arguments se concentraient le plus souvent sur le fond idéologique: même si c'était un voile bien pudique pour cacher l'animosité latente évidente entre 2 animaux politiques. Il n'était pas rare non plus d'entendre quelques attaques personnelles, "les petites phrases" dont les médias se réjouissent d'en faire des gorges chaudes.
On ne compte plus non plus, les vindictes entre personnes de différents partis, s'envoyant à la figure leurs mises en examen respectives, passées, futures ou éventuelles.
Mais malgré tout cela, persistait tout de même une certaine solidarité, un pacte tacite jusqu'alors jamais brisé. Il existait encore un tabou que personne n'a transgressé, une ligne jaune que personne n'a franchie: la remise en cause claire et explicite de l'honnêteté d'un camarade de parti.
Bien sur le Congrès de Reims et le vote sur les motions ont vu des accusations de malhonnêteté: mais étaient visées des fédérations, des sympathisants, des lieutenants, des seconds couteaux, des sbires... Explicitement, sur le papier, l'opinion publique ne pouvait que déplorer l'emballement d'une machine électorale mal maîtrisée par son chef de file.
Pour les fins analystes, ceux qui lisent entre les lignes, connaissent les arcanes et les off, j'imagine qu'ils ne voient pas grande différence avec ce qui est arrivé dans le passé, et ce qui est en train de se passer. Par contre, il semblerait que les 21 points de décote de Copé, prouve que l'opinion publique fasse cette distinction.
Il ne s'agit plus de Lepen qui tape sur un adversaire avec un "tous pourris". Il ne s'agit pas d'un Besancenot accusant la droite de verrouiller des élections. Il s'agit d'un camarade de classe, un copain de chambrée, un collègue, un insider qui accuse non pas des seconds couteaux de trop de zèle, mais le chef de file d'être malhonnête et en qui il n'a pas "confiance" pour des raisons "morales".
Peu importe qu'une majorité de parlementaire se rallient à Fillon, faisant scission d'avec l'UMP, et laissant Copé avec un parti se noyant sous les 70 millions de dettes (drôle de position pour faire des leçons de morale sur la bonne gestion de l'Etat, ou pour inviter les français à l'austérité, soit dit en passant). Peu importe que la droite éclate et qu'elle soit remodelée.
Ce qui est remarquablement significatif, c'est que le tabou ait sauté. Peut-être faut-il y voir un contre-coup de la politique décomplexée à la Sarkozy: les politiques ne se tiennent plus par les partis. Et peut-être effectivement, que la vie politique française s'en trouvera profondément changée. Car il semble bien que sous nos yeux, là, par excès d'égoïsme et d'individualité, l'oligarchie complice et solidaire commence à voler en éclat.
La grande nouveauté, pour moi, serait qu'un politique attaque en justice un camarade de parti. Ce serait un tournant inédit, me semble t'il, qui a déjà été amorcé par Fillon au 20:00 de TF1: "je n'ai pas confiance".
On ne compte plus les désavoués, les abandonnés, les boulets à traîner dont il faut arriver à se séparer; chaque parti porte ses croix. Mais jusqu'à maintenant les commentaires étaient laconiques: "laissons la justice travailler", "l'affaire est en cours et le parti prendra les dispositions qui s'imposeront", etc.
On ne compte plus non plus les batailles souvent enragées entre camarades d'un même parti, parfois perfides, parfois les deux. Ni les démissions, les claquements de porte... Mais jusqu'à maintenant les arguments se concentraient le plus souvent sur le fond idéologique: même si c'était un voile bien pudique pour cacher l'animosité latente évidente entre 2 animaux politiques. Il n'était pas rare non plus d'entendre quelques attaques personnelles, "les petites phrases" dont les médias se réjouissent d'en faire des gorges chaudes.
On ne compte plus non plus, les vindictes entre personnes de différents partis, s'envoyant à la figure leurs mises en examen respectives, passées, futures ou éventuelles.
Mais malgré tout cela, persistait tout de même une certaine solidarité, un pacte tacite jusqu'alors jamais brisé. Il existait encore un tabou que personne n'a transgressé, une ligne jaune que personne n'a franchie: la remise en cause claire et explicite de l'honnêteté d'un camarade de parti.
Bien sur le Congrès de Reims et le vote sur les motions ont vu des accusations de malhonnêteté: mais étaient visées des fédérations, des sympathisants, des lieutenants, des seconds couteaux, des sbires... Explicitement, sur le papier, l'opinion publique ne pouvait que déplorer l'emballement d'une machine électorale mal maîtrisée par son chef de file.
Pour les fins analystes, ceux qui lisent entre les lignes, connaissent les arcanes et les off, j'imagine qu'ils ne voient pas grande différence avec ce qui est arrivé dans le passé, et ce qui est en train de se passer. Par contre, il semblerait que les 21 points de décote de Copé, prouve que l'opinion publique fasse cette distinction.
Il ne s'agit plus de Lepen qui tape sur un adversaire avec un "tous pourris". Il ne s'agit pas d'un Besancenot accusant la droite de verrouiller des élections. Il s'agit d'un camarade de classe, un copain de chambrée, un collègue, un insider qui accuse non pas des seconds couteaux de trop de zèle, mais le chef de file d'être malhonnête et en qui il n'a pas "confiance" pour des raisons "morales".
Peu importe qu'une majorité de parlementaire se rallient à Fillon, faisant scission d'avec l'UMP, et laissant Copé avec un parti se noyant sous les 70 millions de dettes (drôle de position pour faire des leçons de morale sur la bonne gestion de l'Etat, ou pour inviter les français à l'austérité, soit dit en passant). Peu importe que la droite éclate et qu'elle soit remodelée.
Ce qui est remarquablement significatif, c'est que le tabou ait sauté. Peut-être faut-il y voir un contre-coup de la politique décomplexée à la Sarkozy: les politiques ne se tiennent plus par les partis. Et peut-être effectivement, que la vie politique française s'en trouvera profondément changée. Car il semble bien que sous nos yeux, là, par excès d'égoïsme et d'individualité, l'oligarchie complice et solidaire commence à voler en éclat.
Hébé, si on se met à se demander à quoi servent les partis... on va finir par se demander à quoi servent les élections: pourquoi on les tirerait pas au sort, nos représentants? Paske, hein, ça pourrait difficilement être pire, ce qui nous arrive depuis... bah, depuis ma naissance qui ne date pas d'hier.
Avant, je sais pas, mais je me souviens d'une caricature qu'il y avait dans mon livre d'histoire de 3ème: "Chers administrés (dit le candidat à un troupeau d'oies) nous vous avons réunis pour que vous choisissiez à quelle sauce vous voulez être mangés". Mais (braille le troupeau) nous ne voulons pas être mangés du tout!" "Tssst tsssst (siffle le candidat avec un air bonasse) vous sortez de la question!"
Me semble me souvenir que la caricature datait de Louis Philippe, contemporaine de la fameuse poire qui avait été censurée. Alain Korkos pourrait peut-être nous éclairer?
Avant, je sais pas, mais je me souviens d'une caricature qu'il y avait dans mon livre d'histoire de 3ème: "Chers administrés (dit le candidat à un troupeau d'oies) nous vous avons réunis pour que vous choisissiez à quelle sauce vous voulez être mangés". Mais (braille le troupeau) nous ne voulons pas être mangés du tout!" "Tssst tsssst (siffle le candidat avec un air bonasse) vous sortez de la question!"
Me semble me souvenir que la caricature datait de Louis Philippe, contemporaine de la fameuse poire qui avait été censurée. Alain Korkos pourrait peut-être nous éclairer?
Pour moi, à cette question, une seule réponse : à faire vivre la [s]démocratie[/s] ploutocratie.
Cruelle ( et excellente ) l'illustration par un coffre-fort bourré de lingots. Ce n'est preqsque plus la peine de lire l'article !!!
Rienafout' !
Samedi j'ai (pour une fois) [s]regardé[/s] supporté Ruquier et Méluche y a plié Aymeric Caron pour en faire des origamis... Le bellâtre voulait se payer le leader du FdG, il a pris cher en retour et ce fût jouissif !
Il a des défauts, Méluche, plein, mais tout de même, ça fait du bien de le voir venger les petits, ne pas baisser son pantalon et refuser de baisser les yeux devant ces petits marquis poudrés...
Copé, Fillon, peu importe, le boss du FdG le boufferait tout cru.
Samedi j'ai (pour une fois) [s]regardé[/s] supporté Ruquier et Méluche y a plié Aymeric Caron pour en faire des origamis... Le bellâtre voulait se payer le leader du FdG, il a pris cher en retour et ce fût jouissif !
Il a des défauts, Méluche, plein, mais tout de même, ça fait du bien de le voir venger les petits, ne pas baisser son pantalon et refuser de baisser les yeux devant ces petits marquis poudrés...
Copé, Fillon, peu importe, le boss du FdG le boufferait tout cru.
Bravo pour l'analyse. Juste une remarque : quand vous écrivez "la présence du mémorable tandem niçois Ciotti-Estrosi, dont on ne voit pas bien ce qui, idéologiquement, les sépare de Copé", ne pensez-vous pas aux petits vieux qui fréquentent la promenade des Anglais et qui sont pour Fillon ?
Machine à campagnes électorales, à distribuer les investitures, à pomper le pognon et, en cas de succès aux élections à faire passer les mesures pour servir les plus riches donateurs. Oups, on revient au flouze...
Signé : une vieille dame indignée
Signé : une vieille dame indignée
Simone Weil a écrit des choses incontournables sur la chose dans sa "Note sur la suppression générale des partis politiques". A relire pour sortir de la triste pantalonnade umpiste
Tu es de gauche et pourtant tu as suivi le feuilleton de près en t'étonnant de ressentir une préférence pour Fillon,lequel fut placé au rang de tes ennemis pendant 5 ans.Mais voila,tu l'as trouvé plus propre.
Aujourd'hui tu t'interroges,tu aurais dû te cantonner dans l'option "rigolade".
En fait,la réponse est que tu crains Copé,celui-là même qui s'abrite derrière"la légalité et les statuts "après avoir lui-même déclaré sa victoire avant le dépouillement complet.A la manière d'un Poutine.Et tu te dis que s'il accédait un jour au poste qu'il convoite,il finirait le travail de Sarkozy et foutrait la démocratie en l'air.
.Quel manque de confiance quand ton"camp" est aux manettes depuis à peine 6 mois........
Aujourd'hui tu t'interroges,tu aurais dû te cantonner dans l'option "rigolade".
En fait,la réponse est que tu crains Copé,celui-là même qui s'abrite derrière"la légalité et les statuts "après avoir lui-même déclaré sa victoire avant le dépouillement complet.A la manière d'un Poutine.Et tu te dis que s'il accédait un jour au poste qu'il convoite,il finirait le travail de Sarkozy et foutrait la démocratie en l'air.
.Quel manque de confiance quand ton"camp" est aux manettes depuis à peine 6 mois........
Tient, la rengaine sur 'les partis ca ne représente aucune idée, ca représente que les interets de certains bien placé". Je ne l'attendais pas de DS celle là.
Un peu de subtilité, un entre deux entre l'indispensable obligation en démocratie de regrouper les gens, unis par des opinions vaguement communes mais jamais completement identiques, sinon c'est un parti a 1 personne, et bien sur, comme tout ensemble ayant du pouvoir, le fagocitage par certains pour leur interet personnel, ca n'existe pas ?
Se rendre compte qu'entre une UMP qui va du centre droit au la droite dure, il y a bcp bcp bcp plus de différence qu'un PS qui regroupe que la gauche disons 'de gouvernement', pas franchement révolutionnaire. Et cela n'est pas un compliment pour la gauche, juste le choix n'est pas au parti unique, ils y a au moins 3 partis aux visions différentes. Je ne sais si c'est bien (les partis sont plus homogène) ou mal (c'est pas terrible pour gagner des élections).
Sinon, sur le début de la chronique, je pense comme vous. guerre d'ego ou faille réelle ? Les 2, je crois. ces 2 zigotos sont assez identiques sur le fond mais ils servent de porte-drapeaux a des visions différentes qui ont de plus en plus de mal a cohabiter au sein de l'UMP. Et puis si il ne sont pas différent sur le fond, il le sont sur la forme, ce qui n'est pas négligeable.
Un peu de subtilité, un entre deux entre l'indispensable obligation en démocratie de regrouper les gens, unis par des opinions vaguement communes mais jamais completement identiques, sinon c'est un parti a 1 personne, et bien sur, comme tout ensemble ayant du pouvoir, le fagocitage par certains pour leur interet personnel, ca n'existe pas ?
Se rendre compte qu'entre une UMP qui va du centre droit au la droite dure, il y a bcp bcp bcp plus de différence qu'un PS qui regroupe que la gauche disons 'de gouvernement', pas franchement révolutionnaire. Et cela n'est pas un compliment pour la gauche, juste le choix n'est pas au parti unique, ils y a au moins 3 partis aux visions différentes. Je ne sais si c'est bien (les partis sont plus homogène) ou mal (c'est pas terrible pour gagner des élections).
Sinon, sur le début de la chronique, je pense comme vous. guerre d'ego ou faille réelle ? Les 2, je crois. ces 2 zigotos sont assez identiques sur le fond mais ils servent de porte-drapeaux a des visions différentes qui ont de plus en plus de mal a cohabiter au sein de l'UMP. Et puis si il ne sont pas différent sur le fond, il le sont sur la forme, ce qui n'est pas négligeable.
J'ai cru lire "Couillon et Flippé"...
Hypothèse: Ce qui soude la droite, c'est d'être en face d'une gauche forte. Avoir en face d'elle Mimolette la déstabilise quelque part complètement. Quel stratège, ce Mimolette !
A les entendre et à vous lire, j'ai personnellement l'impression de vivre (mentalement) au XIXe siècle... Comme si les deux grandes guerres, le Front Popu, le CNR et la laïcité n'avaient jamais existé.
L'avenir s'annonce vieux, machiste et décrépit.
Mon regard se tourne vers quelques pays d'Amérique Latine, où les indigènes ont les clés pour un avenir plus lumineux.
L'avenir s'annonce vieux, machiste et décrépit.
Mon regard se tourne vers quelques pays d'Amérique Latine, où les indigènes ont les clés pour un avenir plus lumineux.