Abbé Pierre : "Les médias ont la responsabilité sociale de parler"
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Pour Christine Pedotti, les révélations qui s'enchaînent démontrent une urgence : "On fabrique des saints à longueur de temps. Dans nos pratiques journalistiques, on a à être extrêmement attentifs, extrêmement réticents, pour monter des gen(...)
Merci pour cette émission.
Un point annexe qui n'est jamais traité.
Ce sondage mensonger qui ne doit plus exister sous le nom de personnalité préférée. (Puisque dans une liste proposée par le sondage).
Les médias qui répètent ce titre sont c(...)
Cette parole de Patrick Goujon à 1h d'émission: la prédation est une affaire de domination et pas ou pas uniquement de sexualité -- oui, les féministes disent ça depuis des loustres, quelle que soit la victime, quel que soit son âge, c'es(...)
Derniers commentaires
Une horreur ce procès des violeurs de Mazan.
Entre le maire de la droite faisandée qui déclare que ça aurait pu être pire parce qu' "après tout personne n'est mort", les avocats qui agressent la victime en lui posant les questions les plus obscènes qui soient, des co-accusés qui se regroupent pour fumer lors des suspensions de séance, vont déjeuner ensemble, et solidaires, semblent presque étrangers à tout sentiment de honte.
Et en marge de cette abjection, une philosophe qui déclare dans le Monde que "tous les hommes sont coupables"...
Les médias Bolloré ont-ils la responsabilité sociale de parler ?
Je pose la question comme dit l'autre paraît-il.
Je ne trouve pas la vidéo seule sur le site de l'ina... Donc je mets un lien twitter en étant désolée pour ceux qui ne peuvent pas lire... Ça éclaire sur les manquements de communication, ou bien l'activisme coupable à effacer ce qui fait moche dans l'image?
Extrait de la lettre de l'évêque au ministre qui veut décorer Monsieur l'abbé Pierre:
27 juin 1958
Monsieur le ministre, on m'informe de la demande que vous avez adressée à mon secrétariat au sujet d'une décoration que vous avez envisagé de donner à monsieur l'abbé PIERRE. Laissez-moi vous assurer qu'à l'heure actuelle cette distinction serait fort inopportune, car l'intéressé est un grand malade, traité en Suisse, dans une clinique psychiatrique et je pense qu'en ces circonstances fort pénibles, il vaut mieux ne pas parler de cet abbé.
...
la concentration du pouvoir entre les mains d'un seul homme, avide d'élection et de réélection, conduit toujours à l'abus, le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, la corruption, le nationalisme et la guerre;
à l'entrée de l'hiver que les pauvres vont devoir aborder avec une hausse de l'électricité sans précédent, nous avons la plus chère du monde, ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les patrons qui jugent la concurrence de leurs homologues états-uniens déloyale pour leur différence de charges, cette campagne est bien mal-venue
certains français pensent qu'il fera meilleur en Israël
Athée depuis quasiment toujours et délibérément économe de mon admiration, j'avais pourtant de l'admiration pour l'abbé Pierre. C'est dire la hauteur de ma déception et de ma tristesse. Mais il n'y a pas de débat ni de choix valables qui ne soient ancrés dans la réalité, et on ne peut pas ignorer les agissements d'Henri Grouès et en particulier son comportement prédateur avec les femmes.
Résistant ayant permis à de nombreuses personnes persécutées par les nazis de passer en Suisse, héros de la lutte contre le mal-logement... mais agresseur sexuel, y compris à l'encontre de mineures, et sans doute violeur. Triste monde...
L'habit ne fait pas le moine. Jamais l'expression n'aura été aussi juste. J'avais rappelé, sur le forum de l'article sur sœur Caroline (elle aussi, on lui donnerait le bon dieu sans confession, autre expression idoine) que l'abbé Pierre allait aux putes. Disant cela, je me souvenais du témoignage de Grisélidis, célèbre prostituée suisse, qui racontait à la télévision française, en 1990 les visites de l'abbé dans sa maison close. À l'époque, on n'avait pas pris son témoignage au sérieux. Pensez donc, un abbé. Aujourd'hui plusieurs journaux ressortent ce témoignage désormais pris en considération.
émission remarquable, merci ! les 3 intervenant.es complémentaires pour arriver à une fin grandiose sur le problème (l'autre éléphant dans la pièce) de la domination (hélas le mot "patriarcale" n'a pas cité (mais presque, à demi-mot). Et merci encore à Paul Aveline pour cette très bonne médiation.
Quelle drôle de mode qui nous est imposée : "Séparer l’œuvre de l'homme" , l’œuvre d'un salopard reste l’œuvre d'un salopard , on peut questionner d'ailleurs ce qui motive l’ "œuvre" dans ses soubassements psychologiques .
Toujours se méfier des personnalités trop charismatiques... dans la politique, dans l'église, dans les entreprises, dans le sport, les associations, les familles...
Bien sûr, tous ne sont pas des prédateurs sexuels. Mais leur "aura" peut leur servir au meilleur mais aussi au pire. Et l'aura positive peut être un écran de fumée sur le pire.
Merci pour cette émission.
Un point annexe qui n'est jamais traité.
Ce sondage mensonger qui ne doit plus exister sous le nom de personnalité préférée. (Puisque dans une liste proposée par le sondage).
Les médias qui répètent ce titre sont complices de cette arnaque
J'attends avec impatience la maladie préférée des Français (à choisir entre la peste et le choléra ...)
Superbe émission, merci.
Un grand merci pour cet excellente émission!
Un immense merci pour cette magnifique émission, avec des invités qu'on a peu l'habitude de voir sur ASI (ou je me trompe ?). Remarquables de savoir et d'humanité à la fois, c'est rare !
En effet très complémentaire de l'émission de Mediapart.
Et pour répondre à l'une des questions posées : jusqu'où allait la préméditation de l'abbé ?
Il me semble que le témoignage de la victime interviewée dans A l'air libre y répond sans le savoir : ce n'est que lors du troisième entretien qu'il y a agression sexuelle. Autrement dit l'abbé sait très bien que s'il agresse dès le premier entretien, sa victime n'est pas encore tout à fait sous emprise, seulement impressionnée et pas encore reconnaissante de toutes les démarches faites.
Il serait "intéressant" de savoir si les agressions ont été proportionnelles aux services rendus...
Moment difficile pour les cathos en effet, et pas seulement. Mais déboulonner les idoles et comprendre le "mal", ça devrait au final nous aider quand même un peu...
Cf. Dorothée Bussy qui titre son livre "le berceau des dominations" sur l'anthropologie de l'inceste.
Pour mieux comprendre les abus de pouvoir, je recommande aussi ce podcast de Blast, qui montre à quel point une femme n'ayant aucune estime d'elle même peut rester sans réaction face à la cruauté quotidienne.
https://www.blast-info.fr/podcasts/seul-comme-toi-1H4Ah9uYR7yCLGfBhvo_FQ
Cette parole de Patrick Goujon à 1h d'émission: la prédation est une affaire de domination et pas ou pas uniquement de sexualité -- oui, les féministes disent ça depuis des loustres, quelle que soit la victime, quel que soit son âge, c'est un rapport de pouvoir.
Pour Christine Pedotti, les révélations qui s'enchaînent démontrent une urgence : "On fabrique des saints à longueur de temps. Dans nos pratiques journalistiques, on a à être extrêmement attentifs, extrêmement réticents, pour monter des gens en épingle, en sainteté."
Exact. Cela s’appelle la distance critique, l’exercice de l’esprit critique.
Leur absence s’observe dans tous les domaines. A commencer avec la politique oû les médias hissent des candidats sur un piédestal.
C’est infantiliser l’opinion. Cela montre le peu de respect pour l’électorat considéré comme benêt, débile, juste bon à suivre enthousiaste le troupeau docile et obéissant. Et finalement à faire et accepter n’importe quoi, notamment les abus et l’arbitraire. Voir le comportement de Macron qui viole les institutions sans soulever la moindre critique sérieuse ni provoquer de campagne de presse.
Il faut dénoncer cette culture médiatique à fabriquer des héros en carton ou de pacotilles au mépris du respect des personnes et de la démocratie !
Nous serons véritablement en démocratie quand les institutions et les média seront focalisés sur les idées et non sur les personnes. Pour prendre un cas emblématique, j'ai toujours voté pour l'humain d'abord, l'avenir en commun et pas pour JLM (que l'apprécie cependant) ou la FI. Le messager n'a aucune espèce d'importance.
Il est flagrant de constates que hors NFP, point de programme : les dominants n'en ont pas besoin, leur unique obsession étant le maintien du système en place. D'où en revanche leur focalisation permanente sur les personnes (on se rappellera longtemps du « JLM 1 PB » d'une « journaliste » « politique »).
Et une foi de plus une idole est tombée. Comment ce fait il que nos sociétés nos médias ont si besoin d'en fabriquer. Besoin d'Images totémiques, d' image parentale, d 'images tutélaires ? Besoin de fabriquer du sacré (sacré étant que l'on ne peu pas toucher). Et pourtant notre l'abbé Pierre, notre Simone Weil, nos Badinter,... ils en disent et ils nous en ont dit des âneries, fait des caprices (ex colère de Badinter au Vel d'Hiv en 1992 ) des abus de pouvoir, de l'autoritarisme...
il n'empêche qu ils ont aussi fait des choses bien ils sont justes humains ayant outre passé leurs droits par la place qu on a bien voulu leur donner ou qu on leurs a laissé.
Les médias ont surtout la responsabilité sociale de gagner du fric.
Bravo. Très complémentaire du dernier A l'air libre de Médiapart.
Suite à votre excellente émission.Merci.
https://www.mediapart.fr/journal/france/120924/l-abbe-pierre-c-etait-une-entite-une-aura-personne-ne-m-aurait-crue
https://www.mediapart.fr/journal/france/120924/l-abbe-pierre-c-etait-une-entite-une-aura-personne-ne-m-aurait-crue