Affaire Baupin : "La bonne manière de dénoncer des violences ? Il n'y en a pas !"
Que dire sur le harcèlement sexuel dans le milieu politique ? Quand le dire ? Faut-il donner des détails ou non ? Faut-il ou non donner les noms des harceleurs ? Lorsqu'on est soi-même journaliste et harcelée, faut-il signer de son nom des tribunes de protestation ? Toutes ces questions qui se posent aux victimes ont ressurgi à l'occasion de l'affaire Denis Baupin, ce vice-président écologiste de l'Assemblée nationale démis de ses fonctions après les révélations de l'enquête conjointe de Mediapart et France Inter.
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Derniers commentaires
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Il y z encore du boulot, les ami(e)s !
Vous m'avez rendu service. Vous avez nourrit mon intelligence... et bien fait pleuré aussi !
La situation est tellement révoltante et triste.
Je souhaite du courage à tou-te-s les énergies déployées.
Quand la vérité sera acquise, aucun dénégateur ne s'excusera de tout ce temps perdu, de tout ce cynisme ajouté à la violence. Alors je vous applaudirai encore.
Recevez ma double admiration.
Aucun commentaire sinon d'ajouter qu'il est bien temps que cela soit réglé une fois pour toute... jusqu'à la prochaine affaire Baupin.
En tous les cas, le travail fait par cette commission au sein du parti des Verts est impressionnant surtout en rapport avec les difficultés de la tâche, et la position de beaucoup d'autres femmes dans les autres partis est tout autant admirable.
Dans l'affaire Baupin, il faut aussi admirer le goût incroyable de ce monsieur pour la provocation morale. Aller se faire prendre en photo maquillé aux lèvres dans un quarteron de politiciens luttant contre le harcèlement sexuel, fallait le faire. Cela rappelle Sarkozy annulant le referendum de 2005 en osant parler de démocratie, sans oublier Cahuzac jurant ses grands d ieux.
Que l'épouse de Baupin ait voulu continuer le débat qui avait été initié par la présidente de la commission féminisme d'EELV Dominique Trichet-Allaire me laisse pantois : si l'épouse de ce monsieur a pu arriver à ce point d'inconscience, c'est soit que le respect de la personne chez ses collègues est placé au plus haut point, personne ne voulant la blesser, soit qu'elle est d'une naïveté qui confine à une inaptitude au combat politique comme celui-ci a été décrit dans l'émission, soit alors qu'elle manie si bien ce combat qu'elle y a inclut ses affaires personnelles pour des fins qui nous sont inconnues.
Je retourne avec intérêt à cette vidéo.
Mais merde regardez-vous les mecs. Descendez définitvement de votre planète décérebrée.
Ca me rend vulgaire tellement c'est insupportable. Et ça continue à déblatérer, tranquille, en toute liberté et impunité.
Vraiment soidaires de toutes ces femmes qui l'ouvrent. Encore et encore !!
... la simple publication donne lieu parfois à des échanges sexistes et particulièrement stupides sur les réseaux sociaux.
dire qu il faut voir les femmes politiques comem des politiques et non pas comme des femmes et vouloir mettre des quotas de femmes ca en va pas ensemble
ce quil faut, a mon sens, ce n est pas ne pas voir les femmes comme des femmes maias respecter les femmes point
Dinosaures pas disparus! Quel plaisir de se voir ainsi rajeunie de 50 ans, de revenir à ces charmantes années 70, à l'époque où Mouloudji osait chanter "des filles, de vrais appels au viol, qu'on l'derrière affolé dès qu'une main batifole". Et où la libération sexuelle c'était le droit du mâle à disposer de toutes les femelles, consentantes ou pas, minijupe ou pas, décolletée ou pas.
Merci.
en d"autres occurrences propos relativement puants quand même.
Merci d'avance.
Ah, on peut pas dire, c'est couillu !
http://www.nature.com/news/sexism-has-no-place-in-science-1.17761
http://science.sciencemag.org/content/348/6235/611.full
C'est moi ou ça se voit à leur gueule ?
Sinon, un jour faudra se pencher sur ces hommes victimes de sexisme essencialiste.
Les femmes sont opprimées, donc les hommes sont oppresseurs, donc toi en temps qu'homme, tu es de fait un oppresseur !
Toute ma vie, peut-être parce que physiquement je ne présente pas un danger, j'ai été confident de ces dames. D'abord mes sœurs, puis mes amies, les unes victimes de viol, les autres disons du système phallocratique et patriarcal tel qu'il est, se sont confiées à moi. C'est comme ça. Et j'ai passé toute ma vie à leur faire comprendre que moi pas pareil, moi pas un salaud, moi gentil.
Le jour où j'ai compris que je me mettais systématiquement en état de soumission devant les femmes, il m'a fallu un grand effort pour ne pas virer anti-féministe.
Je ne sais pas si ce que je dis peut être entendu, surtout maintenant, je ne suis pas sûr que ce soit le moment, mais je me sens suffisamment en confiance (curieuse idée ! ;-)) pour le dire ici.
Mesdames, si vous pouviez être un peu plus universalistes quand vous abordez ces problèmes, peut-être que ce serait un progrès !
Ah, au fait, excellente émission, Lenaig Bredoux est à suivre, comme notre Justine nationale !
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J'ai rien compris, c'est pas grave, je suis fatigué, bonne nuit !
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Dans nos têtes et dans la vôtre, messieurs, dans toute la société, il y a un sacré ménage à faire. On pourrait imaginer, justement, les écuries d'Augias, on se débarrasse de tout, mais c'est pas possible, il va falloir trier, et le tri va être compliqué.
Le complexe se gère avec simplicité, le compliqué nécessite des spécialistes !
Tellement complexe que je peux me reconnaître dans les deux cas : "Ou bien qui se voient sommés de se désolidariser de comportements avec lesquels ils n'ont jamais été solidaires... ou de comportements au contraire qu'ils voyaient comme anodins ou qu'ils ont pu avoir eux même."
Le coup du bâton de berger, je suis tellement à l'affût du moindre jeu de mots même pourri, j'aurais été capable … de le sortir ! Après y'a le con-texte…
Ce sont des "révoltés", des "écorchés vifs", qui ont compris que la virilité heureuse n'est possible que sous cette ultime forme du "chasseur de machos".
Les américains les appellent "white knights", "chevaliers blancs", et il est vrai que ça ressemble à une version modernisée de l'amour courtois.
Cette posture est très tentante pour l'homme moderne qui se trouve généralement en société mixte. Mais bon, c'est quand même grossier, quand on le voit adopter les postures les plus caricaturales du mâle dominant, la contradiction n'est pas tenable : ils faut qu'ils s'arrêtent avant de traiter les machos de "tafioles" ou de "sans couilles", parce que ça va faire tâche...
D'ailleurs, les féministes ne sont plus dupes, les femmes ont appris à se défendre toutes seules et il doit retourner avec ses copains expier ses pêchés de mâle cis blanc hétéro.
même si c'est pas toujours facile, qu'on est tous des animaux, et qu'on a tous des égos mal placés.
Je ne suis pas particulièrement un fan de Michèle Alliot-Marie, mais je pense que elle, elle n'a pas dû se faire beaucoup emmerder.
Limiter cette histoire au seul "harcèlement sexuel" dans le milieu politique est honteusement réducteur.
Combien d'hommes victimes du sexisme et des remarques déplacées de la part des JAF, milieu, il me semble, exclusivement féminin ? Je veux bien commencer la liste.
Combien d'hommes victimes du harcèlement non sexuel, mais beaucoup plus subtil et tout aussi destructeur de la part des femmes ?
Pas taper! Pas taper !
Faut-il s'étonner que Duflot se prenne des remarques quand elle débarque avec une robe à pois dans un endroit où les codes vestimentaires sont très ancrés ? S'agit-il du libéralisme (sexuel ?) des verts qu'elle a voulu exporter brutalement ? La surnommer "la petite Cecile" puis "La patronne"... Une figure phallique ??? Mais qu'est-ce qu'on s'en fout... On est bien loin des agressions sexuelles sous-entendues par les 2 invitées sans jamais aller plus loin. Ces passages en fin d'émission, à mes yeux, décrédibilisent largement tout le reste.
Après lancer "il y a plein de Baupin à l'assemblée" sans aller plus loin, c'est terrible... c'est comme si elle accusait tout le monde. J'ai vécu une situation similaire où un directeur de camp de vacance avait convoqué l'ensemble des salariés (dont je faisais partie) en disant qu'il y avait un violeur parmi nous. On s'est tous regardés ahuris (filles et garçons) en cherchant qui ça pouvait bien être... En fait le directeur voulait se payer un salarié un peu trop jovial, et de violeur comme de violée il n'y en avait pas. Tout juste une relation avec une mineure moins quelques mois plutôt consentante et qui ne demandait rien à personne. Au final le directeur a réussi à démissionner le salarié à force de harcèlement.
"Les femmes ne savent pas quel rôle de femme elles doivent jouer quand elles font de la politique". Ah bon ? Il faut jour un rôle ? Et si elles essayaient déjà de ne pas en jouer un et de ne pas s'offusquer d'un rien.
"Il y a la même chose dans les rédactions journalistiques". Ben oui. Dans les écoles aussi, les entreprises, les associations, la rue et même, ce qui est plus grave, dans son propre chez-soi…
Il y a des choses vraiment plus graves comme ce qui est mentionné juste au dessus. Débat que je qualifierais de ridicule dans un pays où le droit des femmes est un des plus, si ce n'est le plus avancé dans le monde. Certes ce n'est pas encore assez, mais quand même... Avec ce qu'il se passe en Inde, et ailleurs.
Allez pour se détendre et réfléchir sur le comportement humain en société, un très bon film - hors politique : The We and The I.
Je ne pense pas un mot de ce que j'ai écrit au-dessus en italique, mais j'ai essayé d'adopter votre mode de pensée et d'expression, en l'appliquant à un autre sujet que le droit des femmes. Même en changeant de sujet, ça ne me convainc pas du tout.
L'exemple de l'accusation sans nommer que je donne, ce que fait également Duflot, est pour montrer les dégâts que cela peut faire dans une équipe. Pour info ce n'était pas moi qui était visé, mais un collègue bien apprécié de tout le monde.
Il est facile d'accuser surtout en s'appuyant sur les médias (dans mon exemple devant toute l'équipe), plus difficile de déconstruire ces accusations même et surtout si elles sont fausses.
D'où l'importance de parler de ces sujets, et d'accepter que tout le monde n'en parle pas toujours très bien ... ça vaut toujours mieux que se taire.
je vous ai trouvé à la fois très emporté et très "léger" dans vos critiques, comme si ce sujet n'était après que des petits caprices sans gravité.
Mais je suis contente de voir que finalement vous êtes un peu "redescendu", et j'espère que vous pourrez envisager que pour un être humain, se faire plaquer contre un mur par un autre, entendre des propos déplacés ...ce n'est pas normal et ça n'a pas à être accepté.
Des tas d'autres choses sont anormales aussi, et n'ont pas à être acceptées non plus, mais là c'est de ces choses-là qu'on parle.
D'autre part, il est facile d'accuser, oui ... mais pas parce que ces accusations sont infondées, juste parce que ces situations sont très répandues. Et il faut que ça change.
Si on veut que ça change, il vaut peut-être mieux garder son emportement contre les harceleurs que contre ce qu'on juge comme des maladresses de ceux qui les dénoncent, non ?
Juste pour des questions d'efficacité.
Mais si je vous suis bien, pour dénoncer tous ceux qui sont victimes d'inceste et libérer la parole, il n'est pas problématique d'accuser des innocents, ou tout du moins des gens qui ne sont pas (encore) reconnus coupables. Nombres de familles ont été détruites avec ces histoires de faux souvenirs.
Alors oui, cette affaire "Baupin" me semble plutôt "légère" surtout quand j'entends parler de la robe à pois de Cecile Duflot et de la connotation "phallique" du mot "patronne". Désolé si je ne prends pas ça au sérieux. Ca ne fait pas très crédible non plus quand Lénaïg Bredoux semble consterné en entendant dire "moi j'aime les jolies femmes en robe...". C'est quelque peu exagéré non ? et on est bien loin des agressions sexuelles...
Ce que je voulais surtout dire, c'est que cette affaire n'aurait jamais dû être enclenchée médiatiquement. Libérer la parole en lynchant des personnes publiquement (sans enquête officielle ni procès) est-ce la bonne solution ? Je ne le pense définitivement pas.
Ne vous méprenez pas, je n'ai aucune sympathie pour Baupin. C'est la méthode qui me choque.
Oui il faut que ça change, mais à mon avis, avec ces méthodes, ce n'est pas gagné.
Après tout est question de personnalité. Je vous engage à lire le témoignage de coconut en bas de cette page.
C'est pourquoi je dis que, si ces femmes politiques ne sont pas capables de régler ce genre de problèmes elles-mêmes, comme l'a fait coconut, je les vois mal prendre des responsabilités dans un pays comme la France. La politique étant principalement un rapport de force, ce qui est bien démontré avec la loi travail.
Sinon, j'aurais plutôt vu: pourquoi donner des responsabilités politiques à des harceleurs et des violeurs qui n'en on manifestement rien à cirer de la moitié de la population et en général de ceux qu'ils considèrent comme inférieurs ?
Merci d'illustrer si clairement ce qui ne va pas en un seul paragraphe.
C'est moi ou le "plutôt consentante" associé au fait que le directeur soit au courant pose quand même quelques questions sur le comportement de l'employé ? Ce sont les parents qui ont demandé comment il se faisait que leur fille mineure en camp de vacance ait une relation avec un salarié ?
Perso, j'aurais pensé que toute relation était explicitement interdite à l'embauche avec indication que cela constituait une faute grave justifiant le licenciement, tout simplement parce que c'est un camp de vacances et qu'il y a des règles dans l'accueil de mineurs.
Extrait de cette page :
"Toute relation sexuelle - même consentie - entre un mineur âgé de plus de 15 ans et un adulte majeur ayant autorité sur lui (par exemple un animateur) est interdite et punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. (article 227-27 du Code Pénal)"
Le salarié, plutôt très jeune lui aussi, n'avait pas vraiment autorité sur la mineure puisqu'il n'était pas animateur.
Le directeur a plus ou moins réussi a faire exploser la cohésion de toute l'équipe et ça c'était plutôt mal terminé, car il y a eu d'autres exemples de pressions notamment sur mon équipe.
Mais encore une fois, faits avérés ou non, ce qui à priori ne regardait que les intéressés, c'est la méthode qui a choqué et c'est ce que je dénonce dans cette affaire Baupin.
Le groupe parlementaire écologique va disparaitre. Là aussi il ne faut pas voir une coïncidence malheureuse ?
Dans votre émission, vous évoquez à juste titre la situation analogue dans le monde académique (51'). Il existe des références sur ce sujet. Je me permets de citer ici le troisième livre publié par notre Bernard Mairs "Les Sept Péchés capitaux des universitaires", dans lequel la question du "droit de cuissage" académique est explicitement traité et évoqué. De la même manière des "mariages/couples" se forment dans cet univers tout aussi violent et à tous les sens du terme "concurrentiels", situation qui fait penser au commentaire de Mme Vanessa Jérôme sur la mariage/couple comme protection face à ces oppressions.
Marre de ces sales bonhommes qui profitent de leur pouvoir pour tout se permettre !
Il faudrait faire un grand ménage.
Bonne manière de dénoncer et d'éclairer le sujet.
sinon très bonne émission...