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Agriculteurs : "Impossible d'incarner médiatiquement cette profession diverse"

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"On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS". 


Cette phrase est d'une émouvante beauté. Il a été frappé par la grâce depuis les Gilets Jaunes et les mégabassines, notre sinistre de l'intérieur? Le remords, peut être, quand il a vu les é(...)

un rappel :


➡️ 23 août 1990 : à Thouars, dans les Deux-Sèvres, plus de 200 moutons sont brûlés vifs dans un camion anglais, lors d’une manifestation de la FNSEA. Ailleurs, des affrontements violents ont lieu entre les agriculteurs et les forces de l’o(...)

"Cette phrase est d'une émouvante beauté."


Si j'étais Consensus39, je demanderais un copyright.


Mais je ne suis pas Consensus39 et je suis touché par la formule "émouvante beauté".


En effet, elle pointe que le seul talent de ces pantins qui nous gouvern(...)

Derniers commentaires

Le 7 septembre 2023, Arnaud Rousseau en tête-à-tête avec Emmanuel Macron pendant 1 heure 30.


AR : Dit Manu, ça commence à être difficile avec toutes ces règles stupides, si on peut plus utiliser les pesticides, récupérer l’eau dans nos bassines ou rouler avec le GNR on va crever. Ça n’a plus de sens, on va pouvoir enfin travailler ou pas ?

EM : M’en parle pas, entre l’Europe et les écolo-terroristes je ne sais plus comment faire.

AR : Tu peux vraiment rien faire ? Moi je ne garantis pas que je pourrai tenir mes troupes encore très longtemps.

EM : Bon, tu sais, je vais réfléchir et je te rappelle.

AR : OK, mais ne tarde pas trop quand même.


Décembre 2023


EM : Allô, Arnaud, c’est toi ? Comme promis, je te rappelle.

AR : Super, t’as une bonne nouvelle ?

EM : Pas encore, mais j’ai un plan. Là, je suis avec Fesneau, Darmanin et Attal, on s’est mis d’accord. En nous y mettant tous les cinq on va pouvoir faire avancer le schmilblick, mais il va falloir mouiller la chemise.

AR : C’est-à-dire ?

EM : Oh, c’est simple, tu dis à tes gars de bloquer les routes, nous de notre côté on vous laisse faire. Après une semaine ou deux, on cède à vos revendications. C’est tout bénéf pour tout l’monde, vous vous obtenez ce que vous demandez, nous on peut bloquer toutes ces règles, transition écolo et tout le bastringue sans qu’on y soit pour rien. Ni vu ni connu, on annule tout et on repart sur de meilleures bases.

AR : OK, je crois qu’on peut faire ça. Mais faut vous engager à nous foutre la paix, pas de lacrymo, pas de blessés. On est pas des gilets jaunes, non plus. C’est pas évident, comment vous allez faire ?

GD : On dira qu’on ne répond pas à la misère par la répression, ou quelque chose comme ça.

EM : Mouais … Faudra voir … Sinon, pas de problème, tu peux nous faire confiance. Pour faire vrai, tu nous mettra un peu sous pression.

AR : Ça, je sais faire. Du genre : « Méfiez-vous, je ne suis pas sûr de pouvoir contenir les troupes ». À ce propos, y’aura peut-être quelques excès, justement. Vous connaissez les gars, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Surtout avec ceux de la Coordination Rurale mais c’est un peu comme vous avec le RN, on arrive à s’entendre. Reste la Confédération paysanne, mais bon eux, ils comptent pas. On commence quand ? Parce que faudrait pas trop tarder. Avec l’hiver on va bientôt avoir un créneau, mais il faudrait pas trop traîner.

EM : OK, on dit pour le début de l’année, le temps de vous organiser. On en aura fini avec la loi immigration, ça permettra de « tourner la page » et de passer à autre chose. Tout devrait être bouclé pour le salon de l’agriculture où je pourrai faire le tour du cul des vaches tranquille.



Dommage que Véronique Lucas n'apparaisse pas sur la l'arrêt sur image en fond de titre de l'émission car c'est quand même elle qui donne le plus d'éléments factuels variés en mesure d'éclaircir le débat...

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« On a l’impression que cette question des contraintes réglementaires … vient cacher le fond du problème... »    


La contestation des normes et des contrôles n’est pas seulement là pour cacher le fond du problème, c’est à dire le modèle actuel de production agro-industrielle : car la bureaucratie fait partie de ce système*, du « fond du problème » et sa contestation est une mise en cause d’un des piliers du capitalisme financier dictatorial.

La bureaucratie, l’inflation des normes et des contrôles, de la paperasse, des lois et des réglementations, des subventions/perfusion dominées par les déclarations, état-des-lieux, évaluations, tutti quanti, et surtout l’augmentation constante et irrépressible, depuis des dizaines d’années, de cette féodalité des bureaucrates largement soumis aux pouvoirs politiques et aux lobbies, bref, la bureaucratie est au cœur de ce système économique — et pas seulement dans l’agriculture — et de notre oppression.


La colère est présente partout à son égard. Mais si facile à biaiser, quand l’analyse de fond de « qui elle sert et à quoi » n’est pas faite !… Du coup, là, ce sont les normes environnementales qui vont morfler. Mais nos dirigeants ne vont pas « jeter le bébé avec l’eau du bain », il vont la garder précieusement, l’eau du bain bureaucratique. Il ne jetteront que le bébé.

Monde de … non non, je vais pas dire monde de merde, les engrais naturels sont précieux. Monde de NPK !!!

                                                                                                                                                           

  *décidément, David Graeber nous a laissé quelques armes conceptuelles...


Darmanin n'a pas osé dire  "je m'étouffe" à propos des violences agricolères.


Se rappeler que les forces de maintien de l'ordre ont réclamé et ont été carapaçonnées après avoir été sérieusement secouées par la manifestation de pêcheurs le 4 février  1994 à Rennes.


Ce souvenir explique la réticence du ministre à envoyer ses effectifs au casse pipes. 

Il n'a pas envie de voir ses troupes se faire défoncer ; au risque d'avoir les syndicats de policiers et les gendarmes sur le dos. Déjà qu'ils ne sont pas contents du tout de s'être fait sucrer tous leurs congés.


Hors de question de prendre le risque que des gaulois réfractaires en tracteurs lui démolissent ses policier pour les J.O.


Bouclier™ on X: "Les Gau... les Gaugau... les #Gaulois ! @NicolasSarkozy  @cestrosi @ECiotti https://t.co/Hugj76BdJm" / X


Il faut calmer l'angoisse présidentielle, le manque d'effectif, pour sa grande fête de l'été...  


Les syndicats agricoles peuvent donc tout demander et faire ce qu'ils veulent. 

Ils ont un boulevard, les autoroutes et le périph' en plus, avec la bénédiction de Macron et d'Attal. 


Dixit Darmanin sur TF1.

La FNSEA ne fait que courir derrière un mouvement qui se fait largement contre elle, et pourtant, les médias des milliardaires font comme si elle était l'alpha et l'oméga de la défense des agriculteurs. Le gouffre entre le récit médiatique et la réalité ne cesse de s'élargir !

Ce qu'il y a de bien et apparemment de nécessaire à la comprenote des macronards , c'est qu'il peut y avoir un maintien de l'ordre sans éborgnés , sans fractures du crane , sans mâchoires et sans dents explosées , sans morts ....Merci les agriculteurs !

perso les gros fafs de la CR; qui veulent se payer de l'écolo et du gauchiste (et de l'inspecteur du travail); qui pensent que le réchauffement climatique "c'est des conneries"; et à qui le pouvoir déroule le tapis rouge; eux ils me font très peur.

un rappel :


➡️ 23 août 1990 : à Thouars, dans les Deux-Sèvres, plus de 200 moutons sont brûlés vifs dans un camion anglais, lors d’une manifestation de la FNSEA. Ailleurs, des affrontements violents ont lieu entre les agriculteurs et les forces de l’ordre, surtout dans les départements de l’Ouest. Aucun scandale, aucune condamnation.

➡️ 20 septembre 2013 : dans la Nièvre, une manifestation de la FNSEA est organisée à Saint-Brisson. Les agriculteurs dévastent le parc naturel régional. Une cinquantaine de tracteurs et des remorques remplies de déchets saccagent la maison du Parc et ses abords, jardin et étang compris. Les agriculteurs donnent des coups de bâton aux agents présents. Quelques lignes dans la presse locale.

➡️ Septembre 2014 : des membres de la FNSEA incendient le centre des impôts de Morlaix, sans que la police n’intervienne. Le responsable du syndicat dans le Finistère tire alors «son coup de chapeau» aux auteurs de l’incendie dans la presse.

➡️ Octobre 2014 : à Nevers, une manifestation de la FNSEA dévaste le centre-ville, en particulier la préfecture, qui reçoit des tonnes de pneus et de lisier. Des affrontements violents ont lieu avec la police.

➡️ Novembre 2014 : à Valence, le centre-ville est dévasté par la FNSEA qui déverse des tonnes de lisier partout et détruit du mobilier urbain. La mairie évalue les dégâts à 70.000 €. À Châlons-en-Champagne, la FNSEA réclame la suspension des contrôles de l’inspection du travail et brûle une voiture des inspecteurs en pleine rue devant leurs locaux. Des fonctionnaires sont menacés : «contrôleurs, vous êtes prévenus». Au même moment à Nantes, la FNSEA dégrade l’esplanade de la préfecture de Nantes, et torture des ragondins pendants des heures, avant d’en tuer plusieurs sous l’œil des forces de l’ordre et des journalistes.

➡️ Juillet 2015 : une mobilisation d’éleveurs de la FNSEA conduit à d’importantes violences à Rennes et Quimper. Des supermarchés sont saccagés, des voitures de police renversées. Les dégâts sont énormes.

➡️ Août 2015 : à Grenoble des dizaines d’agriculteurs, dont le président de la FNSEA locale, attaquent la Direction départementale des territoires : incendie, vitres brisées, lisier… Les CRS ne procèdent à aucune arrestation. La presse locale ne parle ni de «grogne» ni de «casseurs» mais de «raz-le-bol».

➡️ Décembre 2015 : la FNSEA se mobilise devant le Conseil d’État à Paris. Du lisier est déversé, un feu allumé. Cette fois-ci, il y a des arrestations, mais les personnes arrêtées sont relâchées le jour même. «Cette réponse policière semble démesurée, injustifiée et très sévère en comparaison d’autres actions plus violentes et haineuses vis-à-vis de la République» s’emporte la FNSEA.

➡️ Février 2016 : à Paris, des membres de la FNSEA saccagent le stand du ministère de l’Agriculture lors du salon du même nom. Le mobilier est détruit, des vitres sont brisées. Le syndicat revendique : «notre action est légitime».

➡️ Mars 2021 : opération nocturne dans les quatre sous-préfectures du Puy-de-Dôme. Dégradations, lisier déversé, envahissement des bâtiments. Les casseurs sont ensuite gentiment reçus par les autorités.

➡️ Février 2022 : à Castres, opération «coup de poing» de la FNSEA dans les supermarchés. Des ballots de paille sont enflammés devant un Leclerc avant que les manifestants ne remplissent des caddies de nourriture et partent sans payer. La direction laisse faire. Lorsque des manifestations sociales ont tenté le même type d’action ces dernières années pour redistribuer les denrées, la violence policière, les arrestations et de lourdes poursuites ont été systématiques.


à compléter par Darmalin, le patriote compréhensif

La différence de "traitement policier" entre agris, emmenés par la Fnsea/Cr (celle-ci proche voire très très proche du RN), et les gilets jaunes et autres manifestants environnementaux est quand même frappante (si j'ose dire) !


Le Temps de Genève se demande d'ailleurs pourquoi les réclamants n'ont pas été plutôt à Bruxelles :

Ne serait-ce pas surtout pour obtenir en France des avantages fiscaux profitant aux grosses sociétés ? 

N'est_ce pas Arnaud ?

L'émission est conçue à l'envers. Le mouvement n’est pas « les agriculteurs ne sont pas contents !? Ah non c’est juste l’extrême-droite » comme la narration de votre émission semble le sous-entendre. Le point de départ de la mobilisation pour moi vient de l'extrême droite, forte de ses électeurs et de sympathisants glanés sans doute grâce aux réseaux sociaux de la fachosphère, c'est elle qui était à la manoeuvre dans mon coin de France bien avant que la FNSEA puis la Conf ne rejoigne le mouvement pour fort heureusement ne pas lui laisser toute la place.


Le discours de Darmanin faisant mention du « patriotisme » est là pour contenir la colère, une sorte de « Je vous aiaiai compris ». Il y a une sorte de « bon sens » dans le choix de ce mot car effectivement cette colère est nourrie très fortement par le sentiment d’injustice de savoir mis sur le marché français des denrées agricoles et agro-alimentaires produites dans des conditions interdites en France. Mais il y a également de la « manœuvre politicienne » dans le choix de ce terme, en ce qu’il est tellement connoté d’extrême-droite qu’il force tous les acteurs du monde agricole qui ne sont pas de ce bord à se désolidariser du mouvement. Décrire et décrier une situation de concurrence déloyale n’est pas égal à promouvoir la préférence nationale.


Dans la même veine, il y a ce qu’on pourrait appeler la « métonymie glyphosate » dont il n’est pas question dans l’émission mais que l’on voit refleurir à chaque mouvement agricole. Par simplicité et sans doute un peu aussi ignorance, ce produit a été choisi comme THE pesticide. Les débats sur les projets de son interdiction puis de sa reconduction occupent régulièrement les antennes et les fils d’actualités, il fait image. Or il s’agit d’un herbicide dont l’utilisation ne peut pas se confondre avec celle d’un fongicide ou d’un insecticide. Les demandes faites de réautorisation d’utilisation de produits phytosanitaires efficaces contre des moucherons ou des spores n’ont rien à voir avec le glyphosate. Il s’agit de pouvoir « produire » des fruits sans vers et qui ne pourrissent pas avant la récolte. Mais comment formuler une telle demande complètement anachronique dans un contexte où chimie ne rime qu’avec destruction et où il est plus facile à une cerise turque de devenir française qu’à un réfugié Syrien d’obtenir le droit d’asile, où il est plus facile pour une olive marocaine de faire de l’huile d’olive AOP qu’à un travailleur Marocain d’obtenir un titre de travail ?


Une chose qui n'a pas été abordée non plus, c'est le lien étroit qui existe entre la production, le mode de production et le territoire. On ne peut pas transitionner partout pareil. Les besoins ne sont pas les mêmes partout. Et puis est il besoin de le rappeler il ne suffit pas qu'une mesure soit dite agro-écologique pour qu'elle le soit.


Il y a un paradoxe, un angle mort je ne sais pas comment le nommer dans le discours qui critique le monde agricole. Il me semble qu’on ne peut pas à la fois dénoncer le fait qu'a été mis en place un modèle dominant fondé sur une idéologie pour qu'une autre domination fondée sur une autre idéologie vienne faire exactement la même chose à long terme. Il est nécessaire que plusieurs modes de production, marchés, discours coexistent. Si un écosystème est plus résilient du fait de sa diversité biologique, un anthroposystème aussi. Malgré votre effort d'exhaustivité vous avez oublié tellement de monde dans votre liste d'acteurs du monde paysan : les retraites de merde, les parents retraités qui bossent gratos, les aides-familiaux, les formes sociétaires, les arboriculteurs, les fermes familiales, la transformation fermière, la question de la vente directe, les exploitations « moyennes »... Nous sommes un tel bassin de biodiversité comme vous l’avez rappelé que c'est vraiment douloureux de toujours en conclure que nous sommes soit des imbéciles manipulés, formatés malgré nous, inconscients petits soldats d’un projet qui nous dépasse soit son opposé politique, résistant, dur à la tâche et luttant  seul contre Goliath ! En fait ne vous en déplaise nous sommes comme vous !

Il est dans quel coin votre coin ? Vous parlez du mouvement "on marche sur la tête" lancé en octobre comme initié par l'XD ?

Pour le reste assez d'accord : on est tous dans le bain néolibéral. Mais à ce titre, tous "imbéciles manipulés formatés malgré nous" qui chérissons les causes dont on se plaint des effets.

Drôme-Ardèche mon coin. Non les panneaux renversés c'est la FNSEA + JA. Je parle du  mouvement de cette semaine qui pourrait découler du manque de considération du mouvement d'octobre-novembre, radicalisé par la dissidence Coordination Rurale et pain béni pour l'XD comme vous dîtes qui est taquet depuis Romans par chez nous

Il n'est pas question de chérir. Il est question de besoin. Il est question d'outil. On ne va pas interdire le couteau à bout pointu parce qu'il tue. Si quelqu'un tue quelqu'un d'autre avec un couteau à bout pointu c'est ce quelqu'un qui est recherché. Mort>arme>meurtrier. Si pas mort on cherche pas.

Merci pour vos précisions.


Si votre idée est de dire qu'on ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs, nous ne seront pas d'accord. Je crois que le marché est à réguler, car il est des choses plus importantes que les bienfaits de la concurrence. En particulier les conditions de production. Mais peut-être n'ai-je pas compris ce que vous vouliez dire.

Je ne crois pas qu'on puisse être sûr et certains d'être d'accord sur un sujet aussi vaste en quelques phrases. Ce qui est sur c'est qu'on ne peut pas faire d'omelette sans casser des oeufs mais ça tombe bien je préfère les oeufs à la coque ! Pour ce qui concerne les conditions de production vous me coincez et je ne peux que vous répondre ce que j'ai dit plus haut "il ne suffit pas de décréter qu'une mesure soit agro-environnementale pour qu'elle le soit" et "comment faire une telle demande dans un contexte où chimie rime avec destruction...?" 

Je peux juste ajouter il y a un très grand espace entre réguler/contrôler et interdire.

Certes...


Autorisez-vous qu'on interdise les néonicotinoïdes ?

les néonicotinoïdes sont déjà interdit

Attendons un cycle complet tout de même, et la réponse de notre ami laisse entrevoir que ça n'a rien de définitif car pas considéré totalement légitime.

De ma place ni n'interdit ni n'autorise. Je fais ce qu'on me dit que j'ai le droit de faire. Mais je demande la levée de l'interdiction de l'utilisation d'insecticides nocifs pour les abeilles quand leur application se fait après la floraison ou bien sur des produits qui sont récoltés avant la floraison.

Et ben, si vous pensez que les seuls insectes à préserver sont ceux que l'on peut exploiter, on n'a pas le cul sorti des ronces !

Non je ne pense pas ça. 

Il se trouve que c'est la raison avancée pour laquelle les néonicotinoïdes ont été interdits. 

Il se trouve que l'application de tout insecticide est interdite pendant la floraison, et moi aussi je fais des métonymies, ce n'est pas "abeille" mais "pollinisateurs"

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les betteraves fourragères ou sucrières.

La betterave est une "bisannuelle". Racine la première année, floraison la seconde. Comme tous les "légumes racine", navet, carotte, panais...


L'argument (on récolte en effet les betteraves la première année, donc avant floraison) ne vaut rien: le poison reste dans la terre, imprègne les récoltes suivantes, voisines et  même les "mauvaises herbes" éventuelles, qui fleurissent, elles.


D'après vous, comment on obtient des graines de betterave pour la saison suivante? 


 Et si plus rien ne fleurit... les abeilles ne mourront plus de poison mais de faim. Une nouveauté: des champs entiers de fleurs... sans nectar.

et tout ce qui  est ramassé avant que ça "monte"  : carottes, poireaux, navets. Mais j'ai répondu les betteraves vite et en premier car la filière avaient réclamé le retour de produits phyto parce que ce sont des productions destinées à rémunérer par le volume. 

En ce qui concerne les carottes, les poireaux et les navets je n'ai pas entendu de réclamation, c'était juste une précision agronomique :)

Sans mauvaise intention, j'ai une autre question. Avant les années 1980 ces pesticides n'existaient pas. Et il y avait des betteraves. Pourquoi on a l'impression que c'est un impératif agricole alors que ce n'est pas le cas? 

Deux questions..., pourquoi la quantité de pesticides achetés augmente depuis qu'on a planifié leur diminution? 

Euh encore une, quand on a interdit le ddt, ça s'est mal passé pour les agriculteurs? 

Et puis qui va payer l'essence des tracteurs qui ont fait des centaines de km? 


"sans mauvaises intentions", heureusement que vous avez pris cette précaution oratoire parce que sans elle j'aurais pu penser le contraire. 


Je ne peux pas répondre pour les débuts des insecticides sur betteraves avec certitude, moi chui plutôt sur la cerise, mais je mets un peu en doute votre date de début. Je suis pas une spécialiste mais du coup je lis un peu des trucs glanés par ci par là : les insecticides organo-phosphorés ont pris la place des organo-chlorés (dont le DDT) dès les 70's parce que considérés moins toxiques par les scientifiques et politiques de l'époque. Mais l'utilisation des 2 a commencé plutôt dans l'immédiat après II° guerre mondiale et la recherche à leur sujet avait commencé plutôt dans les 30's. ça répond du coup à une autre de vos questions : quand le DDT a été interdit il y avait déjà d'autres molécules disponibles qui ont pu prendre sa place. De plus il a été interdit sur les cultures dans la plupart des pays du nord, mais il est encore aujourd'hui utilisé pour lutter contre le paludisme en visant les moustiques.


Les mesures de quantités je ne sais pas quoi dire, c'est toujours compliqué ces trucs là parce qu'on ne sait jamais trop ce qui est compté, surtout dans les comparaisons dans le temps. C'est pas pour botter en touche hein.  C'est un point qui m'étonne comme vous. Une tentative de réponse c'est que que remplacer un produit efficace qui ne nécessite qu'une seule utilisation par des produits moins efficaces nécessitant plus de passages fait monter le volume de produit acheté. Mais il y là un sujet.


Pour l'essence des tracteurs c'est leur propriétaire, ou la société dont ils sont gérants, qui va payer j'imagine. ils vont seulement déduire la TVA payée sur leurs pleins de la TVA qu'ils auront perçus sur la vente de leurs produits au mois de mai l'année prochaine. Après c'est une vraie question que de savoir comment ils font le plein, il doit pas y avoir de pompes à GNR sur les autoroutes.


 

Merci beaucoup. J'ai eu l'intuition soudaine que le plus simple c'était de vous demander :-) 

"Avant les années 1980 ces pesticides n'existaient pas. Et il y avait des betteraves."


Mais personne n'aurait eu l'idée saugrenue de ne faire que des betteraves sur des centaines d'hectares année après année. Autant ouvrir un supermarché à pucerons. 


Cette "technique", appliquée aux patates, s'est révélée un véritable élevage de doryphores. D'où DDT, d'où nuisances reconnues, d'où interdiction du DDT, d'où nouveaux poisons en embuscade. 


Ce que veulent les producteurs, c'est un nouveau poison dont on ne reconnaîtra les nuisances que dans 30 ans. Ce que proposent les écolos, c'est de rompre avec la monoculture, de varier dans le temps et dans l'espace. Les jachères, aussi, c'était pas mal, on vient d'en supprimer l'obligation (modeste pourtant, 4% des surfaces)


Oui mais... comment on va approvisionner toutes les nourritures frelatées dopées au sucre, dont on nous répète que c'est très vilain de notre part de les consommer?

Je me permets de vous répondre même si votre message ne m'était pas adressé car c'est dans le fil de mon premier post.


Le DDT a été interdit en 1972. Peut être en avez-vous utilisé plus longtemps pour cultiver votre jardin sans le savoir (pardon c'était trop tentant) , mais cela fait donc 50 ans qu'il n'est plus possible de l'utiliser en France. Déjà avant cette date, l'industrie agro-chimique a cherché des molecules à la toxicité aigüe moins élevée, puis a fini par se pencher sur les problèmes liés à la toxicité chronique. De nombreuses innovations techniques dans l'épandage des produits phyto et une politique de formation des agriculteurs et de leurs ouvriers ont été mises en place. Les problématiques de resistance des ravageurs (virus, insectes, bactéries, champignons) et de fait de contre-productivité ne sont pas des découvertes de la semaine dernière et ne sont pas non plus que le fait d'écologistes éclairés. Ces problèmes ont été éprouvé par les paysans dès le début et les politiques reglementaires mises en place leur était destiné.


Personne ne veut de nouveau poison. Ce que veulent les agriculteurs c'est pouvoir mener leurs cultures du semis jusqu'à la récolte (certains ont même des difficultés à trouver des terres mais c'est un autre débat) car contrairement à ce que vous semblez croire même des agriculteurs respéctueux des cycles végétaux, de la nature de leurs terres, des pollinisateurs  et des grands principes agronomiques ont besoin dans des moments précis de pouvoir protéger leurs cultures de prédateurs. Avec des produits adaptés, dans des moments adaptés, à des doses adaptées, dans des lieux adaptés, par des personnes formées.


Croyez bien que des nouveaux "poisons" sont en cours d'élaboration, de nouvelles méthodes pour les diffuser, de nouveaux "précurseurs" pour les essayer.  Il s'agit de ne pas tout confondre et d'essayer d'écouter.

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Je ne suis vraiment pas la mieux placée pour parler de betteraves. 


Pour les légumes-racines, oui justement, le but c'est qu'ils ne montent pas. Monter ça veut dire faire une sortir une fleur, qui a des graines et le grand cycle vie commence. Or ils sont récoltés avant de monter en graine. Sauf pour les semenciers.


Si, je pense que les betteraviers font des rotations de cultures. N’hésitez pâs à aller voir le lien du film que j’ai mis plus haut parce que je n’y connais pas grand chose en grande culture et qu’il est vraiment très bien fait.

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"avant" la jaunisse de la betterave se traitait à coup de solution savon+ nicotine , et oui, la betterave s'inscrit dans une rotation

et puis, avant avant, il n'y avait pas d'immense monocultures, qui comme les fermes-usines, favorisent la diffusion des maladies et des parasites. 


Et il y avait plein de gens qui travaillaient dans les fermes, pour désherber, piocher, bêcher, et tutti quanti. C'était pas des métiers faciles. 

Maintenant  ils sont seuls dans d'immenses champs à conduire des monstres et à épandre des poisons. Ou alors ils sont dans les usine chimiques (à l'autre bout du monde) ou ils fabriquent d'énormes tracteurs et toutes sorte de robots. 

Pas sûr que ces métiers soient beaucoup plus rigolos (mais comme on ne les décompte plus dans la fameuse "productivité de l'agriculture conventionnelle, et que par la grâce de la mondialisation on les paye encore moins que l'ouvrier agricole du XIXè siècle, les agro-indus sont contents.) 


Bref, je suis pire qu'amish, je pense de plus en plus souvent que "c'était mieux avant avant".

Comme souvent décrypter les médias revient à décrypter le sujet abordé, pour qu'on voit nettement ce qui est éludé. C'est dit en conclusion de l'émission!


L'agriculteur qui doit remplir un formulaire a-t-il conscience de toutes les normes du même ordre que subissent toutes un tas d'autres corporations?

L'agriculteur qui se plaint de ne pas pouvoir planter des haies tellement il y a de règlements à prendre en compte, alors que tout le monde a bien vu que "ces paysagistes" du territoire ont tout arraché ces 30 dernières années.

Quant à se lever tôt, tu parles d'une contestation! 

Celui qui ne gagne pas sa vie, augmentation du carburant du tracteur, ne voit-t-il pas que tout le monde en est là?

Agriculteurs et gilets jaunes, même combat, unissez-vous! 

Ah? Quoi? C'est pas possible? Pourquoi? 

Parce que ils sont en colère et que ça n'a rien de commun avec être contestataire?

Le titre m'interpelle! Y a-t-il beaucoup de professions qui peuvent être incarnées par un seul individu?

 Que les "gros" se cachent derrière les "petits" quand il s'agit de revendiquer est un grand classique. Et la plupart des médias savent choisir leurs témoins.

flash info "Un pompier , un policier blessé , le préfet condamne !"

La fnsea va encore gagner , le gouvernement n'a aucuns pouvoir sur les productions des pays qui font partie des libres échanges , donc , ils vont baisser les normes en europe .Comme l'avait souhaité macron il y a peu , c'est dingue ce timing et cette convergence des grands esprits des industriels de l'agricole et des neolibéraux . Par contre je n'ai toujours pas entendu quelqu'un dire  en france qu'il veut manger de la merde . Mais bon  , je ne suis pas omniscient .et y'a bien des lèches culs ...Juste comme ça ,vous comptez augmenter le financement des hopitaux ? Parce qu'il va avoir foule du coup et avec des maladies qu'on n'a pas encore inventées ...Après ,avec la retraite a 64 ans ...Vous etes sur qu'il n'y a pas de stat ?..

intéressant et bien mis en perspectives. Touts les hypocrisies sont montrées dans un monde agricole enrégimenté par les  gros capitalistes  de la campagne

Emission intéressante, je dirais même passionnante. Les invités ont très bien disséqué tous les problèmes,m'ont appris certaines choses. Mais pas un seul paysan sur le plateau, sont-ils trop bêtes pour participer à cette émission d'intellectuels parisianistes?

Une question sur la médiatisation de ce mouvement.


On voit de nombreux parallèles qui sont fait avec le mouvement des Gilets Jaunes, mais pourtant il y a un aspect dans sa médiatisation qui pose question quand on la compare avec celle des Gilets Jaunes.


Lors du mouvement des Gilets Jaunes, on a vu apparaître un nombre considérable de tribunes, articles, analyses etc. pour mettre en lumière/pointer du doigt/s'étonner/s'indigner (rayer la mention inutile) du "manque de soutien" des banlieues populaires envers le mouvement des Gilets Jaunes. 


Par exemple, on n'a jamais mis en lumière l'absence de soutien du monde agricole envers le mouvement des gilets jaunes (alors qu'on souligne par ailleurs aujourd'hui les similitudes dans les difficultés qu'ils rencontrent).


De même, sur le mouvement actuel, on demande très peu (à ma connaissance) leur avis aux personnes qui s'étaient mobilisées au moment des Gilets Jaunes de ce qu'ils pensent de ce mouvement, s'ils le soutiennent ou non (et accessoirement de ce qu'ils pensent de la différence de traitement en terme de répression).


Pourtant, que ce soit géographiquement, ou en terme de revendications, ces questions me paraîtraient autrement plus légitimes et intéressantes à poser que le questionnement inquisiteur que les banlieues populaires ont subi à l'époque.



Merci à ASI de tenir ses promesses... 

Merci pour cette émission qui décortique les images, les discours, les agendas, les sous-textes.

Merci pour ce recul, pour les invités avisés.

J'ose dire qu'ASI me semble être un des rares vrais "média", pas juste une photographie de l'instant, déformée, trop focalisée, insuffisante pour comprendre.

Alors oui, mon ego est flatté d'être abonné à ASI, et il vous remercie pour le boulot !

(pour les bouleaux en voie de dépérissement, on en reparlera, en effet.......)

On croit , toujours, que Gérald  a atteint ses limites.


Mais non, il fait toujours plus fort.


Je crois que Cavanna l' anticipait quand   il a écrit : " Le con se surpasse ".

"On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS". 


Cette phrase est d'une émouvante beauté. Il a été frappé par la grâce depuis les Gilets Jaunes et les mégabassines, notre sinistre de l'intérieur? Le remords, peut être, quand il a vu les éborgnés et les mutilés? 


C'est le moment de redescendre dans la rue, tous ensemble, partout, sur tous les thèmes vilipendés auparavant. Tous ceux qui sont "en souffrance", et ça fait du monde.

Commençons avant de regarder cette émission où l'on peut remarquer que nos amis paysans sont absents (pas très étonnant de la part d'ASI)  par rappeler que la terre ne ment pas ( spéciale dédicace à la pertinente Gabrielle Cluzel de boulevard Voltaire )  et saluons l'attitude de Mr Darmanin qui respecte le monde paysan dans sa colère bien légitime. La FNSEA est un syndicat soucieux du bien être de celles et ceux qui nous nourrissent. Les critiques violentes que cette organisation subit constituent un des derniers avatars de ce parisianisme sectaire qui a pignon sur rue pour ne pas dire plus. On tente de dissocier les hommes et les femmes qui constituent ce mouvement alors que l'on ferait bien de s'attaquer aux nombreux privilégiés de la fonction publique et notamment les enseignants  qui vont encore couiner la semaine prochaine  sur leurs conditions de travail, toujours en vacances, recyclant d'année en année les mêmes cours et j'en passe .... Une caste bien pathétique qui n'a de cesse d'endoctriner notre belle jeunesse mais qui a déjà été remise en partie sur le bon  chemin par notre premier ministre dont le discours remarquable face aux agriculteurs a démontré qu'il était l'illustre successeur d'un Jaurès à Carmaux, d'un Manuel Valls à Barcelone ou d'un Victor Hugo au congrès de la paix. Notre gouvernement a entendu la colère du monde paysan, soyons persuadés que main dans la main  , ces deux composantes de notre belle France vont nous conduire vers la lumière.

Émission gentille gentille. ça coule un peu trop au  robinet  d'eau tiède cette émission . Ne tapons pas trop fort sur nos amis les paysans que 9 français sur 10  trouvent sympathiques. France de droite qui roulent avec leurs grosses bagnoles et qu on voit sur des tracteurs à 200 patates. Pourquoi ils votent nos gentils paysans pour ce PDG qui promeut le glyphosate les OGM etc... à la tête de la FNSEA ? Gouvernement libérale  gros exploitants agricoles mêmes intérets "pas touche"  L'important derrières les apparences derrière l'hypocrisie à peine caché, derrière  l'agitation c est de  garder sans trop faire de dégâts  l’homéostasie de ce système si inégalitaire si injuste..

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